Votre véritable raison de partir...

[JayJay]

Ah Christophe... comme je te comprends!!! Je ne peux rien te dire d'autre, mais ce déchirement perpétuel, je le connais trop bien. En effet, je ne suis pas vraiment acheteuse lorsqu'on me sort "C'est ta vie, fais-en ce que tu veux". Ça ne marche pas comme ça.

Mon homme a laissé ses enfants en France. Ce n'est pas toujours facile, mais en ce moment il se fait une joie que la plus jeune vienne passer 2 mois cet été (par contre il va rater le mariage de son fils qui a eu la bonne idée de se marier pendant la haute saison des billets d'avion). On a des projets, on veut s'acheter des vélos, et passer nos weekends à tester les moultes pistes cyclables de la région... DeeJay ne veut plus revenir en France. Ça lui manque vaguement, mais il est mieux ici, c'est clair, et surtout depuis que nous avons une magnifique Mercury Sable. Ça n'efface pas un certain déchirement, mais avec un bon plan pour économiser sur les appels longue distance aux parents vieillissants, ça va. On habite à 10 maisons de mon frère. Nous n'avons jamais, jamais été si loin, pourtant. Depuis 2 ans, mon frère m'appelait toutes les semaines en France. Maintenant, plus rien. On a eu quelques mots dernièrement, et c'est le silence radio. Notre apparente proximité était bien fragile. Il y a d'autres façons d'être "proches" que géographiquement, crois-moi. Un conseil de môman JayJay: ne basez pas de décision, dans un sens ou dans l'autre, sur la famille (je parle des parents et de la fratrie). Trouvez-vous d'autres motivations, sinon le chateau de carte risque de s'écrouler et ça va faire mal. Dans mon cas, c'était que je voulais offrir à mes fils une vie meilleure, je veux qu'ils soient bilingues, qu'ils fassent du sport, qu'ils respirent de l'air pur. Le reste est accessoire. C'est ce que je me répète inlassablement depuis des semaines, et le fait est que leur vie est indéniablement meilleure ici.

[Invité]

moi ce qui m ennuie le plus,c est que je suis fils unique et que mon pere n est pas des plus sympas avec ma mere! j ai des liens tres fort avec qu elle et je vois bien que je lui fais prendre 10 ans en partant! je suis deja partie 3 ans aux usa mais je revenais souvent(j etais stewart), d un autre cote je ne peux pas vivre ma vie par procuration.... enfin bref c est le gros point noir du depart c est certain.

[jamaique]

Bon, ben je me lance... Entre immigrer et famille il y a un lien étroit, que ce soit une raison de partir, de revenir, de nous faire hésiter, on ne peut pas y être indifférents.

Pour nous la famille n?est pas la raison première de notre envie de partir au Québec. La question concrète de la famille est venue après, au moment de notre décision de « le faire pour de vrai ». Et elle a plutôt tendance à nous faire partir d?ici. Bon on peut vivre avec, on les aime, mais ce serait mieux sans les avoir trop près.

Pourquoi ? Pour avoir la liberté, sans que tout le monde se mêle de tout ce qu?on fait. Pour pouvoir exister par nous même. Et de ne plus subir cette pression de la famille qui attend un tas de choses de notre part. De pouvoir se débrouiller par nous même et que personne ne vienne s?emparer de notre problème, et notre vie par la même occasion. De fonder une famille, sans que nos familles se mêlent de notre façon d?éduquer nos enfants. Pour qu?on nous laisse faire notre vie.

Ce ne sont pas les raisons premières de notre choix de partir, mais finalement elles ont quand même un certain poids dans la balance.

[Invité]

Décidément ce sujet touche beaucoup de monde !!!

Comme dit Jamaique, le sujet de la famille ne peut laisser indifférent et je suis vraiment d'accord avec ce que dit JayJay à propos du déchirement perpétuel. Je crois que notre décision, notre choix de vie, même si tout se passe bien, aura un prix (que pour ma part j'ai déjà commencé à payer).

Et même si je n'ai pas encore d'enfant, c'est en pensant à la future Maman que je serai que j'ai aussi pris cette décision. Ce que tu dis JayJay sur tes enfants est donc plutôt rassurant et me conforte dans ce que je pensais même si les conséquences sont douloureuses !

Ptitechouet

[Redflag]

Salut la gang,

Bon je vois que les langues commencent vraiment à se délier Redflag le curieux est satisfait à souhait

Je n'ai pas vraiment fait de statistiques mais je vois que ceux qui ne pensent pas partir en partie à cause de leur famille ont été les plus prompts à partir, et puis finalement, ceux pour qui la famille est une des raisons du départ s'y mettent doucement.

Je vous invite à une séance dès votre arrivée dans mon cabinet

Plus sérieusement, c'est assez instructif tout ça. Il me semble que le sentiment de culpabilité relatif au départ est grand chez certains, et dans ce cas assez proportionnel au pouvoir qu'ont les parents sur leur(s) enfant(s). Y'as pas un vrai psy dans la salle ?

"Docteur" Redflag

[Natauquebec]

Moi perso je me sens coupable de rien du tout.

Et je pense que ceux qui culpabilise à mort avant même de partir, on plus de chance de revenir au point de départ!!!!

[JayJay]

Dr. Freud, je trouve que vous partez avec un a priori qui risque d'aveugler le résultat de vos recherches empiriques.

Pourquoi parle-t-on de sentiment de culpabilité dès qu'on parle de famille, et du déchirement qu'on peut ressentir? Partir, c'est mourir un peu. Peut-être que le départ, la séparation, nous confrontent à ce que nous craignons le plus, ce que nous passons notre vie à tenter d'éviter : la mort.

Bien à vous,

Light-hearted "Anna F".

[patchouli]

Docteur RedFlag,

Pour vous, je m'allongerai sur un divan quand vous voulez, où vous voulez...

[Invité]

Bonjour Docteur ,

Personnellement, ce n'est pas un sentiment de culpabilité. Et il y a belle lurrette que mes parents n'ont aucun pouvoir sur moi. Des parents aillant un quelconque pouvoir sur leur enfant le laisserait-il se marier avec quelqu'un dont on sait pertinamment qu'un jour ou l'autre, il pourrait avoir le mal du pays ?

C'est juste un ensemble de questions que je me pose relatives à la possibilité de ne jamais revenir. C'est sûr que tant que tout va bien : "allo Papa, Maman, vous allez bien ? Ce serait bien que vous veniez faire un tour au Quebec voir vos petits enfants...", etc. Mais plus tard ?

Bref, dans mon cas, c'est plus un problème de responsabilités dans le futur qu'un problème de culpabilité. Et lorsque un proche connait une "fin difficile", il est impossible de ne pas y penser.

Vous prenez la carte vitale ?

Christophe.

[JayJay]

Pfffff Patchouli, c'est pas à moi que tu dirais ça hein... On sait ben, y en a que pour les pilotes...

Totof, sache que "À partir du 4 janvier 2004, vous pouvez recevoir jusqu'à un maximum de 6 semaines de prestations de compassion si vous devez vous absenter de votre travail pour fournir des soins ou un soutien à un membre de famille gravement malade qui risque de mourir à l'intérieur de 26 semaines. Si vous êtes sans travail et sur l'a.-e., vous pouvez aussi demander ce genre de prestations. Pour avoir droit aux prestations de compassion vous devez présenter une demande et démontrer que: votre rémunération hebdomadaire normale est réduite de plus de 40%; et vous avez accumulé 600 heures d'emploi assurable au cours des 52 dernières semaines, ou depuis le début de votre dernière période de prestations. Cette période s'appelle la période de référence."

Les détails sont ici:

http://www.hrdc-drhc.gc.ca/ae-ei/menu/faq/...ompassion.shtml

Cette question a été brûlante d'actualité pour moi lorsque mon père est décédé. J'étais à Paris, mon frère à Toronto. Je me suis tâtée pendant 2-3 mois pour savoir si je devais partir immédiatement. Finalement j'ai attendu et il est décédé 2 semaines après mon arrivée. J'ai passé les derniers temps avec lui à l'hôpital. Mon frère est revenu de Toronto et l'a convaincu de passer aux soins palliatifs. Un après-midi, j'étais seule avec lui, je l'ai pris par la main et je lui enfin ENFIN dit "Je t'aime, papa". Puis sa respiration est devenue plus lente. J'ai crié pour que mon frère et ma belle-mère reviennent dans la chambre. Mon frère lui a dit "On est avec toi papa" et il est décédé comme ça. En paix. Avec nous, malgré que nous étions tous les deux expatriés. En fait, "Les Invasions Barbares", c'est notre histoire, le fric en moins. Air Canada, qui a un service compassion, a été super arrangeant pour le changement des billets d'avion (qui étaient pourtant non-remboursables et non-modifiables). Mon frère a eu 80 % off sur les siens.

Bon je ne voulais pas vous saper le moral, mais simplement vous dire que si un décès est toujours triste, ça peut quand même relativement bien se passer.

[blondin31]

sujet difficile ... La seule personne je crois je vais regreter c'est ma grand mère et mon grand père, pourquoi ? par ce que je sais ce qu'il à de bon en moi et d'equilibré, ça vient d'eux. je ne vais pas étaler ma vie privée sur le forum, mais j'ai assez mal vecu mon enfance et adolcence. Parent divorcé à 7 ans (ca n'est pas un drame en sois), ma soeur et moi on s'est vu confiée a la garde à notre mère, mauvais calcul . Trops jeune mère (elle nous a eu a 19 ans), et fruit d'une grosses non désirée, elle nous a fait payer involontairement sa misérable vie sentimentale. Possesive, autoritaire, egoiste sur certains plan, et un peu mito, pourssuivie par le mythe de l'enfant parfait, j'ai grandi sous les reproches et menaces de tous genre (" t'es un cancre tu résussira jamais à rien, si t'es pas content tu degages, t'as uncoeur de pierre, tu m'abandonne tu penses qu'a toi , etc ..."). Avec un père absent , ni n'a jamais tanté de rétablir l'equilibre, et qui à soudain des elans patrenalistes très amusants. Apres ça, il ne faut pas se demander pourquoi on envie d'aller voir du pays et le + loin possible.

je n'en veux à personne et je ne punis personne en decidant de partir (ma mère est persuadé du contraire, peut être a t-elle des choses à se reporcher tout compte fait ?), je suis au dessus de ca. Je veux juste pouvroir ENFIN m'epannouir et qu'on me foute la PAIX !!!! ("je viendrai te voir quand tu serra la bha , hein ? dis ? ") Pour resumer, le fait de se délocaliser va sans doute contribuer beaucoup à la chute de tension artériel (cf la VM ), et me permettre enfin de trouver ma moitier: une fille gentile, qui m'aime pour ce que je suis et comme je suis (si tanté qu'elle veuille bien de moi). Je n'aurai pas avant longtemps à la présenter à ma mère

[patchouli]

Jay Jay,

Tu as ce don, si rare, de passer avec beaucoup d'aisance du rigolo au grave.

Emouvante Jay Jay, I love you!

Zut! Mon khôl dégouline...

[JayJay]

Oh, Patch, you're a sweetheart. Dis-moi, parlant de khol, t'aurais un secret pour faire paraître de petits yeux myopes (vert foncé) plus grands et plus réveillés?

[patchouli]

Jay Jay,

je viens de revoir ta photo sur le site: Tes yeux ont une forme très intéressante ( des yeux allongés). il faudrait mettre en valeur la forme et aggrandir le tout:

Pour aggrandir tes yeux, il faudrait utiliser un crayon blanc que tu appliqueras à l'intérieur de l'oeil.(jamais de noir à l'intérieur de l'oeil pour les petits yeux, sauf pour...les mecs!)

Tu peux quand-même utiliser un khôl noir que tu appliqueras vers l'extérieur de la paupière en partant du coin externe de l'oeil: pour le haut, maquiller les 2/3 uniquement puis fondre sur la paupière sup'. Pour le bas, uniquement la moitié, puis fondre au niveau de la paupière inférieure.

N'hésite pas aussi à appliquer une seconde couche de mascara sur le coin externe de l'oeil et à utiliser des fards à paupières de couleur violine, prune ou mauve ( une couleur qui se rapproche de la couleur complémentaire du vert).

Puisque tu vis au Canada, une marque locale (MAC) a une très bonne palette de couleurs, pour les fards à paupières.

Pour le mascara, les plus chers ne sont pas forcément les meilleurs: le Great Lash de Gemey-Maybelline fait très bien l'affaire.

Pour les correcteurs: Une autre marque canadienne (Lise Watier) propose un produit génial:Portfolio ,pour gommer cernes et imperfections.

[JayJay]

Grand cri de triomphe:

Ça, c'est de l'off-topicness!!!

Merci du tuyau Patchou. J'étais complètement à côté de la plaque côté couleur de fard, moi. Peut-être qu'un jour enfin on ne me dira pas le matin qd j'arrive au bureau "eh ben dis donc, qu'est-ce que t'as l'air fatiguée ce matin" (euh non non, j'ai dormi 10 heures la nuit passée).