Laurent Posté(e) 4 octobre 2007 Posté(e) 4 octobre 2007 Notre chroniqueuse de Montréal interview son informaticien de mari pour faire un bilan de son travail et de sa vie au Québec.À lire en page d'accueil. Citer
Habitués Angela Posté(e) 4 octobre 2007 Habitués Posté(e) 4 octobre 2007 Notre chroniqueuse de Montréal interview son informaticien de mari pour faire un bilan de son travail et de sa vie au Québec.À lire en page d'accueil.Très beau témoignage, Scrogn ... Mince alors! Ça existe vraiment, des entrevues sur l'oreiller Citer
Laurent Posté(e) 6 octobre 2007 Auteur Posté(e) 6 octobre 2007 J'aimerais ajouter qu'il s'agit du témoignage d'un informaticien. Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 7 octobre 2007 Habitués Posté(e) 7 octobre 2007 Je me retrouve pas mal dans le temoignage de ton informaticien de mari, Scrogn... Mais bon, il faut aussi être conscient que c'est le fait de travailler dans des grosses compagnies qui vont bien et dont le plus gros problème est de recruter du monde.... Justement.... Citer
Habitués Guinness Posté(e) 7 octobre 2007 Habitués Posté(e) 7 octobre 2007 Ça existe vraiment, des entrevues sur l'oreiller Entrevue sur canapé, et devant les enfants... Je me retrouve pas mal dans le temoignage de ton informaticien de mari, Scrogn... Mais bon, il faut aussi être conscient que c'est le fait de travailler dans des grosses compagnies qui vont bien et dont le plus gros problème est de recruter du monde.... Justement....C'est sur que le marché de l'emploi dans l'informatique est pas mal privilégié. Mais, j'ai pu comparer ce secteur de chaque coté de la grande flaque, et tu devineras où je m'y retrouve le plus Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 7 octobre 2007 Habitués Posté(e) 7 octobre 2007 Ah ah ah ah ! Très bon !... Mais je dois dire que cela dépasse même le cadre du secteur de l'informatique, car je me retrouve dans un certain nombre d'aspects évoqués dans cette entrevue. Relations avec les supérieurs par exemple... j'étais tellement surpris de devoir tutoyer le VP dans la première compagnie dans laquelle j'ai travaillé. Petit employé que j'étais, au départ, il était très simple de parler de notre travail avec un membre de l'exécutif. Chose impossible en France, puisqu'il faut passer par une multitude d'échelons hiérachiques, avec le risque que votre requête soit "neutralisée" par un petit "boss des bécosses", qui la reprenne à son compte ou encore, l'expédie dans la "filière 13".Côté salaire et responsabilités, pareil... En cinq ans mon salaire à augmenté de plus de 40%, certes, j'ai commencé à un salaire très moyen, mais cela a duré... trois mois ! Effectivement, et comme tu le dis, ce n'est pas le Paradis. Personne ne prétend cela, mais si je me compare avec des amis en France, avec plus de diplômes que moi, je n'échangerai pas ma situation contre la leur ! C'est une certitude !Est-ce que je partirais travailler en France ?... JAMAIS ! Citer
Habitués Guinness Posté(e) 8 octobre 2007 Habitués Posté(e) 8 octobre 2007 Ah ah ah ah ! Très bon !... Mais je dois dire que cela dépasse même le cadre du secteur de l'informatique, car je me retrouve dans un certain nombre d'aspects évoqués dans cette entrevue. Relations avec les supérieurs par exemple... j'étais tellement surpris de devoir tutoyer le VP dans la première compagnie dans laquelle j'ai travaillé. Petit employé que j'étais, au départ, il était très simple de parler de notre travail avec un membre de l'exécutif. Chose impossible en France, puisqu'il faut passer par une multitude d'échelons hiérachiques, avec le risque que votre requête soit "neutralisée" par un petit "boss des bécosses", qui la reprenne à son compte ou encore, l'expédie dans la "filière 13".Côté salaire et responsabilités, pareil... En cinq ans mon salaire à augmenté de plus de 40%, certes, j'ai commencé à un salaire très moyen, mais cela a duré... trois mois ! Effectivement, et comme tu le dis, ce n'est pas le Paradis. Personne ne prétend cela, mais si je me compare avec des amis en France, avec plus de diplômes que moi, je n'échangerai pas ma situation contre la leur ! C'est une certitude !Est-ce que je partirais travailler en France ?... JAMAIS ! Ta réponse me remplit d'aise. Je suis en effet persuadé que ce que je vis n'est pas seulement valable dans le secteur informatique...Je parlais souvent avec un employé du dépanneur proche de ma job. Il ne semblait pas étonné qu'une bonne job soit difficile à trouver en France, par contre, qu'un travail du type du sien le soit tout autant (voire plus) le renversait. Pour lui, une job alimentaire se trouve facilement et rapidement...... vous avez dit choc culturel ? Citer
Habitués Angela Posté(e) 8 octobre 2007 Habitués Posté(e) 8 octobre 2007 Ça existe vraiment, des entrevues sur l'oreiller Entrevue sur canapé, et devant les enfants... Ouais ... quand en plus lesdits affreux sont des psychanalystes ...J'aime beaucoup ton témoignage. Moi-même je trouve que le milieu du travail ici est vraiment bien. Tsé, en Afrique francophone, la plupart des milieux de travail et surtout l'administration publique, sont calqués sur le modèle français. Quelle misère: lourdeur, inertie, la moindre des initiatives tuée dans l'oeuf, les chefs qui se prennent pour l'incarnation de Dieu sur terre, l'impossibilité d'avancer ... je connais.Dans mon propre cas, je travaille dans mon domaine (j'ai dû galérer avant mais c'est une autre histoire). Je ne gagne pas des millions mais je gagne infiniment plus. Quand mon boss me dit que mon travail est excellent. Puis refuse de signer mes heures d'absence parce que je mérite bien mon après-midi, pour toutes les heures supp. que je fais sur mon temps. Quand mon autre boss (la boss au dessus de tous) dit dans une réunion de tout le personnel que depuis que je suis là, la qualité du travail s'est nettement améliorée. Quand une collègue me dit: je ne sais pas comment on faisait quand tu n'étais pas là. Quand la traductrice se plaint en riant que je lui donne trop d'ouvrage.Bref, même quand on ne gagne pas tellement d'argent, le travail valorisé, la personne valorisée, ça n'a pas de prix. Citer
Habitués Petit-Prince Posté(e) 8 octobre 2007 Habitués Posté(e) 8 octobre 2007 Je parlais souvent avec un employé du dépanneur proche de ma job. Il ne semblait pas étonné qu'une bonne job soit difficile à trouver en France, par contre, qu'un travail du type du sien le soit tout autant (voire plus) le renversait. Pour lui, une job alimentaire se trouve facilement et rapidement...... vous avez dit choc culturel ?Effectivement... et si l'on repense à l'histoire récente de la France, on n'est moins surpris. Que veux-tu ?... Depuis les années 80, en France, on dévalorise le travail manuel et les petits emplois. Tout en dévalorisant, par le fait, les études professionnelles et techniques. On a éradiqué (le terme est choisi) les jobs du style pompiste, tout en vidant les villes des petites épiceries du genre des dépanneurs que nous avons ici, au profit de grandes surfaces, bien pratiques, certes, mais défigurant les villes et ses petits commerces. D'un même temps, en faisant la chasse aux "petits boulots", certains croyaient éradiquer par le fait la précarité... en s'imaginant qu'en échange, les gens allaient se trouver des emplois mieux rémunérés et plus stables. Total, le chômage reste un problème énorme pour la France (je ne parle pas des statistiques officielles qui sont manipulées depuis 1983), et la précarité n'a jamais été aussi importante... sauf qu'en France, où il est beaucoup plus difficile de retrouver un emploi, cette précarité est une plaie pour bien du monde.Évidemment, travailler dans un "Couche Tard" à 2h du matin, ou jouer les pompistes par -30°C à St-Lin, c'est pas facile... mais qu'y a t-il de mieux ? Gagner le salaire minimum en travaillant et en restant "intégré" dans la société ou gagner le BS en restant chez soi, comme un boulet de la société ? Surtout qu'il y a une demande : les jeunes, les personnes qui veulent un deuxième emploi à temps-partiel, les gens qui ont un besoin urgent de trouver un travail pour des besoins alimentaires... et d'un autre côté, le consommateur dispose d'un bon service : dépanneur ouverts tard, même le dimanche et parfois 24h par jour, commerces ouverts 7 jours, service à la pompe qui trouve encore beaucoup d'adeptes... Et puis c'est un début... tout le monde ne trouve pas sa job rêvé du premier coup, avec le salaire qui va avec. Ce qui me rassure c'est qu'au Couche-Tard, par exemple, c'est en grande majorité des jeunes de 20 ans, ce qui montre bien que c'est une job "en attendant", ou pour les études. J'entends personne ici se plaindre des conditions de travail ou de la précarité. Citer
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