La fin de deux ans de galères

[_Romain_]

Voila maintenant plus de 2 ans et 2 mois que j'ai foulé le sol canadien avec mon visa de résident permanent.

C'est fou comme cela passe vite, je me revois encore attendre les courriers bruns de l'ambassade. Arrivant pour suivre ma copine québecoise et délaissant un bon emploi en france, je ne savais pas ce qui allait se passer. Au bout du compte, j'ai galéré mais j'ai toujours gardé espoir... ou presque. Renvoyé par deux fois de mes principaux jobs car je n'atteignais pas les résultats, j'ai même eu une crise de dépression qui m'a amené à l'hopital. J'ai connu le monde des petits boulots : coursier, employé d'entrepot, livreur de sacs de riz dans Chinatown payés au lance pierre. Pour un ingénieur, ce fut dur même si je n'ai jamais abandonné espoir. Une chance que j'avais un coussin financier car sinon je serai rentré en France bien avant.

Au cours de ces deux ans, je me suis fait quelques amis mais finalement peu. J'ai repris des cours pour avoir un diplome canadien et pour m'occuper. Ingénieur accepté à l'ordre facilement, je tenais le bon bout. J'ai postulé à des centaines d'offres d'emplois mais je n'allais rarement plus loin que la première entrevue téléphonique, ce fut frustrant.

Côté paysage j'en ai vu pas mal car j'ai déménagé un temps dans le bas saint laurent où j'espérais trouver un meilleur emploi. J'y ai occupé un emploi dans le domaine éolien mais malheureusement à temps partiel. Mes boulots m'ont amenés à voyager de long en large au québec et à Toronto.

Je voyais mes amis trouver de bons boulots en france alors que je galérais ici. Quant à savoir si tous ces sacrifices vallaient la peine, je dirai bien sur que oui mais il faut avoir le goût de l'aventure et pouvoir supporter de vivre modestement.

Finalement cette semaine j'ai enfin trouver un boulot payant dans mon domaine même si je dois remonter sur Montréal. J'avais fait le tour de Rimouski de toute façon et mes attaches sont à Montréal maintenant.

Bonne chance à vous tous et gardez espoir car la lutte est parfois difficile.

[Laurent]

Merci pour ton témoignage. Nous allons le mettre en page d'accueil.

Bon courage pour la suite.

[chanelle]

Félicitation pour ton new job. T´es dans quel domaine?

[vero68]

bonne chance !!!

[Zemida]

Merci Romain pour ce petit bilan ! :blushing:

J'espère qu'après cette longue période de galère, désormais tout va bien se passer pour toi ! Tu as tenu le coup et tu y es arrivé ! Bravo !

Toutes mes félicitations pour ce job qui correspond, enfin, à tes attentes ...

[quand?]

Voila maintenant plus de 2 ans et 2 mois que j'ai foulé le sol canadien avec mon visa de résident permanent.

C'est fou comme cela passe vite, je me revois encore attendre les courriers bruns de l'ambassade. Arrivant pour suivre ma copine québecoise et délaissant un bon emploi en france, je ne savais pas ce qui allait se passer. Au bout du compte, j'ai galéré mais j'ai toujours gardé espoir... ou presque. Renvoyé par deux fois de mes principaux jobs car je n'atteignais pas les résultats, j'ai même eu une crise de dépression qui m'a amené à l'hopital. J'ai connu le monde des petits boulots : coursier, employé d'entrepot, livreur de sacs de riz dans Chinatown payés au lance pierre. Pour un ingénieur, ce fut dur même si je n'ai jamais abandonné espoir. Une chance que j'avais un coussin financier car sinon je serai rentré en France bien avant.

Au cours de ces deux ans, je me suis fait quelques amis mais finalement peu. J'ai repris des cours pour avoir un diplome canadien et pour m'occuper. Ingénieur accepté à l'ordre facilement, je tenais le bon bout. J'ai postulé à des centaines d'offres d'emplois mais je n'allais rarement plus loin que la première entrevue téléphonique, ce fut frustrant.

Côté paysage j'en ai vu pas mal car j'ai déménagé un temps dans le bas saint laurent où j'espérais trouver un meilleur emploi. J'y ai occupé un emploi dans le domaine éolien mais malheureusement à temps partiel. Mes boulots m'ont amenés à voyager de long en large au québec et à Toronto.

Je voyais mes amis trouver de bons boulots en france alors que je galérais ici. Quant à savoir si tous ces sacrifices vallaient la peine, je dirai bien sur que oui mais il faut avoir le goût de l'aventure et pouvoir supporter de vivre modestement.

Finalement cette semaine j'ai enfin trouver un boulot payant dans mon domaine même si je dois remonter sur Montréal. J'avais fait le tour de Rimouski de toute façon et mes attaches sont à Montréal maintenant.

Bonne chance à vous tous et gardez espoir car la lutte est parfois difficile.

C'est juste pour te dire courage et chaque bonne volonté mérite récompense , c'est bien de dire la réalité de ton séjour bien sur. et aux autres de faire de même négatif ou positif bien sur.

[yow_lys]

Salut romain,

Chapeau pour avoir raconté cette dure histoire. j'imagine les moments de doutes, comment expliquer à la famille en France qu'on a fait le bon choix (car on ne va pas admettre qu'on s'est planté et revenir tout penaud).

Je voulais savoir,maintenant, avec le recul sais tu où tu as commis des erreurs? Histoire que les gens qui lisent ce post en profitent.... Les fautes de jugement, ou les différences culturelles que t'as pas su gerer? bref dis nous ton point de vue sur le pourquoi de ces péripéties?

En te remerciant

cordialement

[_Romain_]

salut et merci à tous pour vos témoignages,

Je vais travailler dans le domaine du matériel électrique pour une grande multinationale.

Je voulais savoir,maintenant, avec le recul sais tu où tu as commis des erreurs? Histoire que les gens qui lisent ce post en profitent.... Les fautes de jugement, ou les différences culturelles que t'as pas su gerer? bref dis nous ton point de vue sur le pourquoi de ces péripéties?

Question erreur, j'espérais que le boulot s'adapte a moi et non le contraire... ce qui a valu mon premier licenciement. J'aurai du fermer ma gueule au lieu de me plaindre de me faire exploiter mais d'un autre côté je ne regrette pas, c'était de l'exploitation ce premier boulot.

Puis je me suis attaché à une fille et je l'ai suivi en région pour ses études. Ce fut une des raisons pour laquelle je ne cherchais pas de job permanent à Montréal. Ce fut une erreur car elle m'a quitté et je me suis retrouvé comme un idiot dans un boulot de telemarketing.

J'ai aussi accepté des boulots de merde au Wal Mart par desespoir de ne pas travailler... de nuit.. pour 9.10 de l'heure.

Ce qui m'a fait du bien ce fut de revoir ma famille pour un mois cet été. Je suis ressorti grandi et davantage mur et pret à continuer ma vie au canada. C'etait comme une bouffée d'oxygène.

Au plaisir de vous lire aussi,

[yanor]

Merci pour ce témoignage, plein de bon sens... Ceci m'amène à poser qques kestions:

1- Peut-on postuler pour un poste au Canada/Québec depuis l'étranger, en supposant qu'on est déjà RP et avoir toutes ses chances?

2- Une expérience professionelle considérable aquise en Europe facilite t-elle les choses dans le processus d'embauche?

[yow_lys]

Merci pour tout ça romain...

je t'envoie un MP....

En un mot: "respect" , il être encore plus sévèrement burné que Nanard pour raconter ça!!!!

francky

PS: désolé les modos mais là j'ai pas d'équivalent non "musclé" pour ça!

[_Romain_]

Merci pour ce témoignage, plein de bon sens... Ceci m'amène à poser qques kestions:

1- Peut-on postuler pour un poste au Canada/Québec depuis l'étranger, en supposant qu'on est déjà RP et avoir toutes ses chances?

2- Une expérience professionelle considérable aquise en Europe facilite t-elle les choses dans le processus d'embauche?

1-oui tu peux postuler, c'est comme ca que j'ai eu mon premier boulot en postulant alors que j'étais en France. Mais je suis passé par une série d'entretiens, une fois arrivé

2-Bien sûr la plupart des postes que je vois sont des postes de senior, rares sont les annonces pour des jobs de junior. Ainsi il est préférable d'arriver avec un bon baggage mais pour l'embauche cela relève de la politique de la société aussi. Moi je suis parti avec seulement 1 an d'expérience et 1 an de stage, c'était juste.

[Xander]

Romain je tiens a te remercier pour ton témoignage et personnelement sans être à montreal, je pense que je vais avoir le meme parcours que toi, j'ai pu décrocher un job à partir de l'Algérie en tant qu'Analyste Programmeur dans une société de développement WEB et de consulting genre une SSII, j'ai reçus avant hier la promesse d'embauche avec mon salaire et les avantages spéciaux, bref je sais que je vais avoir de la peine pour etre rentable dans cette société, car c deux mondes differents par rapport à ici (Algérie), surtout que je suis obliger de m'initier sur le PHP 5 sachant que la derniere fois que j'ai fais un site web en PHP c t du PHP 3.x (en 2002), donc j'ai vraiment du pain sur la planche, ils veulent que je développe qlq modules pour leur produit phare, une application web en B2B et un framework (ou au moins exploiter un en open source), j'ai jete un coup d'oeil sur qlq frameworks et je ne vous le cache pas, je me suis perdu un peu, tu sais romain je suis entrain de faire la meme erreur que toi, celle qui est de croire que c le boulot qui va s'adapter a moi et non le contraire.

je me suis dis que je vais tanté ma chance, meme si je sais que je vais en baver (car j'ai commencé avec eux, meme si je suis encore en Algérie), mais arrivé sur place je vais reprendre les études.

je reviendrai sur ce sujet plus tard, je suis attendus mes excuses.

[nreboux]

Voila maintenant plus de 2 ans et 2 mois que j'ai foulé le sol canadien avec mon visa de résident permanent.

C'est fou comme cela passe vite, je me revois encore attendre les courriers bruns de l'ambassade. Arrivant pour suivre ma copine québecoise et délaissant un bon emploi en france, je ne savais pas ce qui allait se passer. Au bout du compte, j'ai galéré mais j'ai toujours gardé espoir... ou presque. Renvoyé par deux fois de mes principaux jobs car je n'atteignais pas les résultats, j'ai même eu une crise de dépression qui m'a amené à l'hopital. J'ai connu le monde des petits boulots : coursier, employé d'entrepot, livreur de sacs de riz dans Chinatown payés au lance pierre. Pour un ingénieur, ce fut dur même si je n'ai jamais abandonné espoir. Une chance que j'avais un coussin financier car sinon je serai rentré en France bien avant.

Au cours de ces deux ans, je me suis fait quelques amis mais finalement peu. J'ai repris des cours pour avoir un diplome canadien et pour m'occuper. Ingénieur accepté à l'ordre facilement, je tenais le bon bout. J'ai postulé à des centaines d'offres d'emplois mais je n'allais rarement plus loin que la première entrevue téléphonique, ce fut frustrant.

Côté paysage j'en ai vu pas mal car j'ai déménagé un temps dans le bas saint laurent où j'espérais trouver un meilleur emploi. J'y ai occupé un emploi dans le domaine éolien mais malheureusement à temps partiel. Mes boulots m'ont amenés à voyager de long en large au québec et à Toronto.

Je voyais mes amis trouver de bons boulots en france alors que je galérais ici. Quant à savoir si tous ces sacrifices vallaient la peine, je dirai bien sur que oui mais il faut avoir le goût de l'aventure et pouvoir supporter de vivre modestement.

Finalement cette semaine j'ai enfin trouver un boulot payant dans mon domaine même si je dois remonter sur Montréal. J'avais fait le tour de Rimouski de toute façon et mes attaches sont à Montréal maintenant.

Bonne chance à vous tous et gardez espoir car la lutte est parfois difficile.

Ouahou...je pense quand meme que l'ADAPTATION a des limites . Une expression qui pourrait s'y adapter "etre bon mais pas trop c.."

Je t'ai trouve un surnom : survivor ; apres ces deux ans de galere car je crois qu'il n'y pas d'autres mots. C sur que l'on peut etre que positif apres ton vecu et encore...

Y a t il des quebecois et /ou canadien qui peuvent raconter leur(s) experience(s) en France ou ailleurs (et j'elimine d'office les chouchoux "expatries") ?

Bye