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Trop de divorces chez les maghrébins


Friendyyy

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À létranger, le malheur narrive jamais seul, le divorce coïncide souvent avec la période difficile, pour la plupart dentre eux durant les premières années de lémigration, au moment même où ils souffrent de léloignement familial, de lisolement et des affres de lexclusion.

Les couples se mettent dans une situation financière difficile, propice aux conflits conjugaux. Une fois sur le sol américain, le rêve croise la réalité du vécu quotidien. La nouvelle comptabilité échappe aux instruments danalyse sur lesquels, limmigrant a fondé son projet démigration. Parmi les surprises qui les attendent sont la non reconnaissance des diplômes, de lexpérience de travail à létranger et le retrait du nom de lépoux de lidentité de sa femme.

Yasmina, 32 ans, avait vendu tous ses bijoux et remit ses économies à son conjoint avant de quitter son pays natal. « Une fois au Canada, lors dune querelle, confie-t-elle, il ma dit : ferme ta gueule, cest grâce à moi que tu es ici et si tu nes pas contente, la porte ! Ses propos ont mis le feu dans ma tête, cétait impossible déteindre lincendie ensemble, il fallait que je parte. Je ne pouvais plus le supporter ». Le cas de Yasmina nest malheureusement pas une exception. En fait, 60 % des couples étrangers explosent dans les cinq premières années suivant leur arrivée au Canada. En terme de pourcentage, les Maghrébins sont bien placés. Ce nest pas vraiment une surprise. Il suffit de regarder autour de soi pour sen rendre compte. Les agents de limmigration ne cachent plus la vérité aux nouveaux arrivants qui assistent aux séances dinformations du ministère de limmigration du Québec.

L'intervention de l'Imam, de la mosquée Abou Bakr Essedik, n'a pas surpris les fidèles le dimanche 4 mai 2003 lorsqu'il a déclaré qu'il y a un grand problème lié au divorce. Entre midi et 17h00, dit-il, quinze personnes sont venues me voir pour le divorce, c'est trop ! ». Bénévole, Farid Mékideche a été témoin de plusieurs cas et son expérience est riche d'enseignements. Depuis 17 ans, plusieurs couples se sont séparés dans son entourage. Au début, confie-t-il, « je ne comprenais pas ce qui se passait, mais il fallait intervenir rapidement auprès des familles. La médiation était difficile, mais nécessaire.

Sur les 12 cas où j'ai eu à intervenir, un seul s'est soldé par un échec ». L'homme d'affaires montréalais, avait pensé former un comité de sages pour intervenir dans les affaires délicates touchant la communauté, mais il a été confronté à plusieurs obstacles. Il reconnaît lui-même que c'est difficile de convaincre les gens du bien fondé de son projet, cependant il ne désespère pas, en compagnie d'un Imam, il a rendu visite à une femme séparée, le but étant d'offrir des services de médiation pour elle et son époux. Mais l'accueil a été mouvementé : « Après les présentations, dit-t-il, la femme a menacé d'appeler la police si on ne repartait pas tout de suite ». Alors l'Imam m'a dit : « Je n'ai rien à faire ici, j'ai fait ce que je devais faire, nous partons maintenant ».

De leur côté, les associations communautaires se battent seules pour apporter un peu de réconfort aux personnes en difficulté. La plupart de ces associations, comme le Centre Culturel Algérien, le Regroupement des Marocains au Canada (RMC), le Regroupement des Algériens au Canada (RAC) ou encore les Services Sociaux à la Famille Musulmane du Québec (SSFMQ) sont privées de financement, elles vivent de dons.

Tout à refaire

Ce n'est pas facile pour les nouveaux immigrants de percer rapidement dans une société qui remet en cause tous les acquis obtenus au pays d'origine (formations, diplômes et expériences de travail). De plus, les immigrants ne sont pas habitués à la rigueur administrative, ni aux lois qu'ils ne connaissent pas bien. Une fois en Amérique du Nord, on les traite comme s'ils avaient grandi dans la culture occidentale. On reconnaît leurs torts, mais pas leurs acquis. Autant d'obstacles à l'intégration immédiate. C'est la période la plus critique estimée entre un et cinq ans où tout peut basculer dans la vie d'un couple. Dans un premier temps, ils doivent se contenter de la portion congrue de l'aide sociale et des allocations familiales en attendant d'intégrer le marché du travail. Pour faciliter leur adaptation, la majorité des nouveaux arrivants s'établissent parmi les leurs, dans un quartier à leur image. C'est dans les lieux publics, (parcs de jeux, magasins et marchés) qu'ils font connaissance avec des personnes issues de leur communauté. Et souvent, grâce aux enfants qui provoquent les rencontres. Au Canada, l'épouse prend conscience du rôle qu'elle peut jouer au sein de la société, du pouvoir et des privilèges de la femme dans la famille. Bien informée, elle pèse le pour et le contre avant de réagir, mais chose certaine, elle ne veut plus subir. L'image de réussite que lui renvoient les femmes célibataires issues de toutes les communautés renforce ses pensées et au risque de tout bouleverser, elle veut changer les rapports de force au foyer. Surpris, le mari ne voit pas les choses de la même façon. À partir de ce moment, le couple s'engage dans une aventure périlleuse.

Le cauchemar s'empare du rêve

Dans ces moments difficiles, tout sépare le couple, le coupable c'est toujours l'autre. La femme craque souvent en premier, coupée de ses racines après avoir tout abandonné derrière elle. Confrontée au choc culturel, un phénomène qui touche les nouveaux immigrants, elle a du mal à supporter l'éloignement. Les parents, les frères et soeurs manquent, entendre leur voix chaque semaine ne suffit pas à combler le vide ni à stopper les larmes. Enfermée dans un quartier nouveau où il faut tout réinventer et tout apprendre, rien ne la rattache à ce qu'elle a vu et connu dans son pays d'origine. Les moments de détente et de divertissement sont gâchés par les médias. La télévision n'apporte pas grand-chose, les faits divers dominent. L'actualité locale et internationale sont déprimantes et ne parlent que de violence. C'est la solitude totale. La plupart des femmes pleurent les premiers mois. Elles se sentent ignorées et parfois humiliées. Le manque d'affection et d'amour devant l'incompréhension du conjoint fait naître les premiers signes de désaccord. Les mauvais souvenirs du couple remontent à la surface. Chacun accuse l'autre de l'avoir entraîné dans une aventure insensée. Tout éclate devant les enfants qui ne savent plus vers qui se tourner. C'est le début du processus infernal qui mène à la séparation, il est insupportable.

La séparation du couple

La situation s'envenime entre les époux, l'homme tremble lorsque la femme menace de composer le 911, l'un des deux va poursuivre l'autre devant la justice. C'est souvent la femme. La panique dans le couple, la détresse et l'affolement conduisent aux erreurs immenses, dont celle de dire n'importe quoi à n'importe qui et n'importe où. Qui doit partir ? La plupart du temps, le coeur brisé à cause des enfants, le père quitte le foyer ou se retrouve en prison après l'intervention des policiers. Dans d'autres cas, l'épouse battue et abattue est placée dans un centre d'accueil pour femmes. Des principes bidon sont parfois à l'origine du conflit. On s'accroche à n'importe quoi pour briser un foyer fragile. . La plupart des femmes ont fait des sacrifices énormes pour participer, aux côtés de leur mari, à l'effort d'émigration. Comme Yasmina, elles ont donné leurs yeux pour venir au Canada. Par ailleurs, durant les premières semaines et les premiers mois qui suivent la séparation, le père paie cher l'échec conjugal. Il ne peut pas voir ses enfants comme il le souhaite et même lorsqu'ils sont avec lui, il a du mal à les voir repartir. Cette épreuve difficile est vécue péniblement par les hommes qui doivent graduellement composer avec le sort en attendant la décision d'un juge. Les ex-époux ne peuvent plus se voir et si l'occasion se présente, c'est la haine qui guide leurs conversations.

Pousser le drame à l'extrême

Dans la plupart des cas de divorce, les enfants se retrouvent du côté de la mère, une situation normale, mais injuste, car certaines femmes exploitent la naïveté des enfants pour les dresser contre le père dans un pays où les gens croient dur comme fer que les enfants ne mentent pas. Certaines épouses poussent le drame à l'extrême : elles ne cherchent plus à obtenir le divorce, mais elles veulent se débarrasser complètement de leur époux. C'est la pire chose qui puisse arriver un jour à un père. Affronter publiquement ses propres enfants et que ces derniers, les yeux dans les yeux, l'accusent devant un juge de choses invraisemblables, tels l'inceste et l'harcèlement sexuel. À ce drame, en succède un autre au moment où le père est désorienté par la séparation et inquiet du sort de sa progéniture.

Source: Algeroweb

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Salut Friendlyy

belle analyse de la problématique du divorce. Je conviens avec toi (au début de ton analyse) sur le caractère fragile des couples migrants. Mais à mon avis dans la continuité de celle-ci, ta vision des rapports entre parents et enfants une fois le couple disloqué, s'applique également et aux couples locaux et à ceux des immigrants.

Les initiatives des mediateurs sont louables, mais il y'aurait une entrave à leurs actions. C'est la prise de conscience chez les femmes de droits qu'elles estiment, n'avoir pas eu dans leur passé. Du coup toute tentative de médiation apparaitrait comme une violation de leur parcelle de liberté ou de leur "vie privée" .

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Autour de moi jen ai souvent entendu parler de couples maghrébins pris dans un tourbillon de déprime et de lassitude. En effet, je ne suis trop surpris à voir le mode de vie de la majorité. Je vous donne un exemple assez simple : Faire du vélo avec sa femme et ses enfants dans un parc verdoyant autour dun petit lac, cest tellement beau..nest ce pas ? Malheureusement, les pères de famille préférèrent rejoindre leurs amis de gars dans un café devant un écran télé ou une partie de carte ! Tabernak on est au Québec !!! On a la chance davoir des parcs, fleuves, lacs avec toutes les commodités faites profiter vos femmes et vos enfants !!

Je ne comprends pas pourquoi on immigre à lautre bout du monde pour avoir le même mode de vie, routinier et vide, quon voulait fuir dans nos pays dorigine.

Chassez le naturel, il revient au galop

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  • Habitués

Friendyy, le taux de divorce est probablement élevé au sein de toutes les communautés immigrantes parce que s'adapter à un nouvel environnement peut être très difficile pour un couple quel qu'il soit et d'où qu'il provienne. S'il y avait des problèmes latents au sein du couple, ils vont éclater au grand jour sous l'effet du stress (au contraire si le couple était solide il va en ressortir encore plus uni).

Cela étant dit, il est aussi possible que ce soit plus aigu comme problème si les conjoints immigrants persistent à se prendre pour des "chefs de famille" alors que cette notion est complètement dépassée dans notre société...

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  • Habitués

j'aimerai intervenir dans le debat ,nous sommes en processus d'immigration mon epoux mes enfants et moi , et justement ce que je n'aime pas (dont j'ai meme horreur ,n'ayons pas peur des mots) c'est l' organisation en communauté ,j'ai l'impression que s'est encouragé par le gouvernement Canadien ,ne parle t'on pas pas de " construire son reseau " mame Laurence l'a conseillé dans sa derniere chronique . je suis desolée ,le desir d'immigrer est tres tres personnel , pour moi decider de s'expatrier ce n'est pas chercher coute que coute compagnie de mes compatriotes ,c'est trop triste ces pleurnicheries sur notre pays quitté ,son soleil ,sa cuisine traditionelle ,trop lourd pour moi , à moins 35° c'est la depression grave assurée !! Resumons :nous ne venons pas au Canada pour bosser et mettre de l'argent de coté pour construire sa maison au bled , nous ne sommes pas refugiés politiques ,nous demandons à venir au Canada parceque nous voulons assurer un avenir à nos enfants , nos voulons vivre dans un etat de droit ,(si d'autres immigrants ont d'autres raisons ,je ne demande qu'à lire) pour que l'on me taxe pas d'individualiste (ce qui n'est pas un gros mot en Amerique!) je n'ai rien contre l'entraide ,la solidarité envers tous les immigrants (et pas que) qu'ils soient indiens, latinos ,tunisiens etc que s'ai je! c'est comme ça que je vois les choses ...

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  • Habitués

Salut jai lu tres attentivement tout ce que tu as mis dans ton sujet ...Voila les étapes et tout je donne raison le divorce humm depend des cas ...Je suis en 2ieme année en éducation spécialisée au Cegep de l'Outaouais a Gatineau, Dans ma premiere année nous avons un cours intitulé clientele 10 Les nouveaux arrivants nous avons passer et compris toutes les étapes que les couples ,enfants et adulte dans tout les catégories d'immigration peuvent subir les complications difficultés et tout ce que tu peu imaginer les reactions biologique ...tout les étape ,du départ du Pays a une intégration complete.Ce programme EST NOUVEAU..de cette année 2007!Voila ici en outaouais ils on compris j'espere que ailleurs dans le Canada aussi comprendra qu'il faut des intervenants pour les aidés du départ jusqu'a l'integration totale....C'est plus facile de s'intégrer si on comprend les sentiments recentis a chaque étape...sinon l'isolement et les deceptions mene a des chicanes et tout les résultats possible....Si il peu exister de l'aide je suis d'Accord avec cela...maintenant j'ai les yeux ouvert et je comprend les difficultés rencontrés faudrait bien que ses personnes le savent aussi... :innocent:

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Je ne crois pas que le taux de divorce touche plus les maghrébins que les autres immigrants. Immigrer une un acte violent en soi, il demande énormément aux nouveaux arrivants, les émotions, les frutrations, les déceptions sont quintuplés. Immigrer seul est bien plus simple, en couple cela est plus compliqué, si le projet d'immigrantion n'est pas partagé également par les deux, les risques de conflits sont extrements élevés. Immigrer en famille (avec enfants) cela aussi est difficile, l'immigrant quitte un pays, une culture, des habitudes, une mentalités, des normes sociales, il arrive dans un pays totalment différent ou les rapports homme femme parents enfants sont totalements différents là aussi les risques de conflits sont importants. J'ai travaillé quelques années à la Commission scolaire de Montréal j'ai connu des intervenants auprès de familles immigrantes, parfois lorsque les enfants arrivent a l'âge de l'adolescence cela se morpionne grave.

Qu'en conclure ?

En couple être sur que c'est un projet partagé par les deux

En famille accepté que les enfants ne vivront pas comme dans le pays d'origine

Seul est certain de son propre projet d'immigration

Cela reste difficile pour tous

Michel

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  • Habitués
Friendyy, le taux de divorce est probablement élevé au sein de toutes les communautés immigrantes parce que s'adapter à un nouvel environnement peut être très difficile pour un couple quel qu'il soit et d'où qu'il provienne. S'il y avait des problèmes latents au sein du couple, ils vont éclater au grand jour sous l'effet du stress (au contraire si le couple était solide il va en ressortir encore plus uni).

Cela étant dit, il est aussi possible que ce soit plus aigu comme problème si les conjoints immigrants persistent à se prendre pour des "chefs de famille" alors que cette notion est complètement dépassée dans notre société...

il n'ya pas juste des divorces moins de "chef de famille" c'est aussi plus de suicide chez les homme au quebec certains role traditionnels ce sont perdu au quebec tant mieux au niveau du marché du travail de la vie politique etc mais par rapport a la vie de famille a l'éducation des enfants c'est une véritable catastrophe a sa job ma femme est la seule de ses collegue de la meme classe d'age a vivre encore avec le pere de ses enfants en l'occurrence moi un jour mon fils a l'epoque agé de 5 ans ma demandé pourquoi je n'avais pas de blonde autre que sa mere ca veut tout dire.........

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À létranger, le malheur narrive jamais seul, le divorce coïncide souvent avec la période difficile, pour la plupart dentre eux durant les premières années de lémigration, au moment même où ils souffrent de léloignement familial, de lisolement et des affres de lexclusion.

Les couples se mettent dans une situation financière difficile, propice aux conflits conjugaux. Une fois sur le sol américain, le rêve croise la réalité du vécu quotidien. La nouvelle comptabilité échappe aux instruments danalyse sur lesquels, limmigrant a fondé son projet démigration. Parmi les surprises qui les attendent sont la non reconnaissance des diplômes, de lexpérience de travail à létranger et le retrait du nom de lépoux de lidentité de sa femme.

Yasmina, 32 ans, avait vendu tous ses bijoux et remit ses économies à son conjoint avant de quitter son pays natal. « Une fois au Canada, lors dune querelle, confie-t-elle, il ma dit : ferme ta gueule, cest grâce à moi que tu es ici et si tu nes pas contente, la porte ! Ses propos ont mis le feu dans ma tête, cétait impossible déteindre lincendie ensemble, il fallait que je parte. Je ne pouvais plus le supporter ». Le cas de Yasmina nest malheureusement pas une exception. En fait, 60 % des couples étrangers explosent dans les cinq premières années suivant leur arrivée au Canada. En terme de pourcentage, les Maghrébins sont bien placés. Ce nest pas vraiment une surprise. Il suffit de regarder autour de soi pour sen rendre compte. Les agents de limmigration ne cachent plus la vérité aux nouveaux arrivants qui assistent aux séances dinformations du ministère de limmigration du Québec.

L'intervention de l'Imam, de la mosquée Abou Bakr Essedik, n'a pas surpris les fidèles le dimanche 4 mai 2003 lorsqu'il a déclaré qu'il y a un grand problème lié au divorce. Entre midi et 17h00, dit-il, quinze personnes sont venues me voir pour le divorce, c'est trop ! ». Bénévole, Farid Mékideche a été témoin de plusieurs cas et son expérience est riche d'enseignements. Depuis 17 ans, plusieurs couples se sont séparés dans son entourage. Au début, confie-t-il, « je ne comprenais pas ce qui se passait, mais il fallait intervenir rapidement auprès des familles. La médiation était difficile, mais nécessaire.

Sur les 12 cas où j'ai eu à intervenir, un seul s'est soldé par un échec ». L'homme d'affaires montréalais, avait pensé former un comité de sages pour intervenir dans les affaires délicates touchant la communauté, mais il a été confronté à plusieurs obstacles. Il reconnaît lui-même que c'est difficile de convaincre les gens du bien fondé de son projet, cependant il ne désespère pas, en compagnie d'un Imam, il a rendu visite à une femme séparée, le but étant d'offrir des services de médiation pour elle et son époux. Mais l'accueil a été mouvementé : « Après les présentations, dit-t-il, la femme a menacé d'appeler la police si on ne repartait pas tout de suite ». Alors l'Imam m'a dit : « Je n'ai rien à faire ici, j'ai fait ce que je devais faire, nous partons maintenant ».

De leur côté, les associations communautaires se battent seules pour apporter un peu de réconfort aux personnes en difficulté. La plupart de ces associations, comme le Centre Culturel Algérien, le Regroupement des Marocains au Canada (RMC), le Regroupement des Algériens au Canada (RAC) ou encore les Services Sociaux à la Famille Musulmane du Québec (SSFMQ) sont privées de financement, elles vivent de dons.

Tout à refaire

Ce n'est pas facile pour les nouveaux immigrants de percer rapidement dans une société qui remet en cause tous les acquis obtenus au pays d'origine (formations, diplômes et expériences de travail). De plus, les immigrants ne sont pas habitués à la rigueur administrative, ni aux lois qu'ils ne connaissent pas bien. Une fois en Amérique du Nord, on les traite comme s'ils avaient grandi dans la culture occidentale. On reconnaît leurs torts, mais pas leurs acquis. Autant d'obstacles à l'intégration immédiate. C'est la période la plus critique estimée entre un et cinq ans où tout peut basculer dans la vie d'un couple. Dans un premier temps, ils doivent se contenter de la portion congrue de l'aide sociale et des allocations familiales en attendant d'intégrer le marché du travail. Pour faciliter leur adaptation, la majorité des nouveaux arrivants s'établissent parmi les leurs, dans un quartier à leur image. C'est dans les lieux publics, (parcs de jeux, magasins et marchés) qu'ils font connaissance avec des personnes issues de leur communauté. Et souvent, grâce aux enfants qui provoquent les rencontres. Au Canada, l'épouse prend conscience du rôle qu'elle peut jouer au sein de la société, du pouvoir et des privilèges de la femme dans la famille. Bien informée, elle pèse le pour et le contre avant de réagir, mais chose certaine, elle ne veut plus subir. L'image de réussite que lui renvoient les femmes célibataires issues de toutes les communautés renforce ses pensées et au risque de tout bouleverser, elle veut changer les rapports de force au foyer. Surpris, le mari ne voit pas les choses de la même façon. À partir de ce moment, le couple s'engage dans une aventure périlleuse.

Le cauchemar s'empare du rêve

Dans ces moments difficiles, tout sépare le couple, le coupable c'est toujours l'autre. La femme craque souvent en premier, coupée de ses racines après avoir tout abandonné derrière elle. Confrontée au choc culturel, un phénomène qui touche les nouveaux immigrants, elle a du mal à supporter l'éloignement. Les parents, les frères et soeurs manquent, entendre leur voix chaque semaine ne suffit pas à combler le vide ni à stopper les larmes. Enfermée dans un quartier nouveau où il faut tout réinventer et tout apprendre, rien ne la rattache à ce qu'elle a vu et connu dans son pays d'origine. Les moments de détente et de divertissement sont gâchés par les médias. La télévision n'apporte pas grand-chose, les faits divers dominent. L'actualité locale et internationale sont déprimantes et ne parlent que de violence. C'est la solitude totale. La plupart des femmes pleurent les premiers mois. Elles se sentent ignorées et parfois humiliées. Le manque d'affection et d'amour devant l'incompréhension du conjoint fait naître les premiers signes de désaccord. Les mauvais souvenirs du couple remontent à la surface. Chacun accuse l'autre de l'avoir entraîné dans une aventure insensée. Tout éclate devant les enfants qui ne savent plus vers qui se tourner. C'est le début du processus infernal qui mène à la séparation, il est insupportable.

La séparation du couple

La situation s'envenime entre les époux, l'homme tremble lorsque la femme menace de composer le 911, l'un des deux va poursuivre l'autre devant la justice. C'est souvent la femme. La panique dans le couple, la détresse et l'affolement conduisent aux erreurs immenses, dont celle de dire n'importe quoi à n'importe qui et n'importe où. Qui doit partir ? La plupart du temps, le coeur brisé à cause des enfants, le père quitte le foyer ou se retrouve en prison après l'intervention des policiers. Dans d'autres cas, l'épouse battue et abattue est placée dans un centre d'accueil pour femmes. Des principes bidon sont parfois à l'origine du conflit. On s'accroche à n'importe quoi pour briser un foyer fragile. . La plupart des femmes ont fait des sacrifices énormes pour participer, aux côtés de leur mari, à l'effort d'émigration. Comme Yasmina, elles ont donné leurs yeux pour venir au Canada. Par ailleurs, durant les premières semaines et les premiers mois qui suivent la séparation, le père paie cher l'échec conjugal. Il ne peut pas voir ses enfants comme il le souhaite et même lorsqu'ils sont avec lui, il a du mal à les voir repartir. Cette épreuve difficile est vécue péniblement par les hommes qui doivent graduellement composer avec le sort en attendant la décision d'un juge. Les ex-époux ne peuvent plus se voir et si l'occasion se présente, c'est la haine qui guide leurs conversations.

Pousser le drame à l'extrême

Dans la plupart des cas de divorce, les enfants se retrouvent du côté de la mère, une situation normale, mais injuste, car certaines femmes exploitent la naïveté des enfants pour les dresser contre le père dans un pays où les gens croient dur comme fer que les enfants ne mentent pas. Certaines épouses poussent le drame à l'extrême : elles ne cherchent plus à obtenir le divorce, mais elles veulent se débarrasser complètement de leur époux. C'est la pire chose qui puisse arriver un jour à un père. Affronter publiquement ses propres enfants et que ces derniers, les yeux dans les yeux, l'accusent devant un juge de choses invraisemblables, tels l'inceste et l'harcèlement sexuel. À ce drame, en succède un autre au moment où le père est désorienté par la séparation et inquiet du sort de sa progéniture.

Source: Algeroweb

merci friendy j'ai remarqué le taxu elevé de divorce par raport au led. belle analyse de algerweb

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  • Habitués
.... je n'avais pas de blonde autre que sa mere ca veut tout dire.........

Que le Québec est lieu de fornication !!!! :dodotime:

je ne parlais pas de fornication....

juste que le model de famille traditionnel est en perte de vitesse constante

et dans la tete d'un enfant de 5 ans la normalité qui l'entoure

c'est sa mere et son chum et des fois son pere et sa blonde

et sans me targer d'etre un specialiste du "code de la famille"

j,ai la betise de pensée que l'ideal pour un enfant c'est d'etre entouré

de l'amour d'un pere (present) et d'une mere mais bon sur que je viens d'un pays

arriéré et sous devloppé !!!:dodotime:

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.... je n'avais pas de blonde autre que sa mere ca veut tout dire.........

Que le Québec est lieu de fornication !!!! :dodotime:

je ne parlais pas de fornication....

juste que le model de famille traditionnel est en perte de vitesse constante

et dans la tete d'un enfant de 5 ans la normalité qui l'entoure

c'est sa mere et son chum et des fois son pere et sa blonde

et sans me targer d'etre un specialiste du "code de la famille"

j,ai la betise de pensée que l'ideal pour un enfant c'est d'etre entouré

de l'amour d'un pere (present) et d'une mere mais bon sur que je viens d'un pays

arriéré et sous devloppé !!!:dodotime:

Je suis d'accord avec toi, je crois que l'idéal c'est une famille avec le père, la mère et les enfants, j'y crois et je vais continuer a y croire.

Si tu as lu mon propos a ce sujet, j'ai dit que le taux de divorce élevé ne touchait pas uniquement les maghrébins, tous les immigrants sont touchés par ce phénomème tu trouveras les raisons de cela si cela te tente de le relire.

Certes que les lois sur le divorce au Québec sont favorables à la femme. Si nous avions des lois sur le divorce comme au bled ben il y aurait moins de divorce cela est certain.

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  • Habitués
j'aimerai intervenir dans le debat ,nous sommes en processus d'immigration mon epoux mes enfants et moi , et justement ce que je n'aime pas (dont j'ai meme horreur ,n'ayons pas peur des mots) c'est l' organisation en communauté ,j'ai l'impression que s'est encouragé par le gouvernement Canadien ,ne parle t'on pas pas de " construire son reseau " mame Laurence l'a conseillé dans sa derniere chronique . je suis desolée ,le desir d'immigrer est tres tres personnel , pour moi decider de s'expatrier ce n'est pas chercher coute que coute compagnie de mes compatriotes ,c'est trop triste ces pleurnicheries sur notre pays quitté ,son soleil ,sa cuisine traditionelle ,trop lourd pour moi , à moins 35° c'est la depression grave assurée !! Resumons :nous ne venons pas au Canada pour bosser et mettre de l'argent de coté pour construire sa maison au bled , nous ne sommes pas refugiés politiques ,nous demandons à venir au Canada parceque nous voulons assurer un avenir à nos enfants , nos voulons vivre dans un etat de droit ,(si d'autres immigrants ont d'autres raisons ,je ne demande qu'à lire) pour que l'on me taxe pas d'individualiste (ce qui n'est pas un gros mot en Amerique!) je n'ai rien contre l'entraide ,la solidarité envers tous les immigrants (et pas que) qu'ils soient indiens, latinos ,tunisiens etc que s'ai je! c'est comme ça que je vois les choses ...

C est comme si tu avais parlé en mon nom .Moi non plus ça ne m intéresse pas d être confinée dans le même milieu et avec les même nationalités .Je n éprouve pas de déchirement quand je suis loin de ma culture et souvent je me sens très proches de personnes qui non rien a voir avec mon univers de naissance .J aurais vraiment horreur de ma vie si je vivait toujours la même chose et avec les même gens,les même endroits .

Comme a dit FRIENDYY c est aberrant de venir au Québec pour vivre une vie monotone et misérable:

travail ,café,travail et dodo c est le suicide assuré. Certains de nos compatriotes on du mal a changer leurs habitudes et n aiment pas que leur femmes aient plus de droits que dans leur pays d origine, peut être que leur fierté d orientaux s en trouve bafouée et les problèmes commencent a pointerl.

A mon avis ces unions ne tenaient pas a grand chose e tpeut être que même dans leurs pays d origine s ils avaient la possibilité de se quitter il l auraient fait mais être a proximité de leurs famille et la routine de la vie les empêchaient de le faire le pas ou même d y penser et une fois la bas beaucoup de choses changent et leur vie commune n a plus la même valeur.

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  • Habitués
Je ne crois pas que le taux de divorce touche plus les maghrébins que les autres immigrants.

Je suis d'accord avec cela. Le divorce peut toucher tous les couples immigrants, pas seulement ceux en provenance du Maghreb.

Stephanie.

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  • Habitués
.... je n'avais pas de blonde autre que sa mere ca veut tout dire.........

Que le Québec est lieu de fornication !!!! :dodotime:

je ne parlais pas de fornication....

juste que le model de famille traditionnel est en perte de vitesse constante

et dans la tete d'un enfant de 5 ans la normalité qui l'entoure

c'est sa mere et son chum et des fois son pere et sa blonde

et sans me targer d'etre un specialiste du "code de la famille"

j,ai la betise de pensée que l'ideal pour un enfant c'est d'etre entouré

de l'amour d'un pere (present) et d'une mere mais bon sur que je viens d'un pays

arriéré et sous devloppé !!!:dodotime:

Je pense que ton fils a posé cette question parce qu il est curieux . c est un âge ou l on en pose beaucoup.Au Maroc et entourés de familles unis mes enfants ont deja posé les même questions ou preque.Je crois que dans ce cas ça ne veut pas dire grand chose.

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  • Habitués

y en a même qui divorcent avant de partir parce que madame ne veut pas s'éloigné de sa famille (ses parents, ses frères et soeurs, ...), malheureusement, les femmes d'avant, les vrais !!! se font de plus en plus rare ! maintenant, quand elle se marient, ils n'est pas question pour elle de couper le cordon omblicale ! je sais pas pour les autres pays maghrébins, mais ca deviens presque une normalité en algérie. j'en connais des maris qui souffrent à cause des caprices de leur femme, j'en connais même à qui la femme met tellement de pression qu'il en pleure tout les jours et qui pense à revenir au bled pour arreter le calvaire. c'est la principale cause des retours. c'est vrai qu'il ya des femmes qui soutiennent leur conjoint , mais c'est comme les soucoupes volantes, tout le monde en parle mais on n'en voit jamais ! <_<

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  • Habitués
c'est vrai qu'il ya des femmes qui soutiennent leur conjoint , mais c'est comme les soucoupes volantes, tout le monde en parle mais on n'en voit jamais ! <_<

Euh... ben justement, l'immigration doit être un projet partagé également par les deux, pas le projet de l'homme seulement. Pourquoi la femme devrait soutenir son mari et pas le mari soutenir sa femme ? :huh:

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  • Habitués
c'est vrai qu'il ya des femmes qui soutiennent leur conjoint , mais c'est comme les soucoupes volantes, tout le monde en parle mais on n'en voit jamais ! <_<

Euh... ben justement, l'immigration doit être un projet partagé également par les deux, pas le projet de l'homme seulement. Pourquoi la femme devrait soutenir son mari et pas le mari soutenir sa femme ? :huh:

c'est facile de parler quand on sait pas !

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