Habitués jimmy Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Oui mais Angela, c'est ca qui n'est pas correct. Vous aimez le Québec tel qu'il est (puisque vous y avez immigré) tout en voulant l'améliorer, vous aimez l'ambiance, la liberté, la convivialité des gens, jusqu'a un certain point la culture, les chansonniers, les artistes, la créativité, les rapports sociaux etc....Et bien tout ca mes chers amis est en train de disparaitre. Statistiquement le fait francais au Canada tend a diminuer a chaque année.Nous allons devenir une petite partie du magma de mélasse de l'insignifiance états-uniennes. Il y a des gens, comme moi et d'autres, qui luttent pour que cela ne se produise pas. Mais bon, nous sommes des dinosaures.jimmy Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Angela :Après tout le Canada n'est pas CubaJimmy :Nous allons devenir une petite partie du magma de mélasse de l'insignifiance états-uniennes.Fascinant. À mon sens, vous avez ici résumé un des points faisant que le discours péquiste ne rejoint pas une partie importante des immigrants.Jimmy, tu cherche à interpeller Angela sur la violence collective symbolique de la société québécoise (assimilation culturelle et linguistique) alors qu'elle, ce qui vient la toucher, c'est la violence collective et individuelle physique - bien entendu, corrige-moi si je me trompe Angela -Autrement dit, si l'assimilation de la culture québécoise est une tragédie au sens vrai du terme, cela restera toujours moins grave qu'un génocide, la torture, la privation de ses droits les plus élémentaires, la faim, etc. Et ça, on ne peut vraiment pas en vouloir aux immigrants. En particulier aux réfugiés politiques.Il y a des gens, comme moi et d'autres, qui luttent pour que cela ne se produise pas. Mais bon, nous sommes des dinosaures.Et après, les dinosaures s'étonnent candidement quand les jeunes souverainistes comme moi leur disent qu'on est fatigués de vous voir persuadés de détenir seuls la vérité absolue.- O'Hana - Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Je l'ai déjà dit, mais je crois qu'il est important de le rappeler: le vote fédéraliste des immigrants n'est pas forcément un vote d'adhésion. Il s'agit surtout, pour eux, de rejeter l'option souverainiste. Si on ne comprend pas que, à quelques exceptions près, la majorité des personnes qui viennent s'établir ici se disent qu'ils émigrent d'abord au Canada et pas au Québéc ou en Ontario, on ne risque pas de comprendre tous les ressorts du vote des immigrants. Le cauchemar de l'immigrant c'est de se réveiller du jour au lendemain dans un pays sans aucune influence régionale, enclavé entre deux géants, les USA et le Canada. Que gagnerait un immigrant à vivre dans un Québéc souverain ? Lorsque je pose la question autour de moi, personne n'est capable de répondre, mais imes interlocuteurs sont à peu près tous convaincus qu'ils y perdront. Il faut aussi comprendre que les gens qui arrivent aux Québéc, même s'ils sont parfois capables d'éprouver de l'empathie pour le discsours souverainiste ne sont pas prêts pour autant à franchir le pas. Pourquoi ? Pour la simple raison, selon moi, que ce n'est pas leur Histoire, ce n'est pas leur passé et qu'ils ne partagent pas le même imaginaire que les Pure Laine. Il n'y pas de mémoire commune, c'est tout. Le temps et les années qui passent n'y changeront probablement pas grand chose. Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Salut Mats,Ce que j'apprécie beaucoup chez toi, c'est ta curiosité et ton intérêt d'immigrant de comprendre ta société d'accueil. C'est vraiment agréable de voir cela.Ce que j'apprécie moins, c'est que tu assènes tes hypothèses comme des vérités. Comme Diego l'a écrit, écrire que le mouvement souverainistes est fini ou que les immigrants n'ont et n'auront jamais rien à faire de ce même mouvement, c'est davantage exprimer un souhait personnel qu'une hypothèse objectivement tangible.- O'Hana - Citer
Habitués jimmy Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Mats Écrit Aujourd'hui, 08:45 AM Je l'ai déjà dit, mais je crois qu'il est important de le rappeler: le vote fédéraliste des immigrants n'est pas forcément un vote d'adhésion. Il s'agit surtout, pour eux, de rejeter l'option souverainiste. Si on ne comprend pas que, à quelques exceptions près, la majorité des personnes qui viennent s'établir ici se disent qu'ils émigrent d'abord au Canada et pas au Québéc ou en Ontario, on ne risque pas de comprendre tous les ressorts du vote des immigrants. Le cauchemar de l'immigrant c'est de se réveiller du jour au lendemain dans un pays sans aucune influence régionale, enclavé entre deux géants, les USA et le Canada. Que gagnerait un immigrant à vivre dans un Québéc souverain ? Lorsque je pose la question autour de moi, personne n'est capable de répondre, mais imes interlocuteurs sont à peu près tous convaincus qu'ils y perdront. Il faut aussi comprendre que les gens qui arrivent aux Québéc, même s'ils sont parfois capables d'éprouver de l'empathie pour le discsours souverainiste ne sont pas prêts pour autant à franchir le pas. Pourquoi ? Pour la simple raison, selon moi, que ce n'est pas leur Histoire, ce n'est pas leur passé et qu'ils ne partagent pas le même imaginaire que les Pure Laine. Il n'y pas de mémoire commune, c'est tout. Le temps et les années qui passent n'y changeront probablement pas grand chose.Ce que tu écris la est tout a fait exact. Donc, je te pose la question, pourquoi viennent-ils au Québec alors ? Ils auraient la vie bien plus simple, bien moins de soubresauts politique et sociaux si ils immigraient par exemple en Ontario.Comme je suis un bon gars (et pour sauver du temps), je te préviens d'avance qu'il y a un piège dans ma question. Si tu me répond que c'est parce que ils préfèrent l'ambiance au Québec, la créativité, la convivialité, la langue francaise etc... je te répondrai que c'est exactement la mon point. Ils préfèrent toutes ces choses du Québec, mais ne lèveront pas le petit doigt pour le défendre cependant. Et c'est la que je les trouve ingrat et inconséquent.J'ai connu, il y a plusieurs années un fils d'immigrants Chinois qui travaillait dans mon domaine (il ne parlait pas francais) et qui a pris peur après l'élection au Québec d'un parti indépendantiste et qui donc a déménager en Ontario. Après 2 ans, il est revenu au Québec parce qu'il disait que la vie était beaucoup plus relax, que la vie culturelle était florissante, l'ambiance au boulot plus détendu moins stressante et plus conviviale. Je lui ai fait remarqué que c'était probablement parce que on était francophone, plus latin, plus européen que d'autres nord-américain.Il m'a regardé d'un air héberlué ! Il n'avait jamais fait le lien et il a réalisé qu'il faudrait peut-être travaillé a préserver cela.Attention, j'aimerais me faire comprendre; il y a des immigrants qui n'en ont rien a foutre de la culture (au sens large) québécoise, et cela est tout a fait leur droit. Mon point c'est que ceux qui choississent le Québec parce qu'ils préfèrent l'ambiance générale au Québec, et bien ceux la ont un devoir de participer a la protection et l'épanouissement de cette culture.jimmy Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Salut Mats,Ce que j'apprécie beaucoup chez toi, c'est ta curiosité et ton intérêt d'immigrant de comprendre ta société d'accueil. C'est vraiment agréable de voir cela.Ce que j'apprécie moins, c'est que tu assènes tes hypothèses comme des vérités. Comme Diego l'a écrit, écrire que le mouvement souverainistes est fini ou que les immigrants n'ont et n'auront jamais rien à faire de ce même mouvement, c'est davantage exprimer un souhait personnel qu'une hypothèse objectivement tangible.- O'Hana -Salut O'Hana,Je ne fais que rapporter ce que je vois et entends autour de moi. Pour le reste, et je crois l'avoir déjà dit, je ne suis ni fédéraliste, ni souverainiste. Je ne prétends pas détenir la vérité ni représenter une opinion majoritaire, mais il est vrai que je m'intéresse quand même de très près à ce pays et que j'ai moi aussi parfois tendance à cafouiller en cherchant des réponses à mes questions. Soyons francs, O'Hana, parlons vrai : ne penses-tu pas que l'une des autres raisons qui font douter les immigrants de la solidité du projet souverainiste tient aussi à l'ambivalence des Québécois eux-mêmes par rapport à cette question ? Le vocable de souveraineté alimente la chronique politique québécoise depuis une trentaine d'année, mais personne ne sais vraiment par ce qu'on entend par souveraineté. C'est quoi ce concept ? Où commence-t-il ? Où s'arrête-t-il ? J'ai parfois l'impression qu'il y a autant de souverainetés que de souverainistes. Je me demande d'ailleurs si l'une des principales raisons du succès de Mario Dumont ne réside pas dans le fait qu'il incarne lui-même cette ambivalence québécoise en optant pour l'autonomie qui, convenons-en, est un concept plus que flou. Je crois que les Québécois doivent d'abord se mettre d'accord entre-eux sur l'avenir qu'ils souhaitent avant d'essayer de vendre leur projet aux nouveaux arivants. Je travaille dans le secteurs des médias, mes collégues sont à 99% des Pure Laine et ils sont conscients que cett ambiguité québécoise rend les choses plus opaques. Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Mats Écrit Aujourd'hui, 08:45 AM Je l'ai déjà dit, mais je crois qu'il est important de le rappeler: le vote fédéraliste des immigrants n'est pas forcément un vote d'adhésion. Il s'agit surtout, pour eux, de rejeter l'option souverainiste. Si on ne comprend pas que, à quelques exceptions près, la majorité des personnes qui viennent s'établir ici se disent qu'ils émigrent d'abord au Canada et pas au Québéc ou en Ontario, on ne risque pas de comprendre tous les ressorts du vote des immigrants. Le cauchemar de l'immigrant c'est de se réveiller du jour au lendemain dans un pays sans aucune influence régionale, enclavé entre deux géants, les USA et le Canada. Que gagnerait un immigrant à vivre dans un Québéc souverain ? Lorsque je pose la question autour de moi, personne n'est capable de répondre, mais imes interlocuteurs sont à peu près tous convaincus qu'ils y perdront. Il faut aussi comprendre que les gens qui arrivent aux Québéc, même s'ils sont parfois capables d'éprouver de l'empathie pour le discsours souverainiste ne sont pas prêts pour autant à franchir le pas. Pourquoi ? Pour la simple raison, selon moi, que ce n'est pas leur Histoire, ce n'est pas leur passé et qu'ils ne partagent pas le même imaginaire que les Pure Laine. Il n'y pas de mémoire commune, c'est tout. Le temps et les années qui passent n'y changeront probablement pas grand chose.Ce que tu écris la est tout a fait exact. Donc, je te pose la question, pourquoi viennent-ils au Québec alors ? Ils auraient la vie bien plus simple, bien moins de soubresauts politique et sociaux si ils immigraient par exemple en Ontario.Comme je suis un bon gars (et pour sauver du temps), je te préviens d'avance qu'il y a un piège dans ma question. Si tu me répond que c'est parce que ils préfèrent l'ambiance au Québec, la créativité, la convivialité, la langue francaise etc... je te répondrai que c'est exactement la mon point. Ils préfèrent toutes ces choses du Québec, mais ne lèveront pas le petit doigt pour le défendre cependant. Et c'est la que je les trouve ingrat et inconséquent.J'ai connu, il y a plusieurs années un fils d'immigrants Chinois qui travaillait dans mon domaine (il ne parlait pas francais) et qui a pris peur après l'élection au Québec d'un parti indépendantiste et qui donc a déménager en Ontario. Après 2 ans, il est revenu au Québec parce qu'il disait que la vie était beaucoup plus relax, que la vie culturelle était florissante, l'ambiance au boulot plus détendu moins stressante et plus conviviale. Je lui ai fait remarqué que c'était probablement parce que on était francophone, plus latin, plus européen que d'autres nord-américain.Il m'a regardé d'un air héberlué ! Il n'avait jamais fait le lien et il a réalisé qu'il faudrait peut-être travaillé a préserver cela.Attention, j'aimerais me faire comprendre; il y a des immigrants qui n'en ont rien a foutre de la culture (au sens large) québécoise, et cela est tout a fait leur droit. Mon point c'est que ceux qui choississent le Québec parce qu'ils préfèrent l'ambiance générale au Québec, et bien ceux la ont un devoir de participer a la protection et l'épanouissement de cette culture.jimmyJimmy, j'ignore quelles sont les motivations qui animent tous ceux qui viennent au Québéc, mais ce que ce que je peux te dire c'est que pour les immigrants francophones le choix du Québéc se justifie d'abord par leur proximité avec la culture et la langue françaises. Prenons, par exemple le cas des Algériens. Je crois qu'ils sont à peu près 50000 au Québéc et la plupart d'entre-eux sont venus ici au cours de la décennie 1990 pour fuir la guerre civile qui déchirait leur pays. Pourquoi le Québéc ? Premièrement, parce que le Québéc privilégie les immigrants francophones et que, donc, un candidat à l'immigration francophone pensera mettre toutes les choses de son côté en passant par le Québéc. Deuxièment, la langue : un francophone pense que les portes du marché du travail s'ouvriront plus facilement s'il maîtrise la langue de la province d'accueil. Pour ces gens, le choix du Québéc obéit d'abord à des considérations purement pratiques. Maintenant, il faut aussi savoir autre chose : tous les francophones ne sont pas francophiles. Pour un Maghrébin ou un Africain, le français c'est d'abord la langue de la colonisation. Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Mats :Soyons francs, O'Hana, parlons vrai : ne penses-tu pas que l'une des autres raisons qui font douter les immigrants de la solidité du projet souverainiste tient aussi à l'ambivalence des Québécois eux-mêmes par rapport à cette question ?Mais nous parlons vrai depuis le début Ceci étant dit, tu as effectivement très raison : il y a une ambiguïté chez les québécois eux-même face à la question nationale. Et cela se répercute sur l'immigrant. Pour autant, cela est vrai dans l'autre sens : je ne connais aucun québécois - même les plus fédéralistes - qui achèterait demain le fédéralisme canadien en l'état actuel.En d'autres termes, l'ambiguïté est dans les deux sens et le sentiment souverainiste est loin de détenir le monopole de la confusion. C'est pour cela que cela me fait grimper aux rideaux lorsque je lis ou entends - et je ne fais pas spécifiquement référence à toi ici - que depuis 1995, le souverainisme est mort et que le grand gagnant est le Canada fédéral. Or, si tel était le cas, cela fait longtemps que Québec aurait rouvert le dossier constitutionnel avec Ottawa et le reste des provinces pour réintégrer la Constitution. Même Benoît Pelletier, le ministre libéral québécois des relations avec le ROC, estime que le fruit n'est pas mûr pour ce dossier.En conclusion à ce point, je pense qu'il ne faut pas mélanger les choses : il y a une nette différence entre dire que le discours souverainiste est extrêmement flou au point de réellement questionner sa pertinence et la nécessité au discours souverainise (et là j'insiste : le PQ n'a certainement pas le monopole du discours souverainiste) de se renouveler pour se coller aux réalités actuelles de la société québécoise.Je me demande d'ailleurs si l'une des principales raisons du succès de Mario Dumont ne réside pas dans le fait qu'il incarne lui-même cette ambivalence québécoise en optant pour l'autonomie qui, convenons-en, est un concept plus que flou.J'y ai pensé aussi. Mais à date, avec les infos que j'ai, je penche davantage - en restant ouvert à toute possibilité - pour un opportunisme politique de sa part. Son très bon flair politique a senti que les québécois voulaient avoir une autre alternative que le PLQ et le PQ. Il s'est donc mis au milieu. Sauf que là, son milieu faut le définir. Et là, ça va dépendre dans quel sens le vent de la classe moyenne francophone - sa base électorale - va tourner dans les prochains mois, années. Et là, on ne parle pas de confusion pour Dumont : on parle d'aller dans le sens qui va lui permettre d'obtenir le pouvoir, ce qui est différent.Jimmy :Attention, j'aimerais me faire comprendre; il y a des immigrants qui n'en ont rien a foutre de la culture (au sens large) québécoise, et cela est tout a fait leur droit. Mon point c'est que ceux qui choississent le Québec parce qu'ils préfèrent l'ambiance générale au Québec, et bien ceux la ont un devoir de participer a la protection et l'épanouissement de cette culture.Plus je te lis, plus je me dis que tu devrais immigrer un jour pour comprendre toutes les nuances et subtilités qu'implique le fait d'expérimenter une nouvelle société d'accueil. En dichotomisant l'expérience d'immigration comme tu le fais, tu la simplifies. Et en la simplifiant, tu forces l'immigrant à se positionner. Et en le forçant, tu le pousses dans les bras du fédéralisme.Donne-lui du temps de faire sereinement son choix. Vaut mieux un souverainiste sur le tard mais convaincu qu'un fédéraliste forcé par dépit et même qu'un souverainiste forcé mais mou.- O'Hana - Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Mats :Soyons francs, O'Hana, parlons vrai : ne penses-tu pas que l'une des autres raisons qui font douter les immigrants de la solidité du projet souverainiste tient aussi à l'ambivalence des Québécois eux-mêmes par rapport à cette question ?Mais nous parlons vrai depuis le début Ceci étant dit, tu as effectivement très raison : il y a une ambiguïté chez les québécois eux-même face à la question nationale. Et cela se répercute sur l'immigrant. Pour autant, cela est vrai dans l'autre sens : je ne connais aucun québécois - même les plus fédéralistes - qui achèterait demain le fédéralisme canadien en l'état actuel.En d'autres termes, l'ambiguïté est dans les deux sens et le sentiment souverainiste est loin de détenir le monopole de la confusion. C'est pour cela que cela me fait grimper aux rideaux lorsque je lis ou entends - et je ne fais pas spécifiquement référence à toi ici - que depuis 1995, le souverainisme est mort et que le grand gagnant est le Canada fédéral. Or, si tel était le cas, cela fait longtemps que Québec aurait rouvert le dossier constitutionnel avec Ottawa et le reste des provinces pour réintégrer la Constitution. Même Benoît Pelletier, le ministre libéral québécois des relations avec le ROC, estime que le fruit n'est pas mûr pour ce dossier.En conclusion à ce point, je pense qu'il ne faut pas mélanger les choses : il y a une nette différence entre dire que le discours souverainiste est extrêmement flou au point de réellement questionner sa pertinence et la nécessité au discours souverainise (et là j'insiste : le PQ n'a certainement pas le monopole du discours souverainiste) de se renouveler pour se coller aux réalités actuelles de la société québécoise.- O'Hana -Je reviens sur la question de l'ambivalence québécoise car elle semble centrale. Je lisais il y a quelques jours les dépêches des agences de presse étrangères sur la démission du chef du PQ. Elles présentaient André Boisclair comme un leader indépendantiste et non souverainiste, ce qui ne veut pas dire tout à fait la même chose. Le terme indépendantiste est presque tabou dans le discours politique québécois car il présente le désavantage d'être un peut trop précis. Bref. pas asses ambigu. Lorsque j'ai débarqué ici, je pensais un peu comm tout le monde, je pense, que les Québécois voulaient l'indépendance pour s'affranchir clairement de la tutelle du Canada. Au fil des semaines et des mois, je me suis rendu compte que ce n'était pas vraiment le cas. Souveraineté-association, Québéc libre dans un Canada uni, conditions gagnantes... : j'ai l'impression qu'on se fatigue plus à élaborer des concepts flous et abstraits qu'à vraiment proclamer clairement son désir de prendre son destin en main. Ce discours, cette ambiguité, cette éternelle valse hésitation (un pas en avant, deux en arrière), c'est quelque chose qui est totalement incompréhensible pour le commun des résidents étrangers et des immigrants. Nous parlions il y a quelques jours entre amis des fameuses retombées économiques du contrat d'acquistion par l'armée canadienne d'avions de transport américains. Ils s'étonnaient des réactions du Québéc qui exigeait bruyamment sa part du gâteau. Je peux t'assurer que ça fait beaucoup rire dans les chaumières ce genre d'histoires : les gens ne comprennent pas qu'un peuple qui se veut libre, antimilitariste, qui veut prendr ses distances avec Ottawa, qui revendique sa singularité et sa spécificité, passe son temps à tendre la main au fédéral. Il faut reconnaitre que vu de l'extérieur, c'est un peu déroutant comme attitude. Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Duceppe vient d'annoncer qu'il briguera la direction du PQ.... Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Duceppe vient d'annoncer qu'il briguera la direction du PQ....... Pauline Marois aussi. Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Gilles Duceppe et Pauline Marois brigueront tous deux la direction du PQ. Je sens qu ça va brasser dans les prochains jours... Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Mats :Nous parlions il y a quelques jours entre amis des fameuses retombées économiques du contrat d'acquistion par l'armée canadienne d'avions de transport américains. Ils s'étonnaient des réactions du Québéc qui exigeait bruyamment sa part du gâteau. Je peux t'assurer que ça fait beaucoup rire dans les chaumières ce genre d'histoires : les gens ne comprennent pas qu'un peuple qui se veut libre, antimilitariste, qui veut prendr ses distances avec Ottawa, qui revendique sa singularité et sa spécificité, passe son temps à tendre la main au fédéral. Il faut reconnaitre que vu de l'extérieur, c'est un peu déroutant comme attitude.Tes amis, tout comme toi, ignoraient sans doute que 60% de l'industrie aérospatiale canadienne se trouve au Québec. Et que cette même industrie est essentiellement civile et non militaire. Et que ce contrat d'achat de quatre Hercules C-130 de Boeing concerne l'entretien, la maintenance et la formation. Et que, finalement, il n'y a pas que des québécois souverainistes/séparatistes/sécessionistes et au Québec et dans n'importe quelle industrie québécoise.C'est toi-même qui rappelait cette ambiguïté des québécois.Et il ne s'agit pas de tendre la main vers le fédéral : il s'agit d'avoir sa juste part des retombées économiques. Par ailleurs, si le Québec peut donner l'impression de crier plus que les autres provinces quelque soit le sujet, rien n'oblige à Ottawa d'accéder à ses demandes et rien n'empêche les autres provinces canadiennes de crier tout autant. Et il s'agit aussi d'avoir sa juste part des revenus fédéraux. Ce n'est pas comme si c'était Ottawa qui générait seul la croissance économique.En outre, l'indépendance du Québec n'a jamais signifié l'autarcie économique ou la coupure totale des liens avec le reste du Canada du moins. C'est de la désinformation totale que de croire ou de comprendre cela du mouvement souverainiste québécois. Aucune nation, qu'elle soit souveraine ou non, ne peut plus se permettre cela.André Pratte - éditorialiste à La Presse et franchement pas souverainiste - a récemment écrit, en substance, que si l'indépendance n'était pas un thème d'actualité pour les québécois, garder l'option d'un référendum pour la souveraineté dans le carquois collectif était nécessaire.- O'Hana - Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Mats :Nous parlions il y a quelques jours entre amis des fameuses retombées économiques du contrat d'acquistion par l'armée canadienne d'avions de transport américains. Ils s'étonnaient des réactions du Québéc qui exigeait bruyamment sa part du gâteau. Je peux t'assurer que ça fait beaucoup rire dans les chaumières ce genre d'histoires : les gens ne comprennent pas qu'un peuple qui se veut libre, antimilitariste, qui veut prendr ses distances avec Ottawa, qui revendique sa singularité et sa spécificité, passe son temps à tendre la main au fédéral. Il faut reconnaitre que vu de l'extérieur, c'est un peu déroutant comme attitude.Tes amis, tout comme toi, ignoraient sans doute que 60% de l'industrie aérospatiale canadienne se trouve au Québec. Et que cette même industrie est essentiellement civile et non militaire. Et que ce contrat d'achat de quatre Hercules C-130 de Boeing concerne l'entretien, la maintenance et la formation. Et que, finalement, il n'y a pas que des québécois souverainistes/séparatistes/sécessionistes et au Québec et dans n'importe quelle industrie québécoise.C'est toi-même qui rappelait cette ambiguïté des québécois.Et il ne s'agit pas de tendre la main vers le fédéral : il s'agit d'avoir sa juste part des retombées économiques. Par ailleurs, si le Québec peut donner l'impression de crier plus que les autres provinces quelque soit le sujet, rien n'oblige à Ottawa d'accéder à ses demandes et rien n'empêche les autres provinces canadiennes de crier tout autant. Et il s'agit aussi d'avoir sa juste part des revenus fédéraux. Ce n'est pas comme si c'était Ottawa qui générait seul la croissance économique.En outre, l'indépendance du Québec n'a jamais signifié l'autarcie économique ou la coupure totale des liens avec le reste du Canada du moins. C'est de la désinformation totale que de croire ou de comprendre cela du mouvement souverainiste québécois. Aucune nation, qu'elle soit souveraine ou non, ne peut plus se permettre cela.André Pratte - éditorialiste à La Presse et franchement pas souverainiste - a récemment écrit, en substance, que si l'indépendance n'était pas un thème d'actualité pour les québécois, garder l'option d'un référendum pour la souveraineté dans le carquois collectif était nécessaire.- O'Hana -Je n'ignorais et, et mes amis aussi, l'importance de l'industrie aéronautique québécoise. J'ai pris ça comme exemple pour illustrer un peu le décalage entre un discours général qui revendique plus d'autonomie, plus de ceci, plus de celà et la réalité. C'est aussi ce décalage entre la parole et les actes qui forge l'ambiguité. Personnellement, j'en suis un peu à l'étape de celui qui se dit : Mais que veulent donc les Québécois ? Ma petite et insignifiante expérience de cette province et de ses gens me laissent penser, pour le moment, qu'ils ne le savent pas eux-mêmes. Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 André Pratte - éditorialiste à La Presse et franchement pas souverainiste - a récemment écrit, en substance, que si l'indépendance n'était pas un thème d'actualité pour les québécois, garder l'option d'un référendum pour la souveraineté dans le carquois collectif était nécessaire.- O'Hana -Je partage tout à fait ce point de vue d'André Pratte. L'idée de l'indépendance c'est un peu l'arme de dissuasion massive du Québéc. Mais comme pour le nucléaire on espère ne jamais avoir à s'en servir. Ce que semble vouloir dire Pratte, c'est que le Québéc ne veut pas de l'indépendance, mais il préfère quand même garder le doigt sur le piton, au cas ou. C'est le principe même de l'arme de dissuasion. Citer
Habitués Petit-Lion Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Ce que tu écris la est tout a fait exact. Donc, je te pose la question, pourquoi viennent-ils au Québec alors ? Ils auraient la vie bien plus simple, bien moins de soubresauts politique et sociaux si ils immigraient par exemple en Ontario.Comme je suis un bon gars (et pour sauver du temps), je te préviens d'avance qu'il y a un piège dans ma question. Si tu me répond que c'est parce que ils préfèrent l'ambiance au Québec, la créativité, la convivialité, la langue francaise etc...Que sait un candidat à l'immigration de l'art de vivre au Québec? Rien. Les raisons de choisir le Québec sont bien plus prosaïques : soit c'est parce qu'on parle la langue, soit c'est parce que la filière québécoise (CSQ) est bien moins exigeante que la filière canadienne.Et lorsqu'un nouvel immigrant, même francophone, découvre en arrivant le débat sur l'indépendance du Québec, il trouve ça aussi absurde que l'indépendance de la Bretagne. Bon, il a trois ans pour se familiariser avec ces enjeux avant d'avoir le droit de vote, mais bien souvent, il va plutôt se ranger d'emblée dans le sens de l'unité, persuadé que le nationalisme séparatiste, c'est contraire au sens de l'histoire moderne. Il s'agit pour les souverainistes de démontrer à notre immigrant qu'il se trompe sur ce point. Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Mats :J'ai pris ça comme exemple pour illustrer un peu le décalage entre un discours général qui revendique plus d'autonomie, plus de ceci, plus de celà et la réalité. C'est aussi ce décalage entre la parole et les actes qui forge l'ambiguité. Personnellement, j'en suis un peu à l'étape de celui qui se dit : Mais que veulent donc les Québécois ? Ma petite et insignifiante expérience de cette province et de ses gens me laissent penser, pour le moment, qu'ils ne le savent pas eux-mêmes.Alors si tu te revendiques d'une position centriste - que je respecte - et que tu insistes autant sur l'ambiguïté québécoise sur l'identité nationale, cesse de taper autant sur l'un des versants de cette ambiguïté qui est le mouvement souverainiste. Et développe par le fait même ta critique sur l'autre versant qui est le mouvement fédéraliste. Histoire d'égaliser et de bien tenir en équilibre sur ta position centriste.Je partage tout à fait ce point de vue d'André Pratte. L'idée de l'indépendance c'est un peu l'arme de dissuasion massive du Québéc. Mais comme pour le nucléaire on espère ne jamais avoir à s'en servir. Ce que semble vouloir dire Pratte, c'est que le Québéc ne veut pas de l'indépendance, mais il préfère quand même garder le doigt sur le piton, au cas ou. C'est le principe même de l'arme de dissuasion.Dans ce cas, au lieu de relancer constamment la pertinence du mouvement souverainiste québécois, tu devrais en toute logique reconnaître au contraire sa pertinence. Car, à ma connaissance, dans le paysage politique québécois seuls le PQ et QS revendiquent actuellement de brandir cette arme de dissuasion massive.- O'Hana - Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Je partage tout à fait ce point de vue d'André Pratte. L'idée de l'indépendance c'est un peu l'arme de dissuasion massive du Québéc. Mais comme pour le nucléaire on espère ne jamais avoir à s'en servir. Ce que semble vouloir dire Pratte, c'est que le Québéc ne veut pas de l'indépendance, mais il préfère quand même garder le doigt sur le piton, au cas ou. C'est le principe même de l'arme de dissuasion.Dans ce cas, au lieu de relancer constamment la pertinence du mouvement souverainiste québécois, tu devrais en toute logique reconnaître au contraire sa pertinence. Car, à ma connaissance, dans le paysage politique québécois seuls le PQ et QS revendiquent actuellement de brandir cette arme de dissuasion massive.- O'Hana -Je n'émetterai pas de jugement sur la pertience ou pas de l'option souverainiste, tout comme je ne me définis pas comme un centriste, mais plutôt comme qulqu'un qui évolue à la périphérie et qui observe. Cela dit et pour en finir avec la métaphore nucléaire je vais essayer de résumer ma pensée en une ou deux phrases : l'Arme de dissuasion référendaire ne me paraît être réellement dissuasive que si on s'en sert uniquement comme dernier recours. Dans le cas contraire, on risque de perdre sa crédibilité et de ne plus être pris au sérieux. Citer
O'Hana Posté(e) 11 mai 2007 Posté(e) 11 mai 2007 Mats :Cela dit et pour en finir avec la métaphore nucléaire je vais essayer de résumer ma pensée en une ou deux phrases : l'Arme de dissuasion référendaire ne me paraît être réellement dissuasive que si on s'en sert uniquement comme dernier recours. Dans le cas contraire, on risque de perdre sa crédibilité et de ne plus être pris au sérieux.Effectivement, une troisième tentative référendaire qui se solderait également par un échec ferait perdre énormément de crédibilité au mouvement souverainiste. Des chefs péquistes l'ont d'ailleurs reconnu : la troisième doit être la bonne. En même temps, je nuancerai : autant l'essai de 1980 fût un rejet clair (60% de non), autant le second essai de 1995 fût non seulement très limite (50.5% de non) mais il a été en plus grossièrement détourné par Ottawa (pluie de certificats de citoyenneté et Love-in à quelques jours du vote).Pour en revenir maintenant à tes propos : la seule façon que l'option référendaire garde sa crédibilité dissuasive est qu'au moins un parti politique québécois la soutienne explicitement dans son programme. L'existence du PQ et de QS sont donc plus que pertinents dans le contexte actuel. En effet, je vois mal Mario Dumont - et encore moins Jean Charest - dire à Ottawa que là, ça va faire, si vous ne nous donnez pas la latitude qu'on veut dans la confédération, on fait un référendum ! Personnellement, j'ai rien contre à ce que Dumont ou Charest use de cette menace un jour : anytime hi hi- O'Hana - Citer
Habitués Mats Posté(e) 11 mai 2007 Habitués Posté(e) 11 mai 2007 Pour en revenir maintenant à tes propos : la seule façon que l'option référendaire garde sa crédibilité dissuasive est qu'au moins un parti politique québécois la soutienne explicitement dans son programme. L'existence du PQ et de QS sont donc plus que pertinents dans le contexte actuel. En effet, je vois mal Mario Dumont - et encore moins Jean Charest - dire à Ottawa que là, ça va faire, si vous ne nous donnez pas la latitude qu'on veut dans la confédération, on fait un référendum ! Personnellement, j'ai rien contre à ce que Dumont ou Charest use de cette menace un jour : anytime hi hi- O'Hana -Dumont en serait capable, par pure opportunisme s'il sentait le vent tourner au Québéc. En revanche, je trouve ça un peu épuisant toutes ces histoires. Le Canada est un pays plutôt hétérogène, ce qui l'a conduit - par souci permanent d'éviter des confrontations susceptibles de faire volet en éclat sa structure fragile -, à cultiver lle sens du compromis et du consensus mou. Québéc et Ottawa se retrouvent au moins sur ce point... Citer
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