Élection à la tête du PLC

[Biztalk]

Salut

Ce qui m'a surpris dans cette élection, en tant que nouveau résident permanent du Québec et du Canada, c'est la couverture médiatique au temps réel qui en a été faite par la télévision et notamment par Radio Canada. Dans beaucoup de pays par exemple en Algérie ou en France (Pour ceux que je connais bien), même des élections présidentielles ne bénéficient pas de la même couverture. Après tout ce ne sont que des élections internes au parti libéral et qu'au Canada, il y a de nombreux partis qui ont leur propres partisans et sympathisants. Je veux bien comprendre que les citoyens ont besoin d'être informés sur l'actualité mais n'est ce pas exagéré?

Qu'en pensez-vous?

Votre très charmante Ségolène Royal... Ben on en a entendu parlé jusqu'ici. Pourtant, ce n'était qu'une élection de parti

[rayan]

Salut

Votre très charmante Ségolène Royal... Ben on en a entendu parlé jusqu'ici. Pourtant, ce n'était qu'une élection de parti

Petite précision

Salut

Votre très charmante Ségolène Royal... Ben on en a entendu parlé jusqu'ici. Pourtant, ce n'était qu'une élection de parti

Petite précision: La candidate du PS aux élections présidentielles de 2007, n'est pas ma Ségolène Royale, moi je viens d'Algérie. En plus, il y a une différence entre entendre parler et une couverture en H24 d'un congrès de parti. Ceci dit, c'est peut être une spécifité de la démocratie canadienne.

[Diego]

Salut

Ce qui m'a surpris dans cette élection, en tant que nouveau résident permanent du Québec et du Canada, c'est la couverture médiatique au temps réel qui en a été faite par la télévision et notamment par Radio Canada. Dans beaucoup de pays par exemple en Algérie ou en France (Pour ceux que je connais bien), même des élections présidentielles ne bénéficient pas de la même couverture. Après tout ce ne sont que des élections internes au parti libéral et qu'au Canada, il y a de nombreux partis qui ont leur propres partisans et sympathisants. Je veux bien comprendre que les citoyens ont besoin d'être informés sur l'actualité mais n'est ce pas exagéré?

Qu'en pensez-vous?

Salut Rayan. Un parti parmi tant d'autres, certes, mais qui a dirigé le Canada durant 14 des 15 dernières années. Si on remonte encore plus dans le temps, le ratio est encore plus impressionnant. D'où l'importante couverture médiatique. À part quelques parenthèses à la Paul Martin, les chefs de ce parti tendent généralement à écrire l'Histoire d'ici, d'une façon ou d'une autre, puisqu'il a dirigé le Canada la plupart des cinquante dernières années.

Quelque chose cloche au Canada. Les Canadiens anglais sont écoeurés de ne voir que des Québécois à la tête du PLC. On peut comprendre, à quelque part; si je ne m'abuse, le dernier non-Québécois à avoir dirigé le PLC était John Turner pendant quelques mois, et même avant ça ce fut Trudeau pendant de longues et pénibles années. Avant ça, faudrait probablement remonter à Mackenzie King. On peut comprendre l'exaspération des autres provinces qui voient le parti ayant dominé la scène canadienne durant des décennies d'être constamment dirigé par des Fenchies, qu'ils mettent tous dans le même panier évidemment. On repassera pour la représentativité.

Le PLC pense qu'avec un Québécois à la tête du parti, ça va résorber les vélléités indépendantistes parce qu'après tout, c'est un des nôtres qui dirige le pays. Mais le problème, c'est que ces Québécois à la tête du PLC sont souvent plus fédéralistes et durs envers le Québec que la base militante anglophone du PLC. Résultat? Les chefs ne sont pas aimés au Québec, et dans les provinces anglophones on en a marre de voir des Québécois diriger ce parti.

Encore une autre conséquence des deux solitudes. Comme lors de Meech et Charlottetown, on a un résultat pas du tout consensuel, et personne n'est content. Ça démontre la complexité d'un pays dont l'indentité politique est fort complèxe, et qui sans le Québec n'aurait à peine de culture propre pouvant se démarquer de son voisin du sud.

À tous les indépendantistes: ça m'inquiète de vous voir sabrer le champagne aussi vite. Dion n'a peut-être aucun charisme, mais il est un fin stratège et se sait sous-estimé. Frapper sur le Québec est généralement assez populaire dans le ROC, le PLC le sait. Il s'agit tout de même d'un type fort ambitieux et intelligent. Ce n'est pas le guignol que certains semblent décrire ici, et s'agira de l'avoir à l'oeil. Sous-estimer un adversaire politique n'apporte jamais rien de bon. De plus, construire un projet autour de la mauvaise réputation du type qui dirige le clan adverse, ça ne me semble pas plus constructif qu'il ne le faut.

Enfin, bonne nouvelle: on risque de voir Denis Coderre et Jean Lapierre débarasser le plancher. Ces figures québécoises du PLC trouvent Dion beaucoup trop radical et tout sauf rassembleur. La gueule du toujours volubile Coderre en disait long hier soir!

Modifié 3 décembre 2006 par Diego

[Petit-Prince]

À tous les indépendantistes: ça m'inquiète de vous voir sabrer le champagne aussi vite. Dion n'a peut-être aucun charisme, mais il est un fin stratège et se sait sous-estimé. Frapper sur le Québec est généralement assez populaire dans le ROC, le PLC le sait. Il s'agit tout de même d'un type fort ambitieux et intelligent. Ce n'est pas le guignol que certains semblent décrire ici, et s'agira de l'avoir à l'oeil. Sous-estimer un adversaire politique n'apporte jamais rien de bon. De plus, construire un projet autour de la mauvaise réputation du type qui dirige le clan adverse, ça ne me semble pas plus constructif qu'il ne le faut.

Tu n'as pas tort ! ... Surtout qu'en politique, rien n'est jamais coulé dans le béton. Certains ici-même parfois, ont dit que Harper ne serait jamais premier ministre du Canada. D'autres, comme moi je l'avoue, pensaient que jamais Dion deviendrait chef de parti. Et il y a quelques mois, j'aurais presque misé sur une victoire assurée du PQ aux prochaines élections... aujourd'hui, je suis... comment dire... beaucoup plus réservé !

Sauf qu'il faut aussi voir le bons côté des choses, Dion est du pain béni en ce qui concerne les maladresses, les paroles à l'emporte-pièce... pas étonnant qu'ils soient le préféré des humoristes et des caricaturistes ! Il n'y a qu'à voir le commentaire de Yannick Lemay sur son blog, ça en dit long !

et autre chose... il n'est pas rassembleur, c'est pourtant d'un rassembleur que le PLC avait besoin. Et tu le dis toi-même :

Enfin, bonne nouvelle: on risque de voir Denis Coderre et Jean Lapierre débarasser le plancher. Ces figures québécoises du PLC trouvent Dion beaucoup trop radical et tout sauf rassembleur. La gueule du toujours volubile Coderre en disait long hier soir!

Contrairement à Boisclair qui a donné l'impression de pouvoir rassembler lorsqu'il a été élu, et qui montre le contraire depuis quelques mois... Dion part, dès le début, sur la controverse : les Québécois ne l'aiment pas, les anglais ne comprennent pas (euphémisme !)... bref, cela me conforte dans mon opinion : il a été élu par défaut.

Je pense qu'il sera un chef de transition... il se plantera (peut-être), aux prochaines élections, ce qui provoquera sa chute et l'arrivée d'un nouveau chef, peut-être meilleur que Dion... peut-être...

[alpha bet]

Salut

Votre très charmante Ségolène Royal... Ben on en a entendu parlé jusqu'ici. Pourtant, ce n'était qu'une élection de parti

Petite précision

Salut

Votre très charmante Ségolène Royal... Ben on en a entendu parlé jusqu'ici. Pourtant, ce n'était qu'une élection de parti

Petite précision: La candidate du PS aux élections présidentielles de 2007, n'est pas ma Ségolène Royale, moi je viens d'Algérie. En plus, il y a une différence entre entendre parler et une couverture en H24 d'un congrès de parti. Ceci dit, c'est peut être une spécifité de la démocratie canadienne.

et qui est la ségoléne royal de l'opposition en algérie??

[rayan]

Salut

et qui est la ségoléne royal de l'opposition en algérie??

Petit-Prince Écrit aujourd'hui, 05:42 PM

Y en avait une mais elle a tourné la veste. Luisa Hanoune a réussi pendant quelques années à symboliser une certaine opposition au régime autoritaire, mais elle s'est rangée aux côtés de Bouteflika lequel a pourtant refermé la plupart des brèches démocratiques.

[Invité]

À tous les indépendantistes: ça m'inquiète de vous voir sabrer le champagne aussi vite. Dion n'a peut-être aucun charisme, mais il est un fin stratège et se sait sous-estimé. Frapper sur le Québec est généralement assez populaire dans le ROC, le PLC le sait. Il s'agit tout de même d'un type fort ambitieux et intelligent. Ce n'est pas le guignol que certains semblent décrire ici, et s'agira de l'avoir à l'oeil. Sous-estimer un adversaire politique n'apporte jamais rien de bon. De plus, construire un projet autour de la mauvaise réputation du type qui dirige le clan adverse, ça ne me semble pas plus constructif qu'il ne le faut.

Tu n'as pas tort ! ... Surtout qu'en politique, rien n'est jamais coulé dans le béton. Certains ici-même parfois, ont dit que Harper ne serait jamais premier ministre du Canada. D'autres, comme moi je l'avoue, pensaient que jamais Dion deviendrait chef de parti. Et il y a quelques mois, j'aurais presque misé sur une victoire assurée du PQ aux prochaines élections... aujourd'hui, je suis... comment dire... beaucoup plus réservé !

Sauf qu'il faut aussi voir le bons côté des choses, Dion est du pain béni en ce qui concerne les maladresses, les paroles à l'emporte-pièce... pas étonnant qu'ils soient le préféré des humoristes et des caricaturistes ! Il n'y a qu'à voir le commentaire de Yannick Lemay sur son blog, ça en dit long !

et autre chose... il n'est pas rassembleur, c'est pourtant d'un rassembleur que le PLC avait besoin. Et tu le dis toi-même :

Enfin, bonne nouvelle: on risque de voir Denis Coderre et Jean Lapierre débarasser le plancher. Ces figures québécoises du PLC trouvent Dion beaucoup trop radical et tout sauf rassembleur. La gueule du toujours volubile Coderre en disait long hier soir!

Contrairement à Boisclair qui a donné l'impression de pouvoir rassembler lorsqu'il a été élu, et qui montre le contraire depuis quelques mois... Dion part, dès le début, sur la controverse : les Québécois ne l'aiment pas, les anglais ne comprennent pas (euphémisme !)... bref, cela me conforte dans mon opinion : il a été élu par défaut.

Je pense qu'il sera un chef de transition... il se plantera (peut-être), aux prochaines élections, ce qui provoquera sa chute et l'arrivée d'un nouveau chef, peut-être meilleur que Dion... peut-être...

Pourtant il y a juste quelques mois tu semblais conquis par Dion et tu en faisais même ton favori et ta figure de proue .

C'était bien toi qui avait ouvert un fil de discussion au moment où il avait annoncé sa candidature et tu ne tarissais pas d'éloge sur lui .

Rappelle toi bien !

Pour ta question sur la ségolène Royal algérienne , le moment n'est pas venu encore en Algérie pour qu'on puisse disposer d'une stature pareille .Il faudrait d'abord qu'on instaure la démocratie et que le pouvoir militaire qui régente la vie politique en Algérie disparaisse mais ça va demander encore beaucoup de temps .

Seul l'avenir le dira !

[Curieuse]

À tous les indépendantistes: ça m'inquiète de vous voir sabrer le champagne aussi vite. Dion n'a peut-être aucun charisme, mais il est un fin stratège et se sait sous-estimé. Frapper sur le Québec est généralement assez populaire dans le ROC, le PLC le sait. Il s'agit tout de même d'un type fort ambitieux et intelligent. Ce n'est pas le guignol que certains semblent décrire ici, et s'agira de l'avoir à l'oeil. Sous-estimer un adversaire politique n'apporte jamais rien de bon. De plus, construire un projet autour de la mauvaise réputation du type qui dirige le clan adverse, ça ne me semble pas plus constructif qu'il ne le faut.

Sans sabrer le champagne comme tu dis (on fera ça le jour de lindépendance, si un jour ça se fait) Stéphane Dion est quand même beaucoup mieux placé que Michael Ignatieff pour apporter de leau au moulin des souverainistes. Cest quelquun aux idées rigides, qui semble intraitable quant aux aspirations du Québec et qui sest rendu très impopulaire avec la loi sur la clarté référendaire qui nest ni plus ni moins quune forme de tricherie en bon et due forme. Cest une loi qui ne respecte même pas le système démocratique dans lequel nous évoluons. Quand on considère que même les fédéralistes québécois voient cette élection dun mauvais il, cest quil doit bien y avoir une raison ou deux qui le justifie.

De plus, le « projet » existe déjà depuis longtemps, et ne se construit donc pas autour de la petite personne de monsieur Dion. Par contre, il est très possible que son comportement à légard du Québec rallie quelque indécis au projet souverainiste. Ce qui nest pas à dédaigner

[rayan]

Salut

Ce qui m'a surpris dans cette élection, en tant que nouveau résident permanent du Québec et du Canada, c'est la couverture médiatique au temps réel qui en a été faite par la télévision et notamment par Radio Canada. Dans beaucoup de pays par exemple en Algérie ou en France (Pour ceux que je connais bien), même des élections présidentielles ne bénéficient pas de la même couverture. Après tout ce ne sont que des élections internes au parti libéral et qu'au Canada, il y a de nombreux partis qui ont leur propres partisans et sympathisants. Je veux bien comprendre que les citoyens ont besoin d'être informés sur l'actualité mais n'est ce pas exagéré?

Qu'en pensez-vous?

Salut Rayan. Un parti parmi tant d'autres, certes, mais qui a dirigé le Canada durant 14 des 15 dernières années. Si on remonte encore plus dans le temps, le ratio est encore plus impressionnant. D'où l'importante couverture médiatique. À part quelques parenthèses à la Paul Martin, les chefs de ce parti tendent généralement à écrire l'Histoire d'ici, d'une façon ou d'une autre, puisqu'il a dirigé le Canada la plupart des cinquante dernières années.

Quelque chose cloche au Canada. Les Canadiens anglais sont écoeurés de ne voir que des Québécois à la tête du PLC. On peut comprendre, à quelque part; si je ne m'abuse, le dernier non-Québécois à avoir dirigé le PLC était John Turner pendant quelques mois, et même avant ça ce fut Trudeau pendant de longues et pénibles années. Avant ça, faudrait probablement remonter à Mackenzie King. On peut comprendre l'exaspération des autres provinces qui voient le parti ayant dominé la scène canadienne durant des décennies d'être constamment dirigé par des Fenchies, qu'ils mettent tous dans le même panier évidemment. On repassera pour la représentativité.

Le PLC pense qu'avec un Québécois à la tête du parti, ça va résorber les vélléités indépendantistes parce qu'après tout, c'est un des nôtres qui dirige le pays. Mais le problème, c'est que ces Québécois à la tête du PLC sont souvent plus fédéralistes et durs envers le Québec que la base militante anglophone du PLC. Résultat? Les chefs ne sont pas aimés au Québec, et dans les provinces anglophones on en a marre de voir des Québécois diriger ce parti.

Encore une autre conséquence des deux solitudes. Comme lors de Meech et Charlottetown, on a un résultat pas du tout consensuel, et personne n'est content. Ça démontre la complexité d'un pays dont l'indentité politique est fort complèxe, et qui sans le Québec n'aurait à peine de culture propre pouvant se démarquer de son voisin du sud.

À tous les indépendantistes: ça m'inquiète de vous voir sabrer le champagne aussi vite. Dion n'a peut-être aucun charisme, mais il est un fin stratège et se sait sous-estimé. Frapper sur le Québec est généralement assez populaire dans le ROC, le PLC le sait. Il s'agit tout de même d'un type fort ambitieux et intelligent. Ce n'est pas le guignol que certains semblent décrire ici, et s'agira de l'avoir à l'oeil. Sous-estimer un adversaire politique n'apporte jamais rien de bon. De plus, construire un projet autour de la mauvaise réputation du type qui dirige le clan adverse, ça ne me semble pas plus constructif qu'il ne le faut.

Enfin, bonne nouvelle: on risque de voir Denis Coderre et Jean Lapierre débarasser le plancher. Ces figures québécoises du PLC trouvent Dion beaucoup trop radical et tout sauf rassembleur. La gueule du toujours volubile Coderre en disait long hier soir!

Merci Diego pour ton analyse du contexte entourant les élections au sein du PLC.

[Petit-Lion]

Belle analyse, Diego!

Un pape de transition, donc. On avait entendu ce genre de commentaire à Radio-Canada.