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Notre chroniqueur de Sherbrooke vient de nous livrer ses dernières réflexions sur l'immigration et l'intégration.

À lire en page d'accueil du site.

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Bonne chronique, mais étonnamment courte, je suis resté un peu sur ma faim ^_^

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Très intéressant sujet en effet...

L'année dernière à l'UQAM j'ai eu Lise Renaud, la soeur de Jean Renaud, en cours de maitrise. Quand je lui avais présenté mon sujet de mémoire, elle m'avait donné l'adresse courriel de son frère pour que je puisse lui poser des questions sur ce sujet. Il m'avait alors conseillé notamment un très bon site pour trouver des ressources sociologiques sur le Québec.

Je vous transmet le lien, histoire que vous puissiez approfondir le sujet si ça vous dit:

http://www.erudit.org/index.html

Vous pouvez d'ailleurs y trouver des livres en ligne au complet, dont un qui étudiait il y a 10 ans le sentiment d'appartenance des immigrants de 8 pays différents envers le Québec et le Canada!

http://www.erudit.org/livre/hellyd/2001/

Jetez-y un coup d'oeil si ça vous intéresse, ça vaut le coup!

  • Habitués
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J'ai lu en effet avec intérêt la chronique de O'hana !!

Comme lui, ce sujet m'intéresse et j'avoue que, au départ, lorsque je vivais en France, je me disais que les immigrants ne voulaient surement pas s'intégrer car ils vivaient toujours entre eux et en communauté.

Je me suis bien jurée de ne jamais faire pareil, d'où sûrement mon immigration à Chicoutimi, endroit où je savais que les immigrants ne faisaient pas légions. Ai-je bien fait ? Hé bien, si je fais un bilan point de vue amis, le résultat est bien maigre :( Différence de cultures, différence de race ?? je ne sais pas.

Je me dis que j'ai tout fait pour m'intégrer, j'ai laissé de côté mon caractère de française pour ne pas passer pour une "maudite", c'est à dire que je n'intervenais pas dans les conversations, que je ne parlais jamais de la France, bref, j'essayais de me faire québécoise :)

Mais le résultat attendu n'a pas été très concluant : ok, on me dit : "t'es ma meilleure française" "t'es pas comme les autres français" mais ça s'arrête là !! Pas d'épluchette de blé d'Inde, pas de BBQ !! C'est moi qui invite en général.

Alors, au bout du compte, j'en viens à comprendre les immigrés en France et ailleurs : si ça leur fait pareil, je trouve logique qu'ils s'installent entre eux, au moins, ils ont des voisins à qui parler !!!

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Les chroniques de O'Hana sont comme des sujets de philosophie.... Très intéressants, ils ouvrent des débats et accumulent des questions sans jamais qu'on puisse trouver de vraies réponses... ;)

Je me retrouve bien là... :dodotime:

Bravo Eddy pour cette excellente chronique !

Dans mon cas, j'ai peut-être trouvé le bon compromis. Je suis entourée de Québécois, mais j'ai dans mes relations proches un autre français et un suisse, alors ça permet de trouver un équilibre !

A pluche

Posté(e)

Il est toujours plaisant de lire les chronique de O'Hana. Je trouve cependant que le risque de dérive à la française est faible ici. Pour le canada, l'immigration constitue un enjeu stratégique : le système de sélection y est rigoureux mais transparent et aucun politicien sensé ne ferait de ce thème un sujet de politique politicienne. En France, l'immigration est présentée comme une contrainte et les hommes politiques s'emparent de ce sujet pour aller à la chasse aux voix auprès de l'électorat de la droite dure et de l'extrême droite. Sarkozy lui-même ne cesse de fustiger "l'immigration subie" qui s'imposerait à la France, comme ce pays n'était pas souverain et qu'il délivrait les cartes de séjour sous la contrainte de je ne sais quel puissances occultes. L'immigré fait office de bouc-émissaire providentiel à une classe dirigeante, qui n'a pas le courage politique de lancer les réformes structurelles qui referaient de la France un pays compétitif dans un environnement mondialisé, et il est plus facile d'attribuer le chômage massif aux étrangers "voleurs d'emplois" que de tenir un langage de vérité.

Par ailleurs, le Canada est un pays bien plus tolérant que la France, qui à tendance à ne pas admettre les particularismes ethniques et culturels, au nom de d'une politique de l'intégration qui, sur le papier, promeut l'égalité citoyenne, mais qui, dans la réalité, a produit les ghettos et le repli ethnique de certaines communautés. Enfin, contrairement à la France, le Canada n'a pas de passé colonial, ce qui contribue à pas mal détendre l'atmosphère. Trois raisons, qui, à mon sens, font que le Canada risque beaucoup mois que la France de connaître de grandes périodes de turbulences.

Posté(e)

Ce sujet récurrent et interessant à plus d'un titre , et qui est consacré au multiculturalisme qui est la base et le fondement mème de la société canadienne , mérite une lecture plus approfondie , meme si l'auteur n'a vu que le bon coté de la chose ,un peu comme si tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Il est vrai qu'au Canada ,contrairement à ceux qui se passent dans les autres pays , ( lire la réponse de Kaoumez) on cherche des remèdes qui ne soient pas ségrégatifs en préconisant la transformation du pays en une société pluriéthnique et pluriculturelle, ou il n'y aurait plus ni culture dominante, ni culture dominée.

Mais c'est oublier que les immigrés, lorqu'ils se sont constitués en communautés, se trouvent en situation de minoritaires.Idéalement , cela ne devrait pas signifier une situation d'infériorité... Ceci dit, il est sage, je crois de reconnaître qu'on ne peut éviter, dans un pays comme le Canada ,l'existence d'une culture <<dominante>> par rapport à celle importée par les immigrés, ne serait ce que par son ancienneté et du fait qu'elle est pratiquée par le plus grand nombre.

Chercher à créer par le seul volontarisme, un Etat pluriethnique et pluriculturel basé sur un phénomène migratoire de divers horizons, paraît relativement utopique .De ce point de vue le Canada n'est pas les Etats-Unis d'Amériques, pour des raisons historiques évidentes. Au demeurant, aux Etats-Unis aussi il y a une culture dominante, même si les <<groupes éthniques>> ont un droit légal à l'apprentissage de leurs langues d'origine.

Par contre on doit concevoir et revendiquer une égalité de traitement entre les cultures. Cependant en situation de minoritaires, on ne peut pas éviter les conséquences de la domination de la culture majoritaire.

Toutefois ,il faut signaler la crainte des Québécois de perdre leur intégrité culturelle, même si l'influence des cultures immigrées demeure encore discrètes.

  • Habitués
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Tout d?abord je suis ravi que notre chroniqueur O?Hana sois de retour et qu?il nous gratifie d?une intervention qui est un vaste sujet de réflexion.

Moi aussi je crois que le Québec n?aura probablement pas les mêmes problèmes aigue et troubles chroniques que connais la France avec ses immigrants, mais comme a si bien signifié O?Hana dans sa chronique, on peut obtenir la paix sociale par l?indifférence réciproque qu?éprouve chaque ethnie pour l?autre, c?est comme une sorte de politiquement correcte ou on a le minimum de relations possible mais chaqu?un reste dans son coin sans chercher a connaître ou a comprendre l?autre, et c?est probablement le cas dans les grandes villes cosmopolites ou on peut très bien vivre avec des personnes de différents cultures dans un meme quartier mais chaqu?un trouve ses intérêt avec ces semblables de la meme culture que lui dans d?autres quartiers.

Moi je pense que les pouvoirs publiques comme ils facilitent l?intégration économique de l?immigrant avec les différents structures d?accueil, peuvent aussi faciliter l?intégration sociale en procédant a des rencontres périodiques entre les immigrants et les autochtones, si bien que l?immigrant ne dois plus se sentir délaissé et que y a une réelle volonté des autres de vouloir l?intégrer a eux, et qu?il sois une source d?enrichissement a leur société, et bien sur a l?immigrant aussi de jouer le jeu et de saisir toutes les opportunités de l?intégration qui s?offrent a lui.

Et cette méthode peut être particulièrement efficace dans un petit village, ou tout le monde connais tout le monde et l?étranger se remarque facilement, alors aux responsables locaux d?organiser des réunions de présentation et de connaissance entre étrangers et locaux, ça sera vraiment un échange culturel enrichissant ou chaqu?un jouera le jeu et essayera de comprendre l?autre et de connaître un peut plus sur lui, et savoir comment l?aider et lui aussi saura comment il sera utile a la communauté.

Posté(e)

Salut la gang,

Vraiment, merci beaucoup pour vos commentaires !

Peut-être est-ce pour cela que ma chronique est courte afin qu'elle se prolonge dans une discussion Nemesis ^_^

J'apprécie les commentaires "expérientiels" de Schumarette et Bouh qui vivent en région, i.e. dans des centres urbains de petite taille où "l'anonymat" que procure une communauté culturelle ne doit pas être si développée que cela. Au lieu du phénomène d'intégration standardisée que je constate parfois à Sherbrooke, tu sembles vivre une intégration "stigmatisée" apparemment Schumarette car en soulignant tes qualités d'immigrante française (pas une maudite française, etc ; ce qui part d'une bonne intention au départ), on semble plutôt mettre davantage en relief ta différence, ce qui est paradoxal ! Probablement qu'un début de réponse réside dans le fait que le Saguenay constitue une région particulière en soi au Québec.

Je me rappelle à cet effet une amie à l'Université qui aimait nous rappeler régulièrement avec fierté qu'elle était saguenéenne, tout comme un autre ami venant de la Gaspésie. Ça n'avait rien de fatiguant : c'était simplement révélateur d'un état d'esprit je pense, i.e. qu'il semble que soit considéré "étranger" toute personne qui n'est pas du Saguenay d'origine (ceci incluant donc les québécois d'autres régions), alors une immigrante d'outre-mer ...

J'aime beaucoup tes arguments Kaoumez : même si je crois encore à l'idéalisme français, je constate que la France n'a plus les moyens de ses ambitions sur le plan de l'immigration. À l'inverse du pragmatisme canadien qui semble réussir jusqu'à maintenant à concilier ses devoirs de société d'accueil (réfugiés) et son droit à faire préserver le consensus social (processus immigratoire sélectif). Mais s'il y a un certain irréalisme entretenu artificiellement en France à ce sujet (la républicanité une et indivisible), le multiculturalisme canadien m'apparaît aussi un peu artificielle en refusant de reconnaître le caractère distinctif du Québec par exemple (cette province permettant justement ou paradoxalement au Canada d'être distinct culturellement des États-Unis !).

Arslan, j'avoue ne pas comprendre lorsque tu écris que l'auteur (moi en l'occurence si j'ai bien saisi le sens de tes phrases) n'a vu que le bon côté du multiculturalisme en supposant même que je vois tout le monde beau et gentil. Je pose des questions dans ma dernière chronique : je ne les élude pas. Plus encore, dans de précédentes chroniques, je remet en question le multiculturalisme à la Trudeau, j'interroge même l'interculturalisme québécois, je joue même parfois les alarmistes limite prophète de fin du monde ;)

La question de l'intégration est complexe : les arrimages que tu suggères Touareg existent déjà sous diverses formes partout au Québec. À Sherbrooke par exemple, le service de francisation du Cégep a un service de jumelage entre immigrants et québécois. Mais ce n'est pas toujours évident. Ex : certains immigrants hispanophones pensent encore qu'ils doivent donner un 100 piasses à la police pour pouvoir déposer une plainte. Ou encore, un autre immigrant n'arrive pas à utiliser les toilettes d'ici car il n'a jamais été habitué à ce modèle et reste encore déstabilisé que les toilettes soient propres ici ...!

Il y a des habitudes à "casser" dans un sens pour l'intégration sans pour autant toucher à celles importantes pour l'identité de la personne et enrichissantes pour la société québécoise. L'intégration, c'est parfois de la réciprocité aussi précise qu'une opération chirurgicale.

Kathy, si tu t'ennuies durant une lonngue soirée d'hiver, tu sais quoi faire : 1-800-OHANA et je viendrai te jaser une couple d'heures pour que tu puisses t'endormir hi hi

O'Hana

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je me rappelle à cet effet une amie à l'Université qui aimait nous rappeler régulièrement avec fierté qu'elle était saguenéenne, tout comme un autre ami venant de la Gaspésie. Ça n'avait rien de fatiguant : c'était simplement révélateur d'un état d'esprit je pense, i.e. qu'il semble que soit considéré "étranger" toute personne qui n'est pas du Saguenay d'origine (ceci incluant donc les québécois d'autres régions), alors une immigrante d'outre-mer ...

Cette attitude me rappelle celle de la maman de Ti'Namour qui est née, a grandit et réside encore aux Iles de la Madeleine, autre région particulière en soi.

Lorsqu'elle discutait des gens du voisinage, elle les "classait" selon quatre catégories:

les madelinots (les locaux donc)

les extérieurs (les québécois du continent)

les "anglo" (ceux de l'ile de grande entrée)

et LE français (le brave homme, un lyonnais, qui la faisait beaucoup rire parce qu'il avait entrepris de réaliser son rêve: avoir une cabane en bois rond... ce qui est bien loin des maisons traditionnelles des iles dont je vous mets une photo!)....

[attachmentid=607]

Elle ne le faisait ni méchamment ni complètement consciemment. Elle disait simplement Louis Tremblay l'extérieur pour le différencier de Louis Tremblay à Jacques, un madelinot donc comme l'indique la mention de la parenté :P

Et sont considérés comme non madelinot tout individu qui n'y est pas né! Un drôle de phénomène a relier peut-être avec celui du Saguenay et de la Gaspésie, la plus proche voisine québécoise des Iles!

[attachmentid=608]

Pour ceux qui connaissent pas les Iles de la Madeleine, QC c'est le numéro 9

Modifié par petiboudange
Posté(e)

O'Hana ,

Les quelques exemples que tu as cités indiquent à quel point les problèmes sont complexes dans une société pluriculturelle.

Plusieurs questions peuvent se poser .

Doit on continuer à constituer des ghettos afin que chaque particularisme soit présérvé ? Ou bien s'intégrer totalement en se diluant dans la masse.

Il faut un consensus de part et d'autres pour éviter les pièges de la société pluriculturelle.

Les Canadiens devraient apprendre à intégrer les étrangers qui le souhaitent sans exiger les preuves de leur dépersonnalisation, à ne pas craindre leur influence aussi.

Mais chercher à résister à une intégration progressive au nom de la cration d'une société multiculturelle devient au bout d'un certain temps malsain.

Pour des groupes constitués en communautés mais qui ont un pays d'origine, le jeu en vaut -il la chandelle?

On se contruit ici un pays d'origine mais qui rend difficile une intégration progressive et qui ne leur permet de s'enrichir au contact de la société d'accueil.

Mais chercher à reproduire son pays d'origine, a quelque chose d'artificiel.

  • Habitués
Posté(e)

Ah Eddy!

Je reconnais là qq bribes de conversations de chalet! :P

Super chronique! Encore une fois tu m'épates!

Désolée je n'ai pas trop le temps d'intervenir (j'ai un cours de français à préparer! Ben oui! Me suis trouvée un petit contrat! :D ) Mais je sens que bientôt nous aurons bien l'occasion d'en parler! ;)

Bisouxxxx

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