O'Hana Posté(e) 31 octobre 2005 Posté(e) 31 octobre 2005 La Chambre des Communes se penchent sur le suicide assisté. - Lundi 31 octobre 2005À Ottawa, la Chambre des communes a ouvert le débat sur le suicide assisté, lundi. Les députés se penchent sur un projet de loi privé déposé il y a quelques mois par la députée bloquiste Francine Lalonde.La députée de La Pointe-de-l'Île estime que la population canadienne est prête pour un changement. Elle souhaite que les personnes en fin de vie puissent mourir dans la dignité.« Actuellement, la personne [...] atteinte d'une maladie terminale ou dégénérative, même si elle est lucide et a demandé de façon libre et éclairée d'être aidée à mourir, dépend complètement de la décision des autres, explique-t-elle. Il faut que la personne soit au centre de ce droit à mourir dignement. »Elle souligne que les Pays-Bas et la Belgique ont notamment des lois qui encadrent l'euthanasie et le suicide assisté, tandis que l'idée reçoit un fort appui au Canada et au Québec.Son projet de loi propose de modifier le Code criminel pour permettre d'aider, dans des conditions précises, une personne gravement malade qui désirerait mettre fin à ses jours pour écourter ses souffrances.Selon le texte soumis, la personne devrait avoir au moins 18 ans et devrait être atteinte d'une maladie en phase terminale ou éprouver des douleurs aiguës sans perspective de soulagement.Le projet de loi risque toutefois de se buter aux libéraux aux Communes. Même s'il dit souhaiter un débat sur la question, le ministre de la Justice, Irwin Cotler, a d'ores et déjà indiqué qu'il s'opposerait au projet de loi de Mme Lalonde.Dans une note distribuée à tous les députés libéraux la semaine dernière, le ministre démolit le projet de loi à coups d'arguments juridiques, ce qui laisse croire que le gouvernement Martin veut éviter d'étirer le débat.M. Cotler prévient que le contenu du projet de loi du Bloc va peut-être même plus loin que ce que la société est prête à accepter. Il fait référence à la partie d'un texte qui permettrait à des personnes qui souffrent de douleurs mentales aiguës de demander de l'aide pour mettre fin à leurs jours.Il critique aussi l'absence de « mécanisme de surveillance approprié » pour éviter de « s'engager sur une pente dangereuse ». Il rappelle aussi combien la question est controversée au sein de la population, notamment en matière de croyances religieuses.« Le projet de loi a une portée considérable du fait qu'il modifie l'état actuel du droit et qu'il aura une incidence sur les questions d'ordre médical et d'éthique professionnelle », écrit-il.Ouverte à des amendementsToutefois, Mme Lalonde n'estime pas ces critiques suffisantes pour rejeter son projet. Elle se dit très ouverte à accepter des amendements, et croit que les arguments du ministre Cotler ne servent qu'à éviter de débattre d'une question controversée.Le projet de loi pourrait être soumis au vote en deuxième lecture au cours du mois de novembre. Bien qu'il s'agisse d'une question morale, les libéraux n'ont pas encore décidé s'il s'agira d'un vote libre ou non.Actuellement il est criminel de porter assistance à une personne malade pour l'aider à mettre fin à ses jours, et ce, même si elle implore son entourage d'écourter son agonie. En 1998, les Communes ont rejeté une motion du député néo-démocrate Svend Robinson qui proposait la création d'un comité spécial pour étudier cette question.Source : Radio-CanadaSur le principe, je suis entièrement d'accord : il s'agit maintenant de voir les détails (mécanismes pour éviter toute dérive). Il y a évidemment loin de la coupe aux lèvres avant qu'il y ait une modification du Code Criminel à ce sujet mais cela démontre bien l'esprit progressiste du Canada - et en particulier du Bloc Québécois - après la Loi sur les mariages de conjoints de même sexe en juin dernier.Près du Canada, l'Oregon est le seul État aux États-Unis à avoir passé une loi autorisant le suicide assisté (Death With Dignity Act) en 1997 je crois (après référendum auprès de la population). Cette loi n'autorise cependant ni le meurtre par compassion ni l'euthanasie : seul le suicide assisté est autorisé.Conditions "d'admissibilité" :- être en phase terminale- être considéré comme sain d'esprit - être résident de l'Oregon depuis plus d'un an- le médecin doit vérifier la santé émotionnelle et physique de la personne, lui offrir des solutions de remplacement, obtenir le diagnostic d'un second médecin et rédiger l'ordonnance- une demande écrite doit être déposé en présence de deux témoins (les membres de la famille sont exclus pour éviter le risque de conflit d'intérêt)O'HanaPS : by the way, bon Halloween Citer
Habitués yams Posté(e) 31 octobre 2005 Habitués Posté(e) 31 octobre 2005 Actuellement il est criminel de porter assistance à une personne malade pour l'aider à mettre fin à ses jours, et ce, même si elle implore son entourage d'écourter son agonie.oui c'est affligeant, c'est surtout de ne pas écouter cette personne qui est criminelil est clair qu'il faut réglementer tout cela mais l'acharnement thérapeutique est pour moi la pire des choses lorsqu'il n'y a plus rien à faire et que la personne qui est consciente de son état veut mettre fin à ses jours.Sur le principe, je suis entièrement d'accord : il s'agit maintenant de voir les détails (mécanismes pour éviter toute dérive). Il y a évidemment loin de la coupe aux lèvres avant qu'il y ait une modification du Code Criminel à ce sujet mais cela démontre bien l'esprit progressiste du Canada - et en particulier du Bloc Québécois - après la Loi sur les mariages de conjoints de même sexe en juin dernier.tout a fait d'accord et c'est une très bonne chose cette loichristophe Citer
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