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Les étudiants du Québec se tiennent debout


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Posté(e)
Si tu lis relis bien mon quote Bahadyna, je ne suis pas contre la grève : je me questionne sur sa pertinence lorsqu'il peut exister, à mon sens, des moyens plus efficaces. Nuance.

O'Hana

Oui j'ai bien lis et je voulais juste m'assuer que ce que j'ai compris est vrai. Je suis de ton point de vue moi aussi.

Bahadyna

Entendu à la radio, en Beauce (pour ceux qui ne le savent pas, région rurale au sud de Québec) : on devrait faire payer plus les étudiants des filières qui ne rapportent rien, comme sociologie, histoire, théologie... et moins ceux "qui rapportent"

Pour moi, c'est clair qu'il y a un problème dans le financement des universités. Pourquoi les départements se vident de professeurs qui partent à la retraite, et qui ne sont jamais remplacés, ou tout au plus par des chargés de cours qui sont des enseignants temporaires, au statut flou et au salaire plutôt moyen ? comment bâtir l'avenir d'une université avec un corps enseignant qui vit dans la précarité professionnelle ? Je n'ai pas la solution, je suis scientifique, par businesswoman. Je trouve le concept des prêts et bourse génial, et ça serait dommage de le perdre. Mais les universités vont à la dérive, économiquement parlant. C'est plus qu'une question d'aujourd'hui, c'est tout l'avenir qui est en jeu, et quant à moi, je crois que dans ce débat, il s'agit d'une question de civisme et de vision d'avenir, pour nos enfants, pour la société tout entière.

Peut-être que je ne parle pour rien dire.

Peut-être que la solution est dans une réorganisation des universités, pour valoriser efficacement le peu d'argent qu'on a. Mais je rêve en couleur.

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Posté(e)

Pourquoi les départements se vident de professeurs qui partent à la retraite, et qui ne sont jamais remplacés, ou tout au plus par des chargés de cours qui sont des enseignants temporaires, au statut flou et au salaire plutôt moyen ? comment bâtir l'avenir d'une université avec un corps enseignant qui vit dans la précarité professionnelle ?

Tu cibles exactement l'un des problèmes majeurs du réseau universitaires.

C'est plus qu'une question d'aujourd'hui, c'est tout l'avenir qui est en jeu, et quant à moi, je crois que dans ce débat, il s'agit d'une question de civisme et de vision d'avenir, pour nos enfants, pour la société tout entière.

Nous disons la même chose dans des termes différents :

J'aime à croire que les étudiants ont une vision à long terme de leur grève et qu'ils sont portés en ce sens par des principes sociaux : à savoir que ce qu'ils perdent à court terme (une session et tout ce que cela implique dans l'immédiat) n'est rien comparé à ce qu'ils pourraient perdre à long terme autant pour eux (endettement) que pour la société (génération sacrifiée).

Peut-être que la solution est dans une réorganisation des universités, pour valoriser efficacement le peu d'argent qu'on a. Mais je rêve en couleur.

Alors je rêve en couleur moi aussi smile.gif

O'Hana

Posté(e) (modifié)

L'un d'entre vous aurait il des éléments de réponse sur le rapport cout/prestation de la formation au Québec.

Aurélie fait référence à la france, où elle parle de gratuité des études, c'est vrai jusqu'à l'université, au delà c'est payant, de l'ordre de 1000 $, mais les prestations offertent par les universités sont médiocres. Locaux plus ou moins minables, peu de matériel enfin des choses de cette nature.

Par ailleurs je me demandais si un partenariat pour le financement des études avec les entreprises existait au Québec et si non, quel pourrait il être, est il tout simplement envisageable où cela serait il perçu comme une trop grande pénétration du privé.

Enfin j'essaie de voir si des solutions intéressantes peuvent être trouvées pour dégager des fonds.

En tout cas il y a certainement une grande quantité de postes budgétaires qui pourraient être amputés pour permettre de financer le régime des prêts et bourses et encore une politique contre l'évasion fiscale, contre des prestataires fraudeurs du BS... Je lance des pistes, mais toutes les propositions sont offertes.

Outre la perpétuelle question d'aller chercher les fonds au titre de la péréquation.

Modifié par dufferin2005
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Posté(e)
Par ailleurs je me demandais si un partenariat pour le financement des études avec les entreprises existait au Québec et si non, quel pourrait il être, est il tout simplement envisageable où cela serait il perçu comme une trop grande pénétration du privé.

Enfin j'essaie de voir si des solutions intéressantes peuvent être trouvées pour dégager des fonds.

Je crois que des entreprises offrent des bourses d'études, mais seulement dans des cas bien précis, il y a très peu d'élus. En gros, elles payent les études de leurs poulains les plus prometteurs qu'elles ont scrupuleusement choisis au préalable. Pas de partenariat officiel il me semble, mais je me trompe peut-être.

Sinon, l'entreprise privée finance les écoles mais par la bande: contrat d'exclusivité pour la vente de leurs produits sur le campus (ex. Pepsi), commandite de corridor/salle de cours/amphithéâtre (aux HEC notamment), commandite d'événements, concours et distribution de bouffe (Pizza Hut, Subway, Kellogg...). Bref, de la publicité. dry.gif

Pour ce qui est des dons de charité à proprement dit, il semblerait qu'ils vont souvent aux mêmes écoles au détriment d'autres écoles. Encore là, les HEC sortent du peloton.

  • Habitués
Posté(e)

Au niveau de la recherche universitaire, les entreprises privées financent largement une bonne partie des travaux, ce qui est tout autant encouragé par les deux gouvernements. Mais il y a deux inconvénients majeurs à ce niveau car seules les filières économiquement rentables en bénéficient (ce qui est compréhensible en quelque sorte) et le secteur privé encourage la recherche dans la direction qui lui convient. Sans parler des risques de dérive sur le fait qu'on peut imposer des réponses aux chercheurs.

Les études du baccalauréat peuvent être financées par le régime coopératif qui prévoit d'alterner une session de stage (rémunéré) et une session d'étude (pas dans toutes les filières cependant). Les études "graduées" (2ème et 3ème cycles) sont parfois financées par l'industrie, parfois par des bourses gouvernementales, parfois par le directeur. Mais encore une fois, cela dépend de la filière.

Il y a une chose que je ne comprends pas dans le mouvement étudiant. En quoi leur grève peut-elle faire fléchir le gouvernement. Je suis pour le principe de fond de leur revendications, autrement dit, le refus de "bâcler" la formation universitaire, mais je ne comprends pas vraiment l'objectif de leur grève.

Quant au fait que les études sont gratuites en France, de mon expérience personnelle, les universités sont beaucoup mieux équipées au Québec qu'en France. Il y a un service aux étudiants efficaces.

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