le 1er mars selon O'hana

[Laurence Nadeau]

Bonjour,

Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle de la date limite du 1er mars et les choix de carrières des étudiants.

À lire en page d'accueil.

laurence

[Bouh]

Que dire après cette belle chronique ??

Je suis d'un naturel optimiste... Je me dis que parfois, quand on est étudiant, on est pris dans le système et on ne se rend compte de rien...

Mais une fois qu'on est installé dans la vie active... et bien on s'aperçoit souvent qu'il y a eu "erreur" de parcours, que le boulot n'est pas une fin en soi, et qu'on est pas heureux...

Alors on fait comme la plupart de ceux qui sont ici... On essaye de changer de pays, de boulot, on essaye de changer de vie. Et il n'est jamais trop tard pour bien faire !

J'en vois plein ici des gens qui se remettent aux études, dans la branche qui leur plait... plutôt que dans la branche qui peut leur rapporter plus de sous...

[clap]

Ia orana

Que rajouter O hana, tu as tout dit, c'est vrai que de plus en plus tot nous engageons nos enfants dans la course au rendement afin qu'un jour il gagne bien leur vie. Mais c'est légitime d'un coté on a tous envie que nos enfants "réussissent" leur vie, c'est à dire qu'ils s'intègrent socialement et qu'ils "s'en sortent" financièrement.

Je fais partie de ces gens là (malheureusement ?) et je menace régulièrement mon fils qui est en terminale francaise de finir un rien du tout s'il ne se force pas à travailler à avoir ce foutu bac (francais toujours) et s'il ne choisit pas dès maintenant une filière pour ces études supérieures.

Oui mais voilà, il ne sait pas ce qu'il veut faire (ben moi à son age je ne savais pas non plus ) alors nous avons commandé un livre sur toutes les formations universitaires et CEGEP et nous avons passé en revue près de 800 pages.

Au final , il en a coché 2 (bien que totalement différentes mais qui semblait l'intéresser). Et nous nous apercevons alors que les 2 programmes sont contingentés !!!!?????? aie , qu'est ce que ca veut dire, cote de rendement ?

on a cherché, on s'est documenté, on a franchement rien compris au mode de calcul (on a quand meme compris que plus on avait des notes hautes mieux c'était) alors il a laissé tombé ces 2 filières en se disant qu'il était difficile de comparer des notes sur des enseignements totalement différents (je parle du DES et du BAC francais).

Et nous voilà à nouveau plongé dans ces foutus livres pour trouver autre chose, oui mais quoi ??

A aujourd'hui la date fatidique arrive et le dossier n'est pas finalisé, j'ai bon espoir , il trouvera certainement sa voix, peut être pas du premier coup mais bon, il est jeune comme on dit.

J'en profite pour poser une question ici (au cas où) , un échec au baccalaureat francais n'étant jamais impossible, existe t il comme en France des écoles privées qui acceptent les élèves avec un niveau "bac" seulement mais n'ayant pas le diplome,

Il y avait à mon "époque" des écoles type Pigier en France qui pratiquaient ce système et leurs étudiants obtenaient quand meme un diplome d'état.

En tout cas belle réflexion et bonne chance à tous les étudiants.

Corinne

[Bouh]

Par ailleurs, Emploi-Québec donne son soutien financier qu?aux personnes dont les projets de retour aux études débouchent sur des formations dont les perspectives d?emploi sont supérieures à la moyenne provinciale (exit donc les arts, la littérature, etc).

Hum... Juste une petite remarque, je crois que les centres locaux d'emplois (qui dépendent d'Emploi-Québec) ont une espèce de subvention réservée aux jeunes qui veulent se lancer dans un projet, quel qu'il soit. Et dans l'exemple qu'on m'avait donné, il y avait : "écrire un livre"

Bon. Mais de toute façon, c'est réservé aux jeunes qui ne sont pas aux études, et qui n'ont pas de job à temps plein. Pis ça va pas chercher loin la subvention...

Je relève aussi un truc que j'ai adoré dans ta chronique...

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l?argent ne se mange pas »

Ahhhhhh !! On ferait bien de les écouter plus souvent les Cris...

[Dariane]

Juste pour dire que j'ai adoré la chronique de O'hana! Super bien écrit, une belle réflexion. Très choc!

Félicitations!

Bizzz

[Invité]

un écrit à l'ordre du jour, et qui cadre parfaitement avec les préoccupations des parents et des étudiants eux mèmes qui trouvent des difficultés énormes pour choisir les filières conformes à leurs ambitions,et d'une ,et de deux ,pour ne pas avoir des difficultés plus tard pour trouver un emploi.

la question de l'orientation demeure toujours posée.

autre sempiternelle question qui reste elle aussi posée,parfois on forme uniquement pour former plus qu'il n'en faut ,ou bien on ne forme pas assez,et on tombe alors dans la situation suivante qui est commune presque à tous les pays du monde,des cadres sont en sur nombre et n'arrivent pas à trouver un emploi,alors que d'un autre coté il y a pénurie de cadres, dans d'autres secteurs.l'idéal serait de trouver un équilibre,entre le nombre d'étudiant formés et le nombre de postes de travail offerts ,dans le temps et dans le lieu,ce qui est irréalisable et impossible.

il faut aussi prendre en considération que le marché de l'emploi peut changer au gré des fluctuations ,et ce qui est demandé aujourd'hui peut etre saturé demain et vice-versa.

pour ce qui est de la chronique de O'Hana,il y a lieu de signaler qu'elle est tres interessante et surement c'est un travail qui a dû lui demander beaucoup de temps beaucoup d'efforts, et beaucoup de réflèxion.le sujet lui mème est tres difficile et necéssite un travail approfondi.,et O'Hana comme toujours a mis du coeur.

pour moi, son point de vue est interessant à plus d'un titre, à ne pas prendre à la légère et mérite qu'on s'y attarde,etant moi mème et mes enfants au coeur du problème.

[O'Hana]

Ia orana la gang,

Cool vos réactions à la chronique !

Mais c'est légitime d'un coté on a tous envie que nos enfants "réussissent" leur vie, c'est à dire qu'ils s'intègrent socialement et qu'ils "s'en sortent" financièrement.

Le fait que je n'ai pas encore d'enfants me rend la tâche plus facile : être parent, j'aurai, c'est certain, davantage cette préoccupation très légitime de vouloir ce qu'il y a de mieux pour mon enfant. Ceci dit, cela ne m'empêche pas de vouloir, déjà pour moi-même, réussir MA vie avant de réussir DANS la vie

Hum... Juste une petite remarque, je crois que les centres locaux d'emplois (qui dépendent d'Emploi-Québec) ont une espèce de subvention réservée aux jeunes qui veulent se lancer dans un projet, quel qu'il soit. Et dans l'exemple qu'on m'avait donné, il y avait : "écrire un livre"

Oui tu as tout à fait raison Kathy, des micro-projets de ce genre existent parmi la panoplie de services que proposent Emploi-Québec et il faut d'ailleurs les encourager le plus possible. Ceci afin de proposer d'autres alternatives aux jeunes que LA voie de la réussite professionnelle unique et conformiste.

pour moi, son point de vue est interessant à plus d'un titre, à ne pas prendre à la légère et mérite qu'on s'y attarde,etant moi mème et mes enfants au coeur du problème.

Juste pour dire que j'ai adoré la chronique de O'hana! Super bien écrit, une belle réflexion. Très choc!

Ben marci ben !

Je terminerai en rajoutant que les systèmes économiques occidentaux actuels ont un défaut majeur (parmi d'autres ...) : celui de faire quelque chose avec la main droite en ignorant complètement ce que fait la main gauche. Voire, pire, en se foutant carrément de ce que fait l'autre main. Ex :

- les taxes sur les cigarettes financent les soins hospitaliers des personnes mourant de cancer du poumon

- l'Etat taxe l'essence et doit investir massivement dans la sécurité routière pour freiner la hausse des décès reliés aux accidents de la route

- l'Etat impose un impôt sur les bénéfices des entreprises mais en retour doit financer des programmes de réinsertion, d'employabilité et d'assistance-emploi

Tout cela manque de cohérence : comme si l'Etat était deux personnes, l'une creuse un trou alors qu'en même temps l'autre rejette la terre dans le même trou ... Un cercle vicieux qui s'auto-alimente dont l'enfant que j'ai été et l'enfant que j'espère avoir un jour a payé et paiera le prix.

Eddy