doun Posté(e) 3 février 2005 Posté(e) 3 février 2005 bonjour à tous,A chacun de mes voyages dans la belle province, j'ai réellement apprécié l'accueil des québécois....et les échos des autres français qui ont aussi fait le voyage sont identiques. Mais n'y a t'il pas une marge entre un français "touriste" et un français qui vient pour travailler et vivre au pays?? je ne remets pas en question l'accueil des québécois, loin de moi cette idée...... c'est juste une réflexion qui me vient. Ne faut il pas garder dans un coin de sa tête la possible discrimination lorsque l'on projette de partir vivre dans un autre pays. j'aimerais juste vos avis la dessusmerci à tous Citer
Habitués magauquebec Posté(e) 3 février 2005 Habitués Posté(e) 3 février 2005 C'est une question interressante, je pense qu'il doit y avoir des régions où l'intégration est moins facile quand tu viens t'installer pour y travailler. On en a déjà entendu quelques échos. Mais j'ai tendance à penser que dépend aussi de notre état d'esprit (nous immigrants). Certains feront tout pour bien s'intégrer, d'autres moins. Citer
Habitués velzia2 Posté(e) 3 février 2005 Habitués Posté(e) 3 février 2005 Bonjour Doun,Effectivement, j'ai constaté une différence d'attitude des Québécois selon que tu viens en touriste ou en RP.Quand tu es touriste, les Québécois sont très chaleureux et contents que l'on s'intéresse à leur belle Province. Mais quand ils te demandent la raison de ton voyage et que tu réponds qu'il s'agit d'un voyage de prospection en vue d'une éventuelle immigration, là ça change. En tout cas, moi, je l'ai vécu. J'ai effectivement constaté une certaine méfiance des employeurs lors d'entretien -quand tu as la chance d'en décrocher un. Pensant être parano, j'en ai parlé à une amie française qui vient elle aussi de s'installer et qui a été confrontée au même problème. De plus, récemment, j'ai eu un entretien avec une conseillère au Centre de Recherche d'Emploi de mon quartier qui m'a confirmée que cette méfiance est bel et bien réelle. Mais c'est mon expérience. Pour mon amie cela s'est passé différemment car son employeur cherchait une personne parfaitement francophone.Je te donne juste un conseil: renseigne-toi bien sur tes possibilités d'emploi au Québec. Essaie aussi d'avoir quelques contacts avec des boîtes, et des référant(e)s en particulier, avant de venir t'y installer Citer
Habitués Seila Posté(e) 3 février 2005 Habitués Posté(e) 3 février 2005 bonjour à tous,A chacun de mes voyages dans la belle province, j'ai réellement apprécié l'accueil des québécois....et les échos des autres français qui ont aussi fait le voyage sont identiques. Mais n'y a t'il pas une marge entre un français "touriste" et un français qui vient pour travailler et vivre au pays?? je ne remets pas en question l'accueil des québécois, loin de moi cette idée...... c'est juste une réflexion qui me vient. Ne faut il pas garder dans un coin de sa tête la possible discrimination lorsque l'on projette de partir vivre dans un autre pays. j'aimerais juste vos avis la dessusmerci à tous ←Boh, il ne faut jamais avancer en terrain conquis de toute façon. Quand on évoque la discrimination, c'est toujours en terme de nationalité... Pourtant en France on pratique bien la discrimination par l'âge, la situation familiale, la nationalité et j'en passe et des meilleures. Chat peut pas être pire qu'ici. Su ce, je me sauve, pas envie de me colletiner les défenseurs bec et ongle de la France!!! Citer
Habitués velzia2 Posté(e) 3 février 2005 Habitués Posté(e) 3 février 2005 Su ce, je me sauve, pas envie de me colletiner les défenseurs bec et ongle de la France!!! ← Citer
Habitués vansteph Posté(e) 3 février 2005 Habitués Posté(e) 3 février 2005 Allons donc, ne soyons pas naïfs ! Nous vivons ici, ce que vivent les immigrants en France ! Une personne d'un groupe d'insertion pour immigrant, dans un programme de stage...(je ne nomme pas le groupe mais certains le reconnaîtront ) a avoué qu'une bonne partie des entreprises avaient spécifié qu'elles voulaient : "n'importe qui sauf des Français".Ça vous donne le ton ! Maintenant, à vous de jouer, ce n'est pas écrit sur votre CV que vous êtes français, dans un entretien, la dame qui m'a reçu m'a demandé si j'étais partie longtemps en France avant de revenir Je lui ai donc expliqué que je ne "revenais" pas puisque j'étais née en France ! Elle a parut surprise mais comme j'étais déjà là ! Ensuite, votre attitude fera la différence, comme beaucoup l'ont dit. Ça m'a pris 15 jours pour trouver mon job (et c'est pas une jobine), comme quoi, il ne faut pas désepérer Maintenant, l'accueil dans les magasins sera toujours le même que dans vos voyage puisque c'est pas écrit sur vos têtes que vous êtes immigrants ! On vous prendra donc toujours pour des touristes Faut bien que ça serve !Et puis rassurez-vous, les Québecois connaissent de plus en plus des français venus s'installer, alors quand on vous demandera si vous êtes en vacances et que vous direz que non, il y a des chances pour qu'on vous réponde :"ben oui, je connais des Français : les dupont ? Vous les connaissez ? (Si, si c'est vrai !)Allez, haut les coeurs !Vanessa Citer
Habitués Dariane Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 J'ai souvent dit lors de mes différents messages que j'étais la première à cracher mon fiel sur les Québécois lorsque je trouvais ceux-ci complètement à côté de la plaque et ce sujet tombe à point!Beaucoup de Québécois sont très "pantouflards". Ils sont bien chez-eux et ne s'imaginent pas vivre ailleurs, et voilà! Et sans doute qu'il trouvent bizarre le fait de quitter un pays pour aller vivre dans un autre (que ça soit un Québécois qui veuille aller ailleurs ou un étranger qui veuille venir au Québec)Tiens ça me fait penser...Depuis que je suis petite j'ai toujours voulu m'expatrier. Et combien de fois, alors que j'étais enfant ou ado, mes propres parents, mes oncles, mes tantes m'ont dit des trucs du genre: "Mais tu sais on ne peut pas partir comme ça!", "C'est compliqué d'aller dant un autre pays"!Ou encore lorsque mon rêve était de faire des études de biologie marine pour travailler sur les dauphins. Là j'avais droit à la connerie digne de l'étroitesse d'esprit que j'ai trop souvent rencontré chez mes compatriotes:"Mais où vas-tu trouver des dauphins au Québec???", et moi de répondre: "Bah j'irai là où il y en a!"C'était comme si le monde s'arrêtait à ce satané Québec! Mais il est vrai aussi que je suis née dans un petit milieu ouvrier, dans une famille qui habite la même région depuis environ 4-5 générations (si ce n'est plus...). Alors peu de gens comprennaient, je crois, mon désir d'aller voir ailleurs...Moi qui ait souvent bien du mal à avoir confiance en moi, cela ne n'aura jamais contribué à m'y aider...Et je me rappelle lorsque je suis rentrée de France après mon échange étudiant et que je projettais d'y revenir dès la fin de l'année scolaire afin d'y rejoindre mon copain, j'ai même eu une collègue qui m'avait dit à l'époque: " je ne comprends pas... Tu es Québécoise et tu as envie d'habiter là-bas?", et le ton était tel que c'était comme si je lui avais demandé de me résoudre un grand problème mathématique... Bah oui! J'ai envie de voir autre chose que mon petit Québec natal ou la damnée Floride!!!! Bande d'Elvis Gratton en puissance!Mais ceci dit, il est vrai que j'ai aussi déjà rencontré de pareils comportements ici-même en France... Les gens étroits d'esprit il y en a partout, malheureusement...En ce qui a trait aux Québécois qui "ont peur" de l'immigré, bah je dirais que ce sont surtout ceux qui n'ont jamais vraiment beaucoup voyagé, ni vu autre chose. Il y a un principe humain qui pousse à avoir peur de ce que l'on ne connaît pas...De plus il me semble qu'on ne prépare pas assez la population et les entreprises à recevoir autant d'immigrants... Du coup les gens ont sans doute l'impression d'être "envahis"... et avec le pourcentage de chômage qui est assez élevé, cela doit également contribuer à étiquetter les immigrants de "voleurs de jobs". Ce qui est à mon avis bien malheureux!Et malheureusement il y a probablement encore trop cette image de MF qu'on colle à la peau de tous les Français... sans même tenter de faire la différence en apprenant à connaître la personne! Mais ça c'est de l'ignorance et de la bêtise pure et simple!Mais le tout est de s'intégrer à la vie là-bas par exemple en essayant de se lier avec des Québécois. Ca m'a énormément aidée d'avoir des amis Français à mes débuts en France afin de mieux comprendre la culture et m'aider à relativiser. Même si ça peut faire du bien de se tourner vers un compatriote pour échanger sur un problème culturel, je ne pense pas que ça soit la meilleure solution... Souvent le compatriote ne fera que renchérir ce qui vient d'être dit sans chercher à aller plus loin et de toute façon ses "lunettes culturelles" l'empêcheront de voir certaines choses. Alors qu'une personne "locale" pourra voir les choses de façon différente et montrer à l'immigrant une nouvelle perspective au problème. C'est souvent ce que j'ai fait à mes débuts en France... Et ça marche, croyez-moi!Mais je concède qu'apparemment ça n'est pas toujours facile de se lier sur les lieux de travail au Québec, où les gens feraient la différence entre collègues de bureau et amis intimes et ne mélangent pas les deux (c'est du moins ce que j'ai souvent entendu dire de la part d'immigrants)... n'ayant eu que de petits emplois étudiants lorsque j'étais là-bas, je ne peux dire.Je te souhaite néanmoins bonne chance et bon courage!Gros becs! Citer
Habitués Lizzie Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 C'est plus facile de quitter un pays quand tu vis dans une situation politiquement, socialement et économiquement difficile pour aller dans un pays riche, que de quitter un des pays les plus riches au monde et où tu avais une situation confortable pour tout recommencer ailleurs, en repartant complètement à zéro. là, je bondis.... quitter son pays est difficile pour tout le monde, que tu viennes d'un pays riche ou pas....tu y laisses autant de choses derrière toi (famille, amis, culture...). L'immigration ne se résume pas seulement à la job et à l'argent en général.Si je convertis les assedics que j'avais en France avant d'arriver ici, j'avais environ 2800$ (t'imagines donc le salaire et j'aurais retrouvé une job au même salaire que précédemment si j'étais restée en France) et je suis ici à gagner 1300$ par mois avec des horaires de m..., un emploi qui ne m'apporte rien mais c'était mon choix et je m'y tiens, je SAIS que la situation va se décanterLizzie Citer
Habitués velzia2 Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 Je suis bien d'accord Lizzie sur le fait que l'argent ne fait pas tout. Même complètement d'accord, mais avoue que ça sert quand même à payer ton loyer, à bouffer, à payer tes factures...et aussi à profiter du Québec et du Canada d'une façon plus large.Je suis désolée de te le dire Lizzie, mais pour le vivre en ce moment, ce n'est pas drôle de se serrer la ceinture et de compter sur l'autre pour acheter le moindre timbre! Tu n'apprécies pas autant ta nouvelle vie que quand tu es socialement intégré grâce à un boulot. C'est un point de départ, c'est tout.Pour moi l'argent, ce n'est pas une obsession, c'est juste un moyen.Et j'anticipe sur d'éventuels commentaires à venir:JE NE SUIS PAS VENUE ICI POUR FAIRE FORTUNE!!!!Take it easy, girl... Citer
Habitués Lizzie Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 je suis d'accord avec toi mais pourquoi n'as-tu pas essayé les jobines si tu ne trouvais pas dans ton domaine? Je sais que c'est frustrant, on se dit que c'est du gachis, qu'on n'est pas venu ici pour ca, j'en parle en connaissance de cause mais au moins ca me permet de tenir en attendant de trouver meilleur salaire et DANS MON DOMAINE. Je m'accroche, c'est tout. Mais bon, on dérive encore une fois du sujet alors je m'arrête là. Courage!!Lizzie Citer
Habitués velzia2 Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 Pour répondre à ta question sur les jobines, j'ai répondu à des annonces, j'ai téléphoné mais on m'a répondu que j'étais trop qualifiée et on m'a fait sentir que j'étais un peu trop Française...ce n'est pas de ma faute, je suis née comme ça...J'en ai discuté avec une amie Française qui est installée ici depuis plus de 30 ans. Elle m'a confirmée que la manière de parler, d'utiliser un certain vocabulaire mettait parfois mal à l'aise les Québécois... Citer
Habitués cherry Posté(e) 4 février 2005 Habitués Posté(e) 4 février 2005 En ce qui a trait aux Québécois qui "ont peur" de l'immigré, bah je dirais que ce sont surtout ceux qui n'ont jamais vraiment beaucoup voyagé, ni vu autre chose. Il y a un principe humain qui pousse à avoir peur de ce que l'on ne connaît pas...De plus il me semble qu'on ne prépare pas assez la population et les entreprises à recevoir autant d'immigrants... Du coup les gens ont sans doute l'impression d'être "envahis"... et avec le pourcentage de chômage qui est assez élevé, cela doit également contribuer à étiquetter les immigrants de "voleurs de jobs". Ce qui est à mon avis bien malheureux!Et malheureusement il y a probablement encore trop cette image de MF qu'on colle à la peau de tous les Français... sans même tenter de faire la différence en apprenant à connaître la personne! Mais ça c'est de l'ignorance et de la bêtise pure et simple!←Tes interventions sont toujours pertinentes Dariane.Plusieurs Français, dont mes amis, ont fait la réflexion d'une sorte de complexe des Québécois face aux Français. C'est dû aux différences de langage, de codes. Ce n'est généralement pas du racisme, mais de l'incompréhension. Les Français sont très cérébraux et bavards, les Québécois sont plus émotifs et on les éduque à fermer leur gueule (ce qui parfois m'énerve moi aussi!).Or je ne crois pas -j'espère- qu'il y ait tant de discrimination. À mon boulot, j'ai des collègues français, suisses, africains et je n'ai jamais été témoin de quoi que ce soit, ils sont à leur place comme tout le monde. Et pourtant, je travaille pour la TV, un milieu réputé très fermé.Un conseil: n'approchez pas les futurs employeurs comme vous les approcheriez dans votre pays d'origine. N'oubliez jamais que vous vous adressez à des Québécois, donc des gens différents de vous et tâcher de leur parler dans leur langage pour établir une communication. Si vous vous lancez dans de grandes envolées presque lyriques, il est possible que votre interlocuteur décroche. Parlez lentement et allez droit au but. Ici, on ne se complique pas la vie. Soyez chaleureux, restez humble -je n'entends pas par là que vous ne l'êtes pas, hein!- tout en vous valorisant. Je sais que c'est paradoxal, mais c'est comme ça. Bonne chance à tous...! Citer
Invité Posté(e) 4 février 2005 Posté(e) 4 février 2005 Pour répondre à ta question sur les jobines, j'ai répondu à des annonces, j'ai téléphoné mais on m'a répondu que j'étais trop qualifiée et on m'a fait sentir que j'étais un peu trop Française...ce n'est pas de ma faute, je suis née comme ça...J'en ai discuté avec une amie Française qui est installée ici depuis plus de 30 ans. Elle m'a confirmée que la manière de parler, d'utiliser un certain vocabulaire mettait parfois mal à l'aise les Québécois...←Ben c'est pour ça qu'il faut vite vite apprendre les formules qui marchent...Genre quand tu poses une question au lieu de dire: "Excusez moi cher monsieur, pourriez vous m'indiquer le chemin s'il vous plait... ". Il est plus acceptable de dire: "s'cuzez, tu pourrais-tu m'dire c'est quoi le ch'min pour m'rende la-bo..."C'est juste une question d'habitude... Allez.... Bonne chance ! Citer
Habitués _Romain_ Posté(e) 5 février 2005 Habitués Posté(e) 5 février 2005 "Excusez moi cher monsieur, pourriez vous m'indiquer le chemin s'il vous plait... ". Il est plus acceptable de dire: "s'cuzez, tu pourrais-tu m'dire c'est quoi le ch'min pour m'rende la-bo...":D Citer
Invité Posté(e) 5 février 2005 Posté(e) 5 février 2005 Salut Doun,Tu sais, dans n'importe quel pays, l'accueil devient différent dès que tu t'y installes. Ce n'est pas pour autant que les mêmes personnes deviennent hostile mais les données ne sont pas les mêmes en tant que touriste et résident. Et c'est normal, tu n'es plus un touriste à chouchouter.Si tu viens ici, ce sera toi l'étranger, tu dois y faire ta place. Comme partout, tu rencontreras des cons et des gens adorables. Tu fais comme en France, tu tries...Bobinette Citer
Roland Posté(e) 5 février 2005 Posté(e) 5 février 2005 Je ne suis pas francais mas... Il faut ne pas s'habiller comme un immigrant... on peut jouer le touriste par fois ou pourquoi pas comme un etudiant qui travaille ? comme ça on commence. voila! Citer
Habitués Dariane Posté(e) 6 février 2005 Habitués Posté(e) 6 février 2005 Tes interventions sont toujours pertinentes Dariane.Plusieurs Français, dont mes amis, ont fait la réflexion d'une sorte de complexe des Québécois face aux Français. C'est dû aux différences de langage, de codes. Ce n'est généralement pas du racisme, mais de l'incompréhension. Les Français sont très cérébraux et bavards, les Québécois sont plus émotifs et on les éduque à fermer leur gueule (ce qui parfois m'énerve moi aussi!).Or je ne crois pas -j'espère- qu'il y ait tant de discrimination. À mon boulot, j'ai des collègues français, suisses, africains et je n'ai jamais été témoin de quoi que ce soit, ils sont à leur place comme tout le monde. Et pourtant, je travaille pour la TV, un milieu réputé très fermé.Un conseil: n'approchez pas les futurs employeurs comme vous les approcheriez dans votre pays d'origine. N'oubliez jamais que vous vous adressez à des Québécois, donc des gens différents de vous et tâcher de leur parler dans leur langage pour établir une communication. Si vous vous lancez dans de grandes envolées presque lyriques, il est possible que votre interlocuteur décroche. Parlez lentement et allez droit au but. Ici, on ne se complique pas la vie. Soyez chaleureux, restez humble -je n'entends pas par là que vous ne l'êtes pas, hein!- tout en vous valorisant. Je sais que c'est paradoxal, mais c'est comme ça. Bonne chance à tous...! ←Merci beaucoup Cherry et je te renvois le compliment!Ton conseil à propos de la façon d'adapter le langage est super ! Un chemin à suivre pour tout nouvel arrivant.Il est vrai qu'en arrivant en France j'ai ressentis "un manque de mots" pour m'exprimer. Ca me rappelle ce sketche d'Anthony Kavana que j'avais vu une fois à la TV et dans lequel il montrait les mots utilisés par un Québécois et un Français lors d'une prommenade avec le fiston dans un parc:Le Français: "Oh regarde là! Un corbeau sur un bouleau, et là une hirondelle sur un hêtre..."Quant au Québécois c'est plutôt du genre: "Oh t'as vu là? Un oiseau sur un gros arbre! Et là! Un autre!"C'est rigolo et sans doute stéréotypé mais il y a une part de vrai là-dedans... Les Français ont souvent le mot exact pour parler et dire leur pensée ou leurs sentiments, ce qui fait qu'ils sont souvent perçus comme intellectuels (même quand ils ne le sont pas du tout ) alors que les Québécois parlent plutôt en généralités et ce "manque de mot" pour dire sa pensée et ses sentiments est comblé avec quelque chose d'affectif et d'émotionnel.Et comme je disais, en France j'ai souvent ressenti cette impression de ne pas avoir le mot exact et que je parlais souvent en "généralités"... Je me rappelle même d'une petite prise de tête avec mon copain lorsqu'on faisait la peinture dans l'appart.- "On aura besoin d'un grand plastique pour couvrir les planchers" (ça c'était moi!)-"Tu veux dire une bâche?" (ça c'était lui...)-"Une bâche si tu veux! Tu m'avais très bien compris quand même! Pourquoi alors tenir mordicus à ajouter le bon mot?" (Re-moi)Bon dans l'histoire, avec un peu de recul, j'ai été contente d'apprendre un nouveau mot, mais c'est vrai qu'à chaque fois que ce genre truc m'est arrivé, je ne pouvais m'empêcher de me sentir comme une parfait idiote arriérée...Et comme le souligne si bien Cherry, ce n'est pas du racisme (d'ailleurs il le dos bien large le racisme parfois!) mais plutôt de l'incompréhension, un manque de codes langagiers et culturels pour communiquer.Le tout est d'adapter son langage. Je l'ai fait depuis les six dernières années que je suis en France en écoutant et en apprenant à parler avec moins de généralités et je pense que les Français doivent faire la même chose au Québec... Citer
Habitués mimile Posté(e) 6 février 2005 Habitués Posté(e) 6 février 2005 Allons donc, ne soyons pas naïfs ! Nous vivons ici, ce que vivent les immigrants en France ! Une personne d'un groupe d'insertion pour immigrant, dans un programme de stage...(je ne nomme pas le groupe mais certains le reconnaîtront ) a avoué qu'une bonne partie des entreprises avaient spécifié qu'elles voulaient : "n'importe qui sauf des Français".←Ca me rappelle une histoire citée par Pierre Berton dans un de ses livres consacrés au peulplement de L'Ouest. Il raconte l'histoire de certains anglais qui venaient d'Angleterre à ce moment-là pour faire fortune au Canada. Ils se comportaient en territoire conquis et voulaient labourer la terre en 'portant des chaussures en mocassin'. Après un certain moment, plus personne ne voulait employer d'anglais dans le Canada dit 'anglais'. Il y avait partout des annonces qui disaient: 'We have jobs, No english need to apply'. C'est marrant comme l'histoire se répète. Citer
Habitués Seila Posté(e) 6 février 2005 Habitués Posté(e) 6 février 2005 Su ce, je me sauve, pas envie de me colletiner les défenseurs bec et ongle de la France!!! ←Salut Joey,Pourquoi n'assumes-tu pas ce que tu viens de dire? Tu as tout-à-fait raison sur la discrimination qui règne en France à l'embauche...et pourtant je fais partie des farouches"défenseurs" de la France. Seulement, cela n'est pas spécifique à la France. C'est tout! La difficulté à trouver du travail dans ton pays d'accueil te rappelle simplement que tu n'es qu'un(e) émigrant(e)parmi tant d'autres. Il faut savoir creuser sa place et accepter des compromis parfois très durs. Certains l'acceptent et restent. D'autres repartent chez eux parce qu'ils en ont la possibilité. C'est plus facile de quitter un pays quand tu vis dans une situation politiquement, socialement et économiquement difficile pour aller dans un pays riche, que de quitter un des pays les plus riches au monde et où tu avais une situation confortable pour tout recommencer ailleurs, en repartant complètement à zéro. ...Sais pô si ze suis trés claire lô... ← Citer
Habitués peanut Posté(e) 6 février 2005 Habitués Posté(e) 6 février 2005 - "On aura besoin d'un grand plastique pour couvrir les planchers" (ça c'était moi!)-"Tu veux dire une bâche?" (ça c'était lui...)-"Une bâche si tu veux! Tu m'avais très bien compris quand même! Pourquoi alors tenir mordicus à ajouter le bon mot?" (Re-moi)oh boy! on dirait ti-bibi et moi quand nous discutons!!! Moi aussi, ça m'énerve toujours un ti peu quand il me niaise avec son mauzusse de mot juste!!! Surtout quand je suis en SPM! Là, il prend de très gros risques! hihihi!peanut Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.