Laurent Posté(e) 2 mars 2016 Posté(e) 2 mars 2016 Notre blogueur de Québec aborde la censure au nom de la bienséance. À lire en page d'accueil. Bonne lecture! http://www.immigrer.com/blog/soulman/5884-la-censure-au-nom-de-la-bienseanceLa helena_27 a réagi à ceci 1 Citer
Habitués Dave et sophie Posté(e) 4 mars 2016 Habitués Posté(e) 4 mars 2016 Merci quel talent d'écriture,chapeau l’artiste j'aimerais avoir ce talent .Même si je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi . Citer
Habitués Lefrancais Posté(e) 4 mars 2016 Habitués Posté(e) 4 mars 2016 C'est le sujet de 1984 : quand le petit bonheur de tout un chacun nuit à la liberté de tous... Bon article, j'aime beaucoup. Citer
Habitués Dust Posté(e) 4 mars 2016 Habitués Posté(e) 4 mars 2016 (modifié) Citation La censure, qu'elle paraisse légitime ou pas, reste de la censure. Je ne suis pas d'accord sur tous les exemples qu'elle a cités, mais peu importe, le fond reste là. Si on élimine de la place publique tout élément qui dérange nos convictions, si on empêche une personne qui commence à se radicaliser d'une façon ou d'une autre à débattre avec d'autres personnes qui pourraient lui ouvrir les yeux ou challenger ses arguments, on l'empêche de développer son esprit critique et une opinion nuancée. Et surtout on risque, sous le prétexte de vouloir faire taire ce qui ne nous semble pas convenable, de fixer en tant que groupe les limites de la moralité, de ce qui est correct ou pas. Comme le dit la citation "« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » (qui n'aurait jamais été dite par Voltaire, soit dit en passant ). Et bien voilà quelqu'un d'intelligent... Platon définissait l'opinion comme l'arrêt de la pensée. L'opinion pour lui est un jugement sans raison liée à l'humeur du moment. Débattre ça devrait être de dialoguer au sens de Socrate. C'est pratiquer la réfutation et se dépouiller de ses opinions. Plutôt que d'être dans le jugement, il vaudrait mieux être dans la confiance que l'autre même si il me réfute, il ne me juge pas. Toutes nos opinions ne sont que la preuve de notre propre ignorance... Ah oui et merde à la dictature de la bienpensance et à ces stupidités que sont les réseaux sociaux et autres délires tirés d'internet, véritables vecteurs de la pensée unique ! Modifié 4 mars 2016 par Dust Citer
Habitués soulman Posté(e) 7 mars 2016 Habitués Posté(e) 7 mars 2016 Le 4/3/2016 at 16:15, Dave et sophie a dit : Merci quel talent d'écriture,chapeau l’artiste j'aimerais avoir ce talent .Même si je ne suis pas tout le temps d'accord avec toi . Merci! Et c'est tellement le fun justement de pas tout le temps être d'accord pour pouvoir parler, débattre, s'enrichir mutuellement Citer
Habitués soulman Posté(e) 7 mars 2016 Habitués Posté(e) 7 mars 2016 Le 4/3/2016 at 16:23, Lefrancais a dit : C'est le sujet de 1984 : quand le petit bonheur de tout un chacun nuit à la liberté de tous... Bon article, j'aime beaucoup. Exactement ! Vouloir penser à la place de tout le monde, définir ce qui est correct et ce qui ne l'est pas pour tout le monde. Citer
Habitués soulman Posté(e) 7 mars 2016 Habitués Posté(e) 7 mars 2016 Le 4/3/2016 at 18:48, Dust a dit : Et bien voilà quelqu'un d'intelligent... Platon définissait l'opinion comme l'arrêt de la pensée. L'opinion pour lui est un jugement sans raison liée à l'humeur du moment. Débattre ça devrait être de dialoguer au sens de Socrate. C'est pratiquer la réfutation et se dépouiller de ses opinions. Plutôt que d'être dans le jugement, il vaudrait mieux être dans la confiance que l'autre même si il me réfute, il ne me juge pas. Toutes nos opinions ne sont que la preuve de notre propre ignorance... Ah oui et merde à la dictature de la bienpensance et à ces stupidités que sont les réseaux sociaux et autres délires tirés d'internet, véritables vecteurs de la pensée unique ! Exactement, plus on se confronte aux autres, plus on remet en cause nos propres repères, nos propres certitudes. Et les exprimer, les mettre noir sur blanc, nous permet tellement quelques mois, quelques années après de voir à quel point on ne sait pas grand chose dans le fond. Se rendre compte à quel point quelque chose qu'on disait il y a 5 ans était simpliste, immature, ou carrément dans le champs, est la meilleure façon de prendre conscience qu'il n'y a aucune raison que ce ne soit pas le cas également aujourd'hui. C'est dans cet esprit-là que j'avais coordonné un collectif en 2012, Je me souviendrai. En réunissant dans un même ouvrage des dizaines de témoignages de sensibilités différentes sur un même sujet, le mouvement social au Québec au printemps, j'essayais de lancer une discussion, susciter un débat. Peut-être que les textes choisis étaient un peu trop unilatéraux, sans doute même, mais si j'avais reçu des témoignages radicalement différents mais argumentés, je leur aurais laissé la même place. Dust a réagi à ceci 1 Citer
Invité Posté(e) 15 mars 2016 Posté(e) 15 mars 2016 Le 2016-03-07 at 21:23, soulman a dit : Merci! Et c'est tellement le fun justement de pas tout le temps être d'accord pour pouvoir parler, débattre, s'enrichir mutuellement C'est pas mal ce qui m'a manqué de la France quand j'étais au Canada et c'est une des raisons pour lesquelles je suis rentrée. Les seuls avec qui j'arrivais à débattre étaient des immigrants comme moi ou alors des anglophones. D'ailleurs, ça brasse pas mal en France en ce moment et je suis aux anges !!! Le 2016-03-04 at 22:23, Lefrancais a dit : C'est le sujet de 1984 : quand le petit bonheur de tout un chacun nuit à la liberté de tous... Bon article, j'aime beaucoup. Je l'ai relu récemment et j'avoue que je conseille à tout un chacun d'en faire autant, parce que moi j'ai vieilli, mais le bouquin lui n'a pas pris une ride !!!!! On est en plein dedans !!! Citer
Habitués soulman Posté(e) 15 mars 2016 Habitués Posté(e) 15 mars 2016 il y a 6 minutes, Racinette a dit : Je l'ai relu récemment et j'avoue que je conseille à tout un chacun d'en faire autant, parce que moi j'ai vieilli, mais le bouquin lui n'a pas pris une ride !!!!! On est en plein dedans !!! Oui, c'est ce que je trouve le plus marquant dans ce livre, je l'ai relu aussi plusieurs fois, et selon l'âge où tu le lis tu ne perçois pas les choses de la même façon. Il y a tellement de privations, de frustrations différentes dans 1984 qu'elles ont une portée différente selon le stade de la vie où tu es rendu quand tu le lis Citer
Invité Posté(e) 15 mars 2016 Posté(e) 15 mars 2016 il y a 1 minute, soulman a dit : Oui, c'est ce que je trouve le plus marquant dans ce livre, je l'ai relu aussi plusieurs fois, et selon l'âge où tu le lis tu ne perçois pas les choses de la même façon. Il y a tellement de privations, de frustrations différentes dans 1984 qu'elles ont une portée différente selon le stade de la vie où tu es rendu quand tu le lis J'avoue que tout ce qui a trait dans le livre à la Novlangue a pris tout son sens à ma dernière relecture. J'ai compris notamment à quel point les mots étaient importants pour décrire la réalité qui nous entoure et le combat qu'il faut mener pour les préserver et ainsi pouvoir conserver un minimum d'esprit critique. Quand je vois l'appauvrissement du vocabulaire chez mes élèves, je suis affolée. Supprimons certains mots et la réalité qu'ils expriment disparaît. Plus bien sûr le dilemme sécurité liberté. Citer
Habitués Dust Posté(e) 15 mars 2016 Habitués Posté(e) 15 mars 2016 Moi je préfère le meilleur des mondes de Aldojs Huxley. Une société où nous sommes drogués au Soma, ce qui nous pousse à être heureux et à ne rien revendiquer. Il faut être un bon consommateur, ignorer son passé, détruire les liens familiaux, avoir plusieurs partenaires car le mariage c'est ennuyeux... Plus d'amour, plus d'histoire, plus rien d'autre qu'un conditionnement de l'individu... Citer
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