recherche d'un travail a Montreal

[Invité]

Bonjour a tous,

Je suis un p'tit nouveau dans le forum, mais je voudrai partager mon experience en tant qu'immigrant permanent: je suis arrive ici debut juillet avec mon amie apres avoir passer le parcours du combatant pour avoir les visas, organiser le grand depart, arrive a Montreal, trouver un appart, etc ... rien a ajouter par rapport aux autres discussions qui vous expliqueront mieux que moi comment ca se passe ...

Je voudrai parler du gros du morceau (pour ma part) qui fait que votre immigration soit reussie ou non, le nerf de la guerre: le TRAVAIL.

Apres un mois de recherche intensive, je vous livre donc mes impressions a chaud, faites en ce que vous voulez:

j'etais ingenieur en informatique en france avec 2 ans d'experience, parfaitement bilingue, 26 ans, et mon amie travaille avec les enfants, 28 ans, experimente. Deux profile plutot recherchee ici, donc nous etions plutot confiant pour trouver du boulot -> ERREUR !

Plusieurs choses a savoir (en tout cas dans le secteur de l'informatique):

1) les mois de juillet/aout, l'economie du pays tourne au ralenti, le marche de l'emploi aussi !

2) 80 % des postes a pourvoir sont dans le 'marche cache', cad ne sont pas visible et on ne trouve pas d'annonce pour ces emplois. Ca marche au 'reseautage' comme on dit ici, comprené par relations, comprené mieux: par piston !

Or gros probleme quand on arrive, en general on ne connait absolument personne ! Meme en y mettant beaucoup d'energie, c'est dur d'etre le meilleur ami de Bill Gates en 3 mois ! Je deconne mais l'idee, c'est que pour construire des relations professionnelles (surtout sans travail) c'est long et couteux en temps, argent, et moral.

3) Les diplomes francais, c'est un peu comme de l'hebreu pour les employeurs quebecois d'ou mefiance ...

4) Pas d'experience en amerique du nord, mefiance egalement car on ne travaille pas de la meme facon ici, les relations employés/boss sont differentes etc ...

5) les francais ont une certaine image ici (que je comprend facilement): faignant (35h/semaine, 2h pause dejeuner, greve pour un oui/ pour un non, etc ..), raleur (cf maudit francais dans les autres discussions), ... une image qu'il faut s'efforcer de briser, si on nous en donne l'occasion.

6) Manque de moyen: il faut absolument avoir un telephone,et internet minimum si on veut avancer resonnablement dans la recherche d'emploi, sans ca c'est rude !

Bref, la recherche d'un emploi nous parait l'element le plus 'galere' a obtenir pour l'instant dans le processus d'immigration, car le temps est compté et les ressources s'epuisent doucement mais surement ...

Les solutions:

- les petits boulots: il y en a beaucoup, le probleme c'est que si on prend un job pour depanner, c'est du temps en moins pour trouver un travail qui correspond a ta formation et du coup, ca peut etre decourageant ...

- perseverer et compter sur la chance, en gros tout essayer, se lancer a fond sur toutes les pistes a la fois ... Essayer d'etre au bon endroit au bon moment en etant partout a la fois (tres fatiguant :-)

- avoir beaucoup d'argent de cote pour ne pas avoir la pression supplementaire du temps qui s'ecoule ...

- J'en oublie, mais si vous avez des idees, je suis preneur !

Ce qui est vraiment dur, ce n'est pas tellement les restrictions materielles qu'on s'impose pour economiser de l'argent (pourtant c'est dur), c'est plutot le moral, la solitude, et l'absence de soutien familial direct.

Ce mail n'est pas destinee a vous decourager mais plutot a mieux vous preparer aux realites economiques du pays. Le taux de chomage ici est quasi le meme qu'en France, le SMIC est de 20 francs net de l'heure donc attention avant de vous lancer car il n'y a pas de filet, preparer vous bien et charger le moral a bloc !

Pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'au bout, merci de m'avoir lu, si vous avez des commentaires, des critiques, des suggestions, allez y franco (ah ha) !

Bonne nuit a tous,

Marc,

Montreal

PS j'ai qq technique d'approche special canada pour penetrer le marche cache, mais c'est moyennement efficace. Si ca vous tente, j'en parlerai dans un prochain post (parce que ca fait deja long et je suis sur que personne ne lis ceci d'ailleur tralalalalala prout prout les chaussettes de l'archi duchesses bla bla seches )

[Akal]

Bonjour,

C'est trés intéressant!!!!! Je n'ai pas encore le fameux visa mais je souhaiterais obtenir plus d'infos concernant le marché du travail. Pouvez vous nous parler de votre approche.

Cordialement.

[Laurence Nadeau]

Bonjour,

Merci pour ton témoignage.

Oui, comme je le répète ici ou comme je écrit dans mon guide et dans d'autres littératures sur l'installation, il faut parfois prendre un travail en dessous de ces capacités les premiers temps afin de comprendre le marché local, se faire des contacts et gagner sa croute. Il ne faut pas voir cela comme "perdre son temps" ou encore "cela enleve du temps pour chercher un vrai boulot". C'est souvent un passage obligé pour de nouveaux immigrants et un très bon apprentissage du marché du travail local. Ainsi je te suggère même d'aller voir des agences de placement les premiers temps pour trouver un premier boulot.

Il faut compter généralement deux ans pour retrouver le même niveau qu'en France, cela peut varier selon les professions et les débouchés.

Pour ce qui est du réseautage ce n'est pas comme le piston à la française. Rien à voir. Ce n'est qu'une référence qui ne garantie rien mais qui peut parfois t'ouvrir des portes. Cela peut être quelqu'un au téléphone qui te donne un piste. Un réseau.

N'hésites pas non plus à t'inscrire à un club de recherche d'emploi ou d'avoir recours aux organismes d'aide aux arrivants, cela peut t'aider dans tous les sens du mot (moral et travail).

Bonne chance, et bon courage pour la suite de tes démarches.

Laurence

[Invité]

Salut,

D'accord avec Laurence. Relations, oui ; Piston, non !!!

Dans le monde professionnel du Québec, la séparation perso / pro est très claire. Un "piston" ne te mènera pas loin (du tout) s'il n'est pas appuyé par de réelles compétences concrètes (hardskills). Un employé est vite "flushé" s'il ne "fitte" pas !

Par ailleurs, ce que je peux dire après avoir rencontré un bonne soixantaine d'employeurs, c'est que, dans leur esprit (et même si ce n'est pas toujours justifié, loin de là), français = haut-de-gamme / culture / épicerie fine, etc...

Par contre, en effet, si tu commences à la ramener, tu passes directement à la case "maudit-français. C'est touchy, en effet.

Donc lâche pas. Accepte un poste moins élevé, fût-ce pour quelques mois. C'est une étape obligée qui, si tu sais la vivre, t'apprendras beaucoup !

Bonne chasse !

Antoine

[Invité]

Par ailleurs je m'étonne de te voir surprise de données que tu aurais dû connaître bien avant de monter dans l'avion (cf : taux de chomâge, rémunération de base, etc...)

Tu aurais également dû savoir que le marché du travail, dans l'informatique, était médiocre. Ca fait bien un an que ça dure !

Bref, avant d'immigrer, il faut S'INFORMER !!! Tudieu !

Sinon, gare aux grôôsses désillusions.

Bon...

[Invité]

Bonjour !

Tout ce que tu dis ici est exact et réaliste. Sans expérience québécoise et de 'réseau' difficile de trouver. Quant aux salaires, il ne faut pas s'attendre à être payé comme en France (ma référence). Nous sommes installés depuis 1 an et nos salaires sont facilement 20 % moins élevés qu'en France alors que les responsabilités sont plus élevées ou identiques.

Dans ma société je peux vous dire que le turnover est assez élevé. Tu ne fais pas l'affaire... paf ! dégage ! Place au suivant ! J'avoue que la première fois cela m'a choquée (et cela me choque encore) car habituée à la méthode française. Mais quand tu parles avec des québécois pour eux cela est normal (ici les préavis ils connaissent pas ou peu - une semaine maxi -) et je pense qu'en arrivant il faut s'adresser à une agence de placement qui pourra te trouver un poste adapté à tes possibilités même si inférieur à celui que tu avais en France...

C'est ça l'immigration ! On recommence tout !

a+

[Tchoupy]

Daemonize,

Je suis dans le domaine des enfants aussi..ta blonde a suivi quelles études?

En Belgique, j'ai le statut institutrice maternelle et je sais que là-bas, je ne peux pas enseigner mais normalement travailler en garderie comme éducatrice (doit encore faire une équivalence de diplôme)

Elle cherche dans quoi?

Tu parles de ton travail et pour elle qu'en est-il?

Merci pour ton témoignage.

Bizzes.

Tchoupy

[Lizzie]

Salut gaspésie,

Tu ne fais pas l'affaire... paf ! dégage

Ma question est un peu naive mais comment est-ce vu par le futur employeur potentiel si tu ne fais pas l'affaire dans le job précédent et que tu as été viré vite fait? Ca fait très instable (même si je sais qu'au Québec, on change bcp plus facilement de job). En France il est tellement difficile de virer qqun en CDI qu'ils font en sorte que tu partes et que du coup, ca passe mieux pour un nouveau job.

Lizzie

[Invité]

Dans le cas de ma boite on a eu les deux cas : on licencie la personne car elle ne convient pas ou est inapte au poste ou bien la personne est partie d'elle même car elle voyait bien qu'elle ne faisait pas l'affaire (et bizarrement c'est le deuxième cas le plus courant qui arrive... ça aussi ça me surprend).

Et très souvent j'ai eu des appels d'autres sociétés qui voulaient embaucher ses personnes et qui me posaient des questions sur elles et je t'avoue que je réponds normalement sans les écraser ou être méchante envers elles. Et quand on me demande pourquoi elle est partie je réponds que c'est suite à une restructuration de la société ou parce que la personne a démissionné et cela ne leur porte pas tort.

Mais il faut savoir que la mentalité ici est vraiment très différente de la France et il faut s'y faire. Les gens quittent plus facilement un poste qu'en France.

A+

[Lizzie]

En fait, j'ai vécu longtemps à Londres et je me dis que cela ressemble bcp à la mentalité britannique. En effet, lorsque j'ai voulu quitter mes jobs, j'ai tjs eu entre 15 jours et 1 mois de préavis (rien à voir avec les 3 mois en France) et là-bas aussi, les gens quittent plus facilement un boulot. Bon, je n'ai jamais été viré donc pas d'epérience là-dessus. Ca me donne tout de même de l'espoir car je préfère cette mentalité.

Lizzie

[Invité]

Salut daemonize,

je suis moi aussi dans l'info (admin Oracle) en début de procédure.

T'es dans koi plus précisement en info ?

Bon courage à toi pour la suite de tes recherches.

En effet, il semble d'après pas mal de témoignages que j'ai que ce soit dur dur pour les toutes premières places.

Bonne chance et surtout te laisses pas décourager.

On compte sur toi pour nous faire part de ta technique d'approche.

[sarmisegetuza]

bonjour,

je comprends tout à fait ton état d'ésprit...et je prèfere croire que tu as vraiement écrit ça pour que les autres sachent un peu à quoi s'en tenir...ce qui n'est pas mauvais.

Cependant...je te dirais qu'il vaudrait mieux pour toi et ta compagne que vous fassiez un vrai travail sur vous même car généralement c'est au bout de 2 mois qu'on voit des réels résultats à nos recherches d'emplois....et ce à condition qu'elle ai étaient vraiement assidues à tous points de vue!!!!

De l'autre côté...le "réseautage" n'est vraiement pas le pistonage à la française dont tu parle...t'inquiet', je sais ce que c'est après 12 ans passée dans ton pays....

Pour te dire... j'étais seulement depuis 1 mois ici et ma voisine, une suisse travaillant à l'ambassade de Suisse me proposait du travail comme secrétaire du Consul, alors qu'elle me connaissait ni d'Adam, ni d'Eve....seul ombre au tableau: il fallait commencer à 7:30 du matin! et moi je n'étais pas encore bien organisée point de vue garde d'enfant et mon époux était encore en France pour 2 mois.

Et j'ai des tas d'autres exemples comme celui là....

De mon côté, je suis depuis 4 mois à la Banque Laurentienne et j'ai déjà aidé 4 personnes à être embauchés et ce, pendant que moi même j'étais en période d'essai!!! et dont un couple de jeunes fraichement arrivés de mon pays... Et elles n'ont même pas eu besoin de passer par le RH.

Comme le dit si bien Laurence, les moyens ne manquent pas... il faut juste les "cueuillir" et les "fructifiers"....

A+,

Sarmisegetuza

[Lizzie]

salut tlm,

Je pense qu'il faut être conscient que dans l'informatique, c'est pas le top en ce moment (mais y'a pas qu'au Québec). Mais je sais aussi que ce n'est pas ca (je suis aussi dans l'informatique) qui va me faire hésiter quant à mon immigration. Je m'attends au parcours du combattant mais j'ai tellement envie de partir au Québec que je trouverai d'autres choses à faire. Je ne tiens pas à immigrer dans un pays parce qu'il y a du travail pour moi mais tout simplement parce que les valeurs du pays me conviennent mieux et je sais que ce sera à moi à m'adapter.

Lizzie

[Invité]

Bonjour,

Tres interessant comme post daemonize. Je suis aussi en pleine recherche d'emploi sur Montreal... (pour info. j'ai 5 ans d'experience en TI nouvelles techno. ) et j'arrive sur Montreal debut Septembre. Bon on dira que je prepare le terrain... mais j'aimerais arriver a programmer qques entretiens quand meme

Il est clair que le marche de l'info. en general est en depression, et effectivement la plupart des postes restent caches. Il va falloir apprendre a chasser les postes vacants, a anticiper les besoins des societes etc...

J'aimerais savoir si en tant que nouvel immigrant, tu as acces a des clubs de recherche d'emploi ? Je pense que c'est important car ca peut aider a l'integration, a mieux connaitre le marche de l'emploi sur place, les manieres de faire etc... aussi, une recherche d'emploi en periode tendue c'est pas drole droletous les jours (surtout en tant que nouveau dans un pays ou tu connais personne) et ce genre de groupe de recherche d'emploi peut certainement motiver et permettre de rester optimiste.

Fabien