Au Québec, la gauche modérée a modelé l'état moderne à partir de 1962 et de la "Révolution Tranquille", qui fut finalement une réforme sociale et une laïcisation des services de l'état. Il s'agit d'une social-démocratie plutôt centriste, qui a cours encore aujourd'hui puisqu'elle a été adoptée par tous les gouvernements de la province, qu'ils soient libéraux ou péquistes. Le premier à contester ce "Modèle québécois" est Charest, depuis 2003, qui tente bien maladroitement de remplir les coffres de l'état. La social-démocratie, lorsque appliquée un peu n'importe comment, ça coûte cher. Cependant, on pourrait dire que les réformes de Charest pourraient coûter tout aussi cher. À suivre. Ailleurs au Canada, on peut généralement qualifier l'approche de social-démocrate, mais certaines provinces comme la Colombie-Britannique, l'Ontario et la Saskatchewan ont déjà eu au pouvoir des partis beaucoup plus à gauche (et avec des résultats économiques désastreux!!!) À part Maurice Duplessis qui prônait dans les années 1940-1950 un anti-communisme et un anti-syndicalisme primaire, la peur de la gauche n'est pas présente, puisque la gauche nord-américaine est très modérée de toute manière. Il est à noter que le Québec a un taux de syndicalisation très élevé (selon les normes continentales), soit 40%. ps: Le parti Libéral de Paul Martin n'est absolument pas de droite modérée! Il est interventionniste et progressiste socialement, donc social-démocrate... Le NPD quant à lui est beaucoup plus à gauche. Normal donc qu'on voit souvent des alliances entre ces deux partis.