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Messages posté(e)s par Petit-Prince
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Ah ! J'oubliais le pire... Oui, parce qu'il y a pire !
Car non contents d'utiliser des anglicismes, les Français en inventent ! Je ne sais pas trop d'où vient cette "mode", mais bien des termes utilisés dans le français courant ET présents dans le dictionnaire ne sont que des inventions pour donner une sorte de pseudo côté "british". Ils sont tellement ancrés dans le langage courant qu'on ne s'en aperçoit même pas :
Tous les termes suivants sont inexistants dans la langue anglaise ou inapropriés et pratiquement aucun sont utilisés au Québec :
- Baby-foot
- baskets (pour les chaussures de sport)
- book (dans le sens de portfolio)
- break (voiture familiale)
- brushing (en coiffure)
- caddie (le panier à l'épicerie)
- catch (lutte)
- dressing (penderie)
- fioul (mazout)
- flipper (billard électrique)
- footing (marche rapide)
- parking (stationnement)
- people (célébrités)
- pressing (nettoyeur)
- recordman (détenteur de record)
- relooking (restylage)
- rosbif (rôti de bœuf)
- smoking (tenue de soirée)
...
Un conseil : n'utilisez jamais ces termes avec des anglophones, il y a de grandes chances qu'ils ne vous comprennent pas !
Si vous voulez d'autres exemples, allez sur le site de la bibliothèque universitaire de Lille III : http://angellier.biblio.univ-lille3.fr/ressources/fauxamisanglais.html ou sur cet autre site : http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/faux-ang.html
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"Coquetèle" mot français d'origine : faux et encore faux !
Mea-Culpa, même si j'ai déjà vu l'usage de ce terme en France, il semble en effet que cela soit un emprunt du Québec. Il me semble aussi avoir dit, "il me semble", sous-entendu "je peux me tromper"... enfin...
nous avons des mots anglais dans notre langue française mais nous ne francisons pas le mots anglais (du moins de manière officiel )Là par-contre, ça sera à ton tour de battre ta coulpe ! Les Français ne francisent pas de mots anglais ? Ah ?
Cédérom : j'ai vérifié, c'est dans le dictionnaire et une francisation de CD-ROM (Compact-Disk - Read Only Memory)
Mél : qui est une francisation bancale de "mail"... je dis "bancale" car on prétend qu'il s'agit de message électronique, sauf que e-mail est un courrier électronique. On s'envoie des message par MSN, SMS, ICQ, Skype... sans pour autant que cela soit des courriers.
Redingote : qui vient de riding-coat
Uppercut, mixage, footballistique, teenagers, global, digital, trafic, mailing, chatter, hype, leader, manager, pipeline...
La presse "people" ou encore le "bling, bling" qui est aussi un anglicisme. Avouez que c'est très laid comme termes en plus, non ?
Et mon préféré, l'usage de "Mr." pour monsieur... alors qu'en français, monsieur est abrégé par la simple lettre M. Pourtant, à part dans les médias écrits (et encore), tous les Français utilisent le Mr. (mister).
(référence : "Les anglicismes. Danger ou enrichissement pour la langue française ?" par Maurice Pergnier, publié aux Presses universitaires de France.)
de même que les anglais utilisent des mots français "rendez-vous" par exemple !Oui, comme je l'ai déjà dit juste au-dessus, je ne me battrais jamais contre tous les anglicismes... surtout quand cela est lié aux technologies, par exemple, tout comme les Anglais utilisent beaucoup de termes français dans la gastronomie, les rapports hommes-femmes et certaines choses qui donnent un côté "chic"... comme "Bon voyage !" ou, plus simplement "voilà !".
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Coquetèle est le mot français d'origine, et il me semble même que le terme anglais en est directement inspiré. En tous cas, en France, j'ai déjà eu l'occasion de lire, par exemple, "coquetèle dînatoire" sur des cartons d'invitation. Bref, l'OLF ne fait que reprendre un mot de la langue française.
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Ce con ?
Un peu insultant pour les personnes qui ont voté pour lui, non ?
Amusant comme ce sont toujours les "cons" qui sont élus. Si je comprend bien, il faudrait sortir d'urgence du système démocratique.
Et puis, c'est un peu comme au fédéral, quelle est l'alternative ?
Le pire, c'est que si jamais tu tiens le même discours avec les gens du PQ, on t'attendrait avec une brique et un fanal ! C'est un peu comme la toune "libérez-nous des libéraux", imagine un instant si un groupe avait fait une toune "libérez-nous des péquisssss"... ça aurait été un scandale !
Bref... je ne suis pas un partisan de Charest, mais force est de constater que certains demandent le respect qu'ils n'accordent même pas aux autres ! Mais ça revient toujours au même : si Charest, le premier ministre qui a été le plus impopulaire de l'histoire, a pu se faire réélire, ça veut dire que les péquisssss sont vraiment les plus cons des cons, alors même que le mode de scrutin leur est beaucoup plus favorable !
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ouai sauf que schnock ca veut pas dire moustique en allemand... et hopla ben c'est de l'alsacien pas de l'allemand... j'ai jamais entendu dire un allemand hopla ni même jo... quand à l'utilisation du mot donc et pourtant je ne vois absolument pas ou est le problème!!
Je n'ai peut-être pas été clair. Ici, on peut parler de langue québécoise... une langue plutôt orale que écrite, qui a subit différentes influences : le français, l'anglais et les régionalismes. L'alsacien, est également, tout comme le québécois, une langue qui a subit diverses influences : principalement l'allemand, mais aussi le français et des régionalismes.
Ce que je tentais d'expliquer, c'est que les différentes influences qu'il y a eu en Alsace ont des répercutions sur le vocabulaire... Tantôt l'allemand, tantôt des régionalismes... Tu le dis toi-même très bien : Hopla est de l'alsacien... pas du français ! Tout comme "garocher" est un québécisme... Mais tu serais bien le premier alsacien que je connais qui me dirait qu'il n'existe aucune influence, directe ou indirecte de l'allemand sur le vocabulaire alsacien !
l'emploi de traduction du style manteau de pluie, etc... je le comprends trés bien mais la situation au québec ou on se cache derrière une soi disant domination anglaise pour tout pardonner, je ne peut admettre la comparaison avec l'alsace qui malgré sa situation frontalière et son histoire qui lui a valu de nombreux changement de "propriétaire" et donc de système scolaire et d'éducation, n'est absolument pas d'actualité!!! car les traduction du genre prendre une marche ou autre cela me passe vraiment au dessus de la tête... ce qui me gène c'est de pointer du doigt des français qui disent parking, week end sans admettre les problèmes de son prore bord... car un jeune de 16 17 ans qui dit... yo men, cette fin de semaine c'était le fun, j'ai fait du dirt avec mon bike, les tires sont morts!!! car la est le problème c'est jeunes n'ont pas d'excuses!!! et en alsace tu n'aura pas des versions en allemand de certains mots dnas une phrase de ce type... mais l'omniprésence de termes anglais que se soit en france ou ici est de plus en plus forte et déplorable... rien que se soir aux infos de france 2... les jeunes des cités peuvent avoir du coaching et et les enfants un systeme de busing!!! c'est affligeant!!!Deux siècles et demi de domination anglaise font que, oui, cela a un impact. Mais également la situation géographique. Encore une fois, je ne dis pas que c'est super et qu'il ne faut rien faire, bien au contraire ! Si tu as lu l'autre sujet, tu as donc bien vu que je souhaite l'abandon des CÉGEP, le rétablissement des cours classiques afin de focaliser sur la qualité du français... C'est urgent !
Mais la prise de conscience vis-à-vis de la langue est TRÈS récente ici ! N'oublie pas que l'affirmation française au Québec, dans les écoles, dans les entreprises... à commencé à la fin des années 60, mais c'est véritablement mis en place avec la loi 101... en 1976 ! On change pas les mentalités en moins de 35 ans, c'est long et fastidieux.
Il y a encore peu, tu achetais un véhicule, tout était écrit en anglais et les garagistes étaient tous formés par GM... en langue anglaise. Comment veux-tu qu'on puisse parler de "pare-chocs", "pare-brise"... alors que ces mots n'avaient aucune existence réelle au Québec !
Oui, il faut agir, mais de la même manière que ça prend du temps aux immigrants pour adopter un autre vocabulaire que le leur, ça prendra du temps pour "déshabituer" les Québécois à utiliser autant d'anglicismes.
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faudrait que tu ailles voir le cas de l'Alsace et les emprunts à l'allemand qui existe dans le vocabulaire là-bas... J'appelle ça, effectivement, des circonstances atténuantes.
euh désolé mais en Alsace on parle le français... pas l'allemand, et la langue régionale c'est l'alsacien ce n'est pas non plus l'allemand... c'est un dialecte, une langue régionale à part entière, tout comme le breton, le basque, le corse... ce n'est pas de l'allemand... on ne se parle pas en allemand entre nous, on ne se parle pas en allemand dans la rue, et on ne remplace pas des mots dans nos phrases françaises par des mots en allemand!!!
ici on dit je vais mettre mes tires d'hiver, en france mes pneus neiges tout comme en alsace... on ne dira pas je vais mettre mes reifen de schnee!!! ou mes schnee pneus ou bien encore mes reifen d'hiver... tout comme ici les profs cancellent des cours nous on les annules, ils ne disent pas aujourd'hui le cours va être absager!!!
Bon... Je n'ai jamais dit qu'en Alsace on parle l'allemand. Je faisais le parallèle entre les emprunts à l'anglais ici et les emprunts à l'allemand dans le vocabulaire alsacien. En langue alsacienne, le nom de la langue se traduit par "allemand d'Alsace". L'alsacien est un dialecte alémanique en passant.
J'ai été à l'internat durant quelques années en plein cœur des Vosges, entouré d'un bon nombre d'Alsaciens et ils avaient certains mots qui venaient de l'allemand. Tu veux des exemples ? En Alsace, on entend parler de "manteau de pluie" et non d'imperméable, "manteau de pluie" étant une traduction directe de l'allemand, tout comme "prendre une marche" au Québec est une traduction de la langue anglaise.
Le mot "donc" également est utilisé en Alsace comme le mot "pourtant", influencé aussi par l'allemand. Le "stück" (un morceau), le "Schnock" qui peut vouloir dire moustique ou idiot... Que dire du terme "hopla" très souvent utilisé par les alsaciens, ou encore le " jo" très courant aussi !
Je dois te dire qu'au début, ça m'a pris une adaptation pour vraiment bien comprendre mes camarades de classe alsaciens ! Et si ça m'a pris une adaptation, c'est parce que même s'ils parlaient le français, comme moi, il y avait des emprunts à l'allemand ou à la langue alsacienne... Tiens ! Comme au Québec avec l'anglais !
Tu comprends où je veux en venir là ?
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Tu ne pourrais pas être plus vague ? ... Tu es limité en nombre de caractères ou tu t'interdit d'argumenter, de citer des exemples... ?? je ne vois vraiment pas où tu veux en venir !
La dernière fois que j'ai argumenté et amené de quoi largement discuter sur tes points, tu as disparu de la circulation pendant deux mois, sans rien y répondre !
Geez, sérieux, ça fait combien de temps qu'on se "croise" sur le forum ? Je pense que tu as eu le temps de voir, il me semble, que je ne suis pas du genre à me défiler. Certes, je ne veux pas te faire gâcher le plaisir de croire que tu es si important et assez intimident pour, à toi seul, me faire "fuir" le forum. J'ai pas de problème avec ça, si ça peut te rendre heureux.
Mais bon, si c'est ça qui t'empêche de t'exprimer, pourquoi le faire à moitié alors ? Surtout que je ne vois pas où tu veux en venir et que, manifestement, je ne dois pas être le seul. Alors, soit tu te décides à participer, pour vrai, au sujet... soit, je vais juste continuer à discuter avec des personnes qui le veulent vraiment, en t'ignorant.
... enfin, je ne me souviens plus du sujet dont tu parles, je ne me souviens même plus qu'il s'était écoulé deux mois depuis, mais je te fais confiance vu que tu sembles tenir des registres. Mais si tes réponses étaient aussi vagues que celles-là, je comprends que j'ai pu passer à autre chose...
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Quand je vois les pubs qui ciblent les jeunes, je suis loin de voir où se trouvent les circonstances atténuantes !
Tu ne pourrais pas être plus vague ? ... Tu es limité en nombre de caractères ou tu t'interdit d'argumenter, de citer des exemples... ?? je ne vois vraiment pas où tu veux en venir !
Durant des générations, les gens parlaient en anglais au travail, 40-50 heures par semaine... Si tu ne trouves pas que cela influence, un minimum, la langue à un moment donné et que cela finit par entrer dans les mœurs, faudrait que tu ailles voir le cas de l'Alsace et les emprunts à l'allemand qui existe dans le vocabulaire là-bas... J'appelle ça, effectivement, des circonstances atténuantes.
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Juste que chacun a ses pailles et ses poutres de chaque bord de l'océan :
Made in Québec, c'est en direct de Québec, avec un résumé de l'actualité de Québec, du sport de Québec, de la musique de Québec. Made in Québec, c'est Québec.
Bon, peut-être que tu es passé à côté, mais j'ai bien dit que je comprenais PARFOIS l'exaspération des Québécois et que, comme je l'ai dit longuement dans l'autre sujet, nous sommes très loin d'être parfaits ici...
Par contre, tu ne pourras pas nier qu'ici, nous avons au moins des circonstances atténuantes, ce qui n'est pas le cas de la France... jusqu'à preuve du contraire !
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Mosquées au Québéc
dans Lounge
Le fascisme de gauche existe également tsé !
Mais sur bien des points exposés dans ce sujet, je suis d'accord avec toi.
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Mais bon de là à partir en vrille et prétendre que les français sont en train de perdre le français, c'est un grand écart avec la réalité.
Tu as raison, c'est bien certain. C'est juste que, vu de loin, je trouve cela ridicule : prendre des slogans en anglais pour des publicités destinés à des Français, utiliser des termes anglais alors qu'il y a des équivalents en français...
... je ne cherche pas d'excuses (j'invite d'ailleurs les participants à lire le sujet sur la langue : http://www.forum.immigrer.com/index.php/topic/93956-journal-metro-publie-ma-reponse-bon-ce-nest-pas-le-washington-post-non-plus%26%238207%3B/ ), la qualité de la langue laisse parfois à désirer ici, mais au moins, quand on sait que le monde du travail a été, durant plusieurs générations, 100% en langue anglaise (ou presque), il est normal que certains termes ou expressions finissent par passer du côté francophone.
Utiliser de l'anglais pour des termes techniques ou informatiques, ça peut se comprendre. C'est un peu comme les Anglais qui utilisent des termes français pour la bouffe... il y a une relation culturelle directe, je ne me battrais pas contre ça !
Mais quand je lis, des journalistes français, tourner en ridicule le fait qu'ici, on utilise le terme "courriel" (contraction, je le rappelle, de Courriel-Électronique) et préfèrent nettement l'expression mèl... Mèl ??? Qui n'est juste que la simple "francisation" de "mail", j'avoue que je trouve ça vraiment pathétique. Évidemment, ils ne vont pas se rabaisser à utiliser une expression inventer au Québec ! Eux, les "gardiens" de la langue !
C'est juste un exemple qui me fait parfois comprendre l'exaspération de certains Québécois... Non pas, encore une fois, qu'ils soient sans reproche hein ?
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Je ne redirais pas ce que j'ai pu écrire dans l'autre sujet... Par contre, pas de quoi se péter les bretelles sur le fait que "Booster" soit dans le dictionnaire ! J'éprouve une profonde honte au fait qu'un tel mot puisse y trouver sa place !
Le fait que "canceller" ne se trouve pas dans le Multidictionnaire (le "Larousse" du Québec), prouve au moins qu'ici, on se garde une petite gêne et que l'on sous-entend donc clairement que ce mot n'est pas français. Chose que l'on semble accepter sans sourciller en France avec le verbe "booster".
Comme quoi, c'est à double tranchant !
Ah ! En passant, si les fascistes de la langue que nous sommes n'avions rien fait, les aéroports de Lyon seraient restés : "Lyon Airports" !!! Et cela n'avait rien à voir avec les paroles d'une chanson...
Au moins, dans la langue des institutions, des établissements fédéraux et provinciaux, ça reste en français. On indique donc bien, par exemple : Aéroports de Montréal.
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Mais je maintiens que si elle était adoptée, rien n'empêcherait certains évêques rétrogrades de l'appliquer (si tu veux que je te donnes le nom du rétrograde auquel je pense, je m'en ferais un plaisir, et j'irais rejoindre avec joie les religieuses qui ont osé le traiter de rétrograde, elles étaient bien trop tordantes pour louper ça tiens! Me semble que la prison avec ces soeurs là serait impayable
).
Ce qu'il ne faut pas oublier de mentionner, c'est que les plus "rétrogrades", comme tu les appelles, sont, pour la plupart, eux-mêmes mis à l'écart de l'église catholique. Non pas exclus (quoique certains le sont...), mais mis à l'écart simplement.
D'autre part, une majorité de prélats de l'église sont des progressistes. Certes, quand on dit "progressistes", on ne parle pas du même progressisme que dans la vie politique, cela va de soit, mais ce sont des personnes qui prônent la tolérance. Car enfin, il faut être honnête, tout comme on aime frapper sur l'église catholique à terre, on aime aussi ne pas évoquer les hommes d'église qui ont des idées proches de bien des convictions défendues par la plupart d'entre-nous... ou d'entre-vous. Non, ça on n'en parle jamais ! On préfère focaliser sur quelques-uns, qui n'ont pourtant évoqué AUCUNE guerre sainte, qui n'ont jamais appelé au meurtre... ils ont juste des idées... "rétrogrades".
Un exemple : tu nous dis que des hordes d'extrémistes religieux catholiques profiteraient de la situation pour s'allier avec... l'Islam (rien que de le dire, ça me fait rire quand on connaît vraiment l'histoire des religions... enfin)... Mais connais-tu Monseigneur Turcotte, l'archevêque de Montréal, par exemple ?
Imagines-tu, ne serait-ce que deux secondes, monseigneur Turcotte dire qu'il faudrait enfermer les gens qui blasphèment ? Bah oui... quand on le dit, quand on y pense, on trouve effectivement cela ridicule. Cela va de soit !
Certes, ils vont te dire, et c'est normal, que c'est MAL de blasphémer ! Tout comme des mères, même athées, vont le dire à leurs enfants... parce que c'est un sacre. Mais de là à vouloir interdire, unilatéralement, le blasphème, il y a un pas qu'il ne faudrait pas franchir !
...et je reviens avec ce que je disais plus haut, dans la plupart des démocraties occidentales une telle loi n'aurait aucune chance de passer puisqu'elle serait anticonstitutionnelle... pour des raisons très évidentes, est-ce que je dois te les rappeler ?
Mais, comme toujours, on se querelle entre occidentaux, résurgence de, justement, cette notion de culpabilité issue de la judéo-chrétienté que, sans le savoir, tu illustres parfaitement. Alors qu'il n'existe aucun mouvement (de masse s'entend) de fanatiques religieux chrétiens. Qu'il est extrêmement peu probable qu'il puisse avoir un jour, ne serait-ce qu'un lobby allant dans ce sens, on préfère parler d'une très hypothétique situation alors que, la réalité par-contre, elle est bien présente en ce qui concerne l'OCI !
Tu veux citer de dangereux rétrogrades catholiques qui, apparemment, mettent en danger la sécurité nationale... voudrais-tu que je te dresse une liste, non exhaustive malheureusement, de fanatiques religieux prônant l'islamisme radical, le meurtre des infidèles, des homosexuels, des juifs, des occidentaux en général ?
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faudra qu'on m'explique un jour les regles de ce sport (baseball et hockey je gere pour y avoir jouer sur console mais la, c'est un mystere pour moi le football alors qu'il joue pas avec les pieds)... mais vive les Alouettes !
Il s'appelle football car le botté d'engagement se fait... au pied.
En gros, au football canadien de la CFL (qui est différent du football de la NFL, plus connu en France comme "football américain"), c'est qu'on donne trois essais à l'équipe qui attaque pour amener le ballon 10 verges plus loin au minimum. Le quart-arrière lance le ballon à un receveur, qui doit parcourir le maximum de verges, sans échapper le ballon et en évitant les plaquages des lignes défensives adverses.
Je schématise là pour faire simple.
Dans le cas où l'équipe ne parviens pas à faire 10 verges, ou plutôt, ne pense pas qu'elle y parviendra après son deuxième essai, on dégage au pied le plus loin possible pour redonner la balle à l'équipe adverse, ou l'on tente un botté de placement entre les deux poteaux si on pense être assez près. Le botté donne trois points.
Ou alors, au deuxième essai on est à 9 verges sur les 10 et l'on tente un troisième essai par une "faufilade du quart arrière", qui s'apparente à un passage en force.
Le ballon, dans tous les cas, ne doit jamais toucher le sol. Et on ne peut faire qu'une seule passe par essai. C'est à dire qu'une fois que le quart-arrière donne son ballon, c'est terminé, c'est aux bloqueurs et à la ligne d'attaque de lui faire de la place pour trouver son chemin et courir le plus loin possible.
"Faire un jeu", c'est parcourir au moins 10 verges à partir de la ligne d'engagement. Réaliser un jeu ne donne pas de point, mais permet à l'équipe d'avancer d'autant de verges parcours durant le jeu.
Si un joueur parvient à franchir la ligne des buts, c'est un "touché" qui donne 6 points. Ensuite, le botteur tente une transformation, généralement au pied, entre les deux poteaux ce qui donne un seul point supplémentaire. Parfois, mais c'est très rare, on tente une transformation à la main, à l'image d'un touché, depuis la ligne des 5 verges et cela rapporte deux points supplémentaires.
Bref, beaucoup d'arrêts de jeu puisque dès que le porteur de ballon tombe l'essai est terminé.
Les principales différences avec la NFL, se sont les dimensions du terrain, le nombre d'essais (5 dans la NFL), la taille du ballon et quelques autres règles également. Mais il faut être bien conscient que le football canadien n'est pas du même niveau que le football de la NFL... cependant, cela ne fait pas de la CFL une ligue moins intéressante.
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En fait, il s'agit beaucoup plus de la résultante du politiquement correct et du "médiatiquement acceptable", qui, il est vrai, et ce de manière très objective, est beaucoup plus présent dans les milieux de gauche, qu'à droite (même si cette dernière n'est pas épargnée).
Bref, il est donc commun et tout à fait accepté de s'en prendre à la religion catholique. Personne ne vous en voudra, voire même, on pourra vous féliciter et vous soutenir. On pourra, avec humour et sans méchanceté, se moquer des hindouistes, des orthodoxes, des protestants... parfois un peu des juifs, mais c'est encore un peu délicat, généralement, on laisse les juifs eux-mêmes se moquer de leur religion. Mais personne ne risquera quoique ce soit... Et personne ici ne pourra prétendre le contraire !
La même chose vis-à-vis de l'Islam et indéfendable, répréhensible même ! Pas besoin de lois ou même de morale pour condamner quelqu'un à mort pour ça, même contre un musulman d'ailleurs !
Les médias jouent le jeu à fond. Les éditorialistes vocifèrent contre l'église qui n'a pourtant plus aucun pouvoir, ni sur la politique, ni sur nos vies... mais ça fait "bien" de fesser dedans, à défaut d'avoir le courage de prendre position vis-à-vis des errements des fanatiques de l'Islam.
Et là, effectivement, la gau-gauche, si enclin à fesser sur le catholicisme, joue l'aplaventrisme quand il s'agit de la laïcité. Quoi ? Vous avez des doutes ? Québec Solidaire, il y a encore quelques jours, en congrès, a décidé qu'il était tout à fait acceptable de laisser les femmes porter le voile dans les institutions publiques. Posez-vous juste une seule question : quelle aurait été la position de Québec Solidaire si c'était l'église catholique qui avait demandé une telle chose ? J'imagine très mal Françoise David nous dire que c'était le droit des femmes catholiques que de porter le voile (ou tout autre symbole ostentatoire), dans les institutions publiques !
On accepte donc pour l'un, ce que l'on n'accepterait plus du tout pour TOUS les autres.
Alors, pour se conforter dans leurs idées, on nous assimile à des populistes, ou aux gens de Herrouxville... C'est pratique, suffit de dire cela pour éviter de réfléchir et de débattre. Pas grave s'il y a des contradictions dans le discours, le mot magique est "racisme" et le débat est clos.
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Je vois pas le rapport avec l'immigration donc je le change de forum!!
Merci la modération
Ah ?
Pourtant je lis :
Immigrer, vivre et travailler au QuébecTout savoir pour préparer son immigration. Conseils sur la vie, le logement, le travail ou le visa. Ce forum est un lieu de rencontre qui doit être agréable pour tout ceux qui le lisent, nous vous invitons à rester courtois en tout temps.
Lounge - Relaxez - Discussions informelles - Carte de Membre...Espace confiné, Tenue vestimentaire exigée: Casual, accessible à tous en lecture, écriture réservée aux Habitués ou Membres CLUB SELECT.
Il s'agit là d'un sujet de société qui concerne, justement, BIEN des immigrants et il se retrouve dans le "lounge" où l'on parle de sujets légers... c'est, décidément, bien étrange.
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Euh, tu te mélanges un peu dans les religions. L'article de Cyberpresse parle de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le sacre utilisé au Québec est plutôt lié à la religion catholique...
Blasphème (sic) = blasphème (sic), très cher.
A la fin des années 70, il y a avait eu un procès célèbre ici même au Québec pour essayer de faire interdire la pièce de théâtre "Les fées ont soif", supposément blasphématoire. Et la très sainte Église s'est plus d'une fois alliée avec des machins genre OCI. Il me souvient d'une certaine conférence de Beijing sur les droits des femmes...
De toute façon, dans une société laïque qui se respecte, la notion même de blasphème est complètement absurde, quoiqu'en disent les fanatiques religieux de tout poil.
On s'égare Bencoudonc ! On s'égare ! Il n'est nulle part fait mention de l'église catholique ici et, à part mentionner une affaire du milieu des années 70, je ne vois pas quel rapprochement nous pouvons y voir quand tu sais, tout aussi bien que moi, que MÊME si, demain, l'église catholique se sentait offensée par les blasphèmes, cela ne changerait absolument RIEN à nos comportements.
Tu le sais, mais comme ça fait toujours plaisir à bien du monde de tirer, quand même, sur quelqu'un déjà à terre, on en donne encore un petit coup, juste pour "le fun".
Le danger ici, ce n'est ni le catholicisme, ni le judaïsme... mais bien la seule religion en expansion actuellement, la seule qui prend l'espace laissé vide... et même si, J'INSISTE avant de me faire insulter de "pseudo-racisme", la plupart des musulmans ne font pas partie de ses hordes de fascistes à babouches, il reste quand même que cette minorité d'extrémistes barbus eux, agissent.
Car enfin Bencoudonc, QUI portera plainte pour un "tabarnack" ou un "côlice" ??? QUI ? ... De toute façon, c'est constitutionnellement irrecevable dans la plupart des pays occidentaux. Par contre, caricaturer un certain "prophète", là, ça devient un crime contre l'humanité avec ou sans loi, puisque des gens en tuent d'autres juste à cause d'une caricature soit-disant blasphématoire.
Curieusement, j'ai jamais rien vu de tel lorsqu'on s'en prenait à l'église catholique... et ça, même dans les années 70 !
Bref, je suis très loin d'être un défenseur de l'église romaine, mais ça m'énerve de voir avec quelle facilité on arrive à faire des amalgames entre les fascistes barbus et l'église catholique ! L'amalgame, mère de tous les extrémistes, qu'ils soient religieux ou laïques d'ailleurs.
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Je vais vous donner un exemple. Écoutez Radio-Canada, les nouvelles même à TVA, lisez La Presse ou même le Journal de Montréal, lisez Marie Laberge ou n'importe quel autre auteur québécois... faites attention la prochaine fois que vous écouterez le téléjournal et pistez les anglicismes, vous verrez, il y en a vraiment très peu ! Vous n'entendrez JAMAIS, même Pierre Bruneau, parler de "céduller", de "cancellation"... Vous ne lirez JAMAIS dans La Presse des termes comme "profit warning".
Et qu'en est-il des anglicismes sémantiques et syntaxiques ? Qui sont bien plus insidieux.
Simple question de curiosité, je ne souhaite pas polémiquer.
Oui, il y en a... Pas trop à Radio-Canada, un peu plus sur les réseaux plus "populaires", c'est vrai. Mais cela reste bien moindre que dans la langue parlée de tous les jours. La "levée de fonds", c'est un exemple qui me passe en tête, est un anglicisme TRÈS présent... les gens qui l'emploient sont même surpris lorsqu'ils l'apprennent !
De manière beaucoup plus anecdotique, l'anglicisme est aussi présent dans certaines onomatopées : tu te fais mal, tu ne dis pas "ouille" ou "aïe"... tu dis "issshhhh" ou "ouch" ! Drôle, certes, mais ça reste un anglicisme !
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Personnellement, j'ai toujours vu MA France sans l'Algérie vu que je suis née bien après l'indépendance. Ici, la culture maghrébine me manque. Elle est tellement ancrée dans la culture française que, pour ma part, je n'en avais pas conscience avant d'arriver ici. Je rêve du couscous de ma voisine à Paris ou d'un bon kebab
Le kebab n'a rien d'algérien, ni même de maghrébin
Ben voyons Guinness ! Le Kébab est algérien, tout comme le bœuf bourguignon et la poutine, tout le monde sait ça !
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Je suis un peu embêté par-rapport à la comparaison entre les anglicismes de France et ceux employés au Québec. "Embêté" pour deux raisons : la première, et la plus évidente, c'est que le débat est très passionné ici, trop passionné pour que nos décideurs puissent avoir les idées claires, alors qu'il ne l'est pratiquement pas en France. La seconde, c'est parce que je suis d'accord avec l'ami kremmig en ce qui concerne l'emploi des anglicismes d'un côté comme de l'autre de l'océan, dans le sens que les Français n'emploient pas les mêmes anglicismes que les Québécois... ils sont, ni pires ni meilleurs, comme il le dit très justement...
MAIS, tout en étant d'accord avec kremmig, je suis également d'accord avec le fait que le français de France est PLUS colonisé par la langue anglaise, que le français d'ici... Pourquoi me diriez-vous ?
Parce que pour être complet, pour avoir une vision globale du problème, il faut comprendre l'étendue du "mal".
Dans la langue de "tous les jours", nous employons beaucoup trop d'anglicismes : les "canceller", "tire", "checker" et autres abominations linguistiques, ne sont effectivement pas moindres de ceux employés en France comme "parking", "week-end", shopping"... Mais que la grande différence réside dans le fait que les anglicismes en France se retrouvent dans toutes les couches de la société, dans les médias, la littérature, l'économie, l'éducation...
Je vais vous donner un exemple. Écoutez Radio-Canada, les nouvelles même à TVA, lisez La Presse ou même le Journal de Montréal, lisez Marie Laberge ou n'importe quel autre auteur québécois... faites attention la prochaine fois que vous écouterez le téléjournal et pistez les anglicismes, vous verrez, il y en a vraiment très peu ! Vous n'entendrez JAMAIS, même Pierre Bruneau, parler de "céduller", de "cancellation"... Vous ne lirez JAMAIS dans La Presse des termes comme "profit warning".
En France, que cela soit dans "Les Echos", "La Tribune", le terme "profit warning" revient à toutes les sauces. Je découvrais, récemment et avec stupeur, "TF1 NEWS", que Citroën avait pour slogan pour une de ses voitures "la Visio-DRIVE" et "créative technologie" (avec les accents pour que ça passe sans doute un peu mieux), Nokia et son "connecting people", le "prime time" des chaînes françaises... Ça ne choque personne, parce que le débat n'est pas aussi passionné là-bas que chez nous.
Moins passionné ne rend pas le constat meilleur... mais il y a quelque chose qui frappe lorsque l'on va en France, c'est que l'étendue de cet esprit "colonisé" est plus vaste et plus assumé qu'ici !
Au Québec, combien de fois entend t-on quelqu'un s'excuser avant d'employer un anglicisme ? Pour ma part, je l'entends très souvent !
Autre chose que j'ai constaté. Plus la personne avec qui je parle à un haut niveau d'éducation, moins il emploiera d'anglicismes... et c'est normal ! Sauf qu'en France, quelque-soit ton niveau scolaire, il n'y aura pas vraiment de différences. Là c'est moins normal !
Je dirais donc qu'ici, nous avons bien conscience que nous employons des anglicismes, alors qu'en France, cela n'émeut plus personne... Pire, lorsqu'on le fait remarquer, on devient la risée des bien-pensants, souvenez-vous juste d'un certain Jacques Toubon qui, en 1986, souhaitait faire une loi 101 "à la française" ! Le projet est passé à la trappe, sous une avalanches de bêtises et d'insultes !
Est-ce que les Québécois veulent se sentir supérieurs en disant ça ? ... Ça serait bien la première fois, vu que le gros problème de notre société réside, entre-autres, dans ce complexe d'infériorité vis-à-vis des vainqueurs (les Anglais) et des anciens colons (les Français). Il faudrait que les Québécois se déterminent en fonction de ce qu'ils sont et non pas en fonction des autres, ce qu'ils font malheureusement trop souvent.
Bref, tout n'est certainement pas parfait ici en ce qui concerne la langue, bien au contraire ! L'abandon des études classiques, cette aberration sans nom que sont les CÉGEP, cette funeste connerie qu'est la "simplification" de la langue... sont autant d'attaques contre la qualité de la langue, sous prétexte que tout le monde doit la parler. "Pelleter la neige en avant" donc, comme on a coutume de le dire, en clair : croire qu'en repoussant un peu les problèmes, on n'aura pas à les régler un jour.
Charest fait la morale aux Français sur la langue
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Je suis d'accord là-dessus. De toute façon, il serait impossible d'éradiquer tous les termes anglais de notre vocabulaire. Par contre, ce qui me navre, c'est l'emploi de l'anglais par paresse : franchement, quel "gain" a t-on d'utiliser "mail" à la place de "courriel" ? Le gain d'une syllabe ? Est-on à ce point économes sur notre salive ou est-on à ce point pressés pour en dire le moins possible ?
Pour ce qui est du "manteau de pluie", les influences sont diverses, comme tu l'as dit d'ailleurs. L'origine germanique du terme en Alsace est avéré... ailleurs, il peut y avoir d'autres sources, que je ne connais pas. Tout comme dans la langue anglaise... les gens sont souvent surpris lorsque je leur dis que "knife", "wardrobe", "tower", "law", "rental", "challenge" et même le très américain "Blue Jeans"... sont des mots d'origine française. En fait, selon les linguistes, entre 30 et 60% du vocabulaire anglais moderne vient du français ou du vieux-français. Pas plus de 25% de l'anglais moderne est issu de l'anglais ancien !
Et c'est logique, après la conquête normande du royaume d'Angleterre, les rois d'Angleterre et Duc de Normandie comme l'était Guillaume-le-Conquérant, ne parlait pas un seul mot d'anglais. À la cour d'Angleterre, la langue française, de l'époque, était la norme. Les monarques normands, établissant les lois et les stratégies guerrières, ont donc influencé le vocabulaire anglais : ainsi, c'est surtout dans le vocabulaire juridique, militaire et gastronomique que l'on retrouve le plus de mots français.
Élément peut-être anecdotique, mais qui a son importance, en anglais on retrouve la différence entre l'animal et la nourriture... ce qui est une particularité très française. Ainsi, le cochon est appelé "pig" tant qu'il est vivant, mais devient "pork" lorsqu'il est dans l'assiette. Pareil pour "cow", "ox"... et "beef".
Mais cette influence n'est pas liée à une "mode", à l'exception de certains termes, plutôt rares. L'influence vient de presque deux siècles de domination normande sur le trône d'Angleterre !
Oui ! Mais là, ce que tu nous explique, c'est l'intérêt de parler l'anglais ! D'utiliser certains mots... je ne m'y oppose pas. CD-Rom par exemple, Web... des termes qu'on a tenté de traduire, sans succès.
Mais un Anglais qui parle le français va te dire qu'il aime le français pour sa grande richesse de vocabulaire. Qu'en français, on peut traduire des sentiments, des émotions... avec une grande variété de nuances, ce qui est plus difficile en anglais, vu qu'il y a moins de vocabulaire. C'est pour cela que la langue diplomatique a longtemps été le français. Car cette langue était beaucoup plus riche et pouvait mieux définir les nuances que tentaient d'exprimer les diplomates. Alors balayer cela juste par "commodité", c'est balayer une grande richesse...
Autant je suis d'accord pour rafting, autant, je ne le suis pas du tout pour patins à roues alignées ! Voyons ! Depuis huit ans que je suis au Québec, je dis volontiers "patins à roues alignées", "fin de semaine", "magasinage", "panier d'épicerie"... et je trouve ça normal et absolument pas handicapant ou ridicule ! C'est une question d'habitude ! On ne perd pas vraiment de temps à dire "fin de semaine" plutôt que "week-end" !
Je suis en partie d'accord avec toi... mais il ne faut pas oublier aussi que le français du Québec et le français de France ont été séparés durant plus de deux siècles et qu'ils ont donc évolué différemment. En passant, il n'y a qu'en France que l'on parle de dîner le soir ! En Belgique, par exemple, le dîner est conforme à l'étymologie du mot, c'est-à-dire, la moitié de la journée. D'ailleurs, dans bien des régions de France, dont la Normandie, on dit encore "souper" à la place de "dîner"... tout comme au Québec.
Bien des termes aussi utilisés ici viennent du français de l'ouest : barrer la porte est utilisé encore dans la région du Poitou. L'emploi de "l'est-tu", dont certains pensent qu'il s'agit d'un québécisme, est une variante de ce que l'on dit en Normandie avec le "ti". On va dire, par exemple : "On y va-ti ?", ici au Québec, cela est devenu "On y va-tu ?".
Oui, notre français change avec le temps... Comme je le disais plus haut, je dis "fin de semaine", "patins à roues alignées", "bordée de neige"... cela fait partie de l'intégration. Qu'on le veuille ou non, à moins de vivre cloîtré, on finit par utiliser au moins certains termes.
Je ne suis pas en total désaccord avec ce que tu dis. Et, je le répète, je ne serais pas un Ayatollah de la langue française, pour l'éradication de tous les anglicismes.
Comme je l'expliquais dans des messages précédents, c'est qu'avec du recul, il y a des choses, des comportements, que je ne comprends pas et qui me paraissent, effectivement, ridicules. Car enfin, oui il y a des anglicismes épouvantables au Québec... mais au moins, on se garde une petite gêne dans les médias, que cela soit à la télévision ou dans la presse écrite ! Lis La Presse, le Devoir et même le Journal de Montréal, prend un crayon et relève les anglicismes dans les articles...fait la même chose dans Le Monde, Le Figaro ou Libé... c'est un exercice que j'ai eu l'occasion de faire, et le résultat est assez désespérant.
Tu parles de l'imparfait du subjonctif... mais, comme la différence entre le français parlé et écrit du Québec, il y a une différence de contexte et de niveau de langue. Crois-tu que même au XVe ou XVIe siècle l'imparfait du subjectif était plus employé ? Bien-sûr que non ! C'est un niveau de langue qui sied beaucoup plus au monde de la littérature, de la poésie et de certaines pièces de théâtre. Et même à la cour du Roi de France, y'a pas grand monde qui maîtrisait ce niveau de langage !
Tout comme en anglais... Oui, c'est une langue surtout orale, ce qui facilite la communication et là-dessus, je te rejoins : c'est une langue plus facile et plus adéquate pour s'exprimer simplement et facilement. Mais dès que l'on fait le saut à l'écrit, déjà, le niveau de langue est différent.
Ce qui me navre, ce sont des publicités, françaises, dont le slogan est entièrement en anglais alors qu'il est destiné à un public... français ! Dans un pays qui a l'un des pires taux de bilinguisme en occident, il faudrait que l'on m'explique l'intérêt ! Et là, on est TRÈS loin du simple emprunt de termes techniques ! On est très loin de la simplification du langage ou du côté juste "pratique".
J'ignore d'où cela peut venir. Certes, il y a bien eu différentes influences anglaises : dans les milieux huppés, d'abord, au XVIIIe siècle. Il s'agissait de se rapprocher d'une langue monarchiste afin de marquer la différence avec une langue française révolutionnaire et républicaine. Mais cela restait confiné aux salons parisiens et à une certaine élite littéraire et intellectuelle.
Ensuite, il y a eu la Libération, l'entrée des troupes étasuniennes et l'établissement de bases US sur le territoire français de 1945 au début des années 60. Sans oublier, bien-entendu, les effets du Plan Marshall et l'entrée des produits étasuniens comme le réfrigérateur, le lave-linge... et, les films d'Hollywood ! Là, ce sont toutes les couches de la société qui furent touchées par, non plus la mode "British", mais l'american way of life.
L'Amérique qui fait rêver... les grosses voitures, le rock, une société qui permet l'audace, les grands espaces, le gigantisme... Un empire, dont on a prédit quatre fois sa chute, qui reste debout, malgré tout. C'est certain que cela provoque un sentiment d'amour-haine. Alors peut-être que certains pensent qu'en acceptant la cannibalisation de la langue française par l'anglais, on finit par s'accaparer une partie de cette réussite américaine.
Je ne dis pas ici que le français de France est en danger, tout comme je ne dis pas qu'il faut être un orthodoxe de la langue française. Je dis que notre langue est d'une richesse incroyable, d'une beauté inégalée. Quand je lis une poésie de Lamartine, un texte de Voltaire, ou même des auteurs plus contemporains comme Blondin, Nimier, Camus, Aymé... je me dis que leurs textes n'auraient jamais été aussi bons, aussi riches, s'ils s'étaient laissés aller dans la facilité, sous prétexte d'être mieux compris par une plus grande variété de personnes.
Je ne dis pas que le français de France est en danger, mais la langue française l'est ! On parle de moins en moins le français dans le monde, c'est un fait, une réalité. Les pays francophones (à part la France), sont les premiers qui tirent la sonnette d'alarme lors des conférences sur la francophonie, car à la différence de la France, eux, vivent le déclin de la langue et reprochent à l'hexagone son laxisme.
Je ne dis pas que le français de France est en danger, mais est-ce normal que lorsqu'on parle de défense de la langue dans les institutions publiques, on fasse toujours référence aux politiques linguistiques du Québec ? Est-ce normal que l'on demande aux pilotes français d'Air France, de s'exprimer en anglais à la tour de contrôle de Roissy, à des opérateurs français donc, alors qu'ici les pilotes francophones donnent leurs indications dans leur langue maternelle ? On est loin du simple usage de termes techniques !
Ce n'est pas le "Only Lyon" qui me gêne, même si cela est très loin de me plaire... mais le "Lyon Airports" est particulièrement scandaleux par-contre ! L'argument était d'attirer un peu plus de touristes et d'hommes d'affaires étasuniens... Quoi ? Espéraient-ils qu'en renommant le nom de l'aéroport, ils allaient donner l'illusion aux Étasuniens qu'atterrir à Lyon, s'était comme atterrir à l'aéroport de Boston ou de Albuquerque ??? Tant qu'à y être, il faut aller jusqu'au bout et faire en sorte que l'étasunien moyen se sente comme chez lui !
Les Étasuniens qui n'ont pas les moyens d'aller en France viennent à Québec... Pourquoi ? Parce-que sans y être, ils touchent à la culture européenne et française, sans y être, ils ont un goût d'exotisme et sentent une philosophie différente de la leur.
Car il n'est pas juste question de langue aussi... mais de philosophie et de mentalité. La richesse et la complexité de la langue française a également forgé notre façon de penser. Oui, moins simple, moins communicative que l'anglais, le français est plus intellectuelle, plus littéraire, plus propice aux débats et a influencé trois siècles de diplomatie française.
Je ne sais pas si tu te souviens du discours de Dominique de Villepin, devant l'ONU, en février 2003 ( http://2villepin.free.fr/index.php/2007/02/14/305-discours-de-dominique-de-villepin-a-l-onu-le-14-fevrier-2003 ). Un texte fabuleux, salué par tous les diplomates présents, évoquant avec talent, panache et intelligence, toutes les raisons qui poussaient la France a ne pas soutenir l'invasion de l'Irak. Colin Powell, qui lui faisait face, n'est pourtant pas un imbécile, loin de là ! Mais on peut facilement faire la distinction entre les deux approches.
Les deux langues sont différentes, mais en défendant leur richesse, leur intégrité à l'une et à l'autre, on défend deux conceptions complémentaires des sociétés occidentales. On critique assez la globalisation de la culture, du fait que l'on a tendance à effacer les distinctions entre les peuples, entre les régions même ! Pourtant, souvent inconsciemment, on participe à ce nivellement...
Mais quand on se lève pour revendiquer notre identité particulière, liée, en grande partie, à notre langue, on passe pour ringard, anti-américain, fasciste même ! Pourtant, s'il y en a un qui aime l'Amérique, c'est bien moi. Et la défense de la langue française n'a jamais été, pour moi, incompatible avec mon "atlantisme" assumé.