Habitués kobico Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Si au contraire bencoudonc, Si certaines femmes musulmanes sont convaincues que ne pas porter la burka les expose à la disgrâce divine. Elle ne vont pas se débarrasser de cet habit quitte à rester chez elles sans sortir. Malheureusement on en est là. Je crois que le but est de faire sortir ces femmes de l'obscurantisme, non pas rajouter à leur stigmatisation. Ce n'est pas aux québécois de faire cet effort mais aux musulmans, et s'il y a une loi (je ne suis pas pour légiférer sur les tenues vestimentaires des gens) il faut la respecter, mais ça ne règlera pas le problème de ces femmes. Je partage ton opinion, le_spleen. Il est grand temps que les musulmans modérés prennent la parole et dénoncent les abus de l'islam radical. Ce serait un excellent moyen pour établir le dialogue et favoriser la pleine intégration de ceux qui choisissent de vivre en Occident. Voici le texte traduit d'une américaine féministe et professeur émérite de psychologie. Elle nous donne le point de vue d'une universitaire algérienne qui tout en dénonçant le port du voile, affirme que cela ne serait pas de "céder" aux valeurs occidentales que de le faire: Egypt Wants to Ban the Burqa, France and Italy Too Par Phillys Chesler Pajamas Media, le 7 octobre 2009 Finalement, alors qu'il est minuit, certains gouvernements européens commencent à se réveiller et ont entrepris un combat - non contre l'islamisation de l'Europe - mais contre des pratiques politiques inhumaines, barbares défendues au nom d'une religion qui viole les normes occidentales des droits humains universels. En France d'abord et maintenant en Italie, des députés ont commencé à réclamer l'interdiction de la burka. En Italie, la ligue du Nord a proposé de modifier une loi de 1975, adoptée à la suite d'attentats terroristes qui interdit à quiconque de porter des vêtements empêchant de l'identifier. Cette proposition a reçu l'aval du parti de Berlusconi. Quand le président français, Nicolas Sarkozy a réclamé une interdiction semblable, une organisation africaine reliée à Al-Qaida a menacé de perpétrer un attentat en France! Comme il fallait le prévoir, un député de la gauche a critiqué la proposition italienne, la qualifiant d'inconstitutionnelle parce qu'elle limiterait la liberté de religion. Mais surprise! Nous vivons dans un âge des miracles: le Sheikh Mohammed Tantawi, le principal dignitaire religieux de la très conservatrice université d'Al-Azhar, s'est dit outré, en visitant une école du Caire, de voir une jeune fille porter le niqap (voile qui dissimule tout le visage sauf les yeux). Le Sheikh lui a demandé de retirer ce voile, soulignant «que c'était une tradition qui n'avait rien à voir avec la religion». Il lui a demandé de ne plus jamais porter le niqap et promis de publier une fatwa ( avis juridique) contre sa présence dans les écoles. Cette fatwa ne touche pas le port du voile, porté par la plupart des femmes en Égypte. A la suite de cette intervention, le ministre de l'Éducation supérieure a décidé d'interdire l'accès aux grandes universités publiques. aux femmes portant le niqap ou la burka. Mais ne vous réjouissez pas trop vite. Même s'il est influent, le Sheikh Tanwani (ndlr: bien qu'il ait des positions aussi très radicale) a dû subir les foudres des fondamentalistes qui lui ont reproché d'avoir appuyé la France lorsqu'elle a interdit le port du voile dans les écoles et d'avoir serré la main du premier ministre d'Israël Shimon Peres. Et le gouvernement égyptien est mécontent des islamistes fondamentalistes qui manipulent les femmes et se servent de leurs vêtements pour prendre position politiquement. Certains fondamentalistes ont même réclamé un voile ne montrant qu'un seul oeil. Le gouvernement égyptien sait qu'il prend des risques. Certains politiciens européens le savent aussi. Suivez une femme qui porte la burqa. Là où elle va, vous constaterez qu'elle est souvent battue, que ses enfants sont victimes de toute sorte de mauvais traitements et pire, de crimes d'honneur. Vous découvrirez des milieux polygames et une haine pathologique des juifs, des Israéliens, des hindous, des Américains et autres infidèles. Vous découvrirez des cellules de terroristes ou des partisans du terrorisme. On peut penser que l'interdiction de la burqa aura pour effet d'inciter les purs et durs de l'islam et les terroristes à quitter l'Europe pour retourner dans des pays plus ouverts à leur vision archaïque, des pays où la burqa est acceptée. Mais il y a une autre option qui m'intéresse davantage: le recours aux droits de la personne et des femmes en particulier comme justification à l'interdiction de la burqa. J'ai développé ce point de vue précédemment. J'ai reçu l'appui des féministes musulmanes, d'abord à une conférence internationale à Rome et puis maintenant dans un nouveau livre sur le sujet: celui de Marnia Lazreg Questioning the Veil: Open Letters to Muslim Women (Remettre en question le Voile. Lettres ouvertes aux femmes musulmanes - Il semble ne pas y avoir de traduction en français). Pour moi, c'est le meilleur livre sur le sujet. Il est bien argumenté et bien écrit. Lazreg est une universitaire musulmane algérienne. Elle est respectueuse des sentiments des femmes et de leurs convictions religieuses. Elle soutient que le voile (visage, tête et corps) n'est pas une prescription coranique, qu'il est nuisible à la santé physique et psychique des femmes, mais surtout que c'est une prise de position politique fondamentaliste et misogyne. Dans sa dernière lettre, Lazreg demande aux femmes musulmanes de cesser de porter le voile. «C'est un symbole d'inéquité...qui mine la foi.....qui fait des femmes un instrument de propagande politique». Lazreg considère également le voile comme un obstacle à l'emploi «parce que l'hidjab enferme les femmes symboliquement dans un espace domestique» et modifie la manière dont elles sont perçues et traitées au travail. Elle redéfinit la «modestie» comme un comportement ou une attitude et non comme une apparence. Enlever ou refuser le voile ne veut pas dire qu'une musulmane se laisse influencer par l'Occident. Elle écrit: «Ne pas porter le voile n'est pas une victoire de l'Occident, c'est une victoire des femmes contre une coutume qui a dévié leur manière de se penser en tant qu'êtres humains. Porter le voile n'est pas un coup porté à l'hostilité contre l'islam....Tant que l'État exigera ou interdira le voile, tant que des mouvements politiques en feront la promotion, tant que des réseaux bien organisés avec leurs livres, leurs DVD, leurs cours par correspondance en feront la promotion, une femme ne sera jamais sûre de le porter librement.....Mais somme toute, il n'y a rien qui justifie de le porter, même pas la foi....Personne n'est tenu de faire du voile un drapeau politique.»
rayan Posté(e) 15 octobre 2009 Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) Citation de Bencoudonc LA question, c'est si notre société laïque peut choisir d'interdire dans l'espace public un vêtement qui dissimule entièrement le visage. A fortiori quand le vêtement en question symbolise le déni absolu d'une valeur fondamentale de ladite société, soit l'égalité entre les femmes et les hommes En effet, c'est ça la question et elle est posée, comme le dit arslan, à tous les citoyens. Y répondre d'une façon ou d'une autre, aura une implication sur le type de société que sera le Canada(ou le Québec) dans le futur. Citation de kiki75 Toute facon, je crois que le sujet a largement été traité, 9 pages de discussion sur le port de la burqa sont suffisantes a mon gout. Moi je pense que le débat peut continuer à condition qu'il ne soit pas dévié et qu'il se déroule dans le respect. Pour l'instant, je crois que rien ne justifie que le fil soit fermé. D'autres fils, qui ont fait carrément dans le Québec bashing ont duré pendant des semaines et rempli des dizaines de pages et ça n'a pas dérangé beaucoup de forumistes. Modifié 15 octobre 2009 par rayan
rayan Posté(e) 15 octobre 2009 Posté(e) 15 octobre 2009 En France, le débat sur la Burqa est entré au parlement. À lire le point de vue de la sociologue, d'origine algérienne, Leila Babès. http://www.rue89.com/2009/10/09/interdire-la-burqa-ce-que-leila-babes-a-dit-aux-deputes
Habitués sarbacan Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 La question fondamentale , je pense est où commence la liberté religieuse et elle ne concerne pas seulement les musulmans , mais l'ensemble des religions ou la non-croyance ! Quelle est la limite où l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté d'une personne à pratiquer sa religion ! Et quand je parle de l'Etat , je parle aussi de la Majorité à travers le législateur !
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) La question fondamentale , je pense est où commence la liberté religieuse et elle ne concerne pas seulement les musulmans , mais l'ensemble des religions ou la non-croyance ! Quelle est la limite où l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté d'une personne à pratiquer sa religion ! Et quand je parle de l'Etat , je parle aussi de la Majorité à travers le législateur ! ...Ou inversement Sarbacan, jusqu'où peut-on permettre que des pratiques individuelles (religieuses ou autres) empiètent sur l'espace public, sur les règlements de vie en société (je pense notamment aux questions de sécurité en ce qui concerne le fait de se dissimuler le visage) et entrent en contradiction flagrante avec des valeurs consensuelles de la société (comme la valeur d'égalité entre femmes et hommes, qui est consacrée par la loi). Un exemple ? Il y a des religions qui pratiquent les sacrifices d'animaux. Est-ce que c'est permis ici ? Ben non. Modifié 15 octobre 2009 par bencoudonc
Habitués kobico Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 La question fondamentale , je pense est où commence la liberté religieuse et elle ne concerne pas seulement les musulmans , mais l'ensemble des religions ou la non-croyance ! Quelle est la limite où l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté d'une personne à pratiquer sa religion ! Et quand je parle de l'Etat , je parle aussi de la Majorité à travers le législateur ! Pour démêler les pinceaux.... La liberté de religion est, sans aucun doute, la valeur fondamentale qui nous rallie tous aujourdhui. La liberté de religion, bien quelle comporte des aspects qui lui sont propres, ne peut pas être séparée des autres libertés fondamentales que sont la liberté de pensée, la liberté dopinion, la liberté dexpression et la liberté dassociation. Les libertés doivent être modulées les unes par les autres. La liberté de religion ne doit pas avoir nécessairement priorité sur les autres libertés fondamentales. Pour éviter les dérapages, il importe de bien définir et comprendre ce que cest quune liberté ; ce quelle a de spécifique par rapport à ce quon appelle les droits au sens strict. Si on utilise les deux mots « droits et libertés », cest quil y a une différence entre les deux concepts. Un droit, au sens strict, cest un avantage que quelquun (lÉtat, une entreprise ou une autre personne) a le devoir de nous accorder et que nous pouvons exiger. Pour quun droit soit effectif, il faut donc quil y ait quelquun quelque part qui soit obligé de répondre à ce droit. Ainsi lorsque des parents ont droit à une allocation familiale, cest que lÉtat a lobligation de la lui verser. Si un travailleur a droit à un salaire, cest que son patron a lobligation de le lui verser. Si le vendeur a droit dêtre payé pour lobjet vendu, cest que lacheteur a lobligation de payer cet objet. Au sens strict, il ny a pas de droit qui ne suppose une obligation correspondante. Cest ce que nous dit, notamment, le Code civil. Cest ce que dit aussi notre Charte des droits et libertés de la personne lorsque, ayant énoncé le droit pour toute personne dont la vie est en danger à recevoir de laide, édicte aussitôt lobligation de porter secours à la personne en danger. Une liberté, cest autre chose. Cest labsence dinterdiction et linterdiction dinterdire. Ce qui est objet de liberté na pas à être fourni par quelquun dautre ; il vient de lintérieur. Les autres sont seulement empêchés de faire obstacle à cet objet de liberté. Ainsi la liberté dopinion implique que chacun peut avoir son opinion propre. Mais il nest pas question pour un individu sans opinion de revendiquer quon lui fournisse lopinion quil na pas. De même la liberté religieuse est bel et bien une liberté, qui suppose une autoresponsabilisation, non un droit strict qui impliquerait que quelquun aurait lobligation de fournir une religion à celui qui nen a pas. Cest la liberté de religion qui est garantie par nos chartes. Mais on raisonne trop souvent comme sil sagissait du droit à une religion. La liberté de religion comprend, bien sûr, la liberté de croyance religieuse, la liberté dexpression religieuse et la liberté dassociation religieuse. Sous ces trois aspects, elle est toujours une liberté et non un droit strict. LÉtat et les institutions publiques, selon nous, ne devraient avoir aucune obligation de fournir aux groupes religieux les instruments de leur pratique religieuse. Les chrétiens, les juifs ou les musulmans ont incontestablement la liberté damasser des fonds pour construire des églises, des synagogues ou des mosquées. Ils ne peuvent exiger de lÉtat quil leur construise des lieus de réunions ou de prières. Ces groupes religieux ont la liberté daménager à leurs frais des locaux de prière, mais je ne vois pas au nom de quel principe juridique lUniversité ou lécole publique devrait avoir lobligation de les aménager pour eux. Si certains locaux sont libres à certaines heures et peuvent être utilisés sur réservation par divers groupes religieux ou non religieux, nous navons aucune objection à ce quils puissent accommoder ponctuellement un groupe religieux. À condition quon ne privilégie pas une religion par rapport aux autres et quon ne privilégie pas systématiquement les groupes religieux par rapport aux groupes politiques, syndicaux, philosophiques ou autres qui pourraient aussi les utiliser. À condition surtout quon noblige pas luniversité ou lécole à encourir elle-même des frais supplémentaires dentretien ou pour laménagement. Continuons à réfléchir sur le sens et la portée de la liberté de religion. Cest une liberté fondamentale, mais comme pour les autres libertés protégées, elle ne saurait être érigée en absolu. Tout droit et toute liberté comporte nécessairement des limites. On dit souvent que la liberté des uns sarrête là où commence la liberté des autres. Cest un beau slogan, mais ça ne suffit pas à établir des limites claires. Jaime mieux dire que les libertés sexercent dans le respect des valeurs démocratiques fondamentales de notre société et des exigences de lordre public. Les limites à la liberté de religion varient selon quil sagit de croyances, de libre expression de ses croyances, dassociation pour des fins religieuses et de pratiques religieuses. Quand il sagit de liberté de croyance au sens strict, cette liberté est à peu près sans limite. Chacun a le droit de penser ce quil veut. À ce niveau, la liberté religieuse nest pas une simple tolérance ; elle est liberté intégrale. Elle doit être complétée par le droit à légalité sans égard à la religion. Car la vraie liberté religieuse ne peut pas se réduire à une absence de condamnation. Pour être vraiment libre aux yeux de la loi nul ne doit être avantagé ou désavantagé, récompensé ou puni en raison de ce quil croit ou refuse de croire. Ce qui implique la neutralité religieuse de lÉtat et de toutes les institutions publiques. La meilleure garantie de la pleine liberté de croire ou de ne pas croire cest que lÉtat se reconnaisse totalement incompétent dans les questions dordre surnaturel et quil abandonne ces questions au libre examen des personnes et à la libre délibération au sein des groupes religieux et des groupes religieux entre eux. Quand il sagit, non plus seulement de croyance, mais de pratique religieuse, il est évident que les limites à la liberté sont et doivent être plus nombreuses. Il y a des valeurs auxquelles un État démocratique ne peut pas et ne doit pas permettre quon déroge activement fut-ce au nom de la liberté religieuse. Si, par exemple, une religion préconisait le recours aux sacrifices humains, nest-ce pas que les pouvoirs publics auraient lobligation de sopposer catégoriquement et efficacement à cette pratique au nom des valeurs dont il a la garde. À mon avis, lÉtat et la Loi doivent interdire aussi des pratiques comme lexcision du clitoris. LÉtat et la Loi devraient interdire aux parents dempêcher le recours à la transfusion sanguine lorsque celle-ci est jugée nécessaire pour sauver la vie de leur enfant. LÉtat et la Loi doivent assurer à tous les enfants vivant au Québec le droit à léducation dans des institutions qui transmettent réellement et efficacement les contenus denseignement prescrits par le ministère de lÉducation. Les interventions de lÉtat et de la Loi dont je viens de donner quelques exemples doivent être posées au nom des valeurs démocratiques communes et non sur la base dune quelconque préférence pour une religion dominante, en établissant cette religion comme normative par rapport à ce qui doit être permis aux autres. Les limites nécessaires ou raisonnables à la liberté de pratique religieuse ne doivent cependant pas servir de prétexte aux pouvoirs publics pour singérer de façon indue dans le domaine des croyances religieuses proprement dites. Par exemple, si les adeptes dune religion prétendent se réunir périodiquement pour manger la chair dun être humain vivant, lÉtat ninterviendra pas sil na pas le moindre début dindice dordre naturel laissant voir que cette pratique a effectivement lieu. Si selon toutes les apparences, cest du pain qui est mangé et non de la chair humaine, les pratiquants de ladite religion ont pleine liberté de croire quils se nourrissent de la chair dun Homme-Dieu. La distinction entre la liberté de croyance et la liberté de pratique religieuse a ici son application. Les gens ne sont pas punis pour ce quils croient mais bien pour ce quils font quand ils commettent des crimes. Quand on parle de droits et de libertés, il est important de bien identifier le titulaire de ces droits et libertés. Le titulaire de la liberté de religion, cest dabord et avant tout la personne humaine elle-même (la personne physique, lindividu). En second lieu, cest la personne morale ou le groupement constitué librement sur la base dune croyance religieuse commune à ses membres, pour des fins strictement religieuses. Quant aux autres personnes morales (syndicats, coopératives, ordres professionnels, entreprises à but lucratif, etc.), elles doivent respecter intégralement la liberté religieuse de leurs membres, de leurs usagers, de leurs clients et de leurs employés, mais elles nont pas à revendiquer pour elles-mêmes la liberté religieuse. La religion, affaire de conscience et de convictions intimes, ne se vote pas à la majorité. Dans des institutions ou des entreprises dont la vocation est autre que religieuse, elle ne peut même pas se décider à lunanimité, dans la mesure où elle ne doit pas préjuger de lavenir et pratiquer quelque discrimination pour ladhésion de nouveaux membres, lacceptation de nouveaux clients ou bénéficiaires ou lengagement de nouveaux employés. Si la liberté religieuse appartient dabord et avant tout aux individus, ces derniers doivent avoir pleine liberté de changer de religion quand ils le désirent. La liberté religieuse des individus est prioritaire par rapport à celle des groupes religieux. La loi doit interdire rigoureusement toute tentative des groupes religieux de punir lapostasie, si ce nest pour exclure du groupe religieux lui-même la personne qui proclame nen plus partager les croyances. Les personnes morales autres que celles constituées pour des fins religieuses par des personnes physiques partageant les mêmes croyances ont donc un devoir de neutralité religieuse. À plus forte raison, lÉtat, les institutions publiques (les municipalités, les écoles et les hôpitaux notamment) ont-ils aussi cette obligation de neutralité. Cest bien pourquoi les officiers qui représentent lÉtat et les institutions publiques doivent sabstenir dafficher leurs préférences religieuses quand ils sont en exercice de leurs fonctions. Cela devrait sappliquer aux policiers, aux enseignants, aux médecins, aux infirmières, etc. Le Mouvement laïque québécois ne préconise pas cependant une chasse systématique aux symboles religieux. Si les institutions et leurs représentants ont un devoir de neutralité, les usagers des services publics et les citoyens dans les actes ordinaires de leur vie doivent, en principe, avoir la liberté de shabiller comme ils le veulent et de porter des signes religieux. Mais encore là, cette liberté ne doit pas être érigée en absolu. Les institutions auxquelles sadressent ces personnes doivent pouvoir se donner des règles raisonnables concernant notamment la sécurité physique ou de nature à favoriser le mieux possible la poursuite des buts de linstitution. Ainsi, à lécole, on devrait éviter de faire des règlements tatillons ou ayant un objectif discriminatoire. Mais linstitution éducative doit pouvoir interdire les objets qui, en cour de récréation ou dans les corridors peuvent devenir des objets dangereux. Lécole, sans exclure à priori le port de signes religieux, doit pouvoir interdire une façon de shabiller qui fait obstacle à la communication directe entre lenseignant et lélève ou inadapté à certaines activités. On ninterdira pas le couteau en tant que signe religieux, mais en raison du risque quil représente pour lélève lui-même ou ses camarades. Le foulard (quil soit islamique ou non) ne sera pas nécessairement interdit en classe régulière, mais il peut lêtre pour le cours déducation physique et pour le laboratoire de sciences. Là où on lautorise parce quon le juge sans inconvénient, on na pas à se demander sil est religieux ou non. Les jeunes filles peuvent avoir de multiples raisons daimer porter un foulard. Là où on doit restreindre son usage, ce ne doit pas être pour réprimer un signe religieux, mais pour la sécurité des élèves et lefficacité de lenseignement ou tout autre motif raisonnable. Il se peut que certains règlements soient inutilement tatillons. Ce quil faut faire alors, cest de demander la modification du règlement lui-même et non revendiquer des exceptions pour un groupe religieux. Si un règlement est adopté en toute bonne foi pour des motifs raisonnables et que linstitution réglementante a compétence pour en juger, il doit alors sappliquer à tous. La tendance jurisprudentielle à leffet daccorder des dispenses de se conformer à un règlement pour les seules personnes appartenant à un groupe religieux est dangereuse à bien des égards. Un règlement doit sappliquer sans discrimination, conformément aux dispositions de nos deux chartes interdisant la discrimination. Autrement on fait plus quautoriser la discrimination, on la rend obligatoire. On oblige les institutions à senquérir des croyances religieuses de leurs usagers. Une direction décole nest pas là pour enquêter sur la religion des élèves qui lui sont confiés. Si, après avoir reconnu la raisonnabilité dun règlement, on oblige lécole à y faire exception pour un groupe religieux déterminé, cest bien un devoir denquête sur la religion des élèves quon vient de créer. Une société laïque, celle à laquelle nous aspirons, cest celle où la liberté religieuse est la même pour tous, mais surtout, cest celle où le droit à légalité sapplique à toutes les personnes sans égard à leur foi. Cest enfin une société où il nest jamais requis de révéler ses croyances pour profiter dun avantage et où il nest jamais requis de senquérir de la religion de quiconque pour lui accorder cet avantage. le lien:MLQ Concernant le port du voile, je ne partage pas l'opinion de l'auteur. Je suis contre le port du voile, non pas seulement parce qu'il est le porte-étendard de l'islamisme mais aussi parce qu'il symbolise l'oppression et l'inégalité des femmes, ce qui est contraire aux valeurs de ma société.
Habitués sarbacan Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 La question fondamentale , je pense est où commence la liberté religieuse et elle ne concerne pas seulement les musulmans , mais l'ensemble des religions ou la non-croyance ! Quelle est la limite où l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté d'une personne à pratiquer sa religion ! Et quand je parle de l'Etat , je parle aussi de la Majorité à travers le législateur ! Pour démêler les pinceaux.... La liberté de religion est, sans aucun doute, la valeur fondamentale qui nous rallie tous aujourd'hui. La liberté de religion, bien qu'elle comporte des aspects qui lui sont propres, ne peut pas être séparée des autres libertés fondamentales que sont la liberté de pensée, la liberté d'opinion, la liberté d'expression et la liberté d'association. Les libertés doivent être modulées les unes par les autres. La liberté de religion ne doit pas avoir nécessairement priorité sur les autres libertés fondamentales. Pour éviter les dérapages, il importe de bien définir et comprendre ce que c'est qu'une liberté ; ce qu'elle a de spécifique par rapport à ce qu'on appelle les droits au sens strict. Si on utilise les deux mots « droits et libertés », c'est qu'il y a une différence entre les deux concepts. Un droit, au sens strict, c'est un avantage que quelqu'un (l'État, une entreprise ou une autre personne) a le devoir de nous accorder et que nous pouvons exiger. Pour qu'un droit soit effectif, il faut donc qu'il y ait quelqu'un quelque part qui soit obligé de répondre à ce droit. Ainsi lorsque des parents ont droit à une allocation familiale, c'est que l'État a l'obligation de la lui verser. Si un travailleur a droit à un salaire, c'est que son patron a l'obligation de le lui verser. Si le vendeur a droit d'être payé pour l'objet vendu, c'est que l'acheteur a l'obligation de payer cet objet. Au sens strict, il n'y a pas de droit qui ne suppose une obligation correspondante. C'est ce que nous dit, notamment, le Code civil. C'est ce que dit aussi notre Charte des droits et libertés de la personne lorsque, ayant énoncé le droit pour toute personne dont la vie est en danger à recevoir de l'aide, édicte aussitôt l'obligation de porter secours à la personne en danger. Une liberté, c'est autre chose. C'est l'absence d'interdiction et l'interdiction d'interdire. Ce qui est objet de liberté n'a pas à être fourni par quelqu'un d'autre ; il vient de l'intérieur. Les autres sont seulement empêchés de faire obstacle à cet objet de liberté. Ainsi la liberté d'opinion implique que chacun peut avoir son opinion propre. Mais il n'est pas question pour un individu sans opinion de revendiquer qu'on lui fournisse l'opinion qu'il n'a pas. De même la liberté religieuse est bel et bien une liberté, qui suppose une autoresponsabilisation, non un droit strict qui impliquerait que quelqu'un aurait l'obligation de fournir une religion à celui qui n'en a pas. C'est la liberté de religion qui est garantie par nos chartes. Mais on raisonne trop souvent comme s'il s'agissait du droit à une religion. La liberté de religion comprend, bien sûr, la liberté de croyance religieuse, la liberté d'expression religieuse et la liberté d'association religieuse. Sous ces trois aspects, elle est toujours une liberté et non un droit strict. L'État et les institutions publiques, selon nous, ne devraient avoir aucune obligation de fournir aux groupes religieux les instruments de leur pratique religieuse. Les chrétiens, les juifs ou les musulmans ont incontestablement la liberté d'amasser des fonds pour construire des églises, des synagogues ou des mosquées. Ils ne peuvent exiger de l'État qu'il leur construise des lieus de réunions ou de prières. Ces groupes religieux ont la liberté d'aménager à leurs frais des locaux de prière, mais je ne vois pas au nom de quel principe juridique l'Université ou l'école publique devrait avoir l'obligation de les aménager pour eux. Si certains locaux sont libres à certaines heures et peuvent être utilisés sur réservation par divers groupes religieux ou non religieux, nous n'avons aucune objection à ce qu'ils puissent accommoder ponctuellement un groupe religieux. À condition qu'on ne privilégie pas une religion par rapport aux autres et qu'on ne privilégie pas systématiquement les groupes religieux par rapport aux groupes politiques, syndicaux, philosophiques ou autres qui pourraient aussi les utiliser. À condition surtout qu'on n'oblige pas l'université ou l'école à encourir elle-même des frais supplémentaires d'entretien ou pour l'aménagement. Continuons à réfléchir sur le sens et la portée de la liberté de religion. C'est une liberté fondamentale, mais comme pour les autres libertés protégées, elle ne saurait être érigée en absolu. Tout droit et toute liberté comporte nécessairement des limites. On dit souvent que la liberté des uns s'arrête là où commence la liberté des autres. C'est un beau slogan, mais ça ne suffit pas à établir des limites claires. J'aime mieux dire que les libertés s'exercent dans le respect des valeurs démocratiques fondamentales de notre société et des exigences de l'ordre public. Les limites à la liberté de religion varient selon qu'il s'agit de croyances, de libre expression de ses croyances, d'association pour des fins religieuses et de pratiques religieuses. Quand il s'agit de liberté de croyance au sens strict, cette liberté est à peu près sans limite. Chacun a le droit de penser ce qu'il veut. À ce niveau, la liberté religieuse n'est pas une simple tolérance ; elle est liberté intégrale. Elle doit être complétée par le droit à l'égalité sans égard à la religion. Car la vraie liberté religieuse ne peut pas se réduire à une absence de condamnation. Pour être vraiment libre aux yeux de la loi nul ne doit être avantagé ou désavantagé, récompensé ou puni en raison de ce qu'il croit ou refuse de croire. Ce qui implique la neutralité religieuse de l'État et de toutes les institutions publiques. La meilleure garantie de la pleine liberté de croire ou de ne pas croire c'est que l'État se reconnaisse totalement incompétent dans les questions d'ordre surnaturel et qu'il abandonne ces questions au libre examen des personnes et à la libre délibération au sein des groupes religieux et des groupes religieux entre eux. Quand il s'agit, non plus seulement de croyance, mais de pratique religieuse, il est évident que les limites à la liberté sont et doivent être plus nombreuses. Il y a des valeurs auxquelles un État démocratique ne peut pas et ne doit pas permettre qu'on déroge activement fut-ce au nom de la liberté religieuse. Si, par exemple, une religion préconisait le recours aux sacrifices humains, n'est-ce pas que les pouvoirs publics auraient l'obligation de s'opposer catégoriquement et efficacement à cette pratique au nom des valeurs dont il a la garde. À mon avis, l'État et la Loi doivent interdire aussi des pratiques comme l'excision du clitoris. L'État et la Loi devraient interdire aux parents d'empêcher le recours à la transfusion sanguine lorsque celle-ci est jugée nécessaire pour sauver la vie de leur enfant. L'État et la Loi doivent assurer à tous les enfants vivant au Québec le droit à l'éducation dans des institutions qui transmettent réellement et efficacement les contenus d'enseignement prescrits par le ministère de l'Éducation. Les interventions de l'État et de la Loi dont je viens de donner quelques exemples doivent être posées au nom des valeurs démocratiques communes et non sur la base d'une quelconque préférence pour une religion dominante, en établissant cette religion comme normative par rapport à ce qui doit être permis aux autres. Les limites nécessaires ou raisonnables à la liberté de pratique religieuse ne doivent cependant pas servir de prétexte aux pouvoirs publics pour s'ingérer de façon indue dans le domaine des croyances religieuses proprement dites. Par exemple, si les adeptes d'une religion prétendent se réunir périodiquement pour manger la chair d'un être humain vivant, l'État n'interviendra pas s'il n'a pas le moindre début d'indice d'ordre naturel laissant voir que cette pratique a effectivement lieu. Si selon toutes les apparences, c'est du pain qui est mangé et non de la chair humaine, les pratiquants de ladite religion ont pleine liberté de croire qu'ils se nourrissent de la chair d'un Homme-Dieu. La distinction entre la liberté de croyance et la liberté de pratique religieuse a ici son application. Les gens ne sont pas punis pour ce qu'ils croient mais bien pour ce qu'ils font quand ils commettent des crimes. Quand on parle de droits et de libertés, il est important de bien identifier le titulaire de ces droits et libertés. Le titulaire de la liberté de religion, c'est d'abord et avant tout la personne humaine elle-même (la personne physique, l'individu). En second lieu, c'est la personne morale ou le groupement constitué librement sur la base d'une croyance religieuse commune à ses membres, pour des fins strictement religieuses. Quant aux autres personnes morales (syndicats, coopératives, ordres professionnels, entreprises à but lucratif, etc.), elles doivent respecter intégralement la liberté religieuse de leurs membres, de leurs usagers, de leurs clients et de leurs employés, mais elles n'ont pas à revendiquer pour elles-mêmes la liberté religieuse. La religion, affaire de conscience et de convictions intimes, ne se vote pas à la majorité. Dans des institutions ou des entreprises dont la vocation est autre que religieuse, elle ne peut même pas se décider à l'unanimité, dans la mesure où elle ne doit pas préjuger de l'avenir et pratiquer quelque discrimination pour l'adhésion de nouveaux membres, l'acceptation de nouveaux clients ou bénéficiaires ou l'engagement de nouveaux employés. Si la liberté religieuse appartient d'abord et avant tout aux individus, ces derniers doivent avoir pleine liberté de changer de religion quand ils le désirent. La liberté religieuse des individus est prioritaire par rapport à celle des groupes religieux. La loi doit interdire rigoureusement toute tentative des groupes religieux de punir l'apostasie, si ce n'est pour exclure du groupe religieux lui-même la personne qui proclame n'en plus partager les croyances. Les personnes morales autres que celles constituées pour des fins religieuses par des personnes physiques partageant les mêmes croyances ont donc un devoir de neutralité religieuse. À plus forte raison, l'État, les institutions publiques (les municipalités, les écoles et les hôpitaux notamment) ont-ils aussi cette obligation de neutralité. C'est bien pourquoi les officiers qui représentent l'État et les institutions publiques doivent s'abstenir d'afficher leurs préférences religieuses quand ils sont en exercice de leurs fonctions. Cela devrait s'appliquer aux policiers, aux enseignants, aux médecins, aux infirmières, etc. Le Mouvement laïque québécois ne préconise pas cependant une chasse systématique aux symboles religieux. Si les institutions et leurs représentants ont un devoir de neutralité, les usagers des services publics et les citoyens dans les actes ordinaires de leur vie doivent, en principe, avoir la liberté de s'habiller comme ils le veulent et de porter des signes religieux. Mais encore là, cette liberté ne doit pas être érigée en absolu. Les institutions auxquelles s'adressent ces personnes doivent pouvoir se donner des règles raisonnables concernant notamment la sécurité physique ou de nature à favoriser le mieux possible la poursuite des buts de l'institution. Ainsi, à l'école, on devrait éviter de faire des règlements tatillons ou ayant un objectif discriminatoire. Mais l'institution éducative doit pouvoir interdire les objets qui, en cour de récréation ou dans les corridors peuvent devenir des objets dangereux. L'école, sans exclure à priori le port de signes religieux, doit pouvoir interdire une façon de s'habiller qui fait obstacle à la communication directe entre l'enseignant et l'élève ou inadapté à certaines activités. On n'interdira pas le couteau en tant que signe religieux, mais en raison du risque qu'il représente pour l'élève lui-même ou ses camarades. Le foulard (qu'il soit islamique ou non) ne sera pas nécessairement interdit en classe régulière, mais il peut l'être pour le cours d'éducation physique et pour le laboratoire de sciences. Là où on l'autorise parce qu'on le juge sans inconvénient, on n'a pas à se demander s'il est religieux ou non. Les jeunes filles peuvent avoir de multiples raisons d'aimer porter un foulard. Là où on doit restreindre son usage, ce ne doit pas être pour réprimer un signe religieux, mais pour la sécurité des élèves et l'efficacité de l'enseignement ou tout autre motif raisonnable. Il se peut que certains règlements soient inutilement tatillons. Ce qu'il faut faire alors, c'est de demander la modification du règlement lui-même et non revendiquer des exceptions pour un groupe religieux. Si un règlement est adopté en toute bonne foi pour des motifs raisonnables et que l'institution réglementante a compétence pour en juger, il doit alors s'appliquer à tous. La tendance jurisprudentielle à l'effet d'accorder des dispenses de se conformer à un règlement pour les seules personnes appartenant à un groupe religieux est dangereuse à bien des égards. Un règlement doit s'appliquer sans discrimination, conformément aux dispositions de nos deux chartes interdisant la discrimination. Autrement on fait plus qu'autoriser la discrimination, on la rend obligatoire. On oblige les institutions à s'enquérir des croyances religieuses de leurs usagers. Une direction d'école n'est pas là pour enquêter sur la religion des élèves qui lui sont confiés. Si, après avoir reconnu la raisonnabilité d'un règlement, on oblige l'école à y faire exception pour un groupe religieux déterminé, c'est bien un devoir d'enquête sur la religion des élèves qu'on vient de créer. Une société laïque, celle à laquelle nous aspirons, c'est celle où la liberté religieuse est la même pour tous, mais surtout, c'est celle où le droit à l'égalité s'applique à toutes les personnes sans égard à leur foi. C'est enfin une société où il n'est jamais requis de révéler ses croyances pour profiter d'un avantage et où il n'est jamais requis de s'enquérir de la religion de quiconque pour lui accorder cet avantage. le lien:MLQ Concernant le port du voile, je ne partage pas l'opinion de l'auteur. Je suis contre le port du voile, non pas seulement parce qu'il est le porte-étendard de l'islamisme mais aussi parce qu'il symbolise l'oppression et l'inégalité des femmes, ce qui est contraire aux valeurs de ma société. Je dirais que je suis d'accord avec le texte ! Pour ton commentaire , je dirais que c'est ta perception qui ne correspond peut-etre pas à la réalité ! A partir du moment où une personne décide de son plein gré de porter un vetement au nom de quoi tu peut l'interdire à part pour des motifs de sécurité ou d'ordre public ! Surtout venant d'un pays où on ne peut mème pas donner la fessée à ton propre gamin sans finir en taule et où la femme a tous les droits voire mème plus qu'un homme comment peux tu imaginer qu'on puisse contraindre une femme à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire ? Je force un peu le trait mais c'est un peu la réputation qu'a acquis le Québec au pays ...
Habitués sarbacan Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 La question fondamentale , je pense est où commence la liberté religieuse et elle ne concerne pas seulement les musulmans , mais l'ensemble des religions ou la non-croyance ! Quelle est la limite où l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté d'une personne à pratiquer sa religion ! Et quand je parle de l'Etat , je parle aussi de la Majorité à travers le législateur ! ...Ou inversement Sarbacan, jusqu'où peut-on permettre que des pratiques individuelles (religieuses ou autres) empiètent sur l'espace public, sur les règlements de vie en société (je pense notamment aux questions de sécurité en ce qui concerne le fait de se dissimuler le visage) et entrent en contradiction flagrante avec des valeurs consensuelles de la société (comme la valeur d'égalité entre femmes et hommes, qui est consacrée par la loi). Un exemple ? Il y a des religions qui pratiquent les sacrifices d'animaux. Est-ce que c'est permis ici ? Ben non. Mais qui décide des limites? le législateur ou le juge?
Habitués kobico Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Concernant le port du voile, je ne partage pas l'opinion de l'auteur. Je suis contre le port du voile, non pas seulement parce qu'il est le porte-étendard de l'islamisme mais aussi parce qu'il symbolise l'oppression et l'inégalité des femmes, ce qui est contraire aux valeurs de ma société. Je dirais que je suis d'accord avec le texte ! Pour ton commentaire , je dirais que c'est ta perception qui ne correspond peut-etre pas à la réalité ! A partir du moment où une personne décide de son plein gré de porter un vetement au nom de quoi tu peut l'interdire à part pour des motifs de sécurité ou d'ordre public ! Surtout venant d'un pays où on ne peut mème pas donner la fessée à ton propre gamin sans finir en taule et où la femme a tous les droits voire mème plus qu'un homme comment peux tu imaginer qu'on puisse contraindre une femme à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire ? Je force un peu le trait mais c'est un peu la réputation qu'a acquis le Québec au pays ... Je reprend une citation de Mme Lazreg citée plus haut: «Ne pas porter le voile n'est pas une victoire de l'Occident, c'est une victoire des femmes contre une coutume qui a dévié leur manière de se penser en tant qu'êtres humains. Porter le voile n'est pas un coup porté à l'hostilité contre l'islam....Tant que l'État exigera ou interdira le voile, tant que des mouvements politiques en feront la promotion, tant que des réseaux bien organisés avec leurs livres, leurs DVD, leurs cours par correspondance en feront la promotion, une femme ne sera jamais sûre de le porter librement.....Mais somme toute, il n'y a rien qui justifie de le porter, même pas la foi....Personne n'est tenu de faire du voile un drapeau politique.» En outre, la liberté individuelle n'est pas absolue et peut être contraire aux valeurs d'une société. Ellel n'enlève rien à la représentation symbolique. Une image vaut mille mots...
Habitués kobico Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) ... Désolée, ancienne ou nouvelle version, je suis incapable de mettre une image Modifié 15 octobre 2009 par kobico
Habitués kobico Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Surtout venant d'un pays où on ne peut mème pas donner la fessée à ton propre gamin sans finir en taule et où la femme a tous les droits voire mème plus qu'un homme comment peux tu imaginer qu'on puisse contraindre une femme à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire ? Je force un peu le trait mais c'est un peu la réputation qu'a acquis le Québec au pays ... À ton tour d'avoir une perception erronée! Les droits des femmes et des hommes sont ÉGAUX partout au pays. Par ailleurs, il y a de nombreux moyens de persuader tant un homme qu'une femme d'agir contre sa volonté ou ses intérêts...
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Mais qui décide des limites? le législateur ou le juge? Les deux... le législateur en formulant des lois et le juge en faisant évoluer la jurisprudence. grizzli a réagi à ceci 1
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Surtout venant d'un pays où on ne peut mème pas donner la fessée à ton propre gamin sans finir en taule et où la femme a tous les droits voire mème plus qu'un homme comment peux tu imaginer qu'on puisse contraindre une femme à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire ? Je force un peu le trait mais c'est un peu la réputation qu'a acquis le Québec au pays ... D'une part ta perception est complètement caricaturale et d'autre part, en tant que Marocain, tu devrais être bien placé pour savoir qu'entre la loi et l'application de la loi dans la société, il y a parfois tout un écart ! grizzli a réagi à ceci 1
Habitués macipsa13 Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) Mon travail m'as toujours appris à être calme et diplomate mais en lisant les commentaires des uns et des autres je commence à perdre patience. Par conséquent, j'ai un message à passer au personnes ayant un problème avec la société occidentale en générale et canadienne en particulier: Ceux qui ne sont pas contents du mode de fonctionnement de la société occidental feraient mieux d'immigrer dans des pays qui correspondent mieux à leurs attentes ( spirituel notamment), au lieu de critiquer à longueur de temps la ou les sociétés où ils comptent immigrer . Modifié 15 octobre 2009 par macipsa13
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) Surtout venant d'un pays où on ne peut mème pas donner la fessée à ton propre gamin sans finir en taule Oh ! Sarbacan, j'avais pas relevé ce petit bout de phrase. Trop sympa. Ben non, vois-tu, c'est pas "ton propre gamin", ni ta "propriété", c'est une personne à part entière avec des droits. Et non, t'as pas le droit de lui taper dessus, pas plus que sur ta femme... Modifié 15 octobre 2009 par bencoudonc grizzli a réagi à ceci 1
Habitués rimas72 Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 mais d'un autre coté, je n'aime pas que les non-musulmans se mêlent d'une histoire qui ne les concerne pas, cette histoire de voile intégrale doit se régler dans la sphère islamique. Désolée Rimas72, mais à mon avis ça concerne l'ensemble de la société. On parle de règles de vivre-ensemble dans un pays qui se veut laïc. Monsieur Rimas72, la vie islamique concerne uniquement les états musulmans, c'est un choix de société qui appartient à ses pays cela ne nous CONCERNE PAS. L'Islam n'a pas d'importance pour les québécois ou les Finlandais et si des attitudes de personnes qui désirent immigrer dans nos pays respectifs nous déplaisent et bien nous devons le signifier et nous n'avons pas à prendre en considération l'opinion ou l'avis de la sphère islamique. Capiche Mr hdelmondo le problème des musulmans concernent les musulmans et certaines personnes dont toi se mêlent de ce qui ne les regardent pas. la sphère islamique n'appartient qu'aux musulmans, certes, nous vivons dans un pays qui n'a pas de tradition musulmane mais ca ne nous donne pas le droit, et d.ailleur nous ne le faisons pas, de suggérer l'interdiction de l'industrie du sexe qui dégrade la femme un point inimaginable. Capiche (c'est pour te rendre la politesse)
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Mr hdelmondo le problème des musulmans concernent les musulmans et certaines personnes dont toi se mêlent de ce qui ne les regardent pas. la sphère islamique n'appartient qu'aux musulmans, Ben non désolée, Rimas72. Dans la mesure où la "sphère musulmane" a des interactions avec le reste de l'humanité, ces interactions concernent tout le monde.
Habitués rimas72 Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Mr hdelmondo le problème des musulmans concernent les musulmans et certaines personnes dont toi se mêlent de ce qui ne les regardent pas. la sphère islamique n'appartient qu'aux musulmans, Ben non désolée, Rimas72. Dans la mesure où la "sphère musulmane" a des interactions avec le reste de l'humanité, ces interactions concernent tout le monde. je suis d'accord avec sur le fait qu'ils y a des interactions qu'on doit prendre en considération mais certaines personnes veulent dicter leur façon de voir comme par exemple le voile islamique. ce voile rentre dans la liberté de culte qui est normalement inscrite dans la constitution de la plupart des pays occidentaux. certaines personnes comme hdelmondo (et heureusement qu'ils ne sont pas nombreux) s'attaquent d'une manière malsaine à la culture musulmane en pretextant que ca réduit la liberté de la femme alors que des pratiques répugnantes et dégradantes pour la femme sont accepté. Le voile islamique n'a jamais gêné la bonne marche d'une société, ce n'est que de la paranoi et le rejet de l'autre pour des raisons discriminatoires.
Habitués bencoudonc Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 (modifié) Le voile islamique n'a jamais gêné la bonne marche d'une société, ce n'est que de la paranoi et le rejet de l'autre pour des raisons discriminatoires. Alors dis-moi, pour toi, le voile (ou disons le foulard) et le niqab ou la burqa, c'est la même chose ? Modifié 15 octobre 2009 par bencoudonc
Habitués rimas72 Posté(e) 15 octobre 2009 Habitués Posté(e) 15 octobre 2009 Le voile islamique n'a jamais gêné la bonne marche d'une société, ce n'est que de la paranoi et le rejet de l'autre pour des raisons discriminatoires. Alors dis-moi, pour toi, le voile (ou disons le foulard) et le niqab ou la burqa, c'est la même chose ? pas du tout, la burqa et le niqab n'ont rien de musulman et ca je l'ai déjà dit. par contre ce que je trouve malsain, c'est de s'en servir pour faire des problèmes au musulmans, car certaines personnes utilisent nos femmes pour semer la discorde et c'est ca qui est inacceptable. je pense que vous devriez vous occuper de vos femmes et de leurs conditions d'abord, faut commencer par balayer devant vos portes en premier avant de passer au voisins.
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