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Pogo enfreint la loi


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Isabelle Hachey et Martin Croteau, La Presse

La malbouffe est officiellement sortie des écoles, mais continue de rôder aux alentours. Le fabricant des pogos a poussé laudace jusquà utiliser la clôture entourant deux écoles de Montréal dont une école primaire pour faire la promotion de sa célèbre saucisse enrobée de pâte et empalée sur un bâtonnet.

La Loi sur la protection du consommateur interdit pourtant toute forme de publicité visant des jeunes de moins de 13 ans.

Tout autour de la polyvalente Pierre-Dupuy, dans le quartier Centre-Sud, les enfants peuvent détacher de grandes feuilles remplies dautocollants, quils samusent ensuite à poser sur les cabines téléphoniques et les murs des commerces des environs. Les autocollants ne vantent pas directement les mérites des pogos, mais usent de jeux de mots douteux, tels que « ma saucisse est bien dressée », « jai un gros boutte, tas un ptit boutte », et « je trippe ben raide ». La publicité renvoie à un site internet, « tienstonboutte.com », où les jeunes sont invités à jouer à des « parties de bras en lair » avec des pogos virtuels et à participer à différents concours.

Le mois dernier, lentreprise a placardé la même affiche sur la clôture de lécole Paul-Bruchési, sur le Plateau-Mont-Royal. Cet établissement primaire est fréquenté par 300 jeunes de 5 à 12 ans. Dans les deux cas, la direction navait pas été avisée, indique la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Son porte-parole, Alain Perron, qualifie cette campagne de « publicité sauvage », et assure que des employés dentretien enlèveront toute nouvelle annonce de pogo. « On a une politique de commandite, et ça ne rentre vraiment pas dans notre cadre, convient-il. Cest une publicité de très mauvais goût. » La CSDM entend prendre contact avec les responsables de la campagne pour quils cessent de viser ses établissements.

« Cest tout simplement inadmissible quune compagnie fasse cela », dénonce pour sa part Alain Monette, président du comité de parents de lécole Paul-Bruchési. Ce père navait pas été informé de cette campagne publicitaire.

Cette promotion de la malbouffe auprès des élèves fait aussi bondir Martine Painchaud, porte-parole de la Coalition Poids. « Cette affaire nest pas anodine. Pas quand on traverse une crise de santé publique. Au Québec, presque un jeune sur quatre a un problème de surpoids ou dobésité », rappelle-t-elle.

En janvier, une politique gouvernementale a banni les fritures, les boissons gazeuses et les jus sucrés sans valeur nutritive des écoles du Québec. « On sort la malbouffe des cafétérias scolaires. Si des entreprises utilisent les clôtures des écoles pour inciter les enfants à adopter des comportements alimentaires malsains, il y a un problème », juge Mme Painchaud.

Pas moins de 177 millions denfants souffrent dobésité dans le monde. Et la publicité contre la malbouffe se trouve plus que jamais dans le collimateur des groupes de pression, qui lanceront ce mois-ci un appel mondial à linterdiction de la promotion commerciale de produits alimentaires malsains auprès des enfants. Ces groupes de consommateurs demanderont à lOrganisation mondiale de la santé (OMS) dadopter un code international bannissant la promotion de la malbouffe sur linternet et dans les écoles. Le code interdirait aussi dutiliser des cadeaux, jouets ou points à collectionner comme techniques promotionnelles.

La marque Pogo appartient à ConAgra Foods, le géant américain qui a englouti

lentreprise québécoise Artel, en 2001. La multinationale néprouve aucun malaise au sujet de la campagne en cours. « Nous avons choisi des endroits où il y avait une large circulation dadolescents pour poser nos affiches », dit la porte-parole Viviane Joly. « Nous voulions parler aux adolescents qui aiment beaucoup les pogos, et nous voulions utiliser un ton humoristique. Notre marché cible, cest les garçons de 13 à 17 ans. »

La campagne a été conçue par lagence montréalaise Martel et compagnie.

Une stratégie gagnante

Sans savancer sur la responsabilité éthique de ConAgra, lexpert en marketing Luc Dupont estime quil sagit dune campagne gagnante auprès des adolescents. « À cet âge-là, le critère numéro un de lefficacité publicitaire, cest lirrévérence, explique le professeur à lUniversité dOttawa. On ne nous vend pas la valeur nutritive du pogo qui nen a pas beaucoup, soit dit en passant mais on le positionne comme étant à lencontre des idées reçues. »

Une stratégie efficace, selon M. Dupont. Dautant plus que la concurrence est féroce. « Chaque jour, un Montréalais est incité à consommer entre 3000 et 5000 fois, rappelle-t-il. Le grand défi de la publicité, dans cette jungle-là, cest de se faire remarquer. Il faut sortir des sentiers battus, surprendre et, à la limite, choquer. » Les autocollants, limpertinence, les jeux virtuels tous les ingrédients y sont pour susciter lintérêt des jeunes, dit M. Dupont. Mais à la polyvalente Pierre-Dupuy, Émilie Laviolette, 17 ans, manteau de cuir et perçages, est sceptique. « Ici, les élèves ont pas mal la tête dure. » Ce nest pas une pub qui va les influencer, assure-t-elle.

« On se fait harceler, il y a déjà assez de publicités », tranche pour sa part Géraldine Bureau. « En plus, ils utilisent les jeunes comme du cheap labour pour disperser leurs autocollants un peu partout ! » La pub nincitera pas non plus Gabrielle Bourbonnais, inscrite à léducation aux adultes, à sacheter des pogos. « Jen mangeais avant parce que ce nétait pas cher, mais cest un aliment vide. Cétait comme si je navais rien mangé. » Et pourtant : en avalant deux pogos, on ingurgite 28 % de sa dose quotidienne de gras, et pas moins de 60 % de sa dose quotidienne de sel !

Source CyberPresse

Encore une campagne de publicité sauvage utilisant le mauvais gout pour vendre des cochoneries aux jeunes. J'aimerais bien vous dire que je vais boycotter les Pogos, mais cette merde ne fait pas parti de mes habitudes alimentaire...

Biztalk.

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  • Habitués

C'est pas une saucisse qui va me choquer sauf si tu en manges tous les jours mais plus les slogans qui me choquent .

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  • Habitués

Waouh, classieux, le créatif. On espère une baisse des ventes chez les ménagères de moins de cinquante ans.

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  • Habitués

écoutez, vous allez encore dire que j'ai les idées mal placées (ce n'est pas tout à fait faux)

depuis que je connais le POGO (23 ans) j'ai toujours trouvé que la forme étant vraiment suspicieuse ;)........et pourtant y avais aucun slogan........juste le bidule seul suffit à...........penser à mal.........non??

marie-lo

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  • Habitués

Moi la forme pas nécessairement plus qu'une banane, un mr freeze ou un suçon, désolée. En revanche les slogans jouent clairement là-dessus et ça s,adresse à des gamins même pas pré-pubères parfois! Je lui enfoncerais bien un batônnet dans l'oreille pour le lobotomiser un peu plus le créatif, juste assez pour qu'il soit plus apte à créer autre chose que de la bave .... Quite à être épais :satans:

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