Habitués PHIL_H Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 Je crois que beaucoup de Québécois mettent la France sur un piédestal en ce qui a trait à la langue française, tant parce qu'elle est le berceau de cette langue que nous parlons, que parce que les Français s'en servent avec flamboyance, tant dans le discours que dans ses mutiples oeuvres littéraires, philosophiques, théâtrales, etc. Si c'est le cas, c'est une erreur de leur part, car le français est la langue des québecois et doivent se l'approprier sans laisser d'autre la défendre à leur place ou alors en la défendant ensemble et en la construisant ensemble. L'essentiel est de garder une langue française littéraire internationale commune et compréhensible de tous. Les différences orales d'une région du monde à l'autre restent l'affaire de chacun.En tant que Québécoise, je trouve ça dommage, probablement parce qu' ici il est trop tard pour renverser la vapeur et qu'on ne peut que se contenter de limiter les dégâts.Je suis allé plusieurs fois au Québec, et au niveau de la défense de la langue française et des progrès fait depuis plusieurs années, je trouve que sur ce sujet, vous n'avez pas à rougir de quoi que ce soit.Je n'ai pas su combattre la tentation, mais j'ai "su combé"...A ce propos, Scrogn, ce n'est pas parce que tu emploies des verbes qui n'existent pas que tu as le droit de faire des fautes de conjugaison, on écrit : "j'ai su comber" Ceci dit, parmi les deux discours que tu mentionnes, il se trouve celui que j'ai reçu pendant plus de 20 ans, à l'école, à la maison, et dans les médias, qui est : "la France rayonne partout dans le monde". Difficile de ne pas croire que la France est la meilleure quand on reçoit ce discours de facon récurrente. Le problème est que le premier discours a engendré un contre-discours, tout aussi malsain. Et personne ne voit les Français comme des imbéciles aveugles... Faut arrêter la paranoïa !Je dis ça parce que c'est ce que je ressens parfois en lisant certains, il s'agit là d'une impression purement subjective de ma part, je le rappelle !vous êtes un pays européen comme les autres(Allemagne, GB, Espagne, etc) avec vos qualités et vos défauts(qui sont différents entre euxJe l'ai dèjà dit ça Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 Mais bon, on vous en demande peut-être trop, je sais pas.En fait personne ne doit abandonner le combat, faut qu'on sa batte contre les publicitaire et les médias qui nous imposent leur vision d'un anglais qui serait plus moderne que le français!!!! Quand je vois que la directice d'une des plus grosses boites françaises ne parle pas un mot de français, ça m'enerve!!! C'est l'inverse : c'est le rayonnement passé de la France qui a fait que de l'attitude des Français ce que tu décris ("le monde doit se mettre à notre niveau"). C'est un peu la poule et l'oeuf, non Mais tu n'as pas tort, on continue à penser comme si on était la 1ère puissance mondiale....euh...tu vas me trouver un brin "estineuse" Lachtite, mais je ne vois aucun "rayonnement" là-dedans...vous êtes un pays européen comme les autres(Allemagne, GB, Espagne, etc) avec vos qualités et vos défauts(qui sont différents entre eux). Pourquoi seriez-vous supérieurs à ces autres pays?peanut qui ne voit pas là...mais bon, c'est vrai que je ne suis pas française! Raaahhhhh Peanut, tu ne te rends pas compte que tu es en train de briser 29 ans d'enseignement de l'éducation nationale : Entre parentheses De Gaulle qui crie "Vive le Québec libre" il rayonne pas un peu ??? Citer
scrogn Posté(e) 12 janvier 2007 Posté(e) 12 janvier 2007 Je crois que beaucoup de Québécois mettent la France sur un piédestal en ce qui a trait à la langue française, tant parce qu'elle est le berceau de cette langue que nous parlons, que parce que les Français s'en servent avec flamboyance, tant dans le discours que dans ses mutiples oeuvres littéraires, philosophiques, théâtrales, etc. Si c'est le cas, c'est une erreur de leur part, car le français est la langue des québécois et doivent se l'approprier sans laisser d'autres la défendre à leur place ou alors en la défendant ensemble et en la construisant ensemble. L'essentiel est de garder une langue française littéraire internationale commune et compréhensible de tous. Les différences orales d'une région du monde à l'autre restent l'affaire de chacun.En tant que Québécoise, je trouve ça dommage, probablement parce qu' ici il est trop tard pour renverser la vapeur et qu'on ne peut que se contenter de limiter les dégâts.Je suis allé plusieurs fois au Québec, et au niveau de la défense de la langue française et des progrès faits depuis plusieurs années, je trouve que sur ce sujet, vous n'avez pas à rougir de quoi que ce soit.Je n'ai pas su combattre la tentation, mais j'ai "su combé"...A ce propos, Scrogn, ce n'est pas parce que tu emploies des verbes qui n'existent pas que tu as le droit de faire des fautes de conjugaison, on écrit : "j'ai su comber" Où ça ? Ceci dit, parmi les deux discours que tu mentionnes, il se trouve celui que j'ai reçu pendant plus de 20 ans, à l'école, à la maison, et dans les médias, qui est : "la France rayonne partout dans le monde". Difficile de ne pas croire que la France est la meilleure quand on reçoit ce discours de facon récurrente. Le problème est que le premier discours a engendré un contre-discours, tout aussi malsain. Et personne ne voit les Français comme des imbéciles aveugles... Faut arrêter la paranoïa !Je dis ça parce que c'est ce que je ressens parfois en lisant certains, il s'agit là d'une impression purement subjective de ma part, je le rappelle !vous êtes un pays européen comme les autres(Allemagne, GB, Espagne, etc) avec vos qualités et vos défauts(qui sont différents entre euxJe l'ai déjà dit ça Et je n'ai peut-être pas tout vu ! Citer
Habitués cherry Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 (modifié) Je crois que beaucoup de Québécois mettent la France sur un piédestal en ce qui a trait à la langue française, tant parce qu'elle est le berceau de cette langue que nous parlons, que parce que les Français s'en servent avec flamboyance, tant dans le discours que dans ses mutiples oeuvres littéraires, philosophiques, théâtrales, etc. Si c'est le cas, c'est une erreur de leur part, car le français est la langue des québecois et doivent se l'approprier sans laisser d'autre la défendre à leur place ou alors en la défendant ensemble et en la construisant ensemble. L'essentiel est de garder une langue française littéraire internationale commune et compréhensible de tous. Les différences orales d'une région du monde à l'autre restent l'affaire de chacun.C'est bien moins le cas aujourd'hui, mais ça l'a été pendant longtemps. Notre perception a changé, nous savons plus qui nous sommes et n'avons plus besoin des autres pour nous définir ou nous défendre. Pour ma part, qui avait tendance à idéaliser la France plus jeune, après deux voyages en France, je vois maintenant celle-ci pour ce qu'elle est: un pays comme les autres, avec ses qualités et ses défauts, un pays très différent du mien. Je suis une Québécoise et une Nord-Américaine qui parle un français québécois avec un accent montréalais. Et ça me va très bien. Entre parentheses De Gaulle qui crie "Vive le Québec libre" il rayonne pas un peu ??? Plus maintenant, non. Les Québécois ont pris de la maturité. Modifié 12 janvier 2007 par cherry Citer
Habitués peanut Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 Raaahhhhh Peanut, tu ne te rends pas compte que tu es en train de briser 29 ans d'enseignement de l'éducation nationale euh...ben désolée, mais moi, on ne m'a pas appris ça à l'école! Mais maintenant, je comprends mieux l'attitude de mon chum français sur certains sujets...vous me l'avez "brainstormé" durant son enfance!! peanut qui se demande si elle doit mettre des verres fumés maintenant qu'elle connaît le "rayonnement" de la France! Citer
Habitués Redflag Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 C'est l'inverse : c'est le rayonnement passé de la France qui a fait que de l'attitude des Français ce que tu décris ("le monde doit se mettre à notre niveau"). C'est un peu la poule et l'oeuf, non Mais tu n'as pas tort, on continue à penser comme si on était la 1ère puissance mondiale....C'est ça être un maudit Français...euh...tu vas me trouver un brin "estineuse" Lachtite, mais je ne vois aucun "rayonnement" là-dedans...vous êtes un pays européen comme les autres(Allemagne, GB, Espagne, etc) avec vos qualités et vos défauts(qui sont différents entre eux). Pourquoi seriez-vous supérieurs à ces autres pays?peanut qui ne voit pas là...mais bon, c'est vrai que je ne suis pas française! Raaahhhhh Peanut, tu ne te rends pas compte que tu es en train de briser 29 ans d'enseignement de l'éducation nationale : Entre parentheses De Gaulle qui crie "Vive le Québec libre" il rayonne pas un peu ??? Tiens une autre victime qui a reçu la même endoctrinement que moi ? RedflagMais maintenant, je comprends mieux l'attitude de mon chum français sur certains sujets...vous me l'avez "brainstormé" durant son enfance!! peanut qui se demande si elle doit mettre des verres fumés maintenant qu'elle connaît le "rayonnement" de la France! :Tiens encore une autre victime... Ça commence à faire beaucoup. Ouais Peanut, fais gaffe au soleil de Paris, il est aveuglant. Redflag Citer
Habitués Lachtite Posté(e) 12 janvier 2007 Habitués Posté(e) 12 janvier 2007 C'est ça être un maudit Français...Oui mais je me soigne Tiens une autre victime qui a reçu la même endoctrinement que moi ? tout pareil, je me soigne aussi Citer
Habitués Petit-Lion Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Le gaélique a quasiment disparu de l'Irlande de la façon suivante : pendant suffisamment longtemps, les Anglais y ont fait de l'anglais la langue obligatoire des professions libérales, des affaires et de l'élite.Le français a failli disparaître du Québec par la même technique : pendant près de deux siècles, l'anglais y était obligatoire pour devenir autre chose que porteur d'eau.Remarquez que dans les deux cas, il s'agissait d'un processus obligatoire, c'était la loi des vainqueurs.C'est ça, la différence, avec la France. Des tas de gens y pensent que les choses sérieuses ne peuvent se faire qu'en anglais, ou que la défense du français est une affaire de conservateurs rétrogrades. De grandes entreprises françaises imposent l'anglais comme langue de travail, même en France et entre Français. On a déjà eu un ministre de l'Éducation nationale qui a déclaré que l'anglais n'était plus une langue étrangère.Nul besoin de mesures coercitives, nous faisons tout ça volontairement et avec fierté. Mais dans environ un siècle, le résultat risque bien d'être le même.Est-ce grave ? À vous de voir. Citer
Habitués JayJay Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Je travaille à la Défense nationale à Ottawa où la Loi 101 n'a aucune prise, ni les généreuses politiques fédérales sur les langues officielles, d'ailleurs. Vous connaissez bien sûr le vieux cliché selon lequel dans une assemblée où se réunissent 9 francophones et 1 anglophone, la langue parlée sera l'anglais. Mais saviez-vous qu'à la Défense, les francophones qui s'envoient des courriels internes (et qui ne sont pas susceptibles d'être transférés plus tard à des anglophones) s'adressent l'un à l'autre en anglais, exclusivement? C'est extraordinaire. Aux unités extérieures, j'adresse mes demandes en anglais, même si théoriquement les gens qui y travaillent doivent être bilingues (au service de Traduction notamment). Mais le plus drôle, c'est quand un francophone me répond... en anglais. C'est systématique. On en devient gênés de parler français, c'est terrible. J'en conclus que sans nos lois qui semblent rétrogrades pour certains, le français n'aurait aucune chance de survie ici au Canada. Citer
Habitués Petit-Lion Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Je travaille à la Défense nationale à Ottawa où la Loi 101 n'a aucune prise, ni les généreuses politiques fédérales sur les langues officielles, d'ailleurs. Vous connaissez bien sûr le vieux cliché selon lequel dans une assemblée où se réunissent 9 francophones et 1 anglophone, la langue parlée sera l'anglais. Mais saviez-vous qu'à la Défense, les francophones qui s'envoient des courriels internes (et qui ne sont pas susceptibles d'être transférés plus tard à des anglophones) s'adressent l'un à l'autre en anglais, exclusivement? C'est extraordinaire. Aux unités extérieures, j'adresse mes demandes en anglais, même si théoriquement les gens qui y travaillent doivent être bilingues (au service de Traduction notamment). Mais le plus drôle, c'est quand un francophone me répond... en anglais. C'est systématique. On en devient gênés de parler français, c'est terrible. J'en conclus que sans nos lois qui semblent rétrogrades pour certains, le français n'aurait aucune chance de survie ici au Canada.Et... c'est obligatoire, ou volontaire ?¿? Citer
Habitués JayJay Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Ce n'est pas obligatoire selon la loi; enfin, c'est plus compliqué. Dans les provinces anglophones, la langue d'usage est l'anglais. Dans la province francophone, c'est le français. Dans les régions bilingues comme Ottawa, c'est au choix. > Mon poste est bilingue, obligatoire. Ce qui signifie que mes évaluations doivent se dérouler en français si je le souhaite. Or mon ancien superviseur était anglophone unilingue (alors que son poste exige le parfait bilinguisme). Incapable de me superviser en français. Je suis responsable de l'édition de publications qui doivent être rigoureusement exactes; normalement, un niveau supérieur devrait superviser mon travail, mais personne ne peut le faire car les personnes de niveau supérieur ne sont pas bilingues.> Mon superviseur actuel m'a fait signer ma description de tâches récemment. Elle doit obligatoirement être dans la langue que je souhaite puisque mon poste est bilingue. Eh bien non, elle est en anglais uniquement (alors que le titulaire précédent du poste était francophone, ainsi que son superviseur). Mais c'est pas grave, hein, puisque mon poste est bilingue et que "de toute façon", je parle anglais...> Dans les communications internes, la loi n'oblige aucunement les francophones à parler anglais. Ce serait parfaitement illégal. Mais la règle tacite, si. Ce serait une hérésie de communiquer en français. C'est quelque chose d'intangible que n'importe qui ressent très franchement. De toute façon, on parle tous anglais, hein? Alors pourquoi faire ch**r avec le français!... Citer
Habitués cherry Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 > Dans les communications internes, la loi n'oblige aucunement les francophones à parler anglais. Ce serait parfaitement illégal. Mais la règle tacite, si. Ce serait une hérésie de communiquer en français. C'est quelque chose d'intangible que n'importe qui ressent très franchement. De toute façon, on parle tous anglais, hein? Alors pourquoi faire ch**r avec le français!...Et après, il y a encore qui croient au sacro-saint bilinguisme... Tu devrais faire un test et écrire tes mémos en français, au moins aux francophones. Juste pour voir. Peut-être que ça fera boule de neige et que les autres francophones vont suivre... Révolution! Citer
Habitués JayJay Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Tu devrais faire un test et écrire tes mémos en français, au moins aux francophones. Juste pour voir. Peut-être que ça fera boule de neige et que les autres francophones vont suivre...Aaah mais je l'ai fait pendant plusieurs mois... Puis cette semaine, j'ai soudainement abandonné, parce que psychologiquement, on est poussés à ça, crois-moi. J'ai rédigé un long courriel en anglais à 2 francophones (qui eux-mêmes s'étaient écrit en anglais et demandaient mes commentaires suite à leurs courriels). Ce matin, rebelotte, j'ai "callé malade" en anglais à une francophone. Je me suis cependant fait dire que si les francophones persistent à s'adresser à moi en anglais, c'est qu'ils ne veulent pas que je constate la médiocrité de leur français. C'est un autre débat... Citer
Habitués Redflag Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Je me suis cependant fait dire que si les francophones persistent à s'adresser à moi en anglais, c'est qu'ils ne veulent pas que je constate la médiocrité de leur français. C'est un autre débat...Possible. Il est relativement facile de bien écrire en anglais. Pas d'accords ou presque... ça évite les "je vais mangé" et autres "pouvais-vous s'il vous plaît..." sans parler des "peux-tu me donner son addresse ?". C'est quand on a besoin de concordance des temps que les choses se gâtent : un "si j'aurais su, j'aurais pas venu" est tout aussi incorrect en anglais. J'oubliais les inénarrables adjectifs "international" et "local" (enfin tout ce qui se termine en al et devrait faire -ale ou -aux) qui ne sont jamais accordés au féminin, ni au pluriel d'ailleurs. En tout cas, c'est pas en écrivant anglais tous les jours (et non "à tous les jours...") que notre français s'améliorera. Mon anglais ne cesse de progresser depuis que je suis au Québec, surtout à l'écrit. Mon français, lui, est en baisse...Redflag Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 13 janvier 2007 Auteur Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Je travaille à la Défense nationale à Ottawa où la Loi 101 n'a aucune prise, ni les généreuses politiques fédérales sur les langues officielles, d'ailleurs. Vous connaissez bien sûr le vieux cliché selon lequel dans une assemblée où se réunissent 9 francophones et 1 anglophone, la langue parlée sera l'anglais. Mais saviez-vous qu'à la Défense, les francophones qui s'envoient des courriels internes (et qui ne sont pas susceptibles d'être transférés plus tard à des anglophones) s'adressent l'un à l'autre en anglais, exclusivement? C'est extraordinaire. Aux unités extérieures, j'adresse mes demandes en anglais, même si théoriquement les gens qui y travaillent doivent être bilingues (au service de Traduction notamment). Mais le plus drôle, c'est quand un francophone me répond... en anglais. C'est systématique. On en devient gênés de parler français, c'est terrible. J'en conclus que sans nos lois qui semblent rétrogrades pour certains, le français n'aurait aucune chance de survie ici au Canada.Cest précisemment à partir de ce moment là que la partie est perdue. Jai vu la même chose au Manitoba. Beaucoup de francos des autres provinces ont honte de parler leur langue. Ça fait looser. Écouter la tv en français cest bon pour les décérébrés mentaux et les Québécois(qui ne sont pas très aimés des francos en passant) Mon beau-frère a 4 enfants. Aucun deux ne parle français. Les francos-manitobains que je connais ont tous été à lécole francaise (Collège St-Boniface) mais ils se parlaient tous en anglais entre étudiants francophones. Pour eux, les revendications linguistiques du Québec leur font honte. Ils se dissocient très vite de nous en clamant quils ne sont pas Québécois quand la question leur est posé par un anglophone. Cest ça lassimilation. Lors de certaines discussions orageuses avec eux, je leur ai dit Savez vous quel est le pire cauchemard dun Québécois? Devenir ce que vous êtes devenusLà, cest eux qui ont baissé la tête Citer
Habitués cherry Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Aaah mais je l'ai fait pendant plusieurs mois... Puis cette semaine, j'ai soudainement abandonné, parce que psychologiquement, on est poussés à ça, crois-moi. J'ai rédigé un long courriel en anglais à 2 francophones (qui eux-mêmes s'étaient écrit en anglais et demandaient mes commentaires suite à leurs courriels). Ce matin, rebelotte, j'ai "callé malade" en anglais à une francophone. Merde, ça doit être assez surréaliste comme ambiance! Cest précisemment à partir de ce moment là que la partie est perdue. Jai vu la même chose au Manitoba. Beaucoup de francos des autres provinces ont honte de parler leur langue. Ça fait looser. Écouter la tv en français cest bon pour les décérébrés mentaux et les QuébécoisFigure-toi que mon frère, qui est québécois et qui a grandi dans la même maison que moi avec les mêmes parents francophones, a longtemps eu la même perception: il ne jurait que par la télévision américaine, me narguait quand j'écoutais TV5 ou Radio-Canada car c'était en français donc nécessairement nul , lisait des livres exclusivement en anglais, écrivait les messages téléphoniques de la famille en anglais, avait sa propre boîte vocale avec un message en anglais, etc. Un vrai Elvis Gratton colonisé quoi! Devant son comportement, je n'arrivais pas à croire qu'il était mon propre frère... :biohazar: Aujourd'hui, mon frère a beaucoup de mal à écrire deux phrases en français sans faire une faute. Il a coulé son examen d'entrée en français à l'université, a coulé les cours obligatoires de français qui suivaient, puis a finalement lâché l'université. Il ne va pas jusqu'à parler en anglais à son entourage (ça serait le comble! :w00t: ), mais il maîtrise mal sa propre langue quoi. Et il le regrette. Il m'a demandé de lui dresser une liste de classiques en français, histoire de se rattraper au niveau de sa culture perso. Mieux vaut tard que jamais, mais disons que j'aurais préféré qu'il se réveille avant... :dodotime: Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 13 janvier 2007 Auteur Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Cest précisemment à partir de ce moment là que la partie est perdue. Jai vu la même chose au Manitoba. Beaucoup de francos des autres provinces ont honte de parler leur langue. Ça fait looser. Écouter la tv en français cest bon pour les décérébrés mentaux et les QuébécoisFigure-toi que mon frère, qui est québécois et qui a grandi dans la même maison que moi avec les mêmes parents francophones, a longtemps eu la même perception: il ne jurait que par la télévision américaine, me narguait quand j'écoutais TV5 ou Radio-Canada car c'était en français donc nécessairement nul , lisait des livres exclusivement en anglais, écrivait les messages téléphoniques de la famille en anglais, avait sa propre boîte vocale avec un message en anglais, etc. Un vrai Elvis Gratton colonisé quoi! Devant son comportement, je n'arrivais pas à croire qu'il était mon propre frère... :biohazar: Aujourd'hui, mon frère a beaucoup de mal à écrire deux phrases en français sans faire une faute. Il a coulé son examen d'entrée en français à l'université, a coulé les cours obligatoires de français qui suivaient, puis a finalement lâché l'université. Il ne va pas jusqu'à parler en anglais à son entourage (ça serait le comble! :w00t: ), mais il maîtrise mal sa propre langue quoi. Et il le regrette. Il m'a demandé de lui dresser une liste de classiques en français, histoire de se rattraper au niveau de sa culture perso. Mieux vaut tard que jamais, mais disons que j'aurais préféré qu'il se réveille avant... :dodotime:Comme quoi même ici on est pas à labriLattrait de langlais pour les ados est assez fort. Doù limportance de rester vigilant. En tout cas, ça fait peur de voir des Sylvie Desrosiers ou des Marc Bouchard qui nont de francophones que leurs noms. Et entre eux, ils sappellent frogs comme les noirs des USA sappellent niggers. Même sils ne savent pas un mot de français. Une dentre elle, une franco-ontarienne était toute surprise en arrivant à Montréal, lors dune soirée entre ses nouveaux amis anglophones davoir provoqué un gros malaise et un silence total lorsquelle sest définie comme frog à deux reprises. Le lendemain au travail elle ma demandé pourquoiJai dû aussi lui expliquer que la photo de Trudeau encadrée sur son piano et dont elle était si fière ne ferait peut-être pas lunanimité au QuébecEn fait cest toujours à recommencer parce quon est et quon restera toujours une minorité en amérique du nord. Et que les minorités doivent se battrent pour ne pas crever. Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Question candide, mais est-il plus "compliqué" aujourd'hui de préserver certaines valeurs Québécoises, comme l'attachement à la préservation de la langue française, qu'au début du siècle dernier par exemple ? Qu'est-ce qui peut expliquer ce phénomène ? L'omniprésence de l'anglais a t'il plus d'influence aujourd'hui sur les nouvelles générations ? Citer
Habitués Curieuse Posté(e) 13 janvier 2007 Auteur Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 (modifié) Question candide, mais est-il plus "compliqué" aujourd'hui de préserver certaines valeurs Québécoises, comme l'attachement à la préservation de la langue française, qu'au début du siècle dernier par exemple ? Qu'est-ce qui peut expliquer ce phénomène ? L'omniprésence de l'anglais a t'il plus d'influence aujourd'hui sur les nouvelles générations ?Au début du vingtième siècle, tout se faisait en anglais. La langue au travail, laffichage des commerces, la langue des affaires, les magasins du centre-ville, la rue St-Jacques, (le Wall Street de Montréal) les propriétaires de logements, les banques, etcétaient presque tous unilingues anglophones. Les hôpitaux et les écoles étaient gérés par le clergé catholique qui nous ont longtemps préservé dune assimilation totale mais qui nous ont aussi imposé un carcan très lourd. Les Québécois se croyaient « nés pour un petit pain » et tout juste bons à être locataires dans leur propre pays. Nous étions des citoyens de seconde zone, du cheap labor pratique et obéissant. Sauf que derrière tout ça grondait une sourde colère qui prit toute son ampleur dans les émeutes des années 60. En fait, la toute première fois où les Canadiens-Français se sont rebéllés au 20e siècle, cest lors de lémeute au forum de Montréal le 17 mars 1955. (Voir le film Maurice Richard). Le coup denvoi était donné pour la Révolution Tranquille.Et puis est arrivé la loi 101 en 1977. Du coup, tous croyaient leur langue protégé et pouvaient maintenant pousser un grand soupir de soulagement. Sauf que cette loi a aussi eu ses effets pervers. Plus les générations se succèdent, moins elles ont été confrontées à ce genre de passé. Tout ou presque peut se faire maintenant en français doù le questionnement de certains qui se demandent maintenant en quoi nous sommes menacés(À rajouter à ça lattrait évident dune culture américaine de plus en plus omniprésente et attrayante pour les jeunes. Yo. Cest phat man, bling bling gansta rap et compagnie)La mémoire collective dun peuple peut être une chose très puissante et qui se réveille quand celui-ci se voit de nouveau menacé dans son identité.Certains évènements récents tendent à nous le rappeller Modifié 13 janvier 2007 par Curieuse Citer
Habitués Nemesis Posté(e) 13 janvier 2007 Habitués Posté(e) 13 janvier 2007 Et puis est arrivé la loi 101 en 1977. Du coup, tous croyaient leur langue protégé et pouvaient maintenant pousser un grand soupir de soulagement. Sauf que cette loi a aussi eu ses effets pervers. Plus les générations se succèdent, moins elles ont été confrontées à ce genre de passé. Tout ou presque peut se faire maintenant en français doù le questionnement de certains qui se demandent maintenant en quoi nous sommes menacésEffectivement, c'est paradoxal, et ta dernière phrase est assez intéressante, car révélatrice d'un phénomène qui semble bien contemporain. Il n'y a, ou il ne semble plus avoir de menace directe sur le français due à sa (fragile) protection actuelle (loi 101 par exemple), et d'un autre côté, les jeunes générations font l'impasse sur cet état de fait, et remettent en cause eux mêmes, directement ou indirectement, ce pourquoi leurs parents et grands parents se sont battus pendant longtemps.Autre question. L'arrivée massive au Québec chaque année d'immigrants francophones, n'ayant pas non plus cette notion de mise en danger de la langue française, et n'étant pas forcément sensibilisés à ce problème, ne risque t'il pas d'amplifier le phénomène, involontairement, dans les prochaines années ? Citer
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