Sécurité d'Emploi

[rimouski29]

Non, tu ne serais pas stupide d'acheter, et pour une raison essentielle... Là, le loyer que tu paies, c'est de l'argent qui sort de tes poches pour être balancé par les fenêtres. C'est clair, tu ne reverras jamais la couleur de cet argent.

Par contre, lorsque tu paies une hypothèque, cet argent (en grande partie), n'est pas perdu est tu pourras le revoir, même en cas de coup dur.

Un de mes collègues, après une séparation, se retrouvait à payer tout seul son hypothèque. Coup dur ! Il arrivait toujours cassé en fin de mois... pas facile. Ben, il a vendu sa maison et il a pu récupérer son investissement en faisant même un bénéfice ! Le temps de se refaire, il est en location, avec un beau pactole de côté qui servira d'apport la prochaine fois.

C'est d'ailleurs surtout le fait de voir disparaître mon argent qui me fait réaliser qu'il FAUT acheter ! Calcule un peu ce que ça te coûte par année, multiplié par le nombre d'années que tu passes en location... moi ça me fait capoter de visualiser le total !

Pas toi ?

Si mais tout dépend des situations. Je viens d'ailler faire un tour sur www.sia.ca et j'ai été voir un condo comme on parlait :

Prix : 169 000$.

Taxes (total)`: 2238 $ par année

Mon loyer pour l'instant est beaucoup trop faible pour imaginer être que ce soit plus rentable d'acheter que de louer. Et la je parle meme pas d'acheter quelque chose qui me plairait mais de quelque chose ou je serais aussi serré sauf que ca me coutera plus cher.

Je suis d'Accord sur le principe. D'ailleurs l'accession a la propriété a aussi le but d'etre un investissement. On dépense on pourrait le récupérer plus tard. Mais pour l'instant moi tant que ma proprio me fout pas a la porte. 30 années dans mon appart (irréaliste je le concois) me coutera toujours moins cher que de payer 169 000 $ pour un logement (et encore c'est pas le prix réel que je paierais, rajout de taxes et intéret, travaux...).

J'ai aussi l'impression parfois l'impression de dépenser mon argent stupidement, mais pour l'instant j'ai du mal a voir comment en restant sur Montréal et avec un salaire moyen ce soit possible. Je dis pas que c'est impossible, comme qui disait il y a des affaires à faire. Moi je cherche la mienne.

[Petit-Prince]

On a tous un Paradis quelque part... il faut juste le trouver. Je ne dis pas que tu DOIS acheter, je dis juste que ce n'est pas stupide de le faire... j'espère que tu avais compris.

[tof]

Évidemment, lorsque l'on entend les gens du forum, les prix de Montréal = les prix du Plateau. Ça ne représente pas vraiment la réalité de l'ensemble de la ville. Il y a de très bonnes affaires à Montréal... après, c'est une question de quartier...

Tu penses à d'heureux propriétaires en particulier ?

À plusieurs en fait, mais vous êtes dans le lot mes petits tanants !

Et c'est qui les autres dont tu parles ?

Pour en revenir au sujet, l'expression "précarité du travail" est typiquement française en ce sens qu'en France, un bon boulot, un "vrai" boulot, en est un qui assure la sécurité et la stabilité, contrairement justement à un travail précaire. Le CDD est encore vu comme "contrat précaire"... et le CPE, qui aurait assuré deux ans de salaire à son contracteur, à aussi été décrié et finalement abrogé par le gouvernement face à la pression de la rue, pour les mêmes raisons. Si on pense vraiment comme ça, alors tous les Canadiens ont des emplois précaires... les pauvres. Ne parlons pas des états-uniens !

En ce qui me concerne, il a fallu que je vienne ici pour justement découvrir une autre façon d'aborder le travail et son marché. Encore aujourd'hui, j'ai reçu un coup de téléphone d'une compagnie, et j'ai un entretien jeudi qui vient. Alors que je ne fais honnêtement pas grand chose pour me sortir de ma compagnie actuelle... quelques CV par-ci par là, grâce au réseau de ma blonde ou sans, mais je reçois quand-même des appels de compagnies qui sont intéressées par mon profil. C'est d'ailleurs une entreprise chez qui je me suis déjà rendu il y a deux mois pour une entrevue, pour finalement décider de ne pas aller avec eux alors que je signais le jour-même si j'avais voulu. Là, ils m'ont rappelé pour un autre type de poste qui correspond mieux à mon profil et à mes compétences.

Est-ce qu'en France on venait me chercher de la sorte ? Est-ce qu'on m'appelait pour me proposer une entrevue le lendemain sur l'heure du lunch ? Non. Et pourtant mon CV était sur des sites d'emplois, comme ça, sans plus, comme ici au Québec. Donc oui, la précarité du travail, même si elle existe aussi ici, a des caractéristiques bien différentes en Amérique du Nord. J'aime ce dynamisme, qui me pousse à relever des défis et à toujours chercher ce qui est mieux pour moi, sans laisser quiconque le faire à ma place !