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Entrevue


Régis_c#

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  • Habitués

Bonjour tous le monde,

je passes mon entrevue demain.

J'aurai besoin de quelques informations.

ou puis-je trouver un site :

indiquant le taux de chomage

la population

l'histoire

....

D'avance merci

Régis

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  • Habitués

salut regis

pour le taux de chomage va voir du côte de emploi quebec ( http://emploiquebec.net/francais/imt/publi...ons/emploi.htm)

pour les autre info si tu a encarta 2004 ou une version plus NV il y a un texte bien organisé et qui traite plusieur domaine ( economie population ........)

bonne chance pour l'entretien

voila pour le quebec

bonne lecture

1 PRÉSENTATION

Population : 7 237 479 habitants.

Superficie : 1 357 743 km2.

Densité de popualtion (2001) : 5,3 habitants au km2.

Québec, province de, province de l?est du Canada, limitée au nord par le détroit d?Hudson et la baie d?Ungava, à l?est par le Labrador, le détroit de Belle-Isle et le golfe du Saint-Laurent, au sud par le Nouveau-Brunswick, le Maine, le New Hampshire, le Vermont, l?État de New York et l?Ontario et à l?ouest par l?Ontario, la baie James et la baie d?Hudson. La rivière des Outaouais forme une partie de la frontière avec l?Ontario.

le guide du web

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Le choix d'Encarta

Gouvernement du Canada

Atlas national du Canada

Consulat général de France à Québec

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La province tire son nom d?un terme algonquin qui signifie « rétrécissement du fleuve », en référence à la partie du fleuve Saint-Laurent qui borde la ville actuelle de Québec, capitale de la province.

2 MILIEU NATUREL

2.1 Relief et hydrographie

Chutes de la Chaudière, Charny (Québec) Masterfile/J.A. Kraulis

La province de Québec s?étend sur 1 930 km du nord au sud et sur 1 610 km environ d?est en ouest. Avec 15,5 p. 100 de la superficie totale du pays, c?est la plus vaste des provinces canadiennes. Le point le plus bas se situe au niveau de la mer, alors que le point culminant correspond au sommet du mont d?Iberville (1 622 m).

Le Québec se divise en trois régions géographiques : le Bouclier canadien, la région appalachienne et les basses terres du Saint-Laurent.

Mont Tremblant (Québec) Le sud de la province de Québec est constitué des hautes terres du Saint-Laurent. Le mont Tremblant y culmine à 968 m.S.S.C. Photo Centre A.S.C.

Le Bouclier canadien, qui couvre environ 90 p. 100 du Québec, est formé essentiellement de granite et de gneiss anciens. Généralement plat et parsemé de lacs, il rejoint les eaux peu profondes de la baie d?Hudson. Le relief très accidenté de la partie sud englobe les hautes terres du Saint-Laurent, dont le point culminant est le mont Tremblant (968 m). En raison de températures très basses, le sol est gelé en permanence dans le quart nord du Bouclier.

La région appalachienne, extension des Appalaches américaines, est essentiellement formée d?arêtes parallèles, constituées de roches sédimentaires plissées et érodées, qui suivent une direction nord-est, vers la Gaspésie, à travers la partie sud-est du Québec. Les monts Notre-Dame et les monts Otish constituent les principaux massifs de la région. De profondes vallées, recouvertes de sables et d?argiles glaciaires, offrent un terrain propice à l?agriculture. Le mont Jacques-Cartier (1 268 m) est le point culminant de la région appalachienne.

Rocher Percé (Québec) Photo Researchers, Inc./Ned Haines

Entre le Bouclier canadien et la région appalachienne, se trouve l?étroite plaine basse du Saint-Laurent. C?est dans cette région, fortement peuplée, que se trouvent les villes de Montréal et de Québec. Autour de Montréal, les plaines basses butent sur les collines Monteregiennes, ensemble de sommets isolés, dont le plus haut est le mont Brome (553 m). La région possède des terres arables de très bonne qualité.

La province québécoise se caractérise par deux grands ensembles géographiques : la région du Grand Nord, ou Nouveau-Québec, avec un climat très froid, peu d?infrastructures et une population peu nombreuse, essentiellement composée d?Amérindiens ; et le bassin du Saint-Laurent qui draine la région à plus forte concentration humaine du Québec, dotée de plusieurs centres urbains.

Lac Manicouagan, Québec Vu de l'espace, le cratère de Manicouagan se distingue clairement. Il a été formé par l'impact d'une grande météorite il y a quelque 210 millions d'années. Le cratère, situé dans la province du Québec, au Canada, possède un diamètre de 70 km et sert aujourd'hui de réservoir à une centrale hydroélectrique.Corbis/NASA

Le réseau hydrographique du Québec peut être divisé en deux systèmes, l?un coulant vers l?est, en direction de l?océan Atlantique via le Saint-Laurent, l?autre vers l?ouest, le nord et l?est, en direction de la baie James et des baies d?Hudson et d?Ungava. Classé parmi les plus grands fleuves du monde, le Saint-Laurent prend sa source à l?ouest des Grands Lacs ; son réseau s?écoule sur près de 4 000 km. Au Québec, ses principaux affluents septentrionaux sont la rivière des Outaouais, le Saint-Maurice, le Saguenay et le Manicouagan, tandis que ses principaux affluents méridionaux sont le Richelieu, le Saint-François et la Chaudière. La voie maritime du Saint-Laurent a été aménagée afin d?accueillir des navires de haute mer.

La région du Bouclier canadien est drainée vers l?ouest par des cours d?eau tels que l?Eastmain, la rivière Nottaway, la rivière Rupert, la Grande Rivière et la Grande Rivière de la Baleine, en direction de la baie d?Hudson et de la baie James. Le réseau hydrographique Koksoak-Caniapiscau et la rivière George coulent en direction du nord vers la baie d?Ungava.

La région est parsemée de lacs, dont les plus grands sont le lac Saint-Jean, le lac Mistassini, le lac Abitibi, les réservoirs Gouin, Caniapiscau, Opinaca, Outardes, le lac à l?Eau Claire et le lac Bienville.

2.2 Climat

Pluies verglaçantes au Québec Des pluies verglaçantes sans précédent se sont abattues sur le Canada et le nord-est des États-Unis le 5 janvier 1998, entraînant, sous le poids de la glace accumulée, la chute de pylônes à haute tension. Des millions de personnes ont été privées d'électricité.REUTERS/Shaun Best

Le climat du Québec se caractérise par de fortes variations régionales, des hivers longs et froids, des étés courts et frais, ainsi que par d?importantes précipitations annuelles, dont un tiers environ sous forme de neige. Du nord au sud, le climat varie de polaire à continental humide, en passant par le type subarctique dans le Centre.

Les conditions climatiques sont influencées par la position septentrionale de la province et par une double exposition aux eaux froides de la baie d?Hudson et aux courants océaniques froids, le long de la côte du Labrador. Des masses d?air polaire balaient la province depuis le nord-ouest par la baie d?Hudson, qui est entièrement gelée en hiver. Un air plus chaud et plus humide arrive par le sud-ouest et le sud-est. Fort-Chimo, dans le Nord, possède une température moyenne de - 23 °C en janvier, et de 11 °C en juillet. À Montréal, dans le Sud, les températures moyennes atteignent - 9 °C en janvier et 22 °C, en juillet. Les records d?amplitude de la province sont de - 54,4 °C, en 1923, à Doucet, dans le Sud, et 40 °C, en 1921, à Ville-Marie, dans Sud-Ouest. Les précipitations annuelles de Fort-Chimo atteignent 484 mm contre 1 000 mm pour Montréal. Les chutes de neige sont importantes sur toute la province.

2.3 Végétation et flore

Ours polaire Manitoba Department of Natural Resources/Dan Guravich

À chaque zone climatique principale québécoise correspond un type de végétation. La péninsule d?Ungava, au nord, est couverte de toundra composée de buissons bas, de mousses et de lichens. La toundra et les forêts de conifères clairsemées couvrent la moitié nord subarctique du plateau central de la région du Bouclier canadien, constituant ainsi une zone de transition. Sapins, épinettes blanches et mélèzes noirs et blancs sont les principales espèces de cette région. Plus au sud, se trouvent de vastes forêts, de type boréal à mixte, composées pour l?essentiel de sapins, de sapins baumiers, de pruches et de pins gris. Les parties jouxtant le fleuve Saint-Laurent comprennent des trembles et des bouleaux ; elles sont à l?origine de l?importante industrie de papier et de pâte à papier du Québec. Outre les conifères, des espèces à bois dur poussent dans la partie méridionale des hautes terres du Saint-Laurent ; celles-ci sont prédominantes dans les secteurs plus chauds des basses terres du Saint-Laurent et de la région appalachienne. Les principales espèces à bois dur sont l?érable, le hêtre, le chêne, l?orme, le peuplier, le tremble et le bouleau. Dans leur ensemble, les forêts couvrent environ 69 p. 100 du sol québécois. On y trouve également de nombreuses plantes, dont des espèces à fleurs telles que l?aster, la renoncule des champs, le solidago, la trillie et la violette.

La faune du Québec est très riche, particulièrement la vie sauvage, et elle attire de nombreux chasseurs. L?extrême Nord est peuplé de phoques, d?ours polaires et de renards arctiques. Les bois et les forêts de conifères abritent de nombreux loups, des ours noirs, des caribous, des cerfs et des élans. La province compte également d?importantes populations de castors, de martres, de rats musqués, de loutres et de visons. Le gibier à plume (tel que le canard, l?oie et la perdrix) et les poissons d?eau douce (comme la truite, le pickerel, le brochet et la perche) attirent chasseurs et pêcheurs. Les poissons de mer (morue et hareng) constituent la base de la pêche commerciale.

2.4 Ressources et contraintes du milieu naturel

Le sous-sol de la région du Bouclier canadien est particulièrement riche en ressources minières (or, argent, cuivre, zinc et fer), mais les mines d?or et de cuivre de Rouyn-Noranda, exploitées depuis 1920, sont épuisées. Le Québec possède dans le Labrador l?un des gisements de minerai de fer les plus importants et les plus riches du monde. La région appalachienne est réputée pour ses mines de cuivre, ainsi que ses gisements de plomb, de zinc et de tungstène. L?Estrie, au sud du Saint-Laurent, possède d?immenses réserves d?amiante, ainsi que de pierre, de sable, de gravier et de tourbe. On trouve également des minerais de niobium et de lithium, du bioxyde de titane et de la dolomite.

Le Québec a réussi à exploiter ses ressources naturelles ? minerais, lacs et forêts ? malgré les contraintes dues tant à l?immensité du territoire, qu?au climat froid et rigoureux.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

3.1 Démographie

Canada : provinces, territoires et leurs capitales Le Canada est divisé en 10 provinces et 3 territoires.© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

La majeure partie des habitants de la province de Québec est concentrée dans l?extrême sud-est, dans la vallée du Saint-Laurent qui possède à la fois les terres les plus fertiles de la région et le climat le plus favorable. Cette population est essentiellement urbaine et se rassemble autour des centres de Québec et de Montréal.

Le français est la langue maternelle d?environ 81 p. 100 de la population ; les autres Québécois sont anglophones et vivent principalement à Montréal et en Estrie. La question linguistique, c?est-à-dire le maintien d?une originalité liée à la langue française, occupe une place importante dans la société québécoise.

Québec : drapeau © Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

La majorité de la population de la province est catholique.

La population immigrée est concentrée à Montréal et dans les grandes villes industrielles ; elle est originaire principalement d?Italie, de France, d?Haïti, de Grande-Bretagne, du Liban et de Grèce. La province compte également des autochtones au sein de sa population. En 1996, ils représentaient 71 415 habitants, dont 47 600 Amérindiens, 16 075 métis et 8 300 Inuit (actuellement en cours de discussions avec les autorités fédérales et celles du Québec sur la mise en place d?un gouvernement autonome au Nunavik), soit 1 p. 100 de la population totale du Québec. Les Amérindiens sont répartis sur le territoire en une dizaine de « nations » de langues et de cultures différentes.

3.2 Découpage administratif et villes principales

En 1987, la province de Québec a été divisée en seize régions administratives. Au sud-ouest, à la frontière avec l?Ontario, la région Abitibi-Témiscamingue est riche en ressources telles que le cuivre, l?or ou le bois. Le long de la rivière des Outaouais, s?étire la région du même nom ; elle abrite de nombreuses forêts. Dans la région des Laurentides, à l?est de l?Outaouais, les lacs et les forêts sont également prééminents. L?axe fluvial du Saint-Laurent draine plusieurs régions, telles que la région de Lanaudière (à l?est des Laurentides), qui possède une des croissances démographiques les plus élevées de la province, et la région Mauricie-Bois-Francs, à vocation agricole et industrielle. La concentration de la population s?effectue autour des régions de Laval et de l?île de Montréal. L?extension des Appalaches comprend les régions d?Estrie, de Montérégie et du Bas-Saint-Laurent. Autour de la ville de Québec, s?étendent la région de Québec, centre administratif, industriel et touristique, et la région Québec-Sud ou Chaudière-Appalaches. L?extrémité orientale est occupée par la péninsule de la Gaspésie. Au centre de la province se trouve la région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Enfin, le nord de la province est occupé par deux régions : la Côte-Nord, riche en forêts et en énergie hydroélectrique et le Nord-du-Québec caractérisé par un climat très froid et une végétation de toundra.

Le Québec est l?une des provinces les plus urbanisées du Canada : environ 78 p. 100 de la population vit dans des zones urbaines. Les plus grandes villes de la province sont Montréal (également première ville du Canada, qui occupe une position de carrefour), Laval, la ville de Québec (capitale de la province), Longueuil, Gatineau et Montréal-Nord.

3.3 Éducation et culture

3.3.1 Éducation

Dans le domaine de l?enseignement, où l?autonomie des provinces canadiennes est particulièrement sensible, le Québec, attaché au principe de décentralisation, a choisi de renforcer le pouvoir des différentes instances provinciales. La question linguistique et le statut de la langue française jouent un rôle primordial dans le secteur éducatif. L?université la plus ancienne de la province est l?université Laval, à Québec ; elle a été fondée, en 1663, en tant que séminaire et elle est devenue une université en 1852. Au début des années quatre-vingt-dix, la province comptait sept universités. L?université Laval, celle de Montréal, celle de Sherbrooke (1954) et celle du Québec (1968) sont francophones, tandis que McGill University et Concordia University (1974) à Montréal, ainsi que Bishop University (1843) à Lennoxville sont anglophones.

3.3.2 Culture

Château Frontenac (Québec) Dans la ville de Québec, sur le site de l'ancien château Saint-Louis, la construction du château Frontenac, de style Renaissance, fut achevée en 1892. Son nom lui fut donné en hommage à Louis de Buade, comte de Frontenac et gouverneur colonial de la Nouvelle-France au XVIIe siècle.ALLSTOCK, INC./David Barnes

Dans le domaine culturel, le Québec possède sa propre originalité, fondée sur l?usage de la langue française, que l?on retrouve à la fois dans les arts, la littérature, la musique et le cinéma. En 1987, la ville de Québec a été le siège du deuxième sommet de la francophonie. Voir Canada ; Canada, art du ; Canada, littératures du.

Vue du monastère des Ursulines (Québec) Peinture du XIXe siècle, de s?ur Georgina Vanfelson, représentant le premier monastère de l'ordre de sainte Ursule à Québec.National Gallery of Canada, Ottawa

La province possède un passé historique riche, dont on trouve les témoignages dans les lieux d?exposition et les musées. Ainsi, Montréal abrite un musée des Beaux-Arts, le musée McCord (consacré aux arts et coutumes des peuples canadiens), le musée d?Art contemporain et le musée de la Banque (consacré à la numismatique et à l?histoire du Canada). La ville de Québec abrite le musée du Québec, dédié à la peinture et à la sculpture, et le musée de la Civilisation (1988). On peut également citer le Musée canadien des Civilisations, à Hull.

Le Québec présente plusieurs sites historiques dignes d?intérêt. Dans la ville de Québec se trouvent le Parc des Champs de Bataille, qui a été le théâtre de la bataille décisive des plaines d?Abraham, victoire des Britanniques sur les Français en 1759, et le parc Cartier-Brébeuf où l?explorateur français Jacques Cartier a passé l?hiver 1535-1536. Le parc historique national du Fort-Chambly, à Chambly, abrite les ruines d?une forteresse bâtie par les Français de 1709 à 1711. Les forges du Saint-Maurice, à Trois-Rivières, offrent les restes du premier site sidérurgique canadien, fondé en 1729.

3.4 Gouvernement et vie politique

René Lévesque Magnum Photos/Kryn Taconis

Le Québec est une province appartenant à la fédération canadienne. Le chef de l?exécutif québécois est un lieutenant-gouverneur, nommé par le gouverneur général canadien, pour une durée de cinq ans. Le lieutenant-gouverneur, qui représente le souverain britannique, occupe une position essentiellement honorifique. C?est en réalité le Premier ministre, chef du parti majoritaire, qui préside le Conseil des ministres, choisis par lui parmi les membres de l?Assemblée nationale. Celle-ci, détentrice du pouvoir législatif, se compose de 125 membres, élus au suffrage universel pour une durée de cinq ans.

La plus haute juridiction du Québec est la Cour d?appel, composée d?un président et d?une vingtaine d?autres membres, nommés par le gouvernement fédéral canadien, tout comme ceux de la Cour supérieure, autre juridiction importante. Comme dans les autres provinces canadiennes, le droit pénal du Québec s?inspire essentiellement du droit britannique. En revanche, le droit civil québécois est unique au Canada, car il repose sur le Code Napoléon français.

Le Québec est divisé en 96 municipalités régionales de comté. Les autres unités administratives régionales et locales sont constituées de 2 grandes villes, 255 villes, 197 villages, 406 paroisses, 103 cantons, 10 cantons unis et 485 municipalités sans dénomination. Les grandes villes, les villes et les villages sont gérés selon le modèle du conseil municipal, présidé par un maire.

Le Québec est représenté au Parlement canadien par 24 sénateurs, nommés par le gouverneur général canadien, et par 75 membres de la Chambre des communes, élus au suffrage universel pour cinq ans.

Parmi les principaux partis politiques, le Parti québécois (PQ), dirigé jusqu?en 1985 par René Lévesque, puis par Lucien Bouchard, s?est attaché à préserver l?héritage français de la province, et a parfois prôné un statut de semi-indépendance, afin de protéger le Québec des régions non francophones du Canada. En 1990, à la suite de l?échec du projet d?accord constitutionnel dit accord du Lac Meech, plusieurs membres de la Chambre des communes (Parlement d?Ottawa) ont quitté leurs partis respectifs pour former un nouveau parti qui, ?uvrant sur la scène fédérale, défend la souveraineté du Québec : le Bloc québécois (BQ).

4 ÉCONOMIE

Jusqu?au XXe siècle, l?agriculture, l?exploitation forestière et la chasse (en particulier pour la fourrure) ont été les principales activités économiques du Québec. À partir de 1900, l?exploitation minière et le secteur industriel se sont fortement développés ; ils représentent aujourd?hui 25 p. 100 du produit intérieur brut (PIB). Le secteur des services est également prédominant ; il compte pour 70 p. 100 du PIB. Malgré un taux de chômage élevé (12 p. 100 en 1995), l?économie québécoise demeure compétitive.

4.1 Agriculture, forêts, pêche

Le secteur primaire ne représentait que 4 p. 100 des actifs en 1991. L?agriculture familiale a progressivement laissé la place à une agriculture plus moderne et organisée en grandes exploitations. Les basses terres du Saint-Laurent représentent la principale région agricole de la province. Les produits laitiers constituent la première activité, suivis par l?élevage de porcs, de volailles et de b?ufs. Les principales récoltes concernent le maïs, les pommes de terre, le foin, l?avoine, l?orge, le blé, la betterave à sucre, le tabac, les pommes, les fraises, les framboises et les airelles. La plupart des céréales sont utilisées pour nourrir les animaux. Le Québec est le premier producteur canadien de sirop et de sucre d?érable.

La sylviculture, avec 39,9 millions de m3 de bois par an, représente un secteur important. Les trois quarts des coupes se composent de bois tendre, destiné essentiellement à la fabrication du papier. Le tiers de la production nationale de pâte à papier provient de la province québécoise. La pêche n?est pas une activité économique majeure au Québec, hormis en Gaspésie, dans les îles de la Madeleine et dans la région Côte-Nord (espèces marines telles que la morue, le hareng, le homard, le crabe et la crevette).

Le commerce des fourrures était une des premières activités pratiquées par les colons ; aujourd?hui le Canada est encore un des premiers producteurs de fourrure du monde, avec la Russie. Le Québec produit annuellement environ 248 000 peaux de fourrure, mais la production a fortement chuté vers la fin des années quatre-vingt. Les principaux animaux chassés sont le castor, la martre, le rat musqué, la loutre, le renard et le phoque. Il existe également des élevages de visons et de renards.

4.2 Mines et industries

Chisasibi (Québec) Village de Chisasibi, anciennement Fort-Georges, situé à l'embouchure de la Grande Rivière. Il est peuplé en grande partie de Crees qui ont combattu le projet de la baie James : ce projet allait détruire l'équilibre écologique de la région. Le campement à Chisasibi devrait être transféré en raison des crues des rivières.Hutchison Library

L?industrie minière est un secteur économique important au Québec. Elle est principalement concentrée dans le sud de la province. Avec 8 p. 100 de la production minière annuelle canadienne, le Québec occupe la quatrième place derrière l?Alberta, l?Ontario et la Colombie-Britannique.

Les minerais métalliques (essentiellement le minerai de fer, l?or, le cuivre et le zinc) représentent les deux tiers de la production annuelle québécoise. Les minerais non métalliques, dont l?amiante, représentent environ 19 p. 100 de la production minière, le reste étant constitué par des matériaux de construction tels que la pierre, le ciment, le sable et le gravier. Le Québec est l?un des premiers producteurs mondiaux d?amiante. Sa production de bioxyde de titane est également importante à l?échelle mondiale. Les principaux sites miniers sont localisés à Chibougamau et Matagami, dans le sud-ouest (cuivre, zinc, or, argent et amiante), Murdochville, en Gaspésie (cuivre), Thetford Mines et Asbestos, en Estrie (amiante) ainsi que Schefferville et Gagnon, près de la frontière entre le Québec et le Labrador (minerai de fer).

Centrale hydroélectrique (province de Québec) Achevée en 1985, la centrale hydroélectrique de " La Grande 2 ", à Radisson, au Québec, représente la première phase de développement du projet James Bay, qui en compte trois. Plus de 63 p. 100 de l'électricité canadienne est produite par l'énergie hydroélectrique.Corbis/Roger Ressmeyer

Le Québec est la deuxième province industrielle canadienne, derrière l?Ontario, avec lequel il forme le c?ur industriel du pays. Son activité est stimulée par la proximité des États-Unis. Les principaux secteurs industriels sont l?industrie agroalimentaire, le papier et ses produits dérivés, le textile et l?habillement, la sidérurgie et la métallurgie (notamment l?aluminium fabriqué à partir d?alumine et de bauxite importées), les équipements de transport, la chimie, les équipements électriques et électroniques, la chaudronnerie, le raffinage pétrolier et la menuiserie. Le principal centre industriel est Montréal, qui offre un large éventail de productions. Les principales usines de pâte à papier et de papier se trouvent à Hull, Trois-Rivières, Shawinigan et Québec, ainsi que dans le secteur du lac Saint-Jean. Les textiles sont produits à Sherbrooke et dans d?autres localités de l?Estrie.

Le Québec dispose d?une capacité de production annuelle d?électricité d?environ 142,3 milliards de kWh, dont 95 p. 100 provient d?installations hydroélectriques. La baie James abrite le plus grand complexe hydroélectrique de la province, exploité par la société Hydro-Québec. Ce complexe, nommé La Grande, abrite trois centrales situées le long de la Grande Rivière. Ces réalisations s?inscrivent dans un projet plus vaste qui englobe l?aménagement de deux autres sites et l?installation des complexes de la Grande-Baleine et de Nottaway-Broadback-Rupert.

Le Québec exporte une large part de sa production électrique vers les autres provinces canadiennes et vers les États-Unis.

4.3 Secteur tertiaire

Voie maritime du Saint-Laurent (Canada) Des navires de haute mer et des bâtiments de plus petite taille parcourent la voie maritime du Saint-Laurent, importante voie navigable exploitée conjointement par le Canada et les États-Unis. Un système complexe de canaux et d'écluses permet aux navires en provenance de l'océan Atlantique de se rendre dans plus de cinquante ports de la région des Grands Lacs.The Stock Market/Tibor Bognar

Les services représentent le secteur le plus performant de l?économie québécoise. Les infrastructures routières et ferroviaires sont concentrées dans le sud de la province. Quelques lignes desservent les zones minières de l?est et de l?ouest du Québec. La voie maritime du Saint-Laurent (ouverte en 1959) est l?axe de transport qui relie les Grands Lacs à l?océan Atlantique. Les ports fluviaux les plus importants sont situés à Montréal, Sept-Îles, Port-Cartier, Baie-Comeau, Sorel, Trois-Rivières et Québec. Le port de Sorel est relié à l?État de New York par le fleuve Richelieu canalisé et le lac Champlain. Le Québec compte aussi de nombreux aéroports.

Le secteur du tourisme occupe une place importante dans l?économie du Québec, qui accueille chaque année près de 20 millions de touristes. Les villes de Montréal et de Québec sont les principales destinations urbaines, tandis que la Gaspésie, les hautes terres du Saint-Laurent et l?Estrie sont les zones touristiques rurales les plus prisées. Les parcs nationaux Forrillon et La Mauricie attirent de nombreux visiteurs, tout comme les sites historiques nationaux et les parcs provinciaux du Québec, permettant de pratiquer des sports nautiques (grâce aux divers lacs et cours d?eau), de camper et de chasser. En outre, avec ses nombreux festivals et manifestations culturelles, la province attire également les touristes, en particulier lors de la fête de la Saint-Jean-Baptiste ou lors du carnaval de la ville de Québec.

Les médias sont très développés. Ainsi, le premier journal de la province, la Gazette, a été publié pour la première fois dans la ville de Québec, en 1764. Au début des années quatre-vingt-dix, la province québécoise comptait une dizaine de quotidiens, principalement en langue française : le Journal de Montréal, le Devoir et la Presse, publiés à Montréal, le Soleil, publié dans la ville de Québec et le Nouvelliste, publié à Trois-Rivières, en langue anglaise, ainsi que Gazette, éditée à Montréal, qui est également un centre important de publication de livres et de magazines. Depuis 1988, le Québec participe aux émissions de la chaîne TV5, la télévision internationale de langue française.

5 HISTOIRE

5.1 Le Québec français

Québec en 1688 Art Resource, NY/Giraudon

La région du Québec a été d?abord habitée par les Algonquins, les Hurons et les Iroquois. En 1534, l?explorateur français Jacques Cartier accoste sur la presqu?île de la Gaspésie et revendique le territoire au nom de la France. L?année suivante, il remonte le fleuve Saint-Laurent et rencontre d?importantes communautés autochtones à Stadaconé et à Hochelaga (voir Canada).

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Traité de Saint-Germain

La colonisation de la Nouvelle-France, nom donné à la région, commence avec l?explorateur français Samuel de Champlain. En 1608, il fonde une colonie européenne à Stadaconé, future ville de Québec. La colonisation est lente, car les Français sont davantage intéressés par le commerce fructueux des fourrures avec les Amérindiens que par la mise en valeur des terres. En 1627, le cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII, crée la Compagnie des Cent-Associés, société par actions, mandatée dans le but de développer la colonisation du territoire en exploitant ses richesses naturelles. Celle-ci progresse lentement : en 1628, la colonie ne compte que 76 membres. Trois-Rivières est fondée en 1634 et Montréal, sur le site de Hochelaga, en 1642 ; toutes deux sont destinées à développer le commerce de la fourrure. Des ordres religieux catholiques (en particulier les jésuites) définissent des normes morales strictes s?appliquant aux colons et convertissent les Amérindiens. Cependant, les Iroquois (qui soutiennent les Britanniques), rivaux des Hurons (en faveur des Français), constituent une menace permanente pour la jeune colonie, et les combats se poursuivent jusqu?à la signature du traité de paix de Montréal, en 1701.

Le gouvernement français envoie des troupes pour défendre le territoire et, représenté par l?intendant Jean Talon, il encourage activement la colonisation et le développement de l?industrie. La population s?accroît pour atteindre près de 10 000 membres en 1683. L?instauration d?un système seigneurial permet à la vallée du Saint-Laurent de devenir rapidement une riche zone agricole produisant des céréales, du tabac, du chanvre et du lin. Les seigneuries sont subdivisées en petits lots (rangs) le long du fleuve, voie de communication et de transport importante dans un pays encore faiblement doté en routes. Les habitants réservent aux seigneurs une partie du produit de l?exploitation au titre de l?utilisation de la terre et de certains équipements tels que les moulins à farine. Le gouvernement encourage également la construction navale dans la ville de Québec, pour développer le commerce avec les Antilles. En 1683, la France met un terme à sa politique d?incitation coloniale, qu?elle considère comme une menace pour la démographie et le commerce français. Dès lors, l?accroissement de la population du Québec est dû, principalement, à un taux de natalité élevé, et son économie demeure agricole.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, Français et Britanniques s?affrontent au sujet de la domination de l?Amérique du Nord, et la Nouvelle-France devient un terrain de bataille important. La lutte connaît son apogée lors du siège et de la prise de la ville de Québec par les Britanniques, en 1759. Les forces françaises de Montréal se rendent en 1760. Finalement, aux termes du traité de Paris (1763), la France cède à la Grande-Bretagne la colonie de la Nouvelle-France (ou Québec).

5.2 Le Québec anglais

Bataille de Saint-Eustache Épisode de la rébellion des patriotes dirigés par Papineau, le 14 décembre 1837, les troupes britanniques (à gauche) affrontent des miliciens francophones à Saint-Eustache, au Québec. La bataille, qui a pour origine l'aspiration des Canadiens français à un gouvernement représentatif et responsable, se solde par la déroute de la milice et l'incendie de la ville.Corbis/Leonard de Selva

Pour gouverner ses nouveaux sujets, le roi George III adopte l?Acte de Québec (1774), qui accorde certains privilèges à l?Église catholique, garantit la continuité de l?usage du français et met sur pied un système juridique fondé sur le droit civil français et le droit pénal britannique. Par ailleurs, il étend les limites du Québec, qui englobent dès lors des terres aujourd?hui occupées par l?Ontario et par les États de l?Ohio, de l?Indiana, de l?Illinois, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota.

chronologie interactive

Acte de Québec

En 1775, pendant la guerre de l?Indépendance, les forces américaines envahissent le Québec, mais elles en sont chassées l?année suivante. Les régions méridionales du Québec deviennent territoires des États-Unis en 1783, cependant le Québec demeure une colonie britannique. Il accueille de nombreux réfugiés de la guerre de l?Indépendance, appelés United Empire Loyalists, qui s?établissent le long du cours supérieur du Saint-Laurent.

L?Acte constitutionnel de 1791 divise alors le Québec en deux zones, séparées par la rivière des Outaouais : le Bas-Canada (Québec actuel), essentiellement français, et le Haut-Canada (Ontario actuel), majoritairement anglais. Cette loi accorde, par ailleurs, un corps législatif colonial au Bas-Canada, bien que le pouvoir exécutif demeure entre les mains du gouverneur général britannique. Durant la guerre Anglo-américaine, en 1812, les troupes britanniques et la milice québécoise repoussent une invasion des États-Unis.

En 1837 et 1838, certains habitants du Bas-Canada, francophones ou anglophones, frustrés par leur manque d?autonomie et irrités de la rigidité des pouvoirs politiques, à forte connotation anglaise, se rebellent, entraînés par Louis Joseph Papineau. Ils réclament la souveraineté politique, mais la rébellion de 1837 est écrasée par les troupes britanniques.

Dans un souci de cohésion, le Parlement britannique adopte l?Acte d?union (1840), loi qui unifie le Haut-Canada et le Bas-Canada en une seule province, dotée d?un corps législatif unique. Ce compromis permet l?essor économique de la province, fondé sur le développement des réseaux de transport : aménagement du port de Montréal, canalisation du Saint-Laurent et construction de lignes de chemin de fer. En 1849, la province a acquis son autonomie en matière de politique intérieure, mais le parfait équilibre de ses deux parties, le Haut-Canada anglais et le Bas-Canada français, bute sur une impasse politique.

Pour résoudre ce problème, les responsables provinciaux des deux parties, avec l?appui de la Grande-Bretagne, prônent une union de toutes les colonies britanniques d?Amérique du Nord. L?Acte de l?Amérique du Nord britannique (1867) crée le dominion du Canada, une fédération dont le Québec (Bas-Canada) constitue une des quatre provinces, avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l?Ontario (ou Haut-Canada). Le Québec est alors soumis au gouvernement fédéral d?Ottawa, tout en conservant une certaine autonomie avec l?usage de la langue française, ainsi qu?en matière d?éducation et de religion. En 1912, ses frontières sont étendues au nord pour englober l?immense territoire d?Ungava, sauvage et riche en minerais.

5.3 La province de Québec

Pierre Elliott Trudeau et René Lévesque Sygma/J. P. Laffont

Le Québec est essentiellement gouverné par le Parti conservateur jusqu?en 1897. De 1897 à 1936, il demeure sous le contrôle des libéraux, qui favorisent l?industrialisation et l?investissement, en plus des activités agricoles traditionnelles. Au cours de cette période, deux facteurs modifient la composition de la population : une immigration massive, en provenance de l?Europe méridionale et de l?Europe de l?Est ; et une émigration de Franco-Canadiens ? en quête d?une meilleure situation économique ? vers d?autres provinces canadiennes ou vers les États-Unis.

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Mouvement de renouveau souverainiste au Québec

De 1936 à 1960, à l?exception d?un intermède libéral (1939-1944), le Québec est gouverné par un nouveau parti, l?Union nationale, qui regroupe des conservateurs et certains libéraux dissidents. Pourtant, les mouvements nationalistes francophones commencent à occuper un rôle d?importance sur la scène politique, avec Henri Bourassa et Lionel Groux.

Au cours des années soixante, de nombreux Québécois s?inquiètent de plus en plus de l?influence du gouvernement fédéral sur les affaires provinciales. Les Québécois francophones (80 p. 100 de la population) s?irritent de l?usage de l?anglais, en particulier dans le milieu des affaires. Ils craignent aussi de perdre leur culture française. Le gouvernement provincial laïcise le système éducatif de langue française, et prône la croissance industrielle lors de la « révolution tranquille », grâce à une série de mesures économiques et sociales par lesquelles l?État prend de plus en plus d?importance auprès des différents partenaires économiques. Le soutien en faveur d?un Québec indépendant s?affirme. Dans un style plus radical et en pratiquant des actions terroristes, les extrémistes du Front de libération du Québec (FLQ) revendiquent également cette autonomie. Les indépendantistes reçoivent, en 1967, le soutien du président français Charles de Gaulle qui, lors d?une visite, reprend leur slogan : « Vive le Québec? libre ».

René Lévesque THE BETTMANN ARCHIVE/UPI

Les modérés rejoignirent le Parti québécois (PQ), fondé en 1968 par l?ancien ministre libéral René Lévesque, et militent en faveur d?un Québec souverain, coopérant avec le Canada dans le domaine économique.

Aux élections de 1970 et de 1973, le Parti libéral du Québec, avec à sa tête Robert Bourassa, l?emporte face à l?Union nationale et au PQ, notamment en s?opposant au séparatisme. Mais le gouvernement de Bourassa est affaibli par des grèves et souvent paralysé par la crainte de contrarier les nationalistes militants. Profitant de cette situation, le PQ remporte une victoire inespérée en 1976, en faisant de l?incompétence du gouvernement Bourassa un argument électoral.

Manifestation contre l'indépendance (Québec) Des Québécois manifestent contre le projet de souveraineté de la province. À la suite d'une campagne très agitée, le référendum sur la souveraineté du Québec se déroula le 30 octobre 1995. Le « non » l'emporta de justesse avec 50,6 p. 100 des suffrages en faveur du maintien du Québec au sein de la Confédération canadienne. C'est au sein de la communauté francophone que le « oui » remporta le plus de suffrages.Liaison Agency/A. Mcinnis

En 1977, le gouvernement de Lévesque institue le français comme unique langue officielle du Québec, jusque-là bilingue ; le français devient ainsi la langue des affaires et de la vie quotidienne. En mai 1980, les électeurs québécois refusent, par référendum, que leur gouvernement entreprenne des négociations avec le reste du Canada devant mener à la souveraineté du Québec, assortie d?une association économique (« Non » : 59 p. 100, « Oui » : 41 p. 100). Malgré cet échec, le PQ remporte les élections provinciales de 1981.

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Référendum sur la souveraineté du Québec

Lors de la campagne électorale de 1985, Bourassa, le chef libéral, et son adversaire, le Premier ministre désigné, Pierre-Marc Johnson, nouveau président du PQ, mettent chacun l?accent sur leur programme économique. Les libéraux en sortent victorieux, remportant 99 sièges contre 23.

En 1987, le Québec, seule province à ne pas avoir encore admis la Constitution du Canada promulguée en 1982 malgré son opposition, consent à l?accepter en signant l?accord du Lac Meech, qui, en échange de cet assentiment, prévoit une série d?amendements par lesquels la Constitution canadienne reconnaîtra le Québec comme « société distincte ». Les libéraux gagnent les élections de 1989, mais Bourassa devra gérer la crise qui survient peu après. Elle commence dès juin 1990 après le refus de deux provinces anglophones ? Terre-Neuve (qui devient Terre-Neuve-et-Labrador en décembre 2001) et Manitoba ?, qui se savent à ce moment appuyées par l?opinion publique canadienne-anglaise, de ratifier les amendements du Lac Meech. Une nouvelle tentative de réforme, élaborée en 1992 à Charlottetown, dans l?île du Prince-Édouard, est rejetée par les électeurs québécois car, à leurs yeux, elle ne va pas assez loin, et par la plupart des provinces anglophones, car, selon elles, le Québec en tirerait trop d?avantages. Cette conjoncture explique en partie pourquoi, lors des élections fédérales d?octobre 1993, un nouveau mouvement indépendantiste, le Bloc québécois, qui ne présente de candidats qu?au Québec, y remporte la majorité des sièges (54) à la Chambre des communes canadienne.

Jacques Parizeau Archive Photos/Ralph Alswant/REUTERS

Se sachant atteint du cancer, le Premier ministre du Québec, Robert Bourassa, annonce sa démission fin 1993. Le président du Conseil du Trésor, Daniel Johnson (frère de Pierre-Marc, qui a été quelques mois Premier ministre souverainiste en 1985), est alors choisi pour prendre la tête du Parti libéral du Québec et devient ainsi Premier ministre désigné de la province, le 11 janvier 1994. C?est le Parti québécois qui remporte les élections de septembre 1994, et son chef, Jacques Parizeau, devient Premier ministre élu du Québec. Il démissionne de ce poste à l?issue d?un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec, le 30 octobre 1995, qui comparativement à la consultation de 1980, se solde cette fois par une très courte victoire du « Non » (50,6 p. 100 contre 49,4 p. 100). Ce résultat, qui surprend et secoue le reste du Canada, signifie néanmoins, à cause de l?appui massif au « Non » des Québécois anglophones et allophones (près de 20 p. 100 de la population totale), le maintien du Québec au sein de la fédération canadienne. Jusque-là chef du Bloc québécois à Ottawa, Lucien Bouchard prend alors la tête du Parti québécois et devient le Premier ministre du Québec.

Aux élections fédérales de 1997, les souverainistes du Bloc québécois enregistrent un important recul, ne conservant que 44 sièges à la Chambre des communes, soit 10 de moins que dans la législature précédente. Aux élections pour l?Assemblée nationale de novembre 1998, le Parti québécois de Lucien Bouchard conserve la majorité (avec près de 43 p. 100 des voix et 75 sièges) mais le bon score obtenu par les fédéralistes (48 sièges) limite la marge de man?uvre du Premier ministre dans son action.

Lucien Bouchard Liaison Agency/Dumas/Pomo Presse

En janvier 2001, Lucien Bouchard annonce sa démission et son retrait de la vie politique. Pour justifier sa décision inattendue, il fait état de raisons personnelles, liées à ses charges de père de famille, mais il invoque surtout son incapacité à engager le Québec de manière décisive sur la voie de la souveraineté. Au mois de mars, Bernard Landry lui succède à la tête du Parti québécois et comme Premier ministre. Âgé de soixante-quatre ans, vice-président du Parti québécois de 1989 à 1994, vice-Premier ministre depuis 1994, Bernard Landry était également ministre des Finances dans le gouvernement que dirigeait Lucien Bouchard jusqu?en janvier. Farouche militant de la cause souverainiste, son accession aux responsabilités les plus élevées de la province n?est pas sans inquiéter le Canada.

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  • Habitués

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1 PRÉSENTATION

Montréal, ville du sud-est du Canada située sur le fleuve Saint-Laurent, dans le sud de la province du Québec, à environ 50 km de la frontière avec la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis.

Montréal (Canada) Montréal est le centre industriel, financier, commercial et culturel de la province de Québec, au Canada. C'est également une des villes francophones les plus importantes du pays.ImageQuest/Matt Bradley

Deuxième ville du Canada après Toronto en termes de population et de puissance économique, Montréal est peuplée majoritairement par des francophones et figure au deuxième rang mondial des villes de langue française, après Paris.

2 ÉCONOMIE

2.1 Un tissu économique diversifié

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L?économie de Montréal place la ville au premier rang de la province du Québec dans ce domaine. Important centre commercial, axe de transit et place financière, elle dispose d?activités économiques diversifiées : industries pharmaceutique, chimique, textile ou alimentaire, brasseries, équipements électroniques, matériels de haute technologie et aéronautique ; le secteur tertiaire reste toutefois prédominant, puisque le tourisme joue un rôle de première importance (plusieurs millions de visiteurs par an) et la ville abrite le siège social de nombreuses sociétés.

2.2 Un important réseau de communications

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Le choix d'Encarta

Montréal - métro

Bonjour... à la Montréal

Festival des films du monde de Montréal

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Montréal est l'un des plus grands centres de transports du Canada. Son port, inauguré en 1959 et situé sur un bras du Saint-Laurent, est le premier du pays : céréales et produits pétroliers y sont les principales marchandises en transit. Le réseau de communications se distingue également par cinq grands ponts ? d?ouest en est, le pont Mercier, le pont Champlain, le pont Victoria, le pont de la Concorde et le pont Jacques-Cartier ? qui enjambent le Saint-Laurent. En outre, la ville est desservie par de nombreuses autoroutes, un métro et par les aéroports internationaux de Montréal-Dorval et Montréal-Mirabel.

3 PAYSAGE URBAIN

Montréal (plan de la ville) © Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Depuis le 1er janvier 2002, la nouvelle ville de Montréal est constituée de 27 arrondissements, chacun ayant sa propre identité historique, démographique et architecturale. Le paysage urbain de la ville est ainsi remarquable par le mélange d'une architecture ancienne et d'un urbanisme moderne.

3.1 Ville-Marie et Plateau Mont-Royal

Les arrondissements de Ville-Marie et du Plateau Mont-Royal représentent le c?ur historique de la ville de Montréal.

3.1.1 Vieux-Montréal

Basilique Notre-Dame de Montréal (Canada) Des rayons de soleil traversent les vitraux de la basilique Notre-Dame de Montréal et viennent éclairer l'intérieur. Achevée en 1829, la cathédrale néogothique comprend deux tours de plus de 67 m, des plafonds à voûtes ogivales ainsi qu'un orgue dont la sonorité est mise en valeur par une très bonne acoustique.Photo Researchers, Inc./C. Purcell

Le Vieux-Montréal s'étend, du nord au sud, de la rue Saint-Antoine au secteur du port ; il est bordé à l?ouest par la rue McGill et à l?est par la rue Berri. Le quartier témoigne, par son architecture et ses édifices, des siècles passés et des différentes étapes clés de son histoire : le vieux séminaire de Saint-Sulpice (1684), le château Ramezay (1705), la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (1771), la basilique Notre-Dame (1824), le marché Bonsecours (1844), la Banque de Montréal (1845), le vieux palais de justice de Montréal (1851), l?ancienne Bourse de Montréal (1903), la Banque canadienne nationale (1965) ou encore le pavillon Jacques-Cartier (1991).

3.1.2 Vieux-Port

Le Vieux-Port de Montréal est l?un des secteurs les plus touristiques du Vieux-Montréal et le véritable berceau de la ville. Il abrite notamment la tour de l?Horloge (inaugurée en 1922), le canal de Lachine (ouvert à la navigation en 1824, déclaré site historique national en 1929 et rouvert en 1992 après vingt-deux ans de fermeture).

3.1.3 Centre-ville

Le centre-ville de Montréal se trouve entre le parc du Mont-Royal et le Vieux-Montréal ; fortement urbanisé, il abrite le quartier des affaires, les immeubles commerciaux et les magasins de luxe qui bordent la rue Sainte-Catherine, l?une des principales artères de la ville.

La place Ville-Marie et la place Bonaventure, situées dans l?ouest du centre-ville, reflètent également l'urbanisme contemporain caractérisé par la présence de gratte-ciel ; elles abritent par ailleurs un important réseau piétonnier souterrain qui relie le métro aux grands magasins, aux boutiques, aux restaurants et aux galeries, formant un ensemble de communications « sous la ville » réparti sur plusieurs niveaux.

3.1.4 Plateau Mont-Royal

Restaurant de Montréal (Canada) Photo Researchers, Inc./Jeff Greenberg

Résidentiel et populaire, l?arrondissement du plateau Mont-Royal est le véritable pôle culturel de la ville (nombreux magasins, cafés et restaurants), articulé autour des rues Saint-Denis et Saint-Laurent et de l?avenue Mont-Royal (soit le Quartier latin). Lieu d?implantation des premiers immigrants européens, il a été choisi par la communauté artistique dans les années 1960 et 1970, comme en témoignent certains romans de Mordecai Richler notamment. Il abrite également l?un des plus grands espaces verts de la ville, le parc Lafontaine.

3.2 Les autres arrondissements

3.2.1 Ouest-de-l?Île

La partie ouest de l?île de Montréal (ou Ouest-de-l?Île) comprend, d?ouest en est et du nord au sud, les arrondissements suivants : Pierrefonds/Senneville, L?Île-Bizard/Sainte-Geneviève/Sainte-Anne-de-Bellevue, Beaconsfield/Baie d?Urfé, Kirkland, Dollard-des-Ormeaux/Roxboro, Pointe-Claire, Dorval/L?Île-Dorval, Saint-Laurent, Lachine, LaSalle, Mont-Royal, Côte-Saint-Luc/Hampstead/Montréal-Ouest, Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce (ou CDN-NDG), Westmount, Sud-Ouest et Verdun.

3.2.2 Est-de-l?Île

La partie est de l?île de Montréal (ou Est-de-l?Île) est composée, d?ouest en est et du nord au sud, des arrondissements suivants : Ahuntsic/Cartierville (qui fait la liaison entre les parties ouest et est, le long de la côte nord de l?île), Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension, Outremont, Montréal-Nord, Saint-Léonard, Rosemont-Petite-Patrie, Mercier/Hochelaga-Maisonneuve, Anjou et Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles/Montréal-Est.

Selon ce découpage géographique artificiel de l?île de Montréal, Ville-Marie et le plateau Mont-Royal occupent également ce secteur Est-de-l?Île.

4 ARTS ET CULTURE

4.1 Musées et institutions culturelles

Biosphère (Montréal) Édifice construit pour le pavillon des États-Unis à l'Exposition universelle qui se tint à Montréal en 1967.Photo Researchers, Inc./Friedmann

Parmi les principaux musées de la ville de Montréal figurent le musée des Beaux-Arts (le plus ancien musée canadien, fondé en 1860 sous le nom anglais d?Art Association of Montreal), le musée d'Art contemporain (1964), le Musée historique du Château Ramezay (1895), le musée McCord (1921) consacré aux arts et coutumes des peuples canadiens (950 000 objets) et le musée Stewart (situé dans le Fort de l?île Sainte-Hélène et inauguré en 1955) retraçant l?exploration du Canada.

Outre ses nombreux musées, Montréal dispose d?un réseau de Maisons de la culture, qui sont autant de lieux de diffusion culturelle, et du Centre canadien d'architecture, à la fois musée et centre d?étude dont le bâtiment a été inauguré en 1989.

L'Orchestre symphonique de Montréal (ou OSM, fondé en 1934), l?Orchestre métropolitain du Grand Montréal (1981), l?Orchestre baroque (ou OBM, 1989) et l?Opéra de Montréal (1980) sont les principaux ensembles musicaux de la ville.

Le Biodôme de Montréal (créé en 1992), qui abrite un insectarium, un planétarium et un jardin botanique, est l?une des plus célèbres attractions touristiques de la ville. Le parc Jean-Drapeau, vitrine culturelle et sportive, a accueilli l?exposition universelle en 1967, les jeux Olympiques d?été en 1976 et la première édition des Fêtes des Neiges en 1982 ; anciennement parc des îles de Montréal (jusqu?en 2000), il comprend également le circuit automobile de formule 1 Gilles-Villeneuve (construit en 1978), et la nouvelle Biosphère (édifiée en 1995).

4.2 Manifestations culturelles

Chaque année, Montréal organise de nombreuses manifestations culturelles d?envergure internationale : le Festival international de jazz (créé en 1980), les FrancoFolies (1989), le Coup de c?ur francophone (1987), qui se tient également dans d?autres villes de la province, le Festival des Films du monde (1977), le Festival international du Film sur l?art (1981) et le Festival de Théâtre des Amériques (1985).

4.3 Enseignement

L'université de Montréal (fondée en 1876) et l'université du Québec à Montréal (1968) sont les deux principaux établissements d?enseignement supérieur de langue française de la ville, tandis que l'université McGill (1821) et l'université Concordia (1974) utilisent l?anglais. La Bibliothèque de Montréal est composée d?une bibliothèque centrale et d?un réseau de bibliothèques par arrondissement.

5 HISTOIRE

5.1 La fondation de Montréal (1535-1760)

Jacques Cartier Les voyages de Jacques Cartier (1491-1557) ont permis de découvrir l'intérieur des terres du Canada et notamment la Nouvelle-France.THE BETTMANN ARCHIVE

L'explorateur français Jacques Cartier débarque sur l'île de Montréal le 2 octobre 1535, près du village iroquois d'Hochelaga, au pied de l'actuel mont Royal. En 1603, Samuel de Champlain y établit un comptoir marchand. Le premier village européen permanent remonte à la fondation de la mission Ville-Marie sur les rives du Saint-Laurent en 1642 par l'administrateur français Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve. En 1663, Ville-Marie devient le chef-lieu du « gouvernement de Montréal » et fonctionne comme un « relais » des institutions françaises en Nouvelle-France. Dix ans plus tard, les premières rues de la ville sont tracées.

Samuel de Champlain Hulton Deutsch

En 1701, le traité de paix de Montréal met fin au conflit entre les Français et les Iroquois. La communauté peut alors se livrer au commerce de la fourrure, qui contribue à son développement économique et démographique.

5.2 De la domination britannique à l'intégration au sein du Canada (1760-1849)

Prise par les Britanniques en 1760, Montréal est annexée à l'Empire britannique en 1763. La ville est ensuite occupée par les troupes américaines au début de la guerre de l'Indépendance, en 1775 et en 1776. À partir de 1820, des tensions éclatent entre les communautés anglophone et francophone, qui aboutissent à la rébellion des patriotes en 1837, suivie d'une seconde révolte, un an plus tard. En 1840, l'Acte d'union est promulgué : Montréal est intégrée aux provinces du Canada-Uni et accueille le siège du gouvernement de 1844 à 1849 ; elle est alors essentiellement anglophone.

5.3 Montréal prend son envol (1849-1959)

À partir du milieu du xixe siècle environ, Montréal appuie son expansion sur l'aménagement de sa rade et sur l'arrivée du chemin de fer ; la Canadian Pacific Railway est fondée en 1881. La ville attire désormais de nombreux industriels et des immigrants du monde entier et devient le premier centre commercial, industriel et financier du Canada au début du XXe siècle.

En 1883, le village d?Hochelaga est le premier annexé à la ville de Montréal ; d?autres municipalités le sont par la suite, si bien que la zone métropolitaine de Montréal continue à s'étendre. L'arrivée en masse d'une population non plus anglophone, mais francophone, contribue à la croissance de la cité montréalaise, qui inaugure par ailleurs un tunnel ferroviaire sous le mont Royal en 1917, se dotant ainsi d?infrastructures nécessaires à son développement.

La crise de 1929 provoque un net ralentissement de l?activité économique de la ville, mais la prospérité est de retour à l?aube de la Seconde Guerre mondiale ; illustration de ce renouveau, l?aéroport Montréal-Dorval est inauguré en 1941 et la voie maritime du Saint-Laurent en 1959.

5.4 Une métropole internationale au carrefour des cultures francophone et anglophone (depuis 1959)

Exposition universelle de Montréal Ce dôme géodésique fut construit pour le pavillon américain lors de l'Exposition universelle de Montréal, au Canada, en 1967.FPG International, LLC/Voscar

Au cours des années 1960, Montréal souffre de la domination du « modèle américain » qui aspire Toronto dans son sillage ; celle-ci devient la première ville du pays en termes démographique, économique et financier.

Toutefois, à la faveur d?efforts intensifs de promotion de la culture francophone ? notamment symbolisés par la « révolution tranquille » souhaitée et incarnée par Jean Lesage de 1960 à 1966 ?, la capitale québécoise acquiert un statut de métropole culturelle qui autorise l?organisation de l?Exposition universelle en 1967 ? au cours de laquelle le général de Gaulle soutient les revendications nationalistes d?un historique « vive le Québec libre ! » ? et des jeux Olympiques d?été en 1976.

Partagée entre les cultures francophone et anglophone, à la fois bilingue et cosmopolite, Montréal offre une illustration politique de cette double identité lors du référendum sur la souveraineté du Québec en 1995 : les habitants anglophones votent majoritairement « non » à l?indépendance (près de 80 p. 100 des suffrages), tandis que la population francophone opte pour un « oui » moins massif que le reste de la province (47,5 p. 100 contre 49,4 p. 100 au total).

Le 1er janvier 2002, Montréal intègre plusieurs municipalités de l?agglomération ; la nouvelle ville de Montréal est désormais constituée de 27 arrondissements.

Population (2001) : 1 039 534 habitants ; agglomération (2000) : 3,48 millions habitants.

et enfin voila pour le canada

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1 PRÉSENTATION

Canada, pays d?Amérique du Nord, État fédéral, membre du Commonwealth, limité au nord par l?océan Arctique, au nord-est par la baie de Baffin et le détroit de Davis qui le séparent du Groenland, à l?est par l?océan Atlantique, au sud par les États-Unis et à l?ouest par l?océan Pacifique et l?Alaska.

Canada : drapeau et hymne © Microsoft Corporation. Tous droits réservés./© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Hommes et paysages du Canada

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Le Canada est le deuxième pays au monde par sa superficie (9 970 610 km²), derrière la Russie. Il s?étend sur 6 500 km d?est en ouest, du 52e au 141e degré de longitude, et sur 5 000 km du nord au sud, du 84e degré de latitude (cap Columbia, île d?Ellesmere) au 42e (Ontario). Il comprend de nombreuses îles, notamment l?archipel Arctique canadien, dans l?océan Arctique. Les plus grandes de ces îles, qui couvrent en tout 1 424 500 km2 sont, par ordre décroissant, la terre de Baffin, la terre Victoria, l?île d?Ellesmere, l?île Banks, l?île Devon, l?île Axel Heiberg et l?île Melville.

radio

Radios du Canada

La capitale fédérale est Ottawa.

2 MILIEU NATUREL

2.1 Relief

2.1.1 Régions naturelles

Glacier (Yukon) Vêlage d'un glacier polaire du Yukon, dans le Grand Nord canadien. Des pans de glace ou icebergs se détachent du front du glacier qui s'avance dans la mer.Yukon Government Photo

Si l?on excepte l?archipel Arctique, on distingue, au Canada, cinq grandes régions naturelles : le Bouclier canadien, les Appalaches, les plaines des Grands Lacs et du Saint-Laurent, les plaines intérieures (ou Prairie) et la Cordillère.

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Regards sur le Canada

Histoires, contes et légendes d'ici

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La plus vaste de ces régions, le Bouclier canadien, s?étend de la péninsule du Labrador au Grand Lac de l?Ours, de l?océan Arctique à l?archipel des Mille-Îles dans le Saint-Laurent et, aux États-Unis, à l?ouest du lac Supérieur et au nord de l?État de New York. Cette région, formée de roches anciennes granitiques (datant du précambrien), dénudée et fortement érodée par les glaces, est une pénéplaine composée de collines. Elle englobe le Labrador (dont la partie orientale constitue, avec l?île de Terre-Neuve, la province de Terre-Neuve-et-Labrador), la plus grande partie du Québec, le nord de l?Ontario, le Manitoba et la majorité des Territoires du Nord-Ouest, avec la baie d?Hudson, une mer intérieure couvrant environ 730 380 km2. C?est une des plus vieilles terres du monde. Le Bouclier est recouvert de forêts boréales, de lacs et de marais ; il se relève au sud et à l?est vers les hautes terres canadiennes.

fiche pays

fiche

pays

Canada

L?est du Canada est à la fois le domaine de la région appalachienne, des plaines des Grands Lacs et du Saint-Laurent. La région appalachienne englobe l?île de Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l?île du Prince-Édouard, ainsi que la Gaspésie, au Québec. C?est une extension du système montagneux des Appalaches, situé aux États-Unis, et de la plaine côtière atlantique. Les plaines des Grands Lacs et du Saint-Laurent, qui couvrent une superficie de près de 100 000 km2 dans le sud du Québec et de l?Ontario, constituent la plus grande étendue de terres cultivables de l?est et du centre du Canada ; la plupart des industries manufacturières du pays y sont implantées.

Bordant à l?ouest le Bouclier canadien, les plaines intérieures (la Prairie canadienne) sont une extension des Grandes Plaines des États-Unis. S?étendant sur une largeur de 1 300 km à la frontière américaine, elles se réduisent à 320 km environ à l?ouest du Grand Lac de l?Ours pour s?élargir à nouveau à l?embouchure du fleuve Mackenzie et atteindre 480 km environ sur la côte arctique. Les plaines intérieures englobent le nord-est de la Colombie-Britannique, la plus grande partie de l?Alberta, la moitié sud de la Saskatchewan et le tiers méridional du Manitoba. Cette région possède les terres les plus fertiles du Canada, utilisées essentiellement pour la céréaliculture.

Plaine de la Saskatchewan Les herbes hautes qui entourent cette petite église sont caractéristiques du relief de plaines, parsemé de cours d'eau, couvrant les deux-tiers sud de la province canadienne de la Saskatchewan.ALLSTOCK, INC./Rod Currie

À l?ouest des plaines intérieures, se situe une zone montagneuse qui est une portion de la Cordillère, gigantesque chaîne qui s?étend de la pointe méridionale de l?Amérique du Sud jusqu?à l?extrémité de l?Alaska. Au Canada, la Cordillère a une largeur moyenne d?environ 800 km. Elle englobe l?ouest de l?Alberta, la plus grande partie de la Colombie-Britannique et la quasi-totalité du Yukon. Elle se compose des montagnes Rocheuses et des formations apparentées, dont les monts Mackenzie, Franklin et Richardson. Le mont Robson (3 954 m) est le plus haut sommet des Rocheuses canadiennes et une dizaine d?autres pics s?élèvent à plus de 3 500 m.

À l?ouest des Rocheuses canadiennes se trouvent d?autres formations montagneuses, dont les monts Caribou, Stikine et Selkirk, et une vaste région de plateaux. Cette dernière zone est sillonnée de profondes vallées et possède de vastes étendues de terres cultivables, en particulier en Colombie-Britannique. À l?ouest de cette bande centrale, et presque parallèlement à l?océan Pacifique, se dresse un autre grand système montagneux parsemé de glaciers, qui englobe la chaîne Côtière, prolongement de la chaîne des Cascades aux États-Unis, et divers chaînons côtiers. Les sommets les plus remarquables de la Cordillère occidentale canadienne sont le mont Logan (5 959 m, point culminant du Canada et deuxième sommet d?Amérique du Nord, après le mont McKinley), le mont Saint Elias (5 489 m), le mont Lucania (5 226 m) et le King Peak (5 173 m), tous situés dans la chaîne Saint Elias.

2.1.2 Côtes et îles

La côte continentale du Canada, qui mesure quelque 58 500 km de long, est extrêmement accidentée et irrégulière, alternant baies et vastes péninsules. Outre l?archipel Arctique, le Canada compte aussi de nombreuses îles, qui totalisent 185 290 km de côtes. Au large des côtes orientales, les plus grandes îles sont Terre-Neuve, l?île du Cap-Breton, l?île du Prince-Édouard et l?île d?Anticosti. La côte ouest, avec sa dentelle de fjords, est bordée par l?île de Vancouver et les îles de la Reine-Charlotte. L?île Southampton et de nombreux îlots se trouvent dans la baie d?Hudson, large mer intérieure au centre-est du Canada.

2.2 Hydrographie

Rapides du Saint-Jean La baie de Fundy, qui sépare la Nouvelle-Écosse du Nouveau-Brunswick, connaît des marées de forts coefficients (jusqu'à 19 m d?amplitude). Lors de la marée montante, la mer se mêle aux eaux du fleuve Saint-Jean, à proximité de la ville de Saint-Jean, inversant le flux des rapides dans un sens, puis dans l'autre, en un point appelé Reversing Falls.Photo Researchers, Inc./A. Schoenfeld

Le Canada comprend davantage de lacs et d?eaux intérieures que tout autre pays au monde (250 000 lacs, soit une superficie de 755 180 km2 représentant 7,5 p. 100 du territoire) ; ils constituent l?une des principales sources de richesse sur le plan énergétique et en tant que voies de communication. Outre les Grands Lacs situés à la frontière avec les États-Unis ? et qui, à l?exception du Michigan, se situent tous pour partie en territoire canadien ?, le pays compte une trentaine de lacs de plus de 1 300 km2. Les plus grands de ces lacs sont le Grand Lac de l?Ours, le Grand Lac de l'Esclave, tous deux situés dans les Territoires du Nord-Ouest, le lac Athabasca (sur la frontière entre l?Alberta et la Saskatchewan) et le lac Winnipeg au Manitoba.

Le Saint-Laurent constitue une artère fluviale primordiale pour le pays ; c?est l?exutoire des Grands Lacs et il se déverse dans le golfe du Saint-Laurent. Les autres cours d?eau du Canada sont la rivière des Outaouais et le Saguenay, principaux affluents du Saint-Laurent ; le fleuve Saint-Jean, qui se déverse dans la baie de Fundy, entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ; la Saskatchewan, qui se jette dans le lac Winnipeg ; le fleuve Nelson, qui coule du lac Winnipeg vers la baie d?Hudson. Le système formé par l?Athabasca, la rivière de la Paix, la rivière des Esclaves et le Mackenzie se jette dans l?océan Arctique. Le cours supérieur du Yukon traverse l?Alaska pour se jeter dans la mer de Béring. Enfin, le fleuve Fraser et le cours supérieur de la Columbia se jettent dans l?océan Pacifique.

2.3 Climat

En raison de son étendue et de sa localisation, le pays offre un climat varié. Une partie du Canada continental et la majorité de l?archipel Arctique se situent dans la zone polaire ; le reste du pays se trouve dans le nord de la zone tempérée. Aussi, les conditions climatiques générales varient-elles du froid extrême, caractéristique des régions arctiques, jusqu?aux températures modérées des régions plus méridionales. Mais la majeure partie du pays subit un enneigement supérieur à cinq mois.

Le climat canadien est marqué par de fortes disparités régionales. Dans les Provinces maritimes (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et île du Prince-Édouard), le froid hivernal et la chaleur estivale sont atténués par les courants océaniques, qui provoquent également d?épais brouillards et de fortes précipitations. Le long de la côte ouest, zone influencée par des courants chauds maritimes et des vents chargés d?humidité, le climat se caractérise par des étés et des hivers doux, une humidité élevée et d?abondantes précipitations. Dans la Cordillère, les versants occidentaux de certaines chaînes élevées, en particulier les monts Selkirk et les Rocheuses, subissent d?assez fortes précipitations de pluie et de neige, tandis que les versants orientaux et le plateau central sont extrêmement arides.

Au sein de la Cordillère souffle le chinook (voir F?hn), un vent d?ouest sec et chaud qui adoucit sensiblement les conditions hivernales sur les contreforts des Rocheuses et les plaines adjacentes, provoquant de brusques variations de température en l?espace d?une journée. Le blizzard est également caractéristique du climat canadien.

L?amplitude thermique peut être très élevée d?une province à l?autre : à Victoria (Colombie-Britannique), les températures varient entre 4 °C en janvier et 15 °C en juillet ; dans la Prairie, elles peuvent descendre jusqu?à - 17 °C et monter jusqu?à 40 °C à Saskatoon (Saskatchewan). Dans le Grand Nord, situé dans la zone subarctique, les hivers sont longs et rigoureux. Enfin, autour de la péninsule du Labrador, la mer est souvent prise par les glaces, constituant une banquise.

2.4 Végétation et faune

2.4.1 Végétation

Toundra en hiver Une toundra, formation végétale basse, parsemée de rares conifères, recouvre le nord de la province canadienne du Manitoba. L'hiver, la température peut descendre au-dessous de - 50 °C.ALLSTOCK, INC./Stephen Krasemann

Aux différentes aires climatiques correspondent des zones biogéographiques qui se succèdent du nord au sud. La flore de la partie septentrionale du Canada s?inscrit dans les zones arctique et subarctique. C?est le domaine de la toundra ou barren grounds. Le sol y est toujours gelé (pergélisol ou permafrost) ; les mousses, les lichens, les saxifrages et les potentilles sont les seules espèces végétales qui peuvent survivre. Plus au sud, une zone intermédiaire de tourbières, le muskeg, assure la transition avec la forêt boréale.

En effet, une bonne partie des Provinces maritimes est couverte par des forêts boréales alliant espèces à bois dur et espèces à bois tendre, épinettes blanches et noires, sapins, mélèzes, pins, thuyas, trembles, bouleaux et peupliers. Du Manitoba à la Nouvelle-Écosse, une forêt tempérée s?est développée : la forêt Laurentienne (s?étendant des Laurentides jusqu?au Québec), composée d?érables (l?emblème du pays) de hêtres, de bouleaux, de pruches et de sapins. Les arbres à feuilles caduques dominent entièrement les érablières laurentiennes. Plus au sud, dans l?Ontario, on rencontre des espèces méridionales : châtaigniers, noyers, tulipiers. La Prairie canadienne, qui était à l?origine une vaste steppe, est couverte d?herbages.

Les versants secs et les vallées des Rocheuses sont couverts de forêts clairsemées ? de pins principalement ?, mais celles-ci gagnent en densité et en hauteur vers les régions plus arrosées de l?ouest. Sur les chaînes côtières, en particulier sur leurs versants occidentaux, poussent de denses forêts d?arbres à feuilles persistantes. Les principales espèces y sont l?épicéa, le tsuga (ou hemlock), le sapin de Douglas, le sapin baumier, le pin de Banks (ou d?Hudson), le pin vrillé, le cèdre et le thuya.

2.4.2 Faune

Vingt espèces animales menacées au Canada Les activités humaines (déforestation, extension des terres agricoles, chasse, captures?) ont pour conséquence directe la diminution des effectifs de maintes populations animales sauvages, et le risque de disparition définitive de nombreuses espèces. L'Union mondiale pour la nature (UICN) recense sur le territoire du Canada, dans la Liste rouge des espèces menacées 2000, 110 animales menacées à des degrés divers. Cette carte interactive en présente vingt, emblématiques du phénomène.© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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La faune canadienne est très semblable à celle des pays du nord de l?Europe et de l?Asie. Parmi les carnivores sont représentées plusieurs espèces de mustélidés, telles que l?hermine, la zibeline, la martre et le vison. Les autres carnivores vivant au Canada sont l?ours noir (ou baribal), le grizzly, le lynx, le loup, le coyote, le renard et la moufette. L?ours polaire habite les zones arctiques ; le puma se trouve en Colombie-Britannique. Le castor est le plus caractéristique des rongeurs canadiens. Le porc-épic, le rat musqué et nombre de petits rongeurs sont fréquents, ainsi que le lièvre.

Chouette lapone Manitoba Department of Natural Resources/Jammie Ruggles

Plusieurs cervidés vivent dans le sud du Canada et dans certaines parties de la région des Plaines, principalement le cerf d?Amérique du Nord (ou wapiti), le caribou des forêts et l?orignal (ou élan du Canada). On trouve le b?uf musqué dans les régions septentrionales arctiques. L?élan et le bison peuplent diverses contrées de l?ouest. Les montagnes de Colombie-Britannique sont peuplées de mouflons et de chèvres des Rocheuses. Les oiseaux sont nombreux et variés et les poissons abondent dans les eaux intérieures et le long des côtes. Les reptiles sont rares, sauf dans l?extrême sud, de même que les insectes (à l?exception des moustiques, que l?on trouve en grand nombre dans la partie continentale des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, durant la brève saison d?été).

2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel

Le Canada est richement doté en ressources naturelles, mais le froid et l?immensité des distances ralentissent leur exploitation. Le relief montagneux (dans les Appalaches et dans les Rocheuses) rend le peuplement difficile, et cette inégale répartition de l?habitat demeure une contrainte pour le pays.

Les terres fertiles occupent d?importantes superficies dans la Prairie canadienne (Alberta, Manitoba, Saskatchewan), ainsi que dans la région des Grands Lacs et des Basses Terres de la vallée du Saint-Laurent, dans le sud du Québec et de l?Ontario. Cette dernière région, qui couvre moins de 2 p. 100 du territoire canadien est la plus riche.

Les forêts occupent la moitié de la surface terrestre du pays ; elles représentent une des bases de l?économie. La pêche bénéficie de l?abondance et de la richesse des eaux maritimes et intérieures. Le Bouclier canadien regorge de minerais ; le pays est également riche en réserves de pétrole brut et de gaz naturel. Avec ses systèmes hydrographiques et sa topographie montagneuse, le Canada trouve dans l?hydroélectricité une ressource énergétique naturelle inépuisable.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

3.1 Démographie

En 2003, le Canada comptait 32,2 millions d'habitants. La majeure partie de la population occupe une bande de territoire relativement étroite le long de la frontière avec les États-Unis, les provinces du Québec et de l?Ontario, la Prairie, les Provinces atlantiques et l?intérieur de la Colombie-Britannique. Environ 60 p. 100 des habitants sont concentrés sur à peine 3 p. 100 du territoire. Partout ailleurs, que ce soit dans le Yukon ou dans les Territoires du Nord-Ouest ou le Nunavut, l?habitat est très clairsemé : la densité était de 3 habitants au km² en 2003. En 2001, environ 79 p. 100 des Canadiens vivaient dans les villes.

La croissance annuelle a été de 1,28 p. 100 en moyenne de 1990 à 1995. En établissant une projection sur les années 1995-2000, le taux de natalité est estimé à 14,1 p. 1 000 et le taux de mortalité à 7,7 p. 1 000. Les moins de 15 ans devraient représenter 21 p. 100 de la population totale et les plus de 65 ans, 12 p. 100. Entre 1990 et 1995, l?indice de fécondité représentait 1,86 enfant par femme, contre 1,6 en 1998. En 1998, la mortalité infantile était faible : 7 p. 1 000 ; l?espérance de vie se situait dans la moyenne de celle des grands pays industrialisés, soit 78,5 ans.

3.2 Découpage administratif et villes principales

Canada : provinces, territoires et leurs capitales Le Canada est divisé en 10 provinces et 3 territoires.© Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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Toronto (Ontario) La CN Tower s'élève parmi les gratte-ciel de la capitale de l'Ontario. D'une hauteur de 551 m, cette tour de télécommunications du Canadian National symbolise la modernité de la province.ALLSTOCK, INC./Peter Timmermans

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Montréal (Canada) Montréal est le centre industriel, financier, commercial et culturel de la province de Québec, au Canada. C'est également une des villes francophones les plus importantes du pays.ImageQuest/Matt Bradley

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Le Canada est subdivisé en dix provinces ? Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador (le 6 décembre 2001, la province de Terre-Neuve devient Terre-Neuve-et-Labrador par proclamation constitutionnelle), Nouvelle-Écosse, Ontario, île du Prince-Édouard, Québec et Saskatchewan ? et en trois territoires ? Territoires du Nord-Ouest, Yukon et Nunavut (créé en avril 1999, ce territoire situé dans le Grand Nord canadien et dont le nom esquimau signifie « notre terre » reconnaît l?autonomie territoriale des Inuit).

Ottawa (Ontario) Capitale fédérale du Canada, dans la province de l'Ontario, Ottawa est le centre administratif, politique, économique et culturel du pays. Le Parlement, centre du pouvoir législatif, fut érigé entre 1859 et 1865, avant d'être restauré en 1916. Son architecture est d'inspiration néogothique.Canadian Consulate General

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Edmonton (Canada) Capitale de la province d'Alberta, au Canada, Edmonton est un centre industriel dont les activités commerciales et de loisirs sont regroupées au sein du plus vaste complexe couvert de l'Amérique du Nord, le West Edmonton Mall, inauguré en 1981.ALLSTOCK, INC./George Hunter

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Calgary (Canada) Au pied des montagnes Rocheuses s'élèvent les gratte-ciel de la ville de Calgary, dans la province canadienne d'Alberta. Sur la gauche se dresse la Calgary Tower, une tour qui culmine à 190 m et qui abrita la flamme olympique pendant les jeux de 1988.Calgary Conv. and Vis. Bureau

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Les principales villes du Canada sont Toronto (Ontario, 640 000 habitants), ville portuaire et manufacturière ; Montréal (Québec, 1 015 000 habitants), port et important centre commercial ; Vancouver (Colombie-Britannique, 1 500 000 habitants), centre ferroviaire, port marchand et ville industrielle ; Ottawa (Ontario, 357 457 habitants), capitale fédérale du Canada et centre institutionnel ; Winnipeg (Manitoba, 652 354 habitants), important marché céréalier et n?ud ferroviaire ; Edmonton (Alberta, 616 741 habitants), centre agricole et pétrolier ; Québec (Québec, 645 550 habitants), ville portuaire et industrielle, cité culturelle et touristique ; Hamilton (Ontario, 318 500 habitants), centre maritime et industriel ; Calgary (Alberta, 744 033 habitants), centre de transport, minier et agricole ; Saint Catharines (Ontario, 96 500 habitants), centre industriel et commercial ; Kitchener (Ontario, 110 950 habitants), ville manufacturière ; Halifax (Nouvelle-Écosse, 320 501 habitants), port maritime et ville industrielle.

3.3 Institutions et vie politique

3.3.1 Constitution de l?État fédéral

chronologie interactive

Ratification de la nouvelle Constitution canadienne

La loi constitutionnelle de 1982 octroie au Canada la pleine autorité sur sa Constitution. Auparavant, l?Acte de l?Amérique du Nord britannique de 1867, qui a fédéré le Canada au moment où il était encore une colonie de la Grande-Bretagne, réservait au Parlement britannique un certain contrôle sur cette Constitution. À l?occasion de ce « rapatriement », le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau demande et obtient de la Grande-Bretagne l?addition d?une Charte des droits et des libertés à la future Constitution canadienne, pour garantir aux citoyens un certain nombre de libertés fondamentales ? telles que la liberté de conscience ou les droits démocratiques. Le Québec s?oppose fermement à cette démarche. Lors de la campagne référendaire de mai 1980, les chefs fédéralistes promettent de « renouveler » le régime si le « Non » l?emporte ? ce qui sera le cas. Du point de vue du Québec, non seulement la Charte contredit cet engagement, mais, axée sur la protection des droits individuels (par opposition aux droits collectifs), elle réduit les pouvoirs constitutionnels de la province sans le consentement de son Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne la promotion de la langue française. Pour calmer les appréhensions de certaines provinces, dont le Québec, qui craignent l?avènement d?un « gouvernement des juges », les autorités fédérales consentent à ce que la Charte renferme une disposition permettant au Parlement ou aux organes législatifs provinciaux de mettre une loi en vigueur, même si elle est en contradiction avec une clause de la Charte. Cependant, les autorités fédérales enlèvent de la portée de la disposition dérogatoire une grande partie de la politique linguistique québécoise qui, depuis 1977, favorisant ouvertement le français, déplaît à la minorité anglophone du Québec et aux autres Canadiens. L?attitude du gouvernement central à l?occasion du « rapatriement » et l?adhésion des provinces anglophones à cette attitude aggravent le malaise politique qui existe déjà entre le Québec et le reste du Canada.

Le Canada est une union fédérale, au sein de laquelle les pouvoirs sont répartis entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Des tensions persistent néanmoins entre ces deux instances quant à la juste répartition de ces pouvoirs. Parmi les attributions des gouvernements provinciaux figurent l?enseignement, la santé publique, les droits de propriété et les droits civils provinciaux, la taxation locale, les richesses naturelles, la réglementation du commerce local et l?emprunt. Dans certains domaines, tels que l?immigration et l?agriculture, les deux gouvernements exercent une juridiction conjointe. Enfin, une loi fédérale, stipule que le gouvernement d?Ottawa appliquera le veto qu?il est désormais seul à détenir en vertu de la Constitution de 1982 aux amendements constitutionnels. Cette loi a été adoptée au début de 1996 en réaction à la crise provoquée par le résultat serré du référendum québécois d?octobre 1995.

3.3.2 Pouvoir exécutif

Le chef de l?État est le souverain britannique, représenté au Canada par un gouverneur général ; le chef du parti qui remporte les élections devient le Premier ministre, responsable devant le Parlement.

3.3.3 Pouvoir législatif

Le Parlement canadien se compose de deux Chambres : le Sénat (ou Chambre haute), qui compte 104 membres, nommés par le gouverneur général sur avis du Premier ministre, et la Chambre des communes (ou Chambre basse), qui compte 301 membres. Les sénateurs sont nommés à vie, tandis que les membres de la Chambre sont élus pour cinq ans au suffrage universel. Les lois doivent être approuvées par les deux Chambres et signées par le gouverneur général.

3.3.4 Pouvoir judiciaire

Le système judiciaire canadien est dérivé du droit coutumier anglais, hormis au Québec, où le système provincial de droit civil est fondé sur le Code Napoléon. Au niveau fédéral, le pouvoir judiciaire est aux mains de la Cour suprême du Canada, composée d?un président et de neuf juges, dont trois doivent provenir du Québec. Cette cour siège à Ottawa et constitue la juridiction d?appel finale pour toutes les affaires civiles, criminelles et constitutionnelles. Une autre juridiction, la Cour fédérale du Canada, se compose d?une chambre de première instance et d?une cour d?appel. Les provinces possèdent également leurs propres tribunaux.

3.3.5 Gouvernement local

Le souverain est représenté, dans chacune des dix provinces du Canada, par un lieutenant-gouverneur, nommé par le gouverneur général, sur avis du Premier ministre. Le chef du gouvernement de chaque province est le Premier ministre, qui est responsable devant le Parlement provincial, monocaméral. Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest sont gouvernés par des commissaires, nommés par le gouvernement fédéral. Ils sont assistés, dans les Territoires du Nord-Ouest, par une Assemblée législative et, dans le Yukon, par un Conseil et un Parlement élus. Le Nunavut, créé en avril 1999, possède une Assemblée nationale élue au suffrage universel, un gouvernement qui en est issu ainsi qu?un Premier ministre.

3.3.6 Partis politiques

Depuis le XIXe siècle, les partis politiques nationaux les plus puissants ont été traditionnellement le Parti libéral et le Parti conservateur (devenu en 1942 le Parti progressiste conservateur), symbolisant le bipartisme canadien. Cependant, au début des années quatre-vingt-dix, le paysage politique s?est transformé et de nouvelles formations se sont implantées. Ainsi, le Nouveau Parti démocratique (New Democratic Party) a pris à son compte les valeurs de la démocratie sociale et les droits des organisations ouvrières ; il a trouvé son électorat dans l?Ontario et les provinces de l?Ouest. Le Parti réformiste (Reform Party), actif en Alberta, représente la tendance la plus conservatrice du Canada anglophone. Le Bloc québécois milite pour la souveraineté du Québec. Dans une certaine mesure, ce parti est le bras fédéral du Parti québécois, fondé par René Lévesque.

3.3.7 Défense nationale

Les origines de l?armée canadienne remontent au XVIIe siècle, à l?époque où les colons cherchaient à se protéger des incursions indiennes. Aujourd?hui, les forces armées canadiennes sont intégrées et placées sous le contrôle du chef d?état-major, qui dépend du ministre de la Défense nationale. En 1997, la marine comptait 9 400 hommes, l?aviation 14 600 et l?armée de terre 22 000 ; chiffres auxquels il faut ajouter 23 100 soldats répartis entre les services communs.

Le Canada est membre de l?Organisation du traité de l?Atlantique Nord (OTAN) et lui fournit des troupes aériennes et terrestres, les Forces canadiennes en Europe. Le Canada contribue également aux forces de maintien de la paix des Nations unies. En 2001, 1,1 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) était consacré à la défense.

3.4 Langues et religions

3.4.1 Découpage ethno-linguistique

Le Canada étant traditionnellement un pays d?immigration, sa population est diversifiée. Environ 34 p. 100 des Canadiens sont d?origine britannique. La population d?origine française représente 28 p. 100 de l?ensemble. La majorité des Canadiens francophones vit au Québec, où ils représentent environ 80 p. 100 de la population ; ils sont également présents en grand nombre dans l?Ontario et au Nouveau-Brunswick (Acadiens) et, dans une moindre mesure, dans les autres provinces.

Depuis les années quatre-vingt, la proportion d?Asiatiques, immigrés principalement de Hong Kong, augmente au sein de la population canadienne. Le reste des habitants est originaire d?Allemagne, d?Italie, d?Ukraine, des Pays-Bas, de Pologne, de Hongrie et de Grèce.

Les peuples autochtones représentent près de 4 p. 100 de la population canadienne et sont essentiellement des Amérindiens (Algonquins, Iroquois, Salishans et Athabascans) et des Inuits, qui constituent 0,3 p. 100 de la population.

3.4.2 Langues

Le Canada possède deux langues officielles : l?anglais et le français. Une minorité d?Amérindiens utilise encore sa propre langue.

Depuis les années soixante, de nombreuses lois ont été votées au Québec sur le statut de la langue française. C?est, tout d?abord, la loi 63 en 1969, qui promeut l?usage du français, puis la loi 22 en 1974, qui proclame le français langue officielle du Québec ? et qui mécontente francophones et anglophones. Cependant, en 1977, le gouvernement de René Lévesque va encore plus loin, en faisant voter la loi 101, affirmant la primauté du français dans tous les domaines. Cette loi sera contestée devant les tribunaux et la Cour suprême canadienne par les fédéralistes. Enfin, en 1993, sous le gouvernement libéral de Robert Bourassa, est votée la loi 86, permettant l?affichage extérieur et intérieur dans les deux langues, mais avec prépondérance du français.

3.4.3 Religions

La plus importante communauté religieuse du Canada est celle des catholiques, dont près de la moitié vit au Québec. En 1991, ils représentaient 45,2 p. 100 de la population. La principale communauté protestante est l?Église unifiée du Canada, suivie par l?Église anglicane du Canada, soit 36,2 p. 100. Les autres groupes religieux importants sont les presbytériens, les luthériens, les baptistes, les orthodoxes, les juifs et les pentecôtistes. Les autres appartenances religieuses, représentées en moindre nombre, comprennent les musulmans, les hindous et les sikhs.

3.5 Éducation

Le système éducatif canadien associe les traditions anglo-saxonnes (britanniques et américaines) et la tradition française, plus particulièrement au Québec (voir enseignement au Québec). La langue d?enseignement est l?anglais ou le français, certains établissements proposant des cours dans les deux langues. Chacune des dix provinces est responsable de la mise en ?uvre et de la gestion de son propre système scolaire. En 1992, 7,6 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) est consacré à l?éducation.

Les premières grandes universités apparaissent au début du XIXe siècle, tout d?abord McGill, à Montréal, en 1821, puis celle d?Ottawa en 1848 et de Toronto en 1850, auxquelles il faut ajouter l?université de Montréal et l?université Laval, à Québec. Depuis 1945, l?enseignement supérieur a connu une forte expansion. Le système universitaire est financé à la fois par le gouvernement fédéral et par les gouvernements provinciaux. Les universités restent les principaux centres d?enseignement supérieur, mais le nombre d?institutions postsecondaires non universitaires, en particulier les collèges confessionnels, a fortement augmenté ces dernières années.

3.6 Arts et vie culturelle

Safdie, Musée des Beaux-Arts (Ottawa) Capitale fédérale du Canada, Ottawa abrite le musée des Beaux-Arts, réalisé d'après les plans de Moshe Safdie. Riche en tableaux et autres ?uvres d'art canadien, le musée possède également de nombreuses pièces des écoles allemande, italienne et néerlandaise.ALLSTOCK, INC./Wolfgang Kaehler

L?État fédéral encourage particulièrement les arts par le biais du Conseil des arts du Canada (Canada Council), fondé en 1957, qui octroie des bourses et des dons. Il favorise les politiques de décentralisation qui mettent les ressources culturelles à la portée des communautés les plus isolées. Depuis les années soixante-dix, l?État observe une politique multiculturelle visant à l?expression des diverses influences qui composent le kaléidoscope de la vie culturelle au Canada, y compris les cultures amérindiennes et inuits. Cet héritage multiculturel se retrouve dans le musée canadien de la Civilisation situé à Hull, au Québec, ainsi qu?au Royal British Columbia Museum, à Victoria, où sont conservés de nombreux objets d?artisanat indien. L?Académie canadienne française, une société de gens de lettres et d?artistes, est chargée de promouvoir la culture et la littérature françaises au Québec.

En outre, l?institution du mouvement des Jeunesses musicales permet à tous les jeunes Canadiens de suivre une formation musicale. L?opéra occupe une place prédominante, avec la Canadian Opera Company et de nombreux festivals, tel le festival international de Vancouver. Enfin, les métropoles canadiennes accueillent souvent des orchestres tels que l?Orchestre symphonique de Toronto, institué en 1923, ou l?Orchestre symphonique de Montréal, créé en 1934.

La danse est également promue à travers les diverses troupes comme le National Ballet of Canada, à Toronto, le Royal Winnipeg Ballet et les Grands Ballets canadiens.

Voir aussi Canada, art du ; Canadien, cinéma ; Canada, littératures du.

3.7 Médias

Au début des années quatre-vingt-dix, l?entreprise publique Canadian Broadcasting Corporation (CBC) possède et administre 65 stations de radio ; le pays compte 695 chaînes de radio et 116 télévisions privées. Radio-Canada, créée en 1936, regroupe à la fois des chaînes de télévision et des stations de radio.

Le service téléphonique intérieur est essentiellement assuré par Telecom Canada, un consortium regroupant neuf entreprises de téléphone et englobant Telesat Canada, fondée en 1969, pour offrir des services de communications par satellite.

Plus d?une centaine de quotidiens paraissent au Canada. Les titres les plus lus sont le Calgary Herald, l?Edmonton Journal, la Province (Vancouver), le Vancouver Sun, le Winnipeg Free Press, le Globe and Mail (Toronto), le Toronto Star, le Toronto Sun et, à Montréal, le Journal de Montréal. La moitié de ces journaux appartiennent à deux grands groupes financiers : Thomson et Southam.

4 ÉCONOMIE

4.1 Généralités

interactivités

Statistiques

Jusqu?au début du XXe siècle, le Canada était essentiellement un pays agricole ; depuis, il est devenu l?un des pays les plus industrialisés au monde, avec, en 1998, un PNB de 583,9 milliards de dollars, soit 19 290 dollars par habitant. La croissance était en 1997 de 3,6 p. 100 (2 p. 100 en moyenne sur la période 1986-1996). Dans une large mesure, les industries manufacturières sont approvisionnées en matières premières par les abondantes ressources naturelles du pays.

Depuis 1994, le pays connaît une croissance économique, son agriculture est productive et c?est une grande puissance minière. L?inflation a été maîtrisée (1,7 p. 100 en 1995, 0,7 p. 100 en 1997, un peu plus de 1 p. 100 prévu pour 1998), mais deux grands problèmes demeurent : le poids de la dette publique (65 p. 100 du PIB) et le taux de chômage élevé (7,7 p. 100 de la population active en 2002, un peu plus de 8 p. 100 pour 1998, le plus bas niveau depuis 1990). Ce taux moyen ne reflète pas les disparités régionales, ainsi l?ouest est moins touché que l?est du Canada, où il atteint 18 p. 100 à Terre-Neuve-et-Labrador, depuis le récent effondrement de l?industrie de la pêche. Pour la première fois depuis trente ans, l?année fiscale 1997-1998 présentait un budget sans déficit. Et si, fin 1998, l?économie donnait des signes d?essoufflement, liés à la crise asiatique, les prévisions pour 1999 sont plutôt optimistes et misent sur une progression du PIB.

4.2 Agriculture, forêts, pêche

L?économie canadienne dépend fortement de l?agriculture, qui n?employait cependant que 4,1 p. 100 de la population active en 1991 et ne représentait que 2,4 p. 100 du PIB. Il y a quasiment la même proportion d?exploitations agricoles qui se consacrent principalement aux cultures que d?exploitations où prédomine l?élevage.

4.2.1 Cultures et élevage

Moisson (Ontario) Grâce à ses sols fertiles et à son climat tempéré par l'influence des Grands Lacs, le sud de l'Ontario est une riche région agricole. La céréaliculture occupe une place de choix dans la production régionale.Photo Researchers, Inc./G.R. Roberts

Une grande partie de l?agriculture du pays repose sur la monoculture du blé (24,1 millions de t en 1995), essentiellement cultivé dans les provinces de la Prairie (Alberta, Manitoba et Saskatchewan). Ces provinces produisent également des céréales et des graines oléagineuses. Après le blé, les principales récoltes sont le colza, les légumes, l?orge, le maïs, les pommes de terre, les fruits, le tabac, l?avoine, le lin, le tournesol et le soja. En 1995, le Canada était le 6e producteur mondial de blé et le 3e producteur mondial d?orge. La production de céréales a été, en 1995, de 47,6 millions de t, dont 27 millions ont été exportées, ce qui fait du Canada le 1er exportateur de céréales.

La majorité des produits à base d?érable proviennent du Québec, tandis que l?Ontario fournit la plus grande partie de la récolte de tabac du pays. La polyculture est en plein développement, en particulier dans les Provinces maritimes et dans le bassin du Saint-Laurent ; la culture des fruits se concentre dans l?Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec ; ces provinces sont également spécialisées dans la culture de légumes.

L?élevage et ses produits dérivés jouent un rôle de moindre importance, mais sont néanmoins présents dans le secteur primaire. Le bétail est prédominant dans les provinces de l?ouest ; l?Ontario et le Québec sont les principaux fournisseurs de produits laitiers. En 1994, le cheptel bovin canadien s?élevait à 12 millions de têtes et le cheptel porcin représentait 11,2 millions de têtes.

Les activités liées à l?exploitation des fourrures ont joué un grand rôle dans l?histoire canadienne, puisque les premiers habitants du territoire étaient essentiellement des chasseurs et des trappeurs.

4.2.2 Sylviculture et pêche

Usine de papier (Terre-Neuve-et-Labrador) La province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador possède d'importantes ressources forestières essentiellement destinées à la fabrication de papier, comme dans l'usine de Grand Falls.Wayne Sturge

L?industrie forestière est une source importante de richesses pour le Canada, les produits forestiers représentant annuellement près d?un quart de la valeur des exportations canadiennes. L?immense domaine forestier couvre 4,2 millions de km2, dont 90 p. 100 environ appartiennent à l?État. En 2001, la production de bois s?élevait à 176,7 millions de m³. De plus, la forêt alimente une industrie complexe et diversifiée (scierie, pulpe, papier) et elle est créatrice d?emplois.

Pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador (Canada) La pêche est l'une des activités principales de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Ces pêcheurs relèvent un filet dans les eaux bordant le cap Spear ; le Lieu historique national du Cap-Spear constitue le point géographique le plus à l'est de l'Amérique du Nord, donnant sur l'océan Atlantique.Photo Researchers, Inc./Dan Guravich

Les ressources halieutiques du pays sont importantes dans le nord-est de l?Atlantique et le nord-ouest du Pacifique, ainsi que dans les zones d?eau douce, les plus étendues du monde. La plus grande partie de la production annuelle est exportée ? le Canada est un des plus grands exportateurs de poissons au monde. Les prises (1 135 516 tonnes en 1999) comprennent essentiellement morues, harengs, saumons, soles, homards, coquilles Saint-Jacques, crabes et rougets.

4.3 Mines et industries

4.3.1 Richesses minières

Mine de plomb et de zinc (Yukon) Photo Researchers, Inc./Paolo Koch

L?exploitation minière est une source importante de richesse nationale ; au début des années quatre-vingt dix, le pays était la 7e puissance minière du monde. L?industrie minière canadienne est fortement orientée vers l?exportation.

La croissance de ce secteur est due, en particulier, à la découverte et à l?exploitation de gisements de pétrole et de gaz naturel (voir Combustibles, gaz) dans l?ouest du Canada, de fer dans le Labrador et au Québec ; de nickel dans l?Ontario et le Manitoba (2e producteur mondial) ; d?uranium dans l?Ontario et la Saskatchewan (1er producteur) ; de potasse dans la Saskatchewan (1er producteur). Le Canada exploite également du soufre dans les provinces occidentales et possède de nombreuses richesses en cuivre, en plomb, en zinc, en or et en charbon. Le pays était le 2e producteur de zinc en 1995 et fait partie des plus grands producteurs de cobalt (4e producteur mondial en 1995), de cuivre (6e producteur), d?or (6e producteur), de gypse, de fer, de lignite, de plomb, de molybdène, de gaz naturel (3e producteur), de cadmium et d?argent (8e producteur).

4.3.2 Industrie

L?économie canadienne est largement dépendante de l?industrie, qui a connu une croissance remarquable depuis 1945 ; en 1991, elle employait environ 22,9 p. 100 de la population active et représentait 29,8 p. 100 du PIB annuel. Pourtant l?industrie canadienne demeure encore tributaire des États-Unis, en particulier en termes de capitaux et du point de vue technique.

La métallurgie est un secteur primordial dans le domaine industriel, mais le pays possède également des usines agroalimentaires, chimiques, textiles, automobiles et de matériel de transport. L?importance des forêts permet l?exploitation de bois, la production de produits dérivés et de papier. Le raffinage du pétrole, la fabrication de matériel électrique et électronique sont également des secteurs dynamiques.

Les provinces les plus actives dans le domaine industriel sont l?Ontario et le Québec. Les principales villes manufacturières sont Toronto, Montréal, Hamilton, Vancouver, Windsor, Winnipeg et Kitchener. Enfin, la haute technologie se développe autour des agglomérations de Toronto et de Vancouver. L?Ontario est le foyer industriel du Canada et Toronto en est le centre d?affaires et de finances. Le golfe du Saint-Laurent fait de Montréal le port le plus important, tandis que la Colombie-Britannique représente, pour le pays, une porte ouverte sur les marchés du Pacifique.

4.3.3 Hydroélectricité : un domaine de pointe

Le Canada est l?un des plus grands producteurs d?hydroélectricité au monde et le 1er producteur d?énergie hydraulique (voir production et distribution de l'électricité). La plus grande quantité de la puissance hydroélectrique du pays est générée au Québec ? qui détient 25 p. 100 des ressources du Canada ?, dans l?Ontario, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Colombie-Britannique. En 1979 a été mise en service la première des neuf stations hydroélectriques prévues sur la Grande Rivière, tributaires de la baie James, au Québec ; achevées en 1996, ces neuf installations représentent sans doute l?un des plus grands complexes hydroélectriques d?Amérique du Nord.

La production annuelle d?électricité était de 566,3 milliards de kilowattheures en 2001. Le Canada exporte environ 10 p. 100 de sa production énergétique vers les États-Unis.

4.4 Secteur tertiaire

4.4.1 Généralités

En 1991, 72,9 p. 100 de la population active était employée dans le secteur des services, ce qui représentait 67,8 p. 100 du PIB.

Le développement du secteur tertiaire est lié à l?urbanisation du pays et à l?implantation de nouvelles technologies ; il se concentre principalement dans la vallée du Saint-Laurent, en Ontario et au Québec. L?évolution de la structure professionnelle canadienne permet de mesurer la croissance du secteur tertiaire ; ainsi le nombre d?emplois créés parmi les professions libérales, les cadres et les employés n?a cessé d?augmenter au détriment des emplois de l?agriculture et du secteur secondaire. La ville de Sudbury, située en Ontario, est un exemple flagrant d?une ville spécialisée dans les services ; sa croissance spectaculaire lui a valu le surnom de boom town.

Les services administratifs ? provinciaux et fédéraux ? constituent une part non négligeable du tertiaire. Ce sont les métropoles canadiennes qui concentrent les activités du secteur public concernant l?éducation (universités et centres de recherche), la santé et les services sociaux.

Comme les autres grands pays développés, le Canada possède également un secteur quaternaire fondé sur les innovations technologiques, l?information, les télécommunications et l?informatique.

4.4.2 Secteur financier

L?unité monétaire du Canada est le dollar canadien, qui se subdivise en 100 cents. La Banque du Canada, créée en 1934, est chargée de l?émission des billets et du contrôle de la politique monétaire élaborée par le gouvernement.

Pour rééquilibrer le budget, l?État fédéral s?est lancé dans une politique de réduction des déficits budgétaires.

Le secteur financier repose sur le dynamisme des banques, des bourses et des compagnies d?assurance. Les banques les plus anciennes ont été fondées au XIXe siècle, comme la Banque de Montréal (1817) qui a financé de nombreux projets de développement des infrastructures de transport, ou la Banque de Québec (1818). Mais aujourd?hui, les deux centres qui regroupent les activités financières du pays sont Montréal et Toronto. Dans la capitale de l?Ontario, l?installation des sièges des grandes banques et des importants groupes financiers remonte au début du XXe siècle. Le quartier des affaires, situé aux alentours des rues King et Bay, abrite les imposants bâtiments du Commerce Court et du Toronto Dominion Center.

4.4.3 Transports

Les obstacles naturels que sont les nombreuses rivières et montagnes du Canada, la rigueur des conditions climatiques, l?immensité du territoire et la dispersion de la population exigent des systèmes de transport efficaces. Depuis les premières explorations du pays, le transport par eau s?est avéré indispensable. La voie maritime du Saint-Laurent s?étend sur 3 769 km entre le golfe du Saint-Laurent et le centre du continent. Elle a contribué grandement à l?essor industriel. Le pays abrite de nombreux ports de transit, tels Vancouver, Sept-Îles, Montréal, Port-Cartier, Québec, Halifax, Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), Thunder Bay, Prince Rupert et Hamilton.

Le réseau de chemin de fer est également très développé : la Canadian National Railway, propriété de l?État, est la plus grande entreprise publique du Canada. Le système dessert les dix provinces et les Territoires du Nord-Ouest. La Canadian Pacific Railway, une entreprise privée, dessert tout le Canada, à l?exception de Terre-Neuve-et-Labrador, de l?île du Prince-Édouard, du Yukon et du Nunavut. Elle a participé à la construction du pays, en permettant le déplacement des hommes et des marchandises. Le transport interne des passagers est assuré par VIA Rail Canada, fondée en 1977.

De plus, le Canada dispose d?un vaste réseau routier. L?autoroute transcanadienne, ou Transcanada Highway, inaugurée en 1962, s?étend de Saint John?s (Terre-Neuve-et-Labrador) à Victoria (Colombie-Britannique) sur 7 800 km.

Deux grandes compagnies aériennes, Air C

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  • Habitués

Un grand merci pour les infos.

C'est déjà imprimé et je lirai ce soir apres le boulot

Merci encore

Régis

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  • Habitués

salut regis-c

T surement entrain de passer ton entretien je te souhaite bonne chance

donne nous de t nouvelle

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  • Habitués

salut regis-c

T surement entrain de passer ton entretien je te souhaite bonne chance

donne nous de t nouvelle

il serait tres sympa de mettre ce résumé dans le FAQ..

Merci....

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  • Habitués

J'ai un doute d'un coup :blink:

C'est un interrogatoire l'entretien, où juste une formalité sur notre motivation de s'expatrier :huh:

Merci de m'éclaircir

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  • Habitués

Ils vérifient certains points dans ton dossier, et peuvent effectivement voir quelles sont tes motivations pour aller vivre au Québec.

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  • Habitués

Ils vérifient certains points dans ton dossier, et peuvent effectivement voir quelles sont tes motivations pour aller vivre au Québec.

Ils ne posent pas obligatoirement des questions géopolitiques de la région, ni historiques du Québec j'espère!!!

Car là je suis une daube :blushing:

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  • Habitués

Le but est de simplement vérifier si le candidat a des connaissances de bases sur le Québec.

La curiosité que l'on a par rapport au pays où l'on a choisi de vivre, fait que ces connaissances sont tout naturellement acquises ;)

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