Nos amis (?) les parents

[Invité]

Bonjour à tous,

J'ai besoin de vos conseils concernant la démarche à adopter avec les parents.

Comme je l'ai déja dit, j'ai abandonné mes démarches il y a un an en plein DCS à cause de mes parents (ma mère et ma soeur en fait) qui faisaient du chantage affectif.

J'ai donc tout repris pour la DCS depuis une seamine (seulement et je suis tellement impatient !!), et je me prépare pour l'étape fédérale en demandant tous les papiers nécessaires, dont le certificat d'exemption au service militaire.

J'ai décidé sur les conseils de beaucoup d'amis (perso et de la famille), de cette fois ne rien dire à mes parents, avant d'avoir le visa.

Mais, tous les papiers concernant mon exemption sont chez mes parents, et sur internet on demande au moins le "numéro client" que je n'ai pas. Il a donc fallu que je téléphone à mes parents pour leur demander de chercher tout courrier vanant de l'armèe.

Evidemment, ça n'a pas raté : elle a pleuré et m'a dit le désormais classique "t'en as rien à faire de ta mère", et m'a raccroché au nez. Bref, c'est loin d'être la première fois (je vous passe ce à quoi j'ai droit d'habitude), et je m'y habitue toujours aussi mal.

Ma question est donc la suivante : comment avez vous donc fait ?????? J'ai lu les FAQ sur se sujet, mais là j'ai vraiment besoin de conseils. Avez vous mis vos parents devant le fait accompli ? Aviez vous le même genre de problème ? Et, sans être trop personnel, avez vous consulter un psy avant de partir, avant de prendre votre décision ?

Bref ...

Merci pour vos réponses.

Ced.

[jamaique]

Il y a eu un sujet la dessus récemment, lancé par Shagrine. va un peu voir sur les anciennes pages du forum. C'est un sujet qui a été très suivi, tu y trouveras certainement plein de témoignages.

[Toursette]

Sujet délicat...oui je l'ai un peu mise devant le fait accompli, mais avec douceur

Ceci dit, c'est TA vie...laisse lui le temps...

la mienne commense a se faire a l'idée mm si elle n'accepte pas...bien que le chantage affectif continue

Maintenant c'est a toi de voir, si ta détermination est plus forte qu'un chantage qui ne va pas durer.

Courage...ne lache pas

C'est trop facile de bousiller la vie de ses enfants..on ne les fait pas pour soi

C'est un mauvais passage, elle va s'y faire. Ca a été le cas pour Shagrine, comme pour moi

Tiens nous au courant

La sagesse même cette Toursette

[jamaique]

J'ai remonté le message de Shagrine.

[JayJay]

Ah je te plains... Le nombre de gens que je connais, qui souhaiteraient vivre une expérience à l'étranger, et qui sont freinés par leurs parents, c'est incroyable!

Ma mère est plutôt possessive, plutôt dépressive. Mon frère et moi l'avons "quittée" à l'âge de 16 ans pour poursuivre des études à l'extérieur, à son grand chagrin. Elle est divorcée, ne s'est jamais remariée, et a tendance à s'isoler (elle trouve tjrs tellement de défauts à tout le monde qu'elle finit par préférer être seule). Quand mon père est décédé, j'ai donc pensé à revenir. Ils étaient divorcés, c'est pas le problème, mais je me suis dit que ce serait trop lourd de vivre une autre maladie éventuelle à 6000 km de distance. Mon père avait une femme pour s'occuper de lui, mais ma mère, elle, était vraiment seule, et mon frère avait du mal à la gérer seul.

Paradoxalement, elle m'a élevée dans le culte de la France. Très, très, trrrrrès carriériste en plus. On avait commencé à parler du fait que j'allais quitter la France pour vivre avec mon amoureux. Elle n'y croyait pas trop. Mais lorsqu'on a proposé de me muter à Paris (3 semaines après l'annonce!!!), ce fut le choc. Elle ne pouvait pas me freiner, car c'était pour avoir un meilleur boulot (finalement ce fut l'horreur mais c'est une autre histoire dont elle n'a jamais entendu parler)! Elle s'est fait prendre à son propre jeu! Une chose était claire : je partais, mais je ne devrais jamais, jamais, jamais appeler pour me plaindre après.

Elle était très triste que je parte, mais vraiment trop contente et trop fière que j'aille vivre en France, et qu'on m'aie fait l'honneur de me proposer un poste à Pariiiiiiiiis. J'ai joué là-dessus et ça a fait une grosse différence. Tes parents n'auraient pas une telle faiblesse sur laquelle tu pourrais jouer? Comme je te dis, moi on m'a toujours pas mal poussé à partir à l'étranger, c'était glamour, enrichissant, etc... ça a pris le dessus sur la possessivité de ma mère.

Mais je crois qu'elle ne m'a jamais vraiment "pardonnée" d'être partie. Elle a toujours refusé de me rendre visite, prétextant une peur de voyager seule en avion (je signale que mon père était pilote et qu'elle est pourtant très souvent montée en avion hein... ). Pendant mes grossesses, elle m'a rendue la vie misérable à force de se plaindre de son sort et de sa solitude. Je ne me suis cependant jamais vraiment sentie coupable. Je reviens notamment pour elle, et pour mon frère, qui me manquent, mais aussi pour donner une vie meilleure à mes enfants (ici à Paris on vit dans un 60 mètres carrés et là-bas j'aurai une maison de 130-140 mètres carrés avec un grand jardin... l'air est plus pur et ce sera mieux pour les asthmatiques de notre famille...). Mais cette distance que j'ai prise par rapport à ma famille m'a fait un bien énorme. Je reviens comme une personne différente. Au point de vue professionnel, j'ai appris beaucoup car je me suis retrouvée dans des situations nouvelles où il me fallait une grande adaptabilité.

Tes parents vivent-ils toujours ensemble? As-tu des frères et des soeurs sur lesquels ils peuvent s'appuyer? Ont-il la possibilité ($ et autres) de voyager en avion pour venir te rendre visite? Peux-tu prétexter un avenir bouché en Europe? Si c'est "oui" à ces questions, j'essaierais de ne pas me laisser influencer. Mais de toute manière, ils vont t'en faire baver. Il faut juste que tu apprennes à ne pas te laisser envahir par le sentiment de culpabilité.

Bon courage. J'ai moi-même 2 fils, j'ai du mal à envisager qu'ils ne soient pas sur le même continent que moi. Mais ils sont franco-canadiens alors il faut que d'ici les 20 prochaines années, j'apprenne à l'accepter!!! L'amour maternel et paternel, c'est accepter de laisser vivre ses enfants, c'est aussi accepter une certaine "fatalité".

[shagrine]

héhé, ca me rappelle des trucs ca...

y a pas si longtemps, j'étais dans le meme cas que toi! je sais, c'est pas facile à vivre et plus ils t'ennuyent et te font des reproches, plus tu as envie de hurler et de partir très vite, très loin!

maintenant, ca a l'air d'aller mieux chez moi, ma mère pleure mais, plus jamais devant moi! tant mieux parce que qd elle pleure, ca m'énerve et je lui retourne encore plus le couteau dans la plaie!

j'en ai marre d'etre la gentille petite fille à sa maman, qui ne veut pas faire de mal, qui essaye de pas faire de peine ect...la ptite fille a envie de faire sa vie et tant pis si ca fait souffrir les autres

moi c'est décidé, je pars

maintenant, je les implique du mieux que je peux dans mes démarches et ca va bcp mieux!

mais ma cousine m'a aidé bcp en leur répétant qu'on ne fait pas des enfants poru soi, pour les garder avec soi tout le temps, mais pour leur permettre de s'épanouir et de vivre leur vie!!! et, le discours a fait son effet....visiblement

Courage

[X__Bunny__7]

Je dirais principalement ... ta vie t'appartient, c'est donc à toi de la mener et diriger comme bon te semble ...

Maintenant, c'est sûr que Rome ne s'est pas fait en un jour. il faut laisser du temps au temps ... Ne laisse pas tes parents te décourager dans ton projet, au contraire, renforce-le en leur démontrant que tu es bien lucide sur l'évolution que tu veux donner à ta vie. Explique leur le pourquoi du comment de ton départ (sauf s'ils en sont la cause bien sûr, faut quand même pas se faire harakiri ), tes projets, tes démarches en cours et alors, là, peut-être qu'ils seront impressionnés par ta détermination et prendront part à ta cause ...

Mais un seul maître mot : (et comme toujousr) patience ...

[shagrine]

la patience

c'est bien un truc que j'ai du mal à gérer ca moi

[Invité]

Merci pour vos réponses, ça aide vraiment beaucoup.

Je sais que je ne dois pas les laisser me culpabiliser du genre quand on me dit "j'ai déja augmenté la dose d'anti dépresseur, n'aggrave pas les choses", ou bien "si tu veux me rendre malade y'a rien de mieux", ...

Mais que c'est dur !

Jay Jay : malheureusement je n'ai personne sur qui compter dans ma famille, puisque ma seul soeur ressemble de plus en plus à sa mère (vous noterez que je dis pas ma mère), et elle ne manquera pas de me faire culpabiliser aussi.

Mon père et ma mère vivent encore ensemble.

Au niveau financier ils seront certainement capable de venir me voir une fois ou deux par an, mais comme pour toi, je ne serai pas surpris qu'ils prétextent une peur de voyager pour ne jamais venir.

Toursette : j'aimerai que comme pour toi, ils finiseent par s'y faire, mais je doute.

Bunny : comme pour Shagrine, la patience n'est certainement la première de mes qualités ... Mais j'en ai plein d'autre !!

[JayJay]

Je sais que je ne dois pas les laisser me culpabiliser du genre quand on me dit "j'ai déja augmenté la dose d'anti dépresseur, n'aggrave pas les choses", ou bien "si tu veux me rendre malade y'a rien de mieux", ...

Ah ben je comprends que tu veuilles mettre 6000 km entre vous... Treve de plaisanterie, je ne comprends pas que des parents, des parents quand meme (!!!!!!!!) disent des choses pareilles. Tu parlais de consulter un psy avant de partir. Je ne suis pas particulierement fan de psy, mais a mon avis rien que pour cette phrase-la tu devrais consulter.

(SVP faites que je ne sois jamais aussi tordue avec mes fistons cheris!!!)

Au niveau financier ils seront certainement capable de venir me voir une fois ou deux par an, mais comme pour toi, je ne serai pas surpris qu'ils prétextent une peur de voyager pour ne jamais venir.

Eh ben ce sera LEUR probleme si c'est le cas. Ma mere (qui a deja visite l'Europe, mais bien avant que j'y sois) m'a lance une fois en soupirant un Ah que j'aurais donc aime aller a Paris. Eh ben elle ne l'a pas dit deux fois hein!!! J'ai explose (faut dire que j'etais enceinte) et elle a interet a ne pas me redire a quel point c'est donc un beau pays, la France, et me sortir les lieux communs a propos des Francais (ma mere est une Quebecoise qui a adopte exactement l'inverse du discours du Maudit Francais, cad que les Francais sont tous des Bernard Pivot en puissance, que les hommes d'Etat francais, c'est qd meme autre chose que nos Don Boudrias-and-co locaux, et que tout le monde en France est mince, beau et bien habille... (derniere affirmation partagee avec mon frere qui n'en revient pas des belles Francaises et qui nous parle toujours de la charmante caissiere du BHV qui lui avait sourit...).

Tres loin de moi l'intention de te decourager, mais interroge-toi quand meme sur les raisons qui te poussent a vouloir partir. Histoire de comprendre des choses sur toi avant cette aventure. Partir seul, c'est devoir affronter bcp de solitude aussi. Ca peut etre plus dur pour certains. Mais quand on entend de tel discours de la part de ses parents, il se peut qu'en cas d'adversite, on soit moins blinde et plus enclins a se dire qu'ils avaient raison. Ca depend de la personnalite, bien sur. Mais l'experience d'expatriee m'a montre que meme a 30 ans on a parfois encore du chemin a faire avant d'etre adulte.

(Bon autrement desolee pour l'absence d'accents mais le Windows de mon Francais dit qu'il n'a pas le clavier canadien-francais en stock... et j'ai ete obligee de recourir au clavier americain).

[Monikebek]

Oh my my, que ça me fait bizarre de voir qu'il y en a d'autres, des (belles-)mèers possessives et égoistes ...

Mes parents à moi ont chois de nous appuyer, de nous aider et de voir le côté psoitif de la chose ("Chouette, c'est quoi votre prochain pays ? Tu comprends, pour les billets d'avion à commander !" ...), mais la Maman VEUVE (eh oui, depuis 31 ans, j'vous explique même pas !!!) de mon mari, quel galère ...

Le pire c'est que son départ pour le Colorado en 1995 était jumelé avec MOI quii faisais irruption dans le paysage de leurs vies, et ça c'est le coup classique de "elle me vole mon fils", et plus tard, comme on persistait malgré toutes ses tentatives de me discréditer (une femme plus vieille de 5 ans que son petit garçon et divorée en plus, bwerk !), elle me reprochait de faire déménager son fils sans arrêt (comme si ces choses-là se décidaient par un seul des deux partenaires, m'enfin !).

Quand fin mars 2000, on a fait une fête en Belgique pour rassembler famille et Amis pour les adieux, elle disait à tous ceux qui voulaient l'entendre que nous ne tiendrions pas plus de trois ans. Ha ! On est ici depuis plus de trois ans ET DEMI maintenant, et on n'a aucune, mais alors AUCUNE envie de nous rapprocher de l'Europe de nouveau, niet Madame !

Maintenant elle vient une fois par an en gros, pour une à trois semaines, sleon ses humeurs toujours aussi instables ... la seule chose qui semble stable étant le négativisme !

Possessive ? Oooh oui ! Elle et sa fille, soeur aînée de mon mari, ont toutes les deux décrété qu'il les avait abandonnées, et notre nièce les a rejointes dans cette conviction.

Ce que cela nous fait ? On en discute souvent parce que le sujet nous est souvent jeté à la tête encore. Ben, nous on est heureux d'avoir mis de la distance entre la mère possessive qui crève de ne pas pouvoir gérer NOTRE vie, et nous sommes heureux de pouvoir la gérer nous-mêmes. Peut-être que nous avson un avantage sur certains d'entre vous : notre âge canonique de 39 et 44 ans, héhé ...

J'ai moi un fils de 22 ans qui est en France cette année, et je vois bien que je dois me freiner pour ne pas faire perssion pour qu'il revienne ici après son année d'études en France. Mais j'ai conscience, si si. Et bien que je lui explique comment NOUS voyons les choses, je ne ferai pas une crise (ailleurs que dans un coin où personne ne me voit ni m'entend ...) si jamais il décidait de ne PAS revenir ici finalement. Ca me ferait mal, c'est certain, mais c'est SA vie.

Et c'est VOTRE vie que vous prenez en main en décidant de sauter ce pas qu'est l'immigration.

Ha, ça m'a fait du bien ... Merci d'avoir abordé le suejt encore une fois !

Bonne soirée

Monika

[Invité]

Un autre dans mon cas...

Moi, ça fait 2 ans 1/2 que j'ai quitté la France au grand désespoir de mes parents.

Durant toute cette période, je ne leur ai téléphoné que 2 fois.

Il ne veulent rien entendre de moi (surtout pas de plaintes...). Pareil pour mes 2 soeurs, que je n'ai pas re-contacté depuis mon départ.

Hé bien, je ne m'en porte pas plus mal. Pas de culpabilité. Je me regarde tous les matins dans la glace, comme dirait l'autre.

Je suis fer d'avoir fait le saut. Tant pis pour ceux qui ne me comprennent pas ou qui ne m'ont pas encouragé!

C'est ta vie. Je pense qu'arrivé à 29 piges, tu devrais pouvoir te passer de tes parents (et inversement...)

M'enfin bon, de là à passer au psy...

[O'Hana]

Je crois qu'ici ces quelques vers du poète Khalil Gibran trouvent tout leur sens :

"Les enfants ne sont pas nos enfants.

Ils sont les fils et les filles de la Vie, en nostalgie d?Elle même.

Ils viennent par vous mais non de vous.

Et même s?ils sont avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

A vous de leur offrir votre Amour, non vos idées.

Il vous revient de donner refuge à leurs corps, non à leurs âmes.

Car leurs âmes habitent le séjour de l?avenir que vous ne sauriez visiter même en rêve.

A vous de faire l?effort de leur ressembler, mais n?essayez pas de les rendre semblables à vous."

O'Hana, qui remercie infiniment ses parents

[Invité]

Excellents les vers de Khalil Gabrane, O'hana

je m'en vais les imprimer et les faire lire à ma maman, s'elle fait un peu d'effort, je crois que mon message sera passé..

Pour Garion, je sais ce que tu subie, vue que je l'ai vécu il y a qlq années quand j'avais annoncé à ma mère (Veuve) que j'allais poursuivre mes études à Paris et que je comptais m'y installer..sa réaction a été violante et presque agressive(je n'exagère pas) puisqu'elle ne m'a pas adressé la parole pendant plus de deux mois (sous le même toit, ça te travaille), mais je ne me suis pas déclarée vaincue, j'ai insisté et insisté jusqu'à ce qu'elle me donne sa bénédiction (même si ce n'était que partiellement)..bref, je suis partie faire ma vie, mais tout en restant en bonne terme avec ma famille..

Actuellement, elle approuve totalement mon projet d'immigration et envisage même de venir s'installer au québec. mais là non plus, pas question de me "posséder", elle aura sa vie et j'aurais la mienne (heureusement que sa meilleure amie sera là pour me faire reposer ).

La morale dans tout ça, fais de ton mieux pour convaincre ta famille et la rassurer..si ça ne marche pas, reste au moins en bons termes avec elle, s'en t'emporter, ni avoir de la haine...

la famille, y'a que ça de vrai (les amis sont aussi sacré pour moi), et si tu te dis que tu peux t'en passer aujourd'hui, tu ne le sera pas, ni toi, ni tes futurs enfants dans l'avenir

Bon courage à toi, et tiens bon

Nina

[magauquebec]

Je redoute également la réaction des parents c'est la raison pour laquelle je ne leur dirait qu'après obtention du visa et essaierai de passer des vacances avec eux avant de partir pour faire passer la pilule.

Quand au reste de l'entourage (frères et soeurs) on a de la chance, je ne dirais pas qu'ils sont contents mais ils n'essaient pas de nous décourager, c'est déjà ça.

Courage à toi et tiens bon. Il s'agit de ta vie et non de celle de ta mère. Après si tu attends, il sera trop tard.

[Invité]

Merci pour vos réponses à tous.

Je vais essayer de suivre vos conseiles et je vous tiendrai au courant.

A+

Ced.

[La Féline]

Mon père est décédé, donc de ce côté là, pas de problème. Mais ma mère... je sais qu'elle ne m'empèchera pas de réaliser mes rêves mais malgré tout, je sens bien que ça la dérange quand même. Au début, elle me posait des questions du genre ; "comment tu vas faire là-bas ? Tu ne connais personne ?", "Et si tu ne trouves pas de travail ?", "Et si ceci ?", "Et si cela ?"

C'est le même genre de questions que je me suis posé moi-même et c'est pourquoi j'ai tant hésité à faire le grand saut. A force de se dire des "Et si..." ou "Oui mais...", on laisse couler le temps et on n'entreprend jamais rien. Puis un jour, on se retrouve dans une autre situation qu'on aime pas du tout, et il est trop tard pour revenir à ses premiers projets, on s'en mord les doigts.

Alors je me lance, pendant que je suis jeune et qu'il n'y a rien qui me retient ici. C'est peut-être égoïste de dire ça mais qui est le plus égoïste ? La fille qui veut réaliser un rêve ou la mère qui ne veut pas que son enfant la quitte ? C'est vrai, ils sont contradictoires les parents ; d'un côté, ils veulent que leurs enfants réussissent leur vie, mais d'un autre côté ils ne veulent pas les voir partir loin de chez eux. Faudrait savoir...

En tout cas, ma décision est prise et ce n'est pas ma famille qui va m'en empêcher. J'ai même déjà des cousins qui ont réservé leur vacances chez moi !!! Enfin, reste d'abord à voir comment je m'en sors. J -15 pour mon entrevue...