Invité Posté(e) 13 janvier 2006 Posté(e) 13 janvier 2006 (modifié) Wayne Grigsby tourne à Halifax une série sur la Crise d'octobrePresse Canadienne | Le 10 décembre 2005 - 20:25 Ce fut une des périodes les plus sombres de l'histoire du pays, alors que des gens étaient emprisonnés pour leurs idées politiques. Le cinéaste Wayne Grigsby était là, il y a 35 ans à Montréal, où il travaillait comme journaliste. Maintenant, l'auteur et producteur des mini-séries "Trudeau" réalise une série télé sur la Crise d'octobre, qu'il tourne avec l'acteur Patrick Labbé à Halifax, jusqu'au début du mois de février. Mis à part le fait qu'il s'agit d'un sujet prenant, la Crise d'octobre de 1970 continue d'avoir sa pertinence aujourd'hui, dit-il, parce qu'elle illustre la nécessité de disposer de mécanismes régulateurs. "Il fallait faire attention lors des discussions politiques parce qu'elles devenaient rapidement plus passionnées que d'habitude", a dit M. Grigsby, qui avait alors 23 ans. "Il fallait aussi faire attention où on décidait d'aller. (...) Si l'armée était près d'un immeuble, il y avait des risques que quelqu'un tente de le faire exploser alors on gardait nos distances." Au début de ce mois d'octobre, des membres du Front de libération du Québec (FLQ) avaient enlevé le diplomate britannique James Cross. Quelques jours plus tard, le ministre Pierre Laporte avait à son tour été kidnappé; il devait par la suite être retrouvé mort dans le coffre d'une voiture. En réponse aux enlèvements, le premier ministre Pierre Elliott Trudeau avait invoqué la Loi sur les mesures de guerre. Des centaines de personnes ont été arrêtées sans mandat et détenues sans possibilité de libération sous caution pendant des périodes allant jusqu'à trois mois. Alors que certains étaient choqués et effrayés de voir des soldats armés marchant dans les rues où des enfants se baladaient en vélo, M. Grigsby affirme que la vie suivait son cours. Il était facile pour lui d'oublier qu'il vivait dans un état policier. Mais il survenait quand même certaines situations qui donnaient le frisson. "En passant en voiture près d'un immeuble, il y avait des gars de l'armée qui se tenaient devant, a-t-il dit. Et vous vous retrouviez alors avec le canon d'un fusil sous le nez. C'était déconcertant et ça démontrait que quelque chose ne tournait pas rond." Il se souvient que personne ne savait exactement ce qui se passait. Avec la Loi sur les mesures de guerre en vigueur, les gouvernements ont dressé une liste des personnes à arrêter. Cette liste incluait le nom d'un militant de gauche âgé de 19 ans, qui portait le même nom qu'un secrétaire d'Etat de M. Trudeau. "Quand la police a vu le nom de Gérard Pelletier, ils ont cherché dans l'annuaire et sont allés arrêter le ministre fédéral, affirme M. Grigsby. Personne ne savait plus ce qui se passait." Il donne l'exemple du Canadien d'origine syrienne Maher Arar, qui soutient avoir été victime de torture dans une prison de Damas après avoir été déporté par les Etats-Unis. "Je parie que, dans 10 ou 15 ans, on va apprendre que les preuves étaient très minces dans toute cette affaire là aussi, a-t-il dit. Est-ce que c'est établi à partir de quelque chose de solide?" Co-écrit par M. Grigsby et Peter Mitchell, la série doit être présentée en octobre 2006 à la télévision de CBC. L'acteur québécois Patrick Labbé, qui était aussi de la distribution de "Trudeau", joue le rôle d'un enquêteur de la police, en octobre 1970. Né l'année de la Crise d'octobre, il affirme qu'il ne connaissait pas grand chose à propos de l'événement avant de lire le scénario. "J'en apprends plus tout en jouant, a-t-il dit. Ce que je souhaite, c'est que la série soit présentée dans les classes d'histoire pour que les enfants en sachent plus au sujet de la Crise d'octobre." http://www.matin.qc.ca/Showbizz_Quebec.php...=20051210202537 Front de libération du Québechttp://www.independance-quebec.com/flq/Le Front de libération du Québec, ayant vu le jour dans les années 1960, avait décidé de prendre les armes pour la libération du peuple québécois. C'est ainsi que deux cents ans après la conquête de 1760 par l'armée anglaise, les felquistes prennent les armes pour l'indépendance de leur pays, renouant ainsi avec l'action des patriotes de 1837-1838. Ils passent à l'action armée : attaques de casernes, vols d'armes, vols d'explosifs, hold-up de financement, dynamitage, etc. Modifié 13 janvier 2006 par looleepop Citer
Habitués cherry Posté(e) 13 janvier 2006 Habitués Posté(e) 13 janvier 2006 (modifié) Une chose à savoir: dans les années qui suivirent, on apprit que la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) avait elle-même fait des vols de dynamite, écrit des faux communiqués du FLQ et provoqué des incendies pour créer un climat de terreur et justifier les arrestations. Le FLQ, malgré leurs prétentions, était un groupuscule d'amateurs et non une organisation terroriste bien huilée. Or, comme le gouvernement n'avait qu'une vingtaine de noms, ce qui ne justifiait pas le recours à la Loi sur les mesures de guerre, on créa une fausse liste de gens à arrêter et tous ceux qui flirtaient avec la gauche furent visés. Modifié 13 janvier 2006 par cherry Citer
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