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Bonjour à tous!

Voici un article intéressant provenant du journal Les Affaires.

Bonne Lecture à tous !

Biz

D.

Immigration: Cadeau ou fardeau?

1 décembre 2005

Noël, Kathy

Le Québec reçoit chaque année environ 40 000 immigrants, qui comptent maintenant pour 63 % de la croissance de sa population active. Dans dix ans, cette proportion sera de 100 %, et d'ici 25 ans, l'augmentation nette de l'ensemble de la population québécoise passera par l'immigration. Le temps presse. C'est pourquoi le gouvernement veut augmenter à 48 000 le nombre d'admissions d'ici 2007. Mais l'objectif est ambitieux, car les immigrants qui arrivent au Québec ont de plus en plus de mal à entrer sur le marché du travail. Le taux de chômage (12 %) demeure plus élevé parmi eux que parmi les Québécois de souche (8%), et l'écart s'agrandit. Les cohortes les plus récentes connaissent d'ailleurs un taux de chômage aussi élevé que celui de la Gaspésie!"Nos données indiquent que les périodes de chômage sont aussi plus longues chez les personnes immigrantes, observe Benard Matte, économiste et directeur de la planification et de l'information sur le marché du travail à Emploi-Québec. Nous recevons des gens de plus en plus scolarisés, mais qui ne répondent pas nécessairement aux besoins du marché du travail."

Manon Paquet, responsable du programme de la régionalisation de l'immigration en Estrie, fait face à cette réalité tous les jours. Cette énergique petite brune va à Montréal deux fois par semaine pour vendre sa région aux nouveaux arrivants. Ses munitions : des emplois de boucher, de dépeceur, de machiniste, de téléphoniste ou de chauffeur d'autobus, qu'elle propose devant des salles bondées d'ingénieurs, de médecins, de professeurs ou d'anthropologues. Ils sont venus d'Afrique, de Colombie, d'Algérie ou de Nouvelle-Zélande... et sont souvent déçus. "Ils arrivent parfois dans mon bureau en pleurant. Sans compter qu'on leur a souvent déroulé le tapis rouge pour les attirer chez nous", confie Manon Paquet. C'est ainsi que le Québec s'est retrouvé avec des ingénieurs-chauffeurs de taxi ou des médecins-ouvriers d'usine. "Il se disent : "Le Québec m'a choisi, il m'a sélectionné, alors pourquoi est-ce que je ne me trouve pas d'emploi?"" ajoute Nora Solervicens, directrice générale de l'Hirondelle, service d'accueil et d'intégration des immigrants de Montréal, qui reçoit des dizaines de candidats par semaine dans un modeste édifice du quartier Mile-end.

Comment en est-on arrivé là? Le Québec récolte ce qu'il a semé il y a dix ans. Devant la baisse du taux de natalité - les Québécois n'ont plus que 1,4 enfant par famille - et le risque de voir la culture francophone s'effriter, le gouvernement a adopté une stratégie plus politique qu'économique pour sélectionner un plus grand nombre d'immigrants francophones et hautement qualifiés. Le but : repeupler! "On se disait que plus les gens étaient scolarisés, plus ils avaient de chance de s'intégrer. Or, ce n'est pas ce qui s'est produit", admet Bernard Matte.

Pire, à l'heure actuelle, plutôt que de contribuer à notre essor économique, les immigrants seraient en train de devenir un fardeau. Selon une étude publiée par l'Institut Fraser, l'immigrant diplômé ne gagne que 64 % des revenus d'un diplômé canadien. Un travailleur qui gagne moins paie aussi moins d'impôts pour recevoir les mêmes services. Ainsi, les immigrants versent en moyenne 4 706 dollars par personne et par an en taxes et impôts, comparativement à 12220 dollars par citoyen canadien. Comme les gouvernements dépensent en moyenne 11500 dollars par citoyen en services publics, les immigrants nous coûtent donc plus cher qu'ils ne nous rapportent.

À qui la faute? Aux immigrants? Aux gouvernements? Aux ordres professionnels, qui restreignent l'accès à certaines professions? Ou encore aux employeurs, qui n'ouvrent pas facilement leur porte aux étrangers? Il y a un peu de tout cela. En fait, l'immigration est une question délicate au sujet de laquelle les intervenants se renvoient la balle.

D'abord, il y a la compétition, qui pousse à recruter le plus possible sans égard aux besoins du marché. Le Québec n'est pas seul dans le monde à recruter des immigrants. Aux prises avec les mêmes problèmes de vieillissement de la population, d'autres pays, comme l'Australie, lui livrent une concurrence féroce. "Nous sommes devenus des experts du recrutement, mais sans nous préoccuper de savoir où placer tous ces gens!" soupire Patricia Rimok, présidente du Conseil des relations interculturelles.

"La reconnaissance des diplômes reste encore l'un des principaux problèmes que rencontrent les immigrants en recherche d'emploi", ajoute de son côté Nathalie Prince, de la Société de développement économique de l'Estrie. Celle-ci s'occupe des immigrants qui ont des projets d'entreprise. Or, ces derniers décident souvent d'être leur propre patron, faute d'avoir trouvé un emploi à leur mesure.

Les ordres professionnels sont souvent pointés du doigt pour leur refus de reconnaître les formations acquises à l'étranger. Le Collège des médecins a d'ailleurs mauvaise réputation à cet égard. Toutefois, les choses changent, assure Lise Thériault, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles. "Il ne faut pas oublier que le devoir des ordres professionnels est de veiller à la sécurité du public. Nous travaillons fort pour mieux les outiller afin qu'ils puissent interpréter les dossiers qu'ils reçoivent. Avant, seulement cinq médecins étrangers par année recevaient le droit de pratique. Depuis deux ans, nous avons fait passer à 110 le nombre de médecins qui ont un droit de pratique total", dit la Ministre.

Un nouveau programme de l'École Polytechnique a aussi permis, l'an dernier, à 120 immigrants de parfaire leur formation afin de mieux se préparer à l'examen de l'Ordre des ingénieurs. Les immigrants aussi doivent être prêts à faire des efforts. "C'est le parcours du combattant, dit Musandji Fuamba, un ingénieur congolais, maintenant professeur à l'École Polytechnique. Il faut avoir beaucoup d'humilité et être prêt à tout recommencer." De nombreux immigrants qualifiés se découragent et doivent alors se contenter de petits boulots entrecoupés de période de chômage. Et c'est particulièrement vrai pour les minorités visibles. "Malgré les études, malgré la reconnaissance de son titre, le problème reste toujours d'obtenir sa première chance", dit Musandji Fuamba. Le secret est dans le réseau. Les immigrants qui réussissent à dénicher un emploi à leur mesure ont su tisser ici une nouvelle toile de contacts.

"Trouver un emploi est une opération délicate, que l'on soit Québécois de souche ou immigrant", ajoute Anca Grigoras Tisamanariu, une Roumaine arrivée au Québec il y a 15 ans. Ingénieure, elle est bénévole à la Régionale des Ingénieures de Montréal. Elle organise des 5 à 7 de réseautage pour les immigrants, mais elle a peu de succès... auprès des employeurs. Sont-ils racistes? "Je ne crois pas, tranche André Lavoie, analyste à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). N'oubliez pas que 90% des entreprises du Québec sont des PME de 20 employés et moins, et le directeur des ressources humaines, c'est alors le patron lui-même. Il n'est souvent pas équipé pour interpréter les CV des travailleurs étrangers. Alors, entre deux candidats, il va choisir la solution la plus facile." Le Ministère a récemment mis sur pied un service-conseil pour aider les entreprises à gérer la diversité au sein de leur équipe. Un numéro 1 800 a même été assigné pour permettre aux employeurs de demander de l'aide. Mais est-ce suffisant? Car il y a encore des obstacles, beaucoup plus subtils et difficiles à régler... Jorje Salazar en sait quelque chose. Cet immigrant d'origine mexicaine, qui parle trois langues, est arrivé au Québec il y a un an et demi. Ingénieur en informatique, MBA d'une prestigieuse université espagnole, il était gestionnaire de projet pour la London Consulting, en Amérique latine. Il est passé à un cheveu d'être engagé dans une grande boîte de consultation montréalaise, mais à la quatrième entrevue, on lui a refusé le poste. Raison évoquée : son accent. Aujourd'hui, il est analyste financier à la Banque Nationale. Mais il a d'autres ambitions. Son histoire n'est pas unique. Car certains se sont carrément fait dire qu'on ne voulait pas d'eux parce qu'on préférait embaucher "quelqu'un de chez nous".

Quelles sont les solutions? "Il faut sensibiliser les employeurs. À quand une grande campagne d'information sur les différences entre les diverses catégories d'immigrants?" demande Manon Paquet. Et en attendant, devrait-on geler les quotas d'immigration? C'est ce que souhaitent certains organismes d'accueil, notamment ceux de la région de Montréal, qui reste le pôle d'attraction le plus fort, où la concurrence pour la main-d'oeuvre est la plus vive. "Nous aurions été en faveur d'un gel de l'immigration pour une certaine période, le temps que l'on absorbe les gens qui sont déjà ici. C'est mieux pour eux et pour l'ensemble des Québécois", fait remarquer Nora Solervicens. Ce n'est pas une bonne idée, répond Bernard Matte. "Nous ne faisons plus d'enfants! Nous ne pouvons donc pas nous permettre d'attendre. Nous n'avons pas d'autre choix que de jouer sur les deux facettes: intégrer le plus possible ceux qui sont là, et continuer d'ouvrir nos portes, car après les baby-boomers, qui va contribuer à maintenir notre niveau de vie?"

La question est lancée, car même en matière d'immigration, le Québec, depuis 20 ans, n'a jamais réussi à atteindre les quotas qu'il s'était fixés. Il est peu probale qu'il réussisse à battre l'Ontario, dont 97 % de la croissance de la population active est maintenant attribuable aux nouveaux arrivants. "Le fait français demeure un obstacle pour le Québec. Au départ, en sélectionnant des gens qui le parlent déjà, nous restreignons fortement notre bassin", fait remarquer Bernard Matte.

Il reste également un gros travail à faire pour arrimer les compétences de ces nouveaux arrivants au marché de l'emploi.

"Nous travaillons à changer la grille de sélection, promet de son côté Lise Thériault, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles. Davantage de points seront accordés aux métiers et aux formations techniques."

En attendant, les immigrants hautement scolarisés devront s'armer de patience. "Les dix premières années sont les plus difficiles. Le temps de se créer un réseau, dit Nora Solervicens. Moi, je me suis sentie complètement intégrée quand j'ai commencé à comprendre les blagues en français!" Jorje Salazar, lui, se sentira intégré lorsqu'il aura le poste de gestionnaire de projet qu'il convoite. Il se donne deux ans. "J'adore le Québec et je souhaite rester ici, c'est plus sûr pour fonder une famille", dit-il avec un charmant accent espagnol. Difficile, toutefois, de résister à son ex-employeur, qui lui offre encore des postes tous les mois. La dernière fois, c'était la direction du bureau du Chili. Jorje Salazar songe parfois à plier bagage...

http://www.journallesaffaires.com

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Posté(e)

Ce constât brutal, illustre parfaitement la situation tragi-comique de la presque majorité des immigrants qui se trouvent d'emblée coincés dans un système qui leurs laisse peu de perspectives.

Pensant avoir payé un prix d'accés tres lourd (sélection tres draconnienne, attente lourde) les voilà réduits à un gain tres limité.

Dans ce contexte comment ne pas comprendre leurs témoignages véhéménts et leurs déceptions face à un marché de travail qui ne reconnait que les compétences et les expériences canadiennes.

Comment alors exprimer ses sentiments devant cette réalité amère, cauchemardesque ?

L'immigration c'est un vécu, ce n'est pas une affaire provisoire, un mauvais moment à passer. Il faut vivre à son contact ,pour mesurer le désarroi de ceux ont choisi d'immigrer et qui ne manifestent pas une volonté de repartir , pour une raison , ou une autre.

Le débat est ouvert .....

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Ce constât brutal, illustre parfaitement la situation tragi-comique de la presque majorité des immigrants qui se trouvent d'emblée coincés dans un système qui leurs laisse peu de perspectives.

Pensant avoir payé un prix d'accés tres lourd (sélection tres draconnienne, attente lourde) les voilà réduits à un gain tres limité.

Dans ce contexte comment ne pas comprendre leurs témoignages véhéménts et leurs déceptions face à un marché de travail qui ne reconnait que les compétences et les expériences canadiennes.

Comment alors exprimer ses sentiments devant cette réalité amère, cauchemardesque ?

L'immigration c'est un vécu, ce n'est pas une affaire provisoire, un mauvais moment à passer. Il faut vivre à son contact ,pour mesurer le désarroi de ceux ont choisi d'immigrer et qui ne manifestent pas une volonté de repartir , pour une raison , ou une autre.

Le débat est ouvert .....

Moi ce qui m'afflige le plus c'est au niveau des médecins... Il y a un manque cruel de médecins au Québec avec des listes d'attente longue comme le bras et les médecins étrangers n'ont pas le droit d'exercer .ici.. :biohazar:

Que les médecins formés à l'étranger doivent passer des examens complémentaires du genre :

- Nom des médicaments (qui changent par rapport à leurs pays d'origines)

- Apprentissage de nouveaux protocoles de soins (propres au Canada par exemple)

- Tests linguistiques (Français + Anglais)

etc...

Tout cela me paraît-être normal et sain... par contre pour le reste ... je considère cela comme de la non-assistance à personne en danger (les personnes du Québec).

La toute puissance de l'ordre des Médecins n'est pas prête à plier l'échine ... gang de malades pour le coup. Du protectionnisme c'est une chose, la bêtise (et je suis poli) en est une autre.

Kremmig

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Merci pour l'information, Dariane.

Les dix premières années sont les plus difficiles.
Ce n'est pas très encourageant. Pourtant il faut bien connaître la situation au Québec avant de prendre la décision d'immigrer.
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Posté(e)

Merci pour l'information, Dariane.

Les dix premières années sont les plus difficiles.
Ce n'est pas très encourageant. Pourtant il faut bien connaître la situation au Québec avant de prendre la décision d'immigrer.

De rien! ^_^

Disons que c'est un article un peu choc mais qui réflète bien la réalité avec laquelle il faudra composer (du moins pour les quelques années à venir...). Oh je ne suis pas d'accord avec ce traitement que l'on réserve aux immigrants et moi aussi je suis pour des campagnes de sensibilisation auprès des employeurs et de la population ainsi que des formations sur l'interculturel et des cours de francisation, mais surtout un effort de la part des ordres professionnels pour mieux reconnaître et plus rapidement les diplômes étrangers!

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Y a une très bonne enquête effectuée par le Professeur RENAUD (Jean je crois) sur ce sujet. Il démontrait qu'en moyenne un immigrant français met 9 mois à se stabiliser professionnellement. Par contre cela pouvait parfois être très long pour les immigrants allophones...

Je ne me souviens pas si il émettait des hypothèses (langue, reconnaissance des diplômes, des compétences, "racisme" ou tout au moins préférence nationale), mais si je vous le retrouve c'est un bon complément à l'article.

  • Habitués
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Merci Dariane pour la présentation de cet article.

L'immigration, c'est comme l'ascension du mont Everest, ça ne se fait pas en short, et tongs avec un brun d'herbe à la bouche. Ca se prépare longtemps à l'avance, et lorsqu'on saute le pas, c'est en toute connaissance de cause.

Posté(e)

[

"Pire, à l'heure actuelle, plutôt que de contribuer à notre essor économique, les immigrants seraient en train de devenir un fardeau. Selon une étude publiée par l'Institut Fraser, l'immigrant diplômé ne gagne que 64 % des revenus d'un diplômé canadien. Un travailleur qui gagne moins paie aussi moins d'impôts pour recevoir les mêmes services. Ainsi, les immigrants versent en moyenne 4 706 dollars par personne et par an en taxes et impôts, comparativement à 12220 dollars par citoyen canadien. Comme les gouvernements dépensent en moyenne 11500 dollars par citoyen en services publics, les immigrants nous coûtent donc plus cher qu'ils ne nous rapportent"

-------------

Je me tue à dire que, sur le plan économique, l'immigration, loin d'être rentable, est un fardeau pour les Canadiens et les Québécois. On m'insulte. On me crie des noms pour dire une évidence économique. Si le Québec et le Canada accueille autant d,immigrants, c'est pour d'autres raisons.

Posté(e)

Salut la gang,

!"Nos données indiquent que les périodes de chômage sont aussi plus longues chez les personnes immigrantes, observe Benard Matte, économiste et directeur de la planification et de l'information sur le marché du travail à Emploi-Québec. Nous recevons des gens de plus en plus scolarisés, mais qui ne répondent pas nécessairement aux besoins du marché du travail."

Dans ce cas, les planificateurs autant provinciaux que fédéraux devraient revoir leurs copies car le phénomène d'étirement (entre d'un côté des immigrants très qualifiés et de l'autre côté des emplois exigeant peu de qualifications) va s'accentuer. Ce qui serait aberrant considérant la proportion qu'il prend déjà maintenant.

On se disait que plus les gens étaient scolarisés, plus ils avaient de chance de s'intégrer. Or, ce n'est pas ce qui s'est produit", admet Bernard Matte.

D'un point de vue technique, ils ont raison : plus une personne est scolarisée, plus elle augmente ses chances de s'insérer, d'un point de vue global. Encore faut-il pouvoir lui proposer un bassin d'emploi en adéquation avec ses qualifications. Lesdites qualifications laissant entrevoir les aspirations personnelles et les ambitions professionnelles de la personne : on ne fait pas un doctorat pour se retrouver chauffeur de taxi. Même si être chauffeur de taxi est une profession très honorable, il n'en reste pas moins qu'elle ne correspond pas aux aspirations et ambitions d'un universitaire.

Retour de bâton cynique du "qui s'instruit s'enrichit" qui a notamment présidé à la Révolution Tranquille du Québec.

Pire, à l'heure actuelle, plutôt que de contribuer à notre essor économique, les immigrants seraient en train de devenir un fardeau

Ceci étant, l'immigrant paie son immigration et participe à l'économie lorsqu'il s'installe (meubles, achats divers, etc). Je fais essentiellement référence ici aux immigrants économiques.

"Trouver un emploi est une opération délicate, que l'on soit Québécois de souche ou immigrant"

Exact. Il est également exact que le marché du travail a une capacité objective limité d'absorption de travailleurs, qu'on soit immigrant ou pas. Autrement dit : tous ne se trouveront pas un emploi. Et le départ massif à la retraite des baby-boomers créera certes un vide mais qui sera rapidement comblé. Pareil si un assouplissement significatif des ordres professionnels s'opérait : cela ouvrirait des opportunités qui ne seront pas éternelles. Comme le chômage, l'insertion des immigrants m'apparaît donc plus structurel que conjoncturel, cyclique ou frictionnel.

"Le fait français demeure un obstacle pour le Québec. Au départ, en sélectionnant des gens qui le parlent déjà, nous restreignons fortement notre bassin", fait remarquer Bernard Matte.

Certes. Cela dépend ensuite dans quelle société on désire vivre.

O'Hana

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Je me tue à dire que, sur le plan économique, l'immigration, loin d'être rentable, est un fardeau pour les Canadiens et les Québécois. On m'insulte. On me crie des noms pour dire une évidence économique. Si le Québec et le Canada accueille autant d,immigrants, c'est pour d'autres raisons.

Le repeuplement en est une. Compte tenu du très faible taux de natalité au Québec, les immigrants sont une solution à ce problème dont on a pas encore assez conscience.

Patrick

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Je me tue à dire que, sur le plan économique, l'immigration, loin d'être rentable, est un fardeau pour les Canadiens et les Québécois. On m'insulte. On me crie des noms pour dire une évidence économique. Si le Québec et le Canada accueille autant d,immigrants, c'est pour d'autres raisons.

Je pense que l'immigration aurait pu être rentable (et sera éventuellement rentable - oui je suis une optimiste!) si avant d'ouvrir nos frontières nous avions un tant soit peu pensé aux façons d'intégrer cette main d'oeuvre!

A mon avis bien que les coûts d'une intégration (cours de langue, de culture-civilisation canadienne/québécoise, formations en tout genre etc.) peuvent en effet coûter cher, je pense qu'il faudrait le voir comme un investissement qui rapporterait à moyen et long terme!

Ben non encore une fois on a de grandes idées et on réfléchis après! :glare:

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Salut la gang,

"Trouver un emploi est une opération délicate, que l'on soit Québécois de souche ou immigrant"

Et le départ massif à la retraite des baby-boomers créera certes un vide mais qui sera rapidement comblé.

O'Hana

Coucou Eddy! :D

J'ai déjà lu qq part (bon me rappelle plus où) qu'apparemment (je dis bien apparemment donc je n'émets qu'une vague hypothèse peut-être pas fondée sociologiquement, ça reste à voir) de plus en plus de babyboomers vont continuer à travailler après la retraite pour diverses raisons: maintient du niveau de vie, se sentent trop jeunes et encore capable de travailler, besoin d'argent parce pertes de revenus dans des portefeuilles (ie Nortel)...

Alors moi je ne compte pas trop sur le départ des "boomies", d'autant plus que souvent leurs emplois ne sont pas nécessairement remplacés...

Posté(e)

S'lut la Plateausarde ;)

J'ai déjà lu qq part (bon me rappelle plus où) qu'apparemment (je dis bien apparemment donc je n'émets qu'une vague hypothèse peut-être pas fondée sociologiquement, ça reste à voir) de plus en plus de babyboomers vont continuer à travailler après la retraite pour diverses raisons: maintient du niveau de vie, se sentent trop jeunes et encore capable de travailler, besoin d'argent parce pertes de revenus dans des portefeuilles (ie Nortel)...

Alors moi je ne compte pas trop sur le départ des "boomies", d'autant plus que souvent leurs emplois ne sont pas nécessairement remplacés...

J'ai lu quelque chose d'approchant : enquête de StatCan sur src.ca/nouvelles où de plus en plus de baby-boomers revenaient sur le marché du travail et l'argent n'était pas la principale motivation. On est une société centrée sur le travail, ça a pas d'allure.

Pour ma part, je crois que les baby-boomers actuels finiront par partir. C'est plutôt notre génération qui va devoir rester très longtemps sur le marché de l'emploi, non pas par aliénation au travail (on a compris qu'il y a autre chose que la job dans la vie !) mais pire : par nécessité. Parce que chacun de nous devra payer la pension de deux ou trois retraités à cause de la dénatalité, parce que l'atypisme de l'emploi va croître, parce que le système de santé va exploser, parce que parce que ....

O'Hana

Posté(e)
Je me tue à dire que, sur le plan économique, l'immigration, loin d'être rentable, est un fardeau pour les Canadiens et les Québécois. On m'insulte. On me crie des noms pour dire une évidence économique. Si le Québec et le Canada accueille autant d,immigrants, c'est pour d'autres raisons.

Le repeuplement en est une. Compte tenu du très faible taux de natalité au Québec, les immigrants sont une solution à ce problème dont on a pas encore assez conscience.

Patrick

75,000 naissances par année au Québec

55,000 morts.

Il est où le problème? La plupart des pays européens sont dans le négatif.

Posté(e)

Ouah, c'est vrai que ça refroidit !

C'est sur qu'en ayant une politique d'immigration aussi grande, on ne peut pas combler tout le monde.

Tout n'est pas rose, mais il ne faut pas se voiller la face, en France aujopurd'hui c'est guère mieux.

Depuis l'Euro, bien des choses ont changé. Les patrons ont du mal à payer, et les emplois sont de plus en plus rare, et vu le nombre de candidatures, les patrons n'hesitent pas a sous payer.

Je connais des ingénieurs qui touchent 7000fr/mois (1100 euros) avce 2 ans d'expérience.

Pour moi c'est inadmissible....

Alors c'est sur qu'il faut bien réfléchir.

Mais pour moi, je pense que c'est que positif, et meme si je reviens dans un an ou deux (sachant que ce n'est pas mon but). Tu découvre une autre culture, un nouvel environnement, tu peux te perfectionner ton anglais : en bref tu t'ouvre à autre chose, et c'est le plus important.

Dans le sujet, il parle du Québec. Mais il ne faut pas oublier qu'il ya d'autre province sympas.... (mais il faut becoser l'english !!!)

Posté(e)

75,000 naissances par année au Québec

55,000 morts.

Il est où le problème? La plupart des pays européens sont dans le négatif.

Le problème n'est pas dans les chiffres que tu amènes qui sont tout à fait exacts mais uniquement pour la seule année 2004 au Québec. Or, comme dans toutes statistiques, il faut regarder les tendances sur plusieurs années. Et là on peut voir le problème :

Naissances et taux de natalité au Québec

Décès et taux de mortalité au Québec

Source : Institut de la Statistique du Québec

(on retrouvera les mêmes chiffres au fédéral car l'ISQ se base sur les données de StatCan)

O'Hana

  • Habitués
Posté(e)
75,000 naissances par année au Québec

55,000 morts.

Il est où le problème? La plupart des pays européens sont dans le négatif.

Réponse simpliste mon cher, regarde un peu loin. Toutes les statistiques prévoient une décroissance à partir de 2025.

Patrick

  • Habitués
Posté(e)
75,000 naissances par année au Québec

55,000 morts.

Il est où le problème? La plupart des pays européens sont dans le négatif.

Le problème n'est pas dans les chiffres que tu amènes qui sont tout à fait exacts mais uniquement pour la seule année 2004 au Québec. Or, comme dans toutes statistiques, il faut regarder les tendances sur plusieurs années. Et là on peut voir le problème :

O'Hana

75 000 - 55 000 = 20 000 têtes en plus au Québec!

Me souviens plus de mes cours de démographie et j'suis nulle en maths et calculs statistiques, mais ça donne quoi sur le taux de renouvellement de la population ça 20 000 naissances par année? Il me semble que ça fait peu...

Et effectivement Eddy a raison, la démographie se calcule de façon longitudinale...

  • Habitués
Posté(e)

Un lien sur un texte intéressant pour compléter le sujet sur la natalité au Québec.

Lien

Patrick

Posté(e)
75,000 naissances par année au Québec

55,000 morts.

Il est où le problème? La plupart des pays européens sont dans le négatif.

Réponse simpliste mon cher, regarde un peu loin. Toutes les statistiques prévoient une décroissance à partir de 2025.

Patrick

une autre réponse aussi simpliste ,l'immigration vise aussi à combler le déficit démographique entre autres.

45.000 immigrants par an ,ce n'est pas rien.

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