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Bonjour,

Il semble que le marché français du cinéma soit difficile à percer pour les Québécois malgré quelques succès.

Présence québécoise à Cannes : retour à la grande noirceur

Louis-Bernard Robitaille

collaboration spéciale, La Presse

Cannes

En France, le cinéma québécois est revenu au degré zéro, après les brillantes exceptions des Invasions barbares et de la Grande Séduction.

Pour le cinéma québécois en France, les années se suivent et ne se ressemblent pas.

L'an dernier à la même époque, nous nous trouvions pour un dîner amical sur les hauteurs de Cannes à la luxueuse villa Gaumont en train de célébrer le triomphe de La Grande Séduction dans les salles françaises - près de 500 000 entrées. L'année d'avant, c'était Les Invasions barbares: deux Palmes à Cannes, trois Césars à Paris et 1,2 million de spectateurs français. Du coup, les magazines spécialisés et les professionnels en étaient à spéculer sur le fabuleux destin du cinéma québécois en France, les coproductions, etc. Cette année, Écran total, qui sonnait les trompettes comme les autres, donne le ton: «Cessons de bouder le Québec.»

C'est donc le retour à la grande noirceur. «Ah! Vous voulez me parler de la France, dit Anick Poirier, responsable des ventes étrangères pour Séville productions. Eh bien, c'est très simple: la France est pour nous le pire marché qui existe...» Avant de se reprendre: «Le pire, c'est peut-être exagéré, mais en tout cas, l'écart entre nos attentes et les résultats à l'arrivée est épouvantable...»

Saisi à sa descente d'avion, le producteur Roger Frappier, qui a Le Déclin de l'empire américain et La Grande Séduction à son actif, va droit au but: «La situation est très simple. Nous ne sommes pas à un bas niveau, mais à zéro!»

Lui-même avait pris l'an dernier La face cachée de la lune en diffusion: un distributeur français jugé «douteux» dans le milieu l'avait acheté. Six mois plus tard, il n'y avait plus d'acheteur français, et la carrière du long métrage de Robert Lepage - connu en France, au moins dans les médias et le milieu professionnel - est considérée aujourd'hui comme terminée. Frappier, cette année, essaiera de vendre La Vie avec mon père. Affaire à suivre.

Anick Poirier, de son côté, arrive cette année à Cannes avec sept nouveaux films, dont Mémoires affectives, Elles étaient cinq et Le Survenant. Mais elle a aussi des films de l'année précédente, comme Peau blanche ou Nez rouge, et d'autres plus anciens, rachetés en bloc, tel Le Déclin de l'Empire américain: en tout, une soixantaine de titres. En France, les ventes sont pratiquement nulles. «Une sortie en salle en France coûte une fortune, donc personne ne veut prendre le risque. Et les programmateurs télé, même lorsqu'ils sont tentés, comme par Mémoires affectives, renoncent... à cause de l'accent!»

Le paradoxe, c'est que Séville a, par exemple, vendu Peau blanche dans une demi-douzaine de pays, dont l'Allemagne et le Brésil. Que Nez rouge va sortir, à la télé, mais aussi en salle, en Russie. La Mystérieuse Mademoiselle C, en Belgique, en Italie et en Inde. En France: pas le moindre acheteur pour l'instant.

«On a cru que la France était un marché «naturel» pour le cinéma québécois, dit Roger Frappier, mais ce n'est pas le cas. Il faut se battre au coup par coup, film après film.»

Le bilan dressé par les professionnels pour l'année 2004 est tout simplement catastrophique sur le marché français. Les films présentés à la fin de l'année au Cinéma du Québec n'ont pas trouvé preneur. Gaz bar blues, primé au (modeste) festival de Paris en 2004 ne sortira sans doute jamais en France: on apprend aujourd'hui qu'il sortira en juin en salles... en Italie! Le désastreux Nouvelle-France était une coproduction française minoritaire, avec une participation de Gérard Depardieu: pas de distributeur, pas de vente à la télé.

«Le cinéma québécois, explique un professionnel qui préfère garder l'anonymat, a tout misé ces dernières années sur de grosses productions qui marchent très fort au Québec, alors que c'est le cinéma d'auteur qui a quelques chances de se vendre, à raison de trois ou quatre oeuvres par année.» On reste loin du compte.

source : http://www.cyberpresse.ca/arts/article/art...005,1029815.php

Laurence

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