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La loi 101 est basée sur un principe élémentaire: la langue, c'est l'âme d'un peuple.

Une langue qui recule, c'est un peuple qui s'évanouit.

Quiconque vit au Québec depuis plus de 30 ans, ou quiconque a lu attentivement l'histoire du Québec moderne, sait que la langue du Québec reculait inexorablement de telle sorte avant l'avénement de la loi 101 que le peuple du Québec était destiné à l'assimilation.

Je serais curieux de savoir si la survie de l'âme du peuple canadien anglophone a semblablement justifié l'adoption de l'article 23.

dry.gif

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Posté(e)

Je savais que l'Article 23 me "sonnait une cloche" comme ils disent en Outaouais. Comme de fait en fouillant dans mes livres j'ai retrouvé un bouquin intitulé... "Article 23" que j'avais reçu en cadeau d'anniversaire il y a exactement 15 ans! laugh.gif

Je n'ai pas encore demandé un briefing de mon "contact" constitutionnaliste, mais je crois qu'on s'égare sur l'esprit de l'Article 23 qui, comme bien des lois et réglements, a eu des effets pervers malgré ses excellentes intentions. L'Article 23 est le symbole de l'engagement du Canada envers le bilinguisme. L'Article 23 est la composante constitutionnelle (la constitution étant "la loi des lois") de la Loi 101. Elle la rend légitime et... constitutionnelle (du moins en ce qui a trait à la composante "éducation" de la Loi).

L'Article 23 garantit le droit de faire instruire nos enfants, aux niveaux primaire et secondaire, dans la langue de la minorité francophone ou anglophone d'une province, à partir des fonds publics de cette province (l'éducation étant une compétence provinciale et non fédérale) là où le nombre le justifie.

Sans l'Article 23, la Cour suprême a reconnu (dans un jugement) que les communautés francophones ne pourraient pas survivre ni s'épanouir. L'Article 23 vise l'épanouissement de la langue française.

L'article 23 stipule que les enfants qui ont le droit à l'éducation dans la langue de la minorité sont ceux :

-ceux dont au moins un des parents est de langue maternelle française ;

-ceux dont au moins un des parents a reçu son instruction primaire en français au Canada ;

-ceux dont un frère ou une soeur reçoit ou a reçu son instruction en français.

Dans le cas de Monikebek, son fils aîné ayant reçu son éducation en français, les deux plus jeunes ont ce droit. A forciori si son deuxième fils a déjà commencé son éducation en français.

Je ne me souviens plus exactement des tenants et aboutissants exacts de la loi; je sais qu'elle est le résultat d'un très long processus, de négociations et qu'elle ne passa pas du tout comme dans du beurre. Je sais essentiellement qu'elle a été adoptée en "réparation" (si, si) des droits bafoués, notamment au Manitoba où la "loi de 1870" interdisait l'enseignement du français. En Ontario, l'enseignement du français fut également banni en 1915 avec le règlement 17; attention on ne rigolait pas : les professeurs qui insistaient pour enseigner le français étaient mis en PRISON. Même Londres a décidé que le français était illégal en Ontario l'année suivante. Ce n'est qu'en 1927, après une lutte acharnée, qu'on modifia le règlement, qui ne disparut complètement qu'en 1944. Mon bouquin concerne principalement la lutte des Franco-Manitobains pour le rétablissement de leurs droits. Plus de 100 ans de lutte.

C'est quoi qu'il dit, l'hymne du Canada, déjà? "Ton histoire est une épopée des plus brillants exploits". Yes indeed.

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Merci JayJay pour ces renseignements.

Cependant ce fameux article 23 ne s'applique t'il pas en fonction de cette charmante formule : "la ou le nombre le justifie".

En d'autres mots, qui décide si le nombre est suffisant ? Des commissaires anglophone.

Et c'est la que le bas blesse. La protection du Francais dans le ROC est entre les mains d'anglophones.

Je connais le dossier du Francais dans le ROC car mes parents sont originaires de St-Boniface au Manitoba.

J'y suis d'ailleurs allé au printemps. J'ai revu des membres de ma famille. Ils parlent encore francais...ca force , mais disons qu'ils survivent encore et contre tous.

A+

jimmy

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Posté(e)

Ça dépend. Si on autorise aux francophones la possibilité de gérer les fonds publics via leurs propres commissions scolaires (comme la loi 101 l'autorise aux anglophones au Québec), à ce moment, ce sont des francophones qui décident. Le hic c'est que Trudeau, avec son article 23, espérait un peu, je crois, que ça se ramasse en Cour Sup et que ce soit des juges qui doivent décider de ce que signifie "là où le nombre le justifie"... rolleyes.gif Il est possible qu'au Yukon, les francophones aient partiellement eu le droit de créer une commission scolaire. D'après ce que nous relate Monika, il semble que ce soit le cas.

Tiens, c'est marrant, mon frangin est un ex-Franco-Manitobain... Il habitait Winnipeg mais ses enfants allaient à l'école à St-Boniface. Au bout de 10 ans là-bas, pratiquement, ils ne comprenaient toujours pas... l'anglais. laugh.gif Faut dire que mon frangin et ma b-s sont de méchantes têtes dures! tongue.gif

  • Habitués
Posté(e)

J'espère bien que ca aurait été impossible que vous puissiez inscrire vos enfants a l'école anglaise au Québec.

Vous vous rendez compte, les Québécois, par leur impots, payeraient l'éducation des immigrants en anglais. En d'autres mots, payons pour se faire assimiler a l'anglais.

Dans le boutte là où je restais au Québec, il n'y avait pas trop de danger que ça arrive... personne parlait anglais sauf les Indiens à qui personne ne parlait smile.gif

Salut Jimmy,

Ben là... on va pas se rengueuler, hein? moi j'taime bien quand même wink.gif mais tu connais mes réticences envers la loi 101, pis c'est bien mon droit d'en avoir, comme toi ne ne pas être d'accord.

Parce que vous ne semblez pas vous rendre compte que vos enfants, une fois passer au travers de plusieurs années dans le système d'éducation anglais...et bien il deviendront ....anglophone, tout simplement. Ils regarderont la télé en anglais seulement, achèterons des livres, des revues, des journaux anglais, adopteront les valeurs de l'anglophonie.

Ben, si tu veux tout savoir, pour moi, la seule langue qui aurait surtout du sens de leur inculquer, c?est le Tlingit, la langue et la tradition autochtone qui leur sera d'ailleurs enseignée si jamais ils vont dans la petite école du village là où ils habitent (peuplé à 60% d?Indiens de la nation Tagish des lacs du Sud).

Mais rassure-toi, je pense qu?avec l'énorme collect de bédés que leur papa a emporté avec lui dans l'avion? son boulot qui est de défendre tous les jours la langue minoritaire et de fournir des livres, des jeux et des outils pédagogiques en français aux petits francophones et à leurs parents, et l?environnement dans lequel ils vont baigner continuellement, le français fera partie de leur culture quoi qu'il arrive. Ils l'apprendront et "attrapperont" en plus l'anglais comme tous les petits franco-yukonnais que je connais et qui vivent ici.

Deux petites choses :

C'est pourquoi aujourd'hui, les immigrants au Canada anglais peuvent demander que leurs enfants fréquentent l'école Francaise.

Ben oui, si ces immigrants sont francophones.

Cependant ce fameux article 23 ne s'applique t'il pas en fonction de cette charmante formule : "la ou le nombre le justifie".

En d'autres mots, qui décide si le nombre est suffisant ? Des commissaires anglophone.

D?où sors-tu cela?

Au Yukon, il y a bien sûr une commission scolaire francophone autonome, complètement indépendante du school board anglais et qui est gérée et dirigée exclusivement par des francophones.

Allez à +, on va parler d'autre chose maintenant, hein Monika? wink.gif

Merci Jayjay pour toutes ces petites précisions...

  • Habitués
Posté(e)

bonjour à tous

Comme les autres, j'ai appris beaucoup en vous lisant

A+

Laurent

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