ondroad Posté(e) 8 février 2016 Posté(e) 8 février 2016 Bonjour bonjour, Française, immigrée à Montréal depuis 5 ans. En couple avec un québécois depuis environ 3 ans. J'aimerais échanger avec d'autres couples mixtes qui pourraient comme moi, vivre ces différences culturelles au sein de leur couple. Je réalise qu'il y a de profondes différences notamment entre le féminisme à la française et la féminisme québécois ; de même que dans le machisme français versus le machisme québécois. Je crois que je vis en ce moment une passe difficile de mon immigration. Ce moment où vous perdez vos racines, sans pour autant en avoir retrouvé des nouvelles. Le cul entre deux chaises, si vous permettez l'expression et qui ne facilite pas, un échange de couple des plus sereins. Qu'en est-il de votre côté ? Quelles sont les différences et les difficultés que vous vivez ? Au plaisir de vous lire ! Citer
Habitués Mark-Beaubien Posté(e) 8 février 2016 Habitués Posté(e) 8 février 2016 Je suis en couple depuis plus de 13 ans avec une Québécoise, et cela se passe admirablement bien. En fait, peu importe l'origine des partenaires selon moi. On peut rencontrer une personne qui vit dans notre quartier et ne pas s'entendre sur plein de choses, et rencontrer une personne originaire du bout du Monde et bien s'entendre. Je crois que c'est bien pire de rencontrer une personne de religion différente par exemple. Le problème, selon moi, c'est le sentiment d'être assis entre deux chaises. Cela déteint sur ton couple, sur ton boulot, sur ton moral... sur tout quoi. Ou alors, peut-être aussi est-ce ta relation de couple qui déteint sur ton sentiment d'appartenance ? Quoi qu'il en soit, c'est normal d'être entre deux chaises à un moment donné. Après quelques années, quand tu réalises que tu passes d'une culture à l'autre et que cela fait un peu peur. Citer
ondroad Posté(e) 11 février 2016 Auteur Posté(e) 11 février 2016 (modifié) Merci pour ton partage. Tu as certainement raison, ça n'est jamais agréable d'être pris entre deux feux ! Et oui, je suis pas mal persuadée que ça déteint sur mon moral. Cependant, on ne vit pas la même chose, et lui n'ayant jamais vécu comme immigré ne peut pas vraiment envisagé ce que je vis. Ou encore peut le prendre personnellement du fait, qu'il peut y avoir de ma part des phases de rejet de la culture de "son"pays. Il ne faut pas se méprendre, j'adore le Québec, je sais encore pourquoi j'ai quitté mon pays et pourquoi j'ai choisi de venir ici. Toutefois, il est bien normal que certaines choses me manquent et que d'autres ici me déplaisent. Et oui, c'est vrai, on peut très bien être en total désaccord avec son voisin, même s'il est de la même nationalité. Cette vision remet les choses en perspective ;-) Mais que veux-tu dire "ma situation de couple déteint sur mon sentiment d'appartenance" ? Modifié 11 février 2016 par ondroad Citer
Habitués Miss Cerise Posté(e) 19 février 2016 Habitués Posté(e) 19 février 2016 Je suis française, en couple avec un québécois depuis sept ans. J'ai vécu des phases qui ressemblent beaucoup à ce que tu décrit, des grosses remises en question sur ma vie au Québec qui se sont mêlées aux difficultés de couple et qui m'ont donné l'impression qu'il y avait parfois un fossé culturel infranchissable entre nous. Je n'ai pas d'avis très éclairé sinon que dans mon cas ça s'est plutôt arrangé On a eu une longue conversation par rapport à l'avenir, ma difficulté à me sentir intégrée au Québec à ce moment-là (ça va mieux depuis), l'éventualité d'aller vivre en France, etc, et on en a profité pour mettre un peu au clair notre engagement sur le long terme. J'ai aussi appris à mieux dissocier mon couple et mon immigration et de ne pas reporter sur lui mes frustrations par rapport au Québec (ou vice-versa). Mais je pense que c'est une phase normale et que si tu arrives à en parler sereinement avec lui ça devrait déboucher sur du positif. Citer
Invité Posté(e) 20 février 2016 Posté(e) 20 février 2016 Il y a 19 heures, Miss Cerise a dit : J'ai aussi appris à mieux dissocier mon couple et mon immigration et de ne pas reporter sur lui mes frustrations par rapport au Québec (ou vice-versa). C'est fondamental ce que tu dis là, car le conjoint est souvent considéré comme un défouloir de ses frustrations relationnelles, professionnelles ou autres (vaut mieux aller voir un psy ou une bonne copine). Citer
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