Jeune résident permanent(Qc), aller faire ses études en France

[Tinavire]

Bonjour, ma fille de 16 ans entre en terminale cette année (Collège Stanislas) et vise le métier d'enseignante de français langue étrangère (FLE) voire professeur des écoles.

Le choix est assez cornélien entre faire un baccalauréat à l'université de Montréal dans une filière équivalente à celle proposée en France puis s'inscrire en master 1 ou 2 en France pour obtenir le diplôme FLE (seul endroit ou l'avoir et ouvrant les portes aux concours de la fonction publique) OU aller dès la première année de licence en France et suivre toute la filière jusqu'au master...

Je suis à l'écoute de tous ceux qui pourraient m'apporter des informations/expérience sur :

- Cette filière "lettres" (que ce soit en France ou ici à Montréal)

- La place des langues étrangères dans la filière (Anglais, Espagnol, autres)

- Le meilleur choix ?

Et aussi :

- Quid de son statut de résident permanent canadien si elle va faire toutes ses études universitaires en France ?

À tous ceux qui pouront m'apporter leur regard, expérience ou connaissance sur le sujet...Merci d'avance.

[Cherrybee]

Ben si elle veut intégrer la fonction publique française, c'est qu'elle a peut-être une petite idée derrière la tête, non?

C'est clair qu'elle va perdre sa RP en ne respectant pas les directives de résidence sur le sol canadien. Mais si elle veut faire sa vie en France, pourquoi chercher à la retenir ?

[Tinavire]

?...Je ne cherche pas à la retenir !...Et l'objectif n'est pas de devenir fonctionnaire en france (ou ailleurs) mais de s'ouvrir la possibilité de se préparer et de passer les concours (elle ne fait pas la chasse à un statut) et son souhait premier reste de travailler à l'étranger.

En l'occurrence, une des questions de fond est : Baccalauréat canadien plus diplome français (FLE/Master 1 et/ou 2 - il n'y a pas d'équivalent au Canada) est-il préférable à Master 1 ou 2 100% français ? Les possibilités d'employabilité seront-elles plus nombreuses ? La durée des études est à considérer également (5 voire 6 ans dans le premier cas contre 4 dans le second). Enfin, si elle fait son université en France, quelle reconnaissance au Canada ou ailleurs (faudra-t-il envisager 1, 2 ou plus années supplémentaires pour une reconnaissance si elle revient en Amérique du Nord) ?...Cela étant, mon sentiment personnel est que ce sera plus "ouvert" avec un BAC canadien et un complément FR. Mais cela n'engage que moi et je n'ai pas d'expérience dans ce domaine d'ou mon appel...

Ok pour la RP, il va falloir qu'on demande la citoyenneté...Ce serait dommage qu'elle doive refaire toutes les démarches si...

[Cherrybee]

C'est cette phrase qui m'avait fait croire qu'elle était intéressée par la fonction publique : "s'inscrire en master 1 ou 2 en France pour obtenir le diplôme FLE (seul endroit ou l'avoir et ouvrant les portes aux concours de la fonction publique)".

Malheureusement, il faut penser à une chose : si elle décide d'aller faire ses études en France, ce sera l'année prochaine. Et pour la citoyenneté, on passe l'examen environ 18 mois après avoir envoyé le dossier. Pas sûr qu'elle ait le temps.

[dounet]

D'après ce que j'ai compris, on est même plutôt rendu à 25 mois actuellement. Donc en effet, ça complique un peu les choses.

[evaluation_etudes]

Pour enseigner au Québec, le MÉLS se fout de l'endroit dans le monde où furent faites les études.

Mais, ça lui prendrait au moins l'équivalent d'une licence ou d'un baccalauréat de trois ans, un total de 450 heures de cours de niveau universitaire en psychopédagogie dans toute sa scolarité universitaire et, souvent, au moins l'équivalent d'un 1 an et demi à 2 ans d'études universitaires dans une matière qui s'offre dans les écoles québécoises.

Si elle veut avoir un maximum de portes ouvertes pour travailler comme enseignant, le mieux serait pour elle qu'elle fasse son master en France, peu importe qu'elle fasse la licence français ou le baccalauréat québécois.

[tohonu]

Enseignante FLE n'est pas a proprement considere comme etant enseignant en France, seul le concours CAPES, PLP .. donne ce statut d'enseignant. L'etudiant FLE pourra enseigner mais ne sera pas considere comme un enseigant et donc integrer eventuellement l'education nationale.

Le diplome de FLE ne donne pas l'acces aux concours de la fonction publique en France, c'est le diplome obtenu qui permet de postuler aux concours de categorie A, et dans le cas present il faut une licence en France -- donc un BAC quebecois en quelque sorte--. Cependant il faudrait regarder les modifications de cursus demandes pour etre enseignant.

Le FLE non enseignant sera essentiellement recrute par des organisme prive, des entreprises .. etc pour faire un enseignement.

Si elle veut faire enseignante FLE, c'est pour enseigner eventuellement dans les ecoles liees aux organismes francais et qui se trouvent un peu partout sur la planete. Il faudrait faire un tour sur le site de lAEFE, MLF, Codofil ... voir les conditions. Il est plus simple pour un fonctionnaire enseignant du public que pour un enseignant du prive de partir -- une histoire de detachement d'un ministere vers un autre --, mais d'apres ce que j'ai pu voir, il faut egalement avoir au moins 2-3 ans d'anciennete dans le poste.

Pour le choix des langues, tout depend du continent vers lequel elle veut se diriger. Que la formation BAC se fasse ici et qu'elle fasse un MASTER I et II en France ou faire toutes ses etudes en France, je ne pense pas que cela change grand chose de par les accords et reconnaissance entre les deux systemes educatifs.