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JayJay

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Tout ce qui a été posté par JayJay

  1. JayJay

    Fréquence Caribou

    Mon Français aime bcp François Pérusse (moi aussi... celle du gars qui pisse en Roumanie ou du gars qui appelle son chat... ) et il adooooore Pierre Légaré. S'il avait connu RBO, il se serait bien marré, j'en suis sûre. En tout cas il trouve "Un gars une fille" super drôle.
  2. JayJay

    bilinguisme

    My point, exactly. Ne vous sentez pas stressé ou complexé pq votre anglais n'est pas au top. You'll cross that bridge when you get there. Sauf si vous venez habiter Gatineau bien sûr.
  3. Vous êtes bien fins, tous! C'est qd même mieux que mon (autrement adorable) mari qui n'a comme seul commentaire "T'as fait des fautes". Petite remarque : Je réalise que si je peux me "lâcher" ainsi, c'est un peu pq je ne reste qu'une JayJay virtuelle. J'ai remarqué que lorsque les gens (connus virtuellement) finissent par me connaître pour de vrai, j'ai plus de mal à exprimer mes sentiments profonds (ouaaaah) ainsi. Comme si je devais constamment garder une contenance. D'ailleurs, chaque fois que je me mets à penser que des gens qui me connaissent "vraiment" liront mes chroniques, ça me bloque complètement. Il faut que je lutte pour évacuer cette pensée. J'écris aussi dans un but d'être éditée un jour, mais ce qui me terrorise, c'est de devoir faire de la promotion dans les émissions radio/télé, etc. C'est d'ailleurs un peu pour ça que j'ai quitté le milieu du journalisme. Je me lâche avec vous, mais je suis vraiment très secrète, au fond. (Fin de la minute introspection).
  4. JayJay

    bilinguisme

    Je me suis acheté un fabuleux dictionnaire visuel qui contient 4 ou 5 langues (le dico est d'une maison d'édition québécoise) et justement, mon fils est en train d'apprendre les différentes pièces de l'avion en français et en anglais... Je vous conseille vivement cet achat, c'est très très utile!!!
  5. JayJay

    bilinguisme

    D'accord, je l'admets, j'ai été un peu de mauvaise foi sur ce coup-là... Je suis traumatisée par mon expérience outaouaise, où c'est la 1è fois que je me fais dire que mon anglais n'est pas assez bon (cela dit d'autres anglophones à qui j'ai raconté ça étaient sceptiques). Mais toi tu es en Estrie, Monika, c'est un peu différent, et ça ressemble un peu plus à l'Outaouais sur ce point-là, càd que l'anglais est une nécessité - mais sur la Côte-Nord, la Gaspésie et au Lac, c'est plutôt bof bof - évidemment, ça dépend, ceux qui travaillent dans le milieu hospitalier doivent avoir des bases (ma mère était LA seule infirmière bilingue dans son hôpital) et ceux qui bossent pour des compagnies américaines aussi (type Iron Ore ou Alcoa, etc.). Ce que je veux dire, et je le réalise seulement maintenant, c'est que les anglophones du Québec sont très, très compréhensifs à l'égard des francophones qui essaient de parler anglais. C'est pour ça qu'il ne faut pas trop capoter sur la notion de bilinguisme parfait dans le reste du Québec. Je n'ai jamais jamais jamais ressenti de mépris ou d'impatience, ce qui rend l'apprentissage plus aisé, je trouve. Ici, si j'ai le malheur de chercher un mot 3 secondes (hier je cherchais le mot pour "scie sauteuse"), je sens qu'il y a un certain agacement. Si j'ose dire le mot en français, personne ne comprend (et les gens nous en veulent...). En tout cas dans mon milieu de travail actuel. C'est vraiment spécial, je n'avais jamais connu ça. Nous sommes deux francophones au bureau et si nous avons le malheur de nous adresser l'un à l'autre en français en présence des autres, on sent que les autres sont inconfortables (ils le disent parfois carrément, ou quittent la pièce carrément)... et donc on finit par switcher à l'anglais. Vive Ottawa. (je suis sûre que ce ne sont pas tous les milieux à Ottawa qui sont comme ça, cela dit, mais un sondage récent montre que la majorité des fonctionnaires francophones se plaignent qu'ils sont désavantagés et sentent qu'ils ont intérêt à ne pas trop parler français). Autrement je suis assez d'accord avec la description de FrenchPeg. A mon bureau à Paris nous avons eu bcp de patience avec les Américains qui nous parlaient français... et ça a payé. C'est incroyable les progrès qu'ils ont faits!
  6. JayJay

    bilinguisme

    Ptite chouet, historiquement, au Québec, au 20è siècle, les nouveaux arrivants s'intégraient plutôt à la communauté anglophone car ils voulaient être pareils que les Nord-Américains. Certains de ces immigrants disent que c'est parce qu'ils étaient rejetés par les francophones. C'est un long débat. Quoiqu'il en soit, si les enfants des immigrants avaient la possibilité d'aller à l'école anglaise, les statistiques démographiques le montrent clairement, ils n'apprendraient jamais le français. Tu verras souvent des petits immigrants d'origines diverses parler anglais à leurs parents plutôt que de parler leur langue "maternelle" (je vois tout le temps ça à Ottawa). Au Qc, à Gatineau et à Mtl, j'ai vu plusieurs fois des membres de la communauté arabe (sépharade, donc francophone) parler anglais à leurs enfants. Même pas arabe, non, anglais!!! J'ai des amies françaises qui ont vécu aux US et qui au bout de quelques années étaient surprises de constater que leurs enfants ne souhaitaient plus que leur parler anglais. Mon boss actuel a vécu trois ans en Angleterre, et au bout de six mois, son fils pré-adolescent lui a annoncé qu'il ne parlerait plus français. Au retour il a dû tout ré-apprendre. Statistiquement il est prouvé qu'en contact avec l'anglais, il est inévitable que les immigrants s'intégreront à la communauté anglophone plutôt qu'à la communauté francophone. Voilà.
  7. Y en a marre de ces allusions, et Peanut ne veut rien me révéler!!! Crachez le morceau une fois pour toutes pour qu'on ne soit pas constamment largués dans toutes les discu, nous, pauvres ignares du forum!!!! J'ai pas le temps d'éplucher tous les const du Lounge moi!
  8. JayJay

    Le propre du Canada

    Je crois qu'il y a une différence énorme entre la réalité et la perception. Nous en tant que Canadiens percevons notre pays comme étant plutôt indépendant et ayant sa propre culture. Nous sommes plutôt vexés si on nous associe aux États-Unis. Or, à mon ancien boulot à Paris, les gens me disaient fréquemment "Chez toi aux États-Unis"... "Quand tu retournes aux États-Unis...". Je les corrigeais en disant que j'habitais le Canada. La réaction de quelques-uns étaient "Ah mais le Canada, c'est l'annexe nord des États-Unis, c'est tout. D'accord au Québec vous êtes un peu différents, mais le Canada, c'est pareil que les States". Je ne bossais pourtant pas avec des ignorants, c'est ce qui m'étonne le plus. Mes collègues étaient tous de grands voyageurs, et certains avaient vécu aux États-Unis. J'ai toujours été un peu surprise qu'on fasse une confusion entre les deux pays. Mais en fait, je crois que c'est vraiment la perception que l'on a à l'international, malheureusement. Les gens ne savent pas grand chose de nous à part qu'on a des ours et des igloos. Pourtant, il y a tout de même parfois un vague sentiment que nous ne sommes pas pareils. Nous ne sommes pas encore des "cibles" des terroristes - pour moi ce qui compte, c'est que nous ne le soyions jamais. Comme Hugo, la vision comptable de Paul Martin m'effraie un peu, mais le ministre des Affaires extérieures semble avoir bcp de bon sens et j'espère qu'il luttera pour la souveraineté du Canada.
  9. JayJay

    bilinguisme

    Surtout... dans vos entretiens éventuels pour le CSQ... ne mentionnez jamais que vous voulez envoyer vos enfants à l'école anglaise pour qu'ils s'assimilent. Ça ferait vraiment mauvais genre. Le but du Québec dans les accord Cullen-Couture qui consistent à lui donner la possibilité de sélectionner ses propres immigrants, c'est de pouvoir sélectionner des francophones pour pallier la baisse démographique des francophones. Voilà, c'était juste un petit conseil stratégique.
  10. JayJay

    bilinguisme

    Non, même pas. J'ai habité 15 ans + 2 ans (discontinus) en région, créyez-moué, créyez-moué pas. En plus c'était une région où il y a quand même quelques anglophones (contrairement à d'autres où il n'y en a pas pantoute). Rarissimes étaient les bilingues. J'ai quand même réussi à le devenir (je suis parfaitement bilingue selon les standards montréalais, mais juste "bilingue fonctionnel" selon les standards de l'Outaouais) par moi-même et les cours à l'école (nullissimes dans ma région de naissance). Je suis allée en partie à l'université en anglais, ça aidé. Je n'ai eu absolument aucun problème à suivre les cours en anglais et faire mes travaux en anglais. Ces conditions draconiennes sont simplement d'avoir eu des parents qui ont été à l'école anglaise au Québec. Ça, c'est pour l'école publique. Autrement, les gens ont toute la liberté d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise si elle est privée. Je suis tout à fait d'accord avec Jimmy. Ce n'est pas du tout le même contexte qu'en Europe, vous verrez. Même mon mari, qui est probablement la personne au monde la plus inapte à apprendre l'anglais, commence à s'y faire. Il ne suit pas encore notre show TV favori (West Wing) en anglais, mais il est capable de saisir des mots dans les dialogues (d'un niveau de langage vraiment supérieur), c'est une amélioration incroyable.
  11. JayJay

    bilinguisme

    En région, être bilingue, ça veut dire être capable de dire yes et no. À Montréal, il s'agit de comprendre la plupart des conversations et être compris. Sauf... en Outaouais, être bilingue, là, ça signifie... être bilingue, autrement dit être absolument parfaitement "fluent" dans les deux langues.
  12. Vous allez rigoler mais il y a environ 2 ans, j'ai passé un entretien pour travailler au service de l'immigration et des visas à l'Ambassade à Paris. Je n'ai pas été retenue - c'est dommage, me dis-je maintenant! Ce qu'on m'a dit à l'époque, c'est qu'il ne fallait pas prendre ses vacances en même temps que les autres agents, et que la période très occupée était l'été et que c'était difficile d'obtenir ses vacances pendant cette période. Donc, ils ne sont pas fermés durant les mois d'été.
  13. JayJay

    Le propre du Canada

    Bon ça fait pas très sérieux mais je ne suis pas d'humour très sérieuse non plus aujourd'hui alors je vais répondre en copiant-collant une blague qu'on vient de m'envoyer (désolée, c'est en anglais, pas le temps de traduire car j'ai un deadline mouâ) : An Englishman, a Canadian and an American were captured by terrorists. The terrorist leader said, "Before we shoot you, you will be allowed last words. Please let me know what you wish to talk about." The Englishman replied, "I wish to speak of loyalty and service to the crown." The Canadian replied, "Since you are involved in a question of national purpose, national identity, and secession, I wish to talk about the history of constitutional process in Canada, special status, distinct society and uniqueness within diversity." The American replied, "Just shoot me before the Canadian starts talking." Je la trouve drôle.
  14. JayJay

    HELP!

    Ben non! Ce qui est sous-entendu, c'est qu'ils veulent un mandat d'une institution qui a pavillon au Canada - ce qui est aberrant. Ils veulent l'assurance qu'ils pourront encaisser le mandat dans n'importe quelle institution (c'est mal dit dans leurs explications mais comme je commence à comprendre le langage fonctionnaire, c'est ce que j'ai compris). Au pire, tu ne mets rien. Mais pourquoi ne fais-tu pas un chèque de banque? C'est bcp moins cher que le mandat (La Poste demande une fortune). Le chèque de banque est l'équivalent français de ce qu'ils appellent le chèque certifié. Ça marche, un chèque de banque. En plus ma banque (BNP), comme elle a pavillon à Montréal, a mis l'adresse de son institution sur le chèque, c'était parfait.
  15. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    C'est vrai, ça qu'ils sont pompeux avec leur cuisine française. Je suis allée chez Flunch une fois, je vous assure qu'on ne mange pas toujours si bien que ça en France!... Et je ne vous raconterai pas mon épisode à la Criée (le resto) où j'ai dégusté du saumon mariné dans l'Ajax...
  16. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    Ah pourtant, un petit satay thaïlandais (aux arachides) dans le maïs, il me semble que ça se prêterait bien à ce salmigondis culinaire. JayJay (qui se taperait bien un petit Madras là tout de suite pour enlever le goût de chocolat qui traîne).
  17. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    Bravo HUGO pour cet éloge à la cuisine québécoise!!! STANDING OVATION!!! PS: Je répète, je fais un excellent pâté chinois...
  18. Yann, ce que je te conseillerais, c'est de cibler les "banlieues" qui se trouvent à proximité d'une gare, pour pouvoir bénéficier du train. Au Sud, il me semble que le train se rend jusqu'à St-Hilaire maintenant. Je ne me souviens plus exactement, mais t'as un dessin du réseau sur les plans de métro. Si tu bosses au centre-ville et que tu peux prendre le train pour y aller (arrêt Place Bonaventure il me semble), vivre en banlieue est plus que faisable. Perso j'ai habité le "West Island" (Kirkland) quelque temps, et la qualité de vie était tellement bonne que les trajets ne me dérangeaient pas trop. Je préfèrerais la "franche" banlieue qu'être sur l'Ile, mais très loin du centre (style Est de Montréal, ou Mtl-Nord, Rivière des Prairies, etc.).
  19. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    Sluuuurp. Quelle coïncidence, Hugo! Ce soir, j'ai fait flamber un filet de porc dans le vin rouge (je n'avais plus de cognac) avec des raisins secs, des échalotes et... des pommes aussi! Quels goinfres nous sommes, non mais.
  20. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    Merci Hugo d'avoir enfin prouvé que nous sommes tous de gros porcs sans goût, sans culture et seulement avides de calories bien bourratives mais vides (ton vaguement ironique).
  21. JayJay

    La bouffe au Québec.....

    Jean-Philippe, je suis complètement d'accord avec toi (mon Français aussi d'ailleurs). Je fais rarement la cuisine (c'est mon homme le spécialiste) mais hier, je nous ai fait un délicieux rôti de veau aux petits légumes... La viande était d'excellente qualité, tendre, parfaite, les légumes magnifiques... Nous en avons eu pour 4 personnes et 2 enfants, c'était délicieux et ça nous a coûté à peine 13 $ alors que pour juste le rôti de veau, en France,on aurait payé 30 euros au moins. Je suis née dans une famille d'excellents cuisiniers (ils sont TOUS aussi talentueux les uns que les autres), mon père à la fin de sa vie avait écrit 2 livres de recettes typiques de notre région. Il n'a jamais mangé de poutine de sa vie et détestait le pâté chinois. Il ne faut pas réduire la cuisine familiale québécoise à ces "plats". OK, nous n'avons pas de culture gastronome, mais qui peut se vanter d'en avoir une? Pour moi, perso, il y en a deux : française et italienne; même si cela dit j'apprécie énormément les sushis, la cuisine japonaise telle qu'on la connaît est trop récente et simple pour la qualifier de gastronomie. On a du mal à allumer la télé sans tomber sur une émission culinaire (di Stasio, Soulard, Ricardo, Nicolas, ancienn. Vézina, Blanchette, etc.). Les plats qu'on y prépare sont souvent très fins et mettent en valeur les produits régionaux (qui se sont incroyablement développés, je trouve, depuis que je suis partie en 97). Par contre, la "nouvelle cuisine", en France, c'est terminé. Le "trend" est plutôt à la cuisine familiale ou de bistrot, avec des assiettes plus généreuses et des mélanges moins aberrants. Voilà, rien d'autre à dire.
  22. Jimmy, je comprends tout à fait ton point de vue. Je suis également agacée par cette mentalité et je ne remets pas du tout en question ce que tu affirmes. Pour nous, Québécois, il est clair que nous ne sommes pas des Américains. La question de Rayan est: a-t-on le sentiment que les Canadiens-anglais se sentent différents des Américains? Pour moi, c'est relativement clair, même si culturellement la différence n'est pas très manifeste. Cela dit, cela demeure une lutte de se distinguer d'eux, et c'est le danger des prochaines années. Nous serons plus que jamais menacés par eux.
  23. Il fallait lire "ne se sentent pas Américains", bien sûr.
  24. Rayan, tu frappes dans le mille avec la question de ta conclusion puisque je comptais en faire le sujet d?une chronique très prochainement. Quand j?étais encore aux études, Clinton venait d?arriver au pouvoir, nous étions très contents de la voie que semblaient suivre les US. Me spécialisant en analyse des politiques, j?allais me pencher sur le fameux projet de Clinton d?universaliser les soins médicaux, une véritable révolution sociale lorsque? le projet de Clinton tomba à l?eau, faute d?appui du Congrès. Première surprise : le président des US n'est pas l'homme le plus puissant au monde. J?ai changé de sujet de mémoire, pas plus grave que ça, mais en 2004, une large partie de la population américaine n?a toujours pas de couverture médicale. C?est un peu pour cette raison que je «pogne les nerfs» rapidement quand on dit du système de santé québécois qu?il est «arriéré» (véridique, lu dans un forum familial français très récemment). Ici au Québec nous avons tous accès à des médecins compétents, entièrement aux frais de l?État (nous n?avons même pas à avancer les sommes), et la plupart des médicaments sont remboursés par le régime d?assurance également. OK, on attend quelques heures parfois ? so what ? Chez nos voisins, le plus riche pays industriel au monde, on attend parfois toute une vie pour avoir des soins de base. On en meurt parfois, faute de. J?ai traversé maintes fois la Nouvelle-Angleterre jusqu?à la Virginie et même la Floride. J?ai des souvenirs fugaces du pire comme du meilleur. En Virginie, on se moquait un peu de ces red-necks dans leur pick-up trucks arborant des «stickers» aux slogans politiques d?une idéologie à droite de la droite. À New York au Musée des Beaux-Arts, j?étais bouche-bée par un petit Américain d?environ 8 ans visiblement très cultivé qui soupirait de déception car toutes les salles n?étaient pas ouvertes. La misère intellectuelle côtoie la plus grande richesse culturelle. L?Américain moyen n?a pas une esthétique nécessairement des plus agréables, pourtant nous sommes des millions à nous extasier devant des stars américaines tant pour leur beauté que pour leur talent. Concernant leur traitement des Autochtones et des Noirs, n?oublions pas que tous les peuples colonisateurs ont fait des ravages. Les Américains ont tué des Indiens et rendus des Africains esclaves. Les Espagnols ont exterminé les Incas. Les Français ont-ils les mains blanches ? Au Canada, même les Anglais ont pendu Riel et quelques patriotes qui se battaient pour un système démocratique. Les Etats-Unis ont fait leur mea culpa et donné une place aux études des minorités dans leurs facultés universitaires. Ils ont été capables du pire? et sont maintenant capables de le reconnaître. Enfin bref, je crois que ce paradoxe américain est admis par un peu tout le monde. Maintenant, où se situe le Canada ? D?abord, parenthèse, Bush Jr n?est PAS les Etats-Unis. Bush Jr est en dégringolade dans les sondages. Bush Jr ne représente pas le suffrage populaire. Les US sont coupables d?avoir tenté de nous embarquer dans une guerre sous de faux prétextes. Certains ont accepté, mais personne n?est dupe. Cependant, avouons-nous le, nous étions et sommes encore persuadés de la pertinente de la lutte anti-terroriste. Au lendemain du 9/11, les US bénéficiaient d?un consensus à travers le monde leur donner le leadership dans les relations internationales pour des décennies. Soixante-cinq nationalités ont été touchées par les attentats de septembre 2001, et nous étions tous convaincus qu?il ne fallait pas tolérer une guérilla ciblant des civils. Les US ont choisi une autre stratégie : le Canada a murmuré sa désapprobation. La pertinence et la légitimité de cette stratégie peuvent être certainement remises en question. Mais lorsque des bombes explosent ailleurs, lorsque nous nous engouffrons dans le métro ou prenons l?ascenseur, nous, en tant qu?individus, ne voulons pas devenir les victimes d?un fanatisme religieux, et nous aimerions tous que notre pays nous défende si nous étions pris en otage sous prétexte de punir l?impérialisme américain. Il faut avoir conscience que l?indépendance et la désapprobation des politiques américaines peuvent être coûteuses pour les Canadiens. Les US ont prévenu que les entreprises issues de pays ne les ayant pas soutenus ne seraient pas retenues parmi celles ayant le droit de participer à la reconstruction de l?Irak (malgré cette menace, des entreprises canadiennes y participent pourtant à l?heure actuelle). Maintenant, le fait est que nous ne pouvons pas trop nous dissocier de la pensée libérale américaine. Même le président du Mexique est un ancien dirigeant de Coca-Cola. J?imagine avec difficulté un gouvernement socialiste au Canada qui instaurerait les cinq semaines de vacances? Il nous paraît plus évident, pour nous Québécois, que nous ne sommes pas Américains car nous nous distinguons par notre langue, notre culture et notre histoire si différente. Nous avons les mêmes bagnoles, nous traînons les week-ends dans les centres commerciaux, nous regardons les mêmes films et écoutons la même musique. Mais quel pays industrialisé ne fait pas la même chose ? Nous sommes différenciés des Américains du fait que nous avons notre propre star-system, l?industrie musicale québécoise connaît un succès dingue et au-delà de nos frontières, le cinéma québécois a connu une année sans précédent. Les Canadiens-anglais ont également des artistes très talentueux et très connus, qui ont des carrières fructueuses? aux Etats-Unis. Le désavantage de cet avantage est qu?ils ont le « malheur » de passer pour des Américains, car ils n?ont pas, comme nous Québécois, cette langue qui les distingue. Pour ce qui est de la démocratie, nous sommes très semblables dans ce sens que nous avons très peu de partis au Canada. Mais d?avoir 7-8 partis garantit-il un régime plus démocratique ? Je ne suis pas trop de cet avis, car je crois au contraire qu?il fragmente le vote et que le gagnant, au final, n?a eu l?accord qu?une faible partie de la population (20-22% ?). C?est bonnet-blanc, blanc-bonnet tout pareil. En apparence, nous ne semblons peut-être pas différents des Américains. Pourtant, de presque toutes mes discussions personnelles avec des Canadiens-anglais, et de mes observations de l?actualité, ressort systématiquement un désir de justice sociale, d?équité, d?indépendance par rapport aux US. La priorité idéologique focalise peut-être moins sur les libertés individuelles que sur l?ordre social et l?intégrité des élus. Contrairement aux US, on ne conteste pas trop le fait de payer des impôts. Nous sommes prêts à accepter de payer ces sommes pour avoir un bon système d?éducation, des politiques sociales, des routes sécurisées, un système de police, etc. Les partis politiques canadiens sont à peu près tous d?accord là-dessus. Aux US, c?est ce qui distingue le Parti républicain du Parti démocrate : l?un déteste les impôts et promet de les baisser à chaque élection, l?autre croit en leur nécessité et "promotionne" ses projets de répartition des ressources et d'équité. Je ne sais pas si les autres seront d'accord, mais la plupart des Canadiens-anglais que je connais ne se sentent pas Canadiens et sont fiers de coudre le drapeau canadien sur leur sac à dos lorsqu'ils parcourent le monde (i.e. pub de Molson Canadian). Vous imaginez un Américain faisant pareil? Il deviendrait une cible, tout simplement. Voilà ce qui fait la différence, d'après moi.
  25. Le code du travail québécois stipule que l'employeur doit donner 2 semaines de congé APRÈS un an de service. Après, le nombre augmente à la discrétion de l'employeur. Ça peut être par exemple 3 semaines au bout de... 4 ans. L'employeur ferme parfois entre Noel et le Jour de l'An, bouffant ainsi nos jours de vacances. Si c'est le cas, il ne reste plus qu'une semaine pour l'été, par exemple. Si vous travaillez en intérim par agence, il est probable que l'agence ne vous paie vos congés fériés que si vous avez travaillé 3 mois consécutivement pour une même entreprise. L'agence vous paie 4% en plus comme indemnités de congés, étant donné que les congés ne sont pas payés. À contrat déterminé, il n'y a pas de vacances. Cela dit, comme l'a décrit Redflag, les conditions générales sont moins austères qu'en France. Je suis assez d'accord avec ça. Les heures supp, s'il y en a, peuvent en général être échangées en temps.
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