JayJay

...Écrivaine... J'ai même vu... directeure parfois (même si ce n'est pas correct grammaticalement parlant). On dit "Madame LA ministre" également. Et jamais une femme ne dira qu'elle est "avocat". Et Kim Campbell se faisait appeler "Première ministre". La France et la Belgique se sont d'ailleurs servis de l'exemple québécois pour féminiser les titres de profession. Bon je suis un peu sceptique qd certaines linguistes nous disent qu'il faut dire "Iles" pour inclure les femmes dans le "Ils"... mais je suis plutôt POUR la féminisation des titres. Oh et puis ne me partez pas sur ce sujet de toute façon.

(Complètement off topic) Red... Le commandant Piché était un employé de mon père lorsqu'il était pilote en Gaspésie: Je n'en reviens pas que tu l'aies eu comme pilote. Il est de la lignée des pilotes de brousse québécois, de véritables as de l'aviation. Un pilote de ligne n'aurait p-ê pas pu faire ça. Mais quand t'as appris à atterrir sur une plage de sable, à distinguer le sol des nuages en plein tempête dans l'Arctique, à foncer dans le brouillard total pour aller chercher des accidentés... tu peux effectivement faire atterrir un Airbus sans moteur! OK, peut-être qu'il a pompé l'essence du moteur correct au moteur qui fuyait... ça n'enlève rien à son exploit. Des erreurs humaines, il y en a plein, encore faut-il savoir les récupérer. Moi j'ai toujours eu la trouille dans les charters (vieux préjugé), pourtant rien ne dit que les pilotes sont moins compétents, au contraire. Un pilote de brousse de formation, rompu aux situations d'urgences, est pas mal plus capable de gérer son stress qu'un pilote de ligne qui n'a jamais fait face à de réels problèmes techniques. Piché, son exploit, c'est d'avoir été convaincu qu'il pouvait s'en sortir alors que les autres auraient abandonné.

Ouais, j'sais pas ce qui m'a pris, je me suis auto-censurée!... Mais je te corrige à mon tour PP, c'est plutôt "Oups, scuse".

Bienvenue!!! Vous me rappelez qu'il y a sept ans, j'étais dans le même bateau. On a fini par l'oublier, mon mari et moi, mais la distance fut très difficile à vivre... Tu es bien sûr? J'ai eu une visite médicale à passer, quant à moi, pour obtenir mon visa français, à l'OMI à Montrouge. Ça m'a coûté 1500 FF, j'étais ravie.

Ok, anecdote absolument inimaginable ici... Je suis dans le bus à Paris, debout, et probablement enceinte. Comme mon sens de la gravité est tout croche et que je perds vite l'équilibre, je me tiens les pieds en 2è position de ballet (en V, mais les talons détachés, les orteils vers l'extérieur). Bon je ne fais pas le grand écart non plus, hein, c'est juste histoire de pouvoir garder un peu mieux mon équilibre. Une femme m'accroche avec son gros sac Lonchamp et me marche sur un orteil. Je reste stoïque mais elle lance une onomatopée d'agacement profond. J'en reviens pas. Plus tard, j'ai vu une blague sur les Canadiens que j'ai trouvée trop vraie. Qu'est-ce qu'un Canadien dit quand on lui marche sur les pieds?... "Euh... oups, pardon". Jamais je n'ai autant entendu d'onomatopées d'agacement qu'à Paris. Ici, carrément jamais.

Je ne suis pas du tout surprise par ce que tu racontes. J'ai souvent entendu de tels commentaires également. MÊME dans les familles prétendant ne pas avoir de préjugés. Ce mépris, par contre, il existe, dans une moindre mesure, envers plein de gens. C'est un peu pour ça que j'étouffais à Sept-Iles. Ça ne se compare absolument pas à la situation vécue par les Amérindiens, mais en matière d'ouverture d'esprit, disons que c'est pas la meilleure place to begin with. Avec Internet, etc., ça a peut être changé. Mais à mon époque c'était un enfer. À la poly, si un blanc avait eu le malheur de s'adresser à un Amérindien, ça y est, il était barré. Une vraie mentalité de village.

A|eSsYa}, c'est ça, c'est Rosalie Jérôme!!! Rosalie Grégoire ne sonnait pas "correct", mais je me doutais qu'il y avait un J ou G dans son nom! Incroyable, tu la connais??? Oui, les blancs sont aussi curieux là-bas... Si tu savais à quel point on s'est fait regarder qd on y est allé... surtout avec mon mari qui a un accent français!!! (Mais à Baie-Comeau, c'est 10 fois pire).

Perso, je paye ma maison (petite mais dans un quartier $$$) 950 $ en location. C'est un tarif "préférentiel"... , les prix des rares maisons en location étant habituellement bcp plus élevés.

Ah Peanut, si tu savais! Tu serais contente de nous avoir à Québec, toi! Je t'assure que les "JayJay and Co" seraient parmi tes meilleurs clients! Je suis une véritable taupe (en plus j'ai une moitié de cataracte) et excellente consommatrice de produits optométriques (j'ai trois paires de lunettes et environ 25 paires de lentilles). Mon mari a des problèmes aussi, et notre fils de 3 ans, c'est la cata, le roi de l'astigmatisme! Je suis un peu dégoûtée d'avoir perdu ma généreuse mutuelle française pour ça... En plus, mon ti-gars a fait une chute l'autre jour et a rayé ses lunettes neuves. Bouhouhou...

Description très juste dans cet article. Il n'y a pas cette culture du débat ici. D'ailleurs à chacune de nos chicanes constitutionnelles, il y a toujours beaucoup de culpabilité associée aux débats, comme si on "perdait notre temps". (On oublie que ces chicanes sont nées de véritables impasses entre le fédéral et le provincial et que la résolution de la répartition des compétences entre le fédéral et le provincial est absolument essentielle, mais bon... OK OK je ne vais pas faire de digression ici. ). Robert Hugues a écrit un excellent essai intitulé "Culture of Complaint: The Fraying of America" (où il parle notamment du multiculturalisme et du mouvement PC dans les universités) dans lequel il critique les Américains comme étant devenus un peuple de geignards, de revendicateurs, de "victimes". Son essai est très plaisant à lire, caustique... mais en même temps il n'est pas toujours très cohérent et je trouve qu'il devrait ré-examiner sa critique du multiculturalisme, peut-être en venant au Canada où les politiques multiculturelles ont été implantées différemment. Pour en revenir au sujet, un peu comme Hugues qui se moque de la culture de la victime ou de la revendication, j'ai très, très souvent remarqué, lorsque j'avais un pied en France et un pied ici, que j'étais mal perçue (par ma famille, je parle) si je critiquais le système. D'ailleurs souvent, on nous taquine en disant "On sait bien, vous en Frrrrance, vous faites mieux, etc.". Un exemple, en France, nous passions notre temps à râler contre les boss. Mais pendant les réunions, rarissimes étaient les personnes qui osaient dire tout haut leurs revendications. Ici, j'ai rarement entendu mes collègues se plaindre du management. S'ils le faisaient, c'était toujours à demi-mots, avec moults clins d'oeil et insinuations au 53è degré que personne ne comprenait de toute façon. Bref je n'arrive pas à être claire ce soir pq je suis vraiment mitigée à ce sujet. Ma formation m'a plutôt encouragée à cette culture du débat, de l'art oratoire. Le progrès social n'a pas été obtenu en courbant l'échine et en disant "tout va très bien madame la marquise". Or nous bénéficions tous maintenant des progrès sociaux et de la démocratie. C'est bien qu'il y a des gens avant nous qui ont eu le "guts" de râler. Pourquoi en avoir honte?... D'un autre côté, il y a des critiques (faites par des étrangers) que j'ai du mal à accepter moi-même et qui me gênent. Cela dit, je n'ai jamais osé renvoyer un plat au resto. Même qd il y a une erreur, j'essaie de m'en accommoder (sauf si genre on m'a donné des moules marinières au lieu des crevettes à l'anis... ).

Non, St-Joseph (qui est Flemming maintenant je crois). Ma cousine allait à Marie Immac par contre (elle habitait vraiment à côté de la réserve, devant les "maisons de la compagnie"). Je suis effectivement allée à Jean du Nord et Manikoutai (après j'ai déménagé à Mtl). Ma copine s'appelait... Rosalie, et je crois bien que son nom de famille était Grégoire. Elle n'est allée à cette école qu'une année. On avait à peu près 9 ou 10 ans, je ne me souviens plus de grand chose de cette époque. Mon frère, quant à lui, son meilleur chum était amérindien (de sa mère - c'est d'ailleurs lui mon ex-boss) mais il a un nom anglophone. Je crois aussi qu'il y a bcp d'animosité entre les 2 peuples dans cette ville. Mais pas de violence. C'est ça qui est difficile à expliquer aux gens de l'extérieur. Ce n'est vraiment pas comme ce qui se passe avec les Mohawks. Les Innus sont plus comme les Hurons, des pacifistes. Je me souviens d'une autre histoire, une noyade sur la Moisie qui n'aurait pas été accidentelle, mais criminelle. Sauf que l'enquête a été bâclée. Mais les preuves tendent à montrer qu'il s'agit d'une négligence criminelle. Pour les tensions qui ont fait les manchettes en 2002, il s'agissait d'une querelle d'amoureux à la West Side Story plus que d'autre chose, selon Pierre Foglia. De tels affrontements ne s'étaient jamais produits, à ma connaissance. Toi, tu es à Québec maintenant? Et tu parraines un Marocain il me semble? Oh là, un Marocain à Uashat/Sept-Iles, je sens qu'il va se faire regarder!!!

A|eSsYa}, on est d'anciennes voisines!!! J'ai grandi sur les rues Dequen et... Arnaud. Mes grands-parents avaient le magasin général qui était au Vieux Quai (et qui a été détruit pour faire place à la tente jaune). Mon père était pilote de brousse dans le Nord du Québec et dans l'Arctique, et il connaissait bien les communautés là-bas. Il baragouinait l'innu. Mon boss (ou plutôt mon ex-boss depuis hier) est amérindien par sa mère, il est né à Mani-Utenam. Il a fondé une compagnie il y a quelques années, et cette compagnie a une filiale amérindienne. Lorsque le Gouvernement fédéral fait des appels d'offres, il réserve une partie de ces appels d'offres à des compagnies amérindiennes. Est-ce que ça veut dire pour autant que la compagnie employait des amérindiens? Non, pas du tout, puisque si on obtenait un contrat sous ce véhicule (en anglais on appelle ça "aboriginal set-aside"), les gens qu'on faisait bosser étaient la plupart du temps (à 99,9% du temps)... des blancs. Ce qui se passe dans les faits, souvent, c'est que les consultants indépendants, lorsqu'ils voient des appels d'offres pour lesquels ils ont des compétences, mais qui sont réservées à des compagnies amérindiennes,, contactent ces compagnies afin qu'elles fassent la soumission. Mais tout n'est qu'une façade, une grosse hypocrisie du gouvernement fédéral pour se sentir moins coupable. (Le scandale des commandites, à mon avis, ce n'est que la pointe de l'iceberg). Avais-tu lu la série de Pierre Foglia en novembre 2002 sur Sept-Iles et notamment les Amérindiens et les fameuses "tensions"? J'ai grandi tout à côté de la "réserve". J'ai bien eu une copine amérindienne à l'école primaire mais c'est la seule exception. Dans les couloirs de l'école, dans le grand lobby, les Amérindiens se tenaient complètement à l'écart des autres. Jamais nous n'allions vers eux. Nous savions à peine comment communiquer entre nous. Je n'arrive pas à l'expliquer. Cette ville est assez particulière, j'y ai toujours trouvé les gens très repliés sur soi et j'étouffais là-bas moi-même. Qd les premiers boat people sont arrivés du Vietnam, nous ne savions pas aller vers eux non plus. Nous n'étions pas racistes. Nous admirions leur discipline et personne, mais personne ne les aurait utilisés comme boucs émissaires. Mais personne n'allait vers eux non plus. Dans le cas des Amérindiens, c'est plus délicat; il y avait plus d'animosité silencieuse entre les deux peuples, un espèce de ressentiment historique, social, économique. Pas vraiment d'agressivité. Un mépris réciproque. Est-ce que ça a changé A|eSsYa}? J'ai bossé à SRC en 93, c'était toujours comme ça. Puis j'y suis retournée en mai 2002 mais je ne suis pas restée suffisamment longtemps pour remarquer quoique ce soit. Je suis juste allée montrer la Moisie à mon mari et mon fils. Est-ce que vous n'avez pas la perception d'avoir été mieux traités (ou moins pirement, c'est selon) par le Québec que les communautés des autres provinces? Je pense à ces deux femmes du Manitoba qui ont fait le 911 l'an passé je crois, et qui ont été royalement ignorées par les policiers. Or, elles ont été battues à mort par le mari d'une d'elle.

J'ai un blond Timothée, 9 mois très joli garçon, et qui est un grand "outdoorsman", qui pourrait être un bon prospect. Mais bon - pas avant 35 ans OK?

Vous avez bien bossé, les parents! Félicitations! Ça donnerait envie de s'y remettre, de telles visions de beauté! Mais c'est quoi les stats, on veut les stats! Kg, cm, périmètre crânien, Apgar... temps de travail, nombre de poussées avant l'expulsion, etc...

Mrrrrrrrrrrrrrpfffffffffffffffffff (la seule mention de ce discours me fait plier en deux - en fait la seule mention de Charest me rend hilare - allez, continue comme ça Jean... tu prépares la voie...)

On appelle ça avoir "la mèche courte". Pas qu'on m'aie jamais adressé cette épithète, nooooooooooooooon...

PoM, m'a te stooler à ta blonde, toé.

Peanut!!!!!!!!!!!!! Moi aussi je voudrais savoir! Avant de partir, j'ai commandé mes verres de contact. Je fais -5.50 dans un oeil et -8.50 dans l'autre. Eh ben je viens de découvrir que l'opticienne m'avait refilé QUE des -5.50!!!!!!!! Mais j'ai comme pas envie de repasser un autre examen de la vue ici...

J'aimerais préciser, pour la gente masculine qui semble avoir quelques lacunes en la matière , que la "femme québécoise" n'est pas un bloc unique et solidaire. Elle est constituée d'individus qui ont un agencement de particularités distinct et unique. À cela s'ajoute la dimension ethnique (toutes les Québécoises n'étant pas nées à La Rochelle en 1635) qui ajoute encore plus de diversité. Donc, il est un peu présomptueux de dire "J'aime les Québécoises" comme on dirait "J'aime les chars", "J'aime les truffes" ou "J'aime les chiens". Certaines sont charmantes, adorables, belles et d'autres sont extrêmement chiantes. Faites-nous le plaisir de ne pas nous "minimiser", si je peux dire, au point de prétendre que nous sommes toutes pareilles de toute façon. Scusez, je me suis fait reprendre ce matin par un membre de ma famille à cause d'une bête question de précision sémantique sur un tout autre sujet, et ça m'a comme rendue pointilleuse...

Ah bon? J'sais pas si c'est le manque de... de... de... chaleur humaine (on va dire) mais l'homme a fini par conclure (attention la suite n'est pas finie) qu'il ne disait que des conneries (notamment sur les femmes françaises qui seraient plus pudiques).

Réponse de l'Homme: - "Ben j'sais pas, moi, je les connais pas". - "Ben, tu me connais, moué!!!" - "Oui, je te connais, TOI, j'connais pas les autres voyons. Comme je ne peux pas dire comment sont les Françaises, je ne les connais pas toutes. Elles sont toutes différentes, y en a pas une pareille, c'est des conneries (appuyer sur le mot conneries), ça". (Silence) (Quelques secondes passent) (Je signale que l'homme est frustré car je suis à l'ordinateur et il regarde les actualités tout seul et en plus c'est un reportage très intéressant de Guy Gendron sur la France et il voudrait bien que je le rejoigne sur le canapé en cuir tout neuf). - "Elles sont froides, les Québécoises". Pffff qu'est-ce qu'ils sont de mauvaise foi, ces Français.

Je suis effondrée!!!

Bon, devant la difficutle de l'obtenir, j'ai pris sur moi de le refaire sous Word. Ah ah ah... j'avais posté un message il y a 1 ou 2 semaines disant que je l'avais reproduit et je l'avais posté sur mon site pour que vous le téléchargiez....

Avec un billet simple, je ne le ferais pas...

COUPABLE. J'adore ça. Par contre je ne fais pas comme d'autres Nord-Américains, ça me paraît aberrant de manger du gros pain à l'ail avec mon spaghetti.