Aller au contenu

JayJay

Habitués
  • Compteur de contenus

    3 273
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par JayJay

  1. JayJay

    medecin de famille au quebec

    Ben... sont moins malades, c'est tout! Je rigole, mais je n'ai pas tort. Meilleure qualité de vie (air plus sain), meilleure alimentation (ouais, je sais, vous ne me croirez pas - mais je n'échangerais pour rien au monde les collations santé de l'école d'ici contre les orgies de barquettes de Lu de mon pays d'antan), moins de promiscuité (donc moins de risques d'attraper des microbes...), meilleure hygiène sans doute (habitude de laver les mains tout le temps!!!). Je touche du bois, mais mes enfants sont tout simplement en meilleure santé, sans aucun doute! Nous avons eu une crise d'asthme du plus petit. Après une heure d'attente en clinique, le médecin nous a envoyé aux urgences en priorité. La température de mon petit (6 mois à l'époque) était montée à 40 et il a été admis en 2 minutes. Le médecin (bon... je ne vous dirai pas de quelle origine il était d'accord...) était un air-bête, mais efficace et le personnel absolument impeccable. En 2 minutes et demi, mon petit était sous traitement (masque) et il n'a plus jamais refait une crise d'asthme depuis. Cela dit j'ai une amie dont la fille fait des angines et des otites à répétition. Je l'ai suppliée d'aller consulter une 2è fois son ORL (qui la 1è fois, lui avait dit "On va attendre voir"). Petit problème de communication, lui voulait dire "on va attendre 1-2 mois, voir". Elle a compris "On va attendre 1-2 années, voir". Comme la petite était aux antibios tous les mois, je lui ai dit : "Tu vas voir l'ORL et tu défends ton steak". Ce qu'elle a fait et miracle, l'ORL lui a dit, scandalisé : "Mais pourquoi avez-vous tant attendu?!?!?". Résultat, la petite est sur une liste d'attente pour une intervention chirurgicale, on pense qu'elle sera opérée avant Noël. D'accord, ce n'est pas génial, mais j'avais auparavant entendu parler de listes d'attente de 2 ans, donc c'est pas si mal. Je ne crois franchement pas qu'on "laisse" mourir les gens de même que je ne crois pas qu'il soit essentiel de consulter un médecin pour une gastro ou un rhume. Cependant, je pense que le manque d'accès à un médecin peut faire qu'on "laisser aller" des petits bobos qui pourraient devenir des maladies plus graves. Mais en ce sens, l'individu a une responsabilité de se prendre en main, de ne pas faire l'autruche, et de savoir s'exprimer auprès du personnel médical. J'ai déjà entendu dire que les médecins d'ici sont incompétents... euh... non. Il y en a qui sont plus ou moins humains, plus ou moins compétents (ça c'est partout pareil), plus ou moins fatigués... mais ils ne sont pas incompétents. Ils sont juste rares. Je confirme, les exigences d'entrée en médecine sont très élevées. Environ 98 % de moyenne au cégep (et même...) + entrevue impeccable (où il faut démontrer motivation et maturité, etc.). Et je voudrais signaler que les soins dentaires, eux, sont impeccables. J'en reviens. Je suis ébahie par l'attention et le professionnalisme du personnel.
  2. AH BON? Kaoumez, c'est... c'est... Nathalie Petrowski?!?!!!!!
  3. Ben non, ça s'peut pas, Bouh! Pq aucun peuple n'est capable d'autocritique, encore moins le peuple québécois. Ça ne m'étonne pas. On peut très bien admirer certains traits de nos cousins, tout en ne souhaitant pas qu'ils viennent nous dire qu'on est des sacrés cons. Il y a une bonne part de mon entourage qui est parfaitement consciente de nos lacunes, sérieusement. On ne va peut-être pas s'en vanter sur toutes les tribunes, mais il est évident que nous souhaitons probablement que nos enfants et nos petits-enfants et ainsi de suite aient plus de culture, plus de moyens intellectuels, que nous. La plupart des gens que je côtoie regrettent de ne pas connaître plus l'histoire, les sciences, la philosophie, la psychologie, etc., et je vois, pour assister aux débuts de maternelle québécoise de mon fils, que tout est fait pour améliorer la connaissance du monde et des sciences, dès la maternelle! Mais c'est le sujet d'une autre chronique, n'en déplaise à mes détracteurs...
  4. C'était juste une façon fancy de dire que je suis vachement pourrie comme auteure et qu'il est vachement plus intelligent, lui, pq chu rien qu'une maudite raciste mais que c'est pas grave pq c'est le propre de l'humain d'être un(e) gros(se) con(ne) et qu'à défaut d'être une auteure talentueuse comme lui, ça prouve au moins que je suis humaaaaaîîîîne.
  5. Tut-tut.... attention... c'était un piège... critiquez-moi tant que vous voudrez, mais SVP ne ramenez pas tout à la France et aux Français... C'est un exemple seulement. Ce mec-là, je m'en fiche... Mes deux fils sont Français, je les ADORE et je veux qu'ils gardent cette culture... que ce soit bien clair... Je viens d'une famille québécoise dont une bonne moitié est francophile convaincue... Ce n'est pas la question, ici. La question est de savoir arrêter de comparer car la comparaison implique la critique et la critique constante, au Québec, n'est pas forcément bien perçue. J'y reviendrai plus tard dans une chronique sur les relations de travail, avant de "prendre de recul", comme le suggère diplomatiquement Par Toutatis.
  6. Je ne vis pas à Montréal, mais en Outaouais, où les piscines sont rarissimes, d'où la quasi-obligation de prendre un abonnement en club privé si on souhaite faire des longueurs. Et pour dire une Xième vacherie, j'aimerais juste souligner que mon fameux nageur était un bien PIÈTRE nageur. Na.
  7. Ta remarque n'est-elle pas en contradiction avec ta signature? J'ai l'impression que tu te fiches du "politiquement correct" en autant que les autres le restent, politiquement corrects, non? Maintenant, en me conseillant du prendre du recul du forum, tu confirmes ma perception selon laquelle les candidats à l'immigration ne veulent pas entendre NOTRE réalité. Ils sont dans leur petit monde, et n'en ont rien à cirer de commettre des faux-pas auprès des "natifs". Vous n'êtes pas tous ainsi, ouf, et plusieurs, j'espère, ont compris l'essence de ce que j'essayais de transmettre. Totof, mon nageur français se plaignait (plaindre est un euphémisme, "hurlait" serait plus juste) d'avoir un abonnement qu'il payait la peau de cul, et que c'était pas pour se faire emmerder par des gosses, disait-il. S'il avait un abonnement, je présume qu'il n'était pas de passage en touriste. Si vous pensez que c'est une attaque anti-Français, alors là, vous vous trompez ben raide. Il faut savoir lire entre les lignes dans cette chronique qui, j'en conviens, est malhabile. C'est le propre de l'humain d'être tourné sur son nombril. Et peut-être que si vous bossez à la SRC ou dans les milieux culturels, votre nationalité sera "chic" et qu'on vous posera beaucoup de questions. Mais si vous bossez avec des gens du "peuple", qui n'ont pas forcément eu la chance de faire tous les beaux voyages que vous avez fait, il faudra plus d'humilité. Il faudra être capable de parler du Star Ac local (ce que je me refuse à faire, qu'on s'entende), du dernier "Tout le monde en parle", du resto sympa où vous avez mangé hier soir des shawarma, et surtout pas tout ramener, constamment, à votre pays d'origine, en COMPARANT (t'as bien capté, cam&leon). Aujourd'hui on m'a demandé si je connaissais un super fromage et un vin français, et ça m'a fait plaisir de répondre. Par contre, si je me lance dans une analyse fiscale ou une comparaison des politiques du travail, les gens seront intéressés 30 secondes, et après, fini. C'est juste de ça, qu'il faut se rendre compte et respecter!
  8. JayJay

    Fidélité ou opportunisme ?

    Dans mon domaine (éditique) j'ai 9 ans d'expérience et quatre jobs différentes (dont deux pays différents bien sûr, une mutation). Je peux t'assurer qu'on me demande systématiquement dans les entrevues pourquoi je suis SI volage... Chaque fois, on m'a précisé : "Vous savez, on a besoin de quelqu'un qui va rester". En effet, mon CV envoie clairement le message que je ne suis pas le genre à rester! Donc, d'accord, tu fais ce que tu veux, on est dans un pays libre... mais sans exagération cependant!
  9. Ce serait l'fun, pour repartir le débats sur des bases plus pertinentes, si tous, on se mettait d'accord pour dire que notre quête pour notre survie culturelle et linguistique n'est PAS une lutte raciale. J'sais pas, get real guys, il y a plein de gens dans le RoC, fédéralistes au boutte, qui sont même d'accord là-dessus. Alors pourquoi pas vous? Non mais, à toujours ressortir notre prétendu racisme, à un moment donné, on vous croit pu. Pour paraphraser le ti-gars de la pub de Bell, "J'aime pas votre langage infantilisant, j'ai 6 ans quand même, je suis plus un bébé". J'ai vaguement lu ici ou sur une autre discu (que je me suis endormie dessus) que critiquer Trudeau et sa politique multiculturaliste et constitutionnelle, c'est un signe qu'on est bornés et repliés sur soi. Je voudrais juste vous faire remarquer que dans quelques jours, un gars de Baie-Comeau (!) va publier un bouquin où il critique sévèrement Trudeau et l'accuse d'avoir "détruit" notre pays. Ce gars, c'est l'ancien Premier ministre Brian Mulroney et aux dernières nouvelles, il était toujours fédéraliste au boutte. HEIN? être fédéraliste et critiquer Trudeau???... ça s'peut pas...
  10. Viggo, je ne te remercierai jamais assez de "relever" le débat. Tu mets exactement le doigt, en première partie, sur ce qui me gêne profondément de ce débat (souche, ethnicité) et même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que tu dis en 2è partie (pas de plan en cas de victoire?), je suis enchantée de ton analyse absolument limpide (même si elle fait mal). On jurerait que t'étais là en 95 - t'es sûr que tu viens juste d'arriver?!?!
  11. En fait cette image est déduite de quelques idéologues du passé qui, influencés par leur époque, ont en effet malheureusement fait référence au rôle messianique des Canadiens-français en Amérique du Nord. C'est un cliché "polaroid" qui ne représente absolument pas les mouvements intellectuels (le keynésianisme par exemple) qui ont forgé le souverainisme d'aujourd'hui. Mais bon, c'est devenu une formule marketing qui marche bien, basée largement sur l'ignorance. Cela dit, de plus en plus de jeunes qui ont bénéficié des programmes d'échanges canadiens et qui ont grâce à cela eu des contacts avec le Québec, sont parfaitement conscients de la légitimité de la quête québécoise. Et de plus en plus de fils et de filles d'immigrants, qui apprennent l'histoire, et qui sont intégrés à la société québécoise, suivront le même cheminement que les Québécois "de souche". C'est-à-dire que (les statistiques le prouvent), lentement mais sûrement, 50 % des enfants d'immigrants seront favorables à la souveraineté, et ça montera encore sans doute, comme ce pourcentage a monté auprès des francophones (au-delà de 20 % de gains depuis 80). Et il deviendra de plus en difficile de mépriser et d'exprimer des souhaits "d'écraser" cette majorité grandissante.
  12. Tu trouves? Tu trouves vraiment qu'Alain Dubuc, André Pratte et Lysiane Gagnon les attaquent dans leurs éditoriaux, toi?! Et 2è question, comprends-tu assez l'anglais pour juger également le traitement médiatique du peuple québécois par les médias anglophones? Et, le cas échéant, tu juges leur couverture juste et équitable?
  13. Ah ouin? T'es ben drab, Jimmy! C'est le genre de pensée typiquement péquiste qui m'énerve particulièrement, comme disait hier Pierre Pettigrew toutes les 5 minutes à l'émission "La part des choses" à RDI. Non moi je vote pour qu'elle soit toute barriolée, bleue, rouge, marron, noire, pour mieux refléter la mosaïque culturelle canadienne telle que l'a si magnifiquement dessinée le grand PET.
  14. Cherry, je ne vais sans doute pas rester longtemps si on suppute sur le pourcentage d?ethnicité francophone dans l?appellation « pure laine ». Tant qu?à y être j?aime mieux m?inscrire dans un focus group qui débattra sur la couleur de la margarine. Je constate, une fois de plus, que : "Those who cannot remember the past, are condemned to repeat it" (d?un philosophe-historien latino-américain dont j?oublie le nom) et c'est pour ça que je vais me lancer dans une trop longue explication (très personnelle, hein) qui ne sera sûrement pas lue jusqu'au bout, mais tant pis. Il y a des gens qui croient naïvement que le nationalisme politique n?existe que depuis la Conquête, et d?autres, très nombreux et encore plus naïfs, croient que les revendications autonomistes n?existent que depuis 1976. Et je vois ici qu'il y en a qui croit que le nationalisme se base sur l'ethnicité! D'abord, le souverainisme n'est PAS un mouvement monolithique. Il est fait de plusieurs courants de pensée très différents et a pris plusieurs formes (politique, économique, intellectuel) et justement pas racial ? certainement pas dans son dénouement final. Le nationalisme existe sans doute depuis l?arrivée des premiers immigrants (le mien est arrivé mi-1600 à Port-Royal en Acadie). Déjà à l?époque de la Nouvelle-France, les nouveaux arrivants se plaignaient du fait que le pouvoir politique était exercé dans la métropole française et donc très loin de leurs préoccupations et de leurs aspirations. À la Conquête, les francophones du Québec sont plus sérieusement menacés d?assimilation ou de disparition et dès la création du premier Parlement (circa 1791), les hommes politiques canadiens-français demandent la création d?un self-government. Londres réunit en 1840 les deux Canadas (français et anglais) sans par contre autoriser le gouvernement responsable. La seule langue officielle est l?anglais. La mise en commun des revenus et des dettes désavantage nettement le Bas-Canada (le Québec)? Sounds familiar ?... C?est suite à l?exécution de Riel que le Parti national du Québec fut fondé. Sous le Premier ministre Honoré Mercier (1887-1891), on a la première vraie tentative d?affirmation du nationalisme (de pair avec un certain conservatisme sociopolitique ? il définit la nation comme étant « catholique et française », d'où sans doute notre réputation de nationaleux ethniques - mais il faut se replonger dans le contexte - ce qui est ben difficile quand on haït l'histoire comme 90 % de la population inculte). Mercier a fondé le Parti national du Québec suite à l?exécution de Riel. Vous devriez lire, à propos de l?histoire de Riel, en passant. Très instructif. Parallèlement au nationalisme véritablement politique (revendications d?autonomie et de responsabilité), on commence à voir, surtout au début du 20è siècle, le tournant intellectuel que prend le nationalisme. En 1910, Henri Bourassa fonde le journal Le Devoir. Dans les années 20, l?Abbé Lionel Groulx fonde la revue L?Action française, qui concrétise vraiment ce tournant intellectuel. Il a écrit : «Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, notre État français, nous l'aurons; nous l'aurons jeune, fort, rayonnant et beau, foyer spirituel, pôle dynamique de toute l'Amérique française. Les snobs, les bon-ententistes, les défaitistes peuvent nous crier, tant qu'ils voudront: "Vous êtes la dernière génération de Canadiens français!" Je leur réponds avec toute la jeunesse: "Nous sommes la génération des vivants. Vous êtes la dernière génération des morts!"» La pensée nationaliste reste traditionaliste mais elle favorise « une ouverture intellectuelle » et scientifique (Je cite « Histoire du Qc contemporain », p. 407). Les années 20 marquent également le tournant du nationalisme vers l?économie. Les Québécois demandent la propriété de leurs ressources naturelles. On commence à parler de la nationalisation de l?électricité (la Montreal Light, Heat & Power se fait des profits fabuleux en imposant des tarifs éhontés? et les citoyens commencent à râler?). On revendique la possession de nos forêts, de nos mines? (à titre d?exemple le PM provincial Duplessis a consenti de vendre le minerai de fer de ma région natale à 1 cent la tonne aux Américains?) En réaction contre Duplessis et son parti, l?Union nationale, les intellectuels, les artistes, les politiciens de gauche (eh oui, une certaine gauche existe au Canada), s?inspirent du mouvement internationaliste, de l?économie keynésienne, pour revendiquer une modernisation de la société. C?est là que se trouve le point de rupture (l'expression à la mode, rebaptisée d'ailleurs par Jean-François Lisée "point de suture") avec le vieux nationalisme. Car Duplessis était perçu comme étant nationaliste ? un nationalisme conservateur qui cherchait à maintenir les Québécois dans un état de béatitude ignorante pendant qu'il organisait son petit système de corruption. C?est la grève de l?amiante en 1949 et d?autres conflits (notamment la grève des réalisateurs à Radio-Canada) qui marque cette rupture. Réprimée violemment par Duplessis, la grève de l?amiante marque l?entrée sur la scène intellectuelle de nouveaux penseurs modernes? dont notamment Trudeau (qui défend avec ardeur les grévistes). C?est marrant comme les acteurs ont tous été reliés à un moment donné (Trudeau, Lévesque) et comme les idéologies se sont mêlées, au départ. Comment l?explique-t-on ? C?est un prêtre, en fait, qui est derrière tout ça. La montée de l?élite intellectuelle au Québec est le fait, principalement, du père Georges-Henri Lévesque, qui était directeur de la Faculté des sciences sociales de l?Université Laval, et qui donc a eu comme étudiants plusieurs acteurs de la Révolution tranquille. Il a également soutenu les grévistes de l?amiante. L?élection du gouvernement de Jean Lesage (Parti libéral) est un autre point tournant (Révolution tranquille). Il a dit :« Nous sommes prêts maintenant pour la libération économique, il n?y a plus de maintenant ou de jamais, ce soir nous devons dire c?est maintenant que nous deviendrons maîtres chez nous. » WOW. Maîtres chez nous. D'un libéral-provincial fédéraliste. C?est un nationalisme très économique qui vise à faire du Québec un acteur majeur de l?économie mais aussi (et c?est tout son intérêt) d?encourager le progrès social (on appelle ça aussi « l?idéologie de rattrapage » selon l?expression du sociologue Marcel Rioux). Traditionnellement, le Québécois qui avait la chance de faire des études devenait prêtre, notaire ou médecin. Mais de plus en plus, ils se dirigent vers les filières scientifiques, le génie notamment. À partir de ce moment, on note une expansion incroyable de l?État. De nombreux ministères sont créés (via des commissions, dont la Commission Parent sur l?éducation, et la Commission Castonguay sur la santé) + nationalisation de l?électricité (création d?Hydro-Québec : très, très important ? elle permet une qualité dans la distribution de l?électricité, des tarifs raisonnables? elle est un tremplin pour tous les jeunes ingénieurs québécois, gestionnaires, etc. ? ce sera la 1è entreprise à imposer le français comme langue de travail). La Société générale de financement sera créée en 1962 (elle offre du capital aux entreprises québécoises). La Régie des rentes sera créée en 1964. Et? la Caisse de dépôt et placement? Au départ elle est chargée de faire des placements dans des entreprises francophones. Puis son mandat change et elle sera chargée? de faire de l?argent, point barre. Inévitablement, cette expansion de l?État québécois allait coïncider avec un affrontement avec le gouvernement fédéral pour obtenir PLUS de champs de compétences. Et ce qu?il faut comprendre, c?est que depuis? Depuis, TOUS les gouvernements, peu importe leur «confession» ont été nationalistes. En ce qui concerne les différentes idéologies péquiste ou libérale-provinciale, je voudrais juste citer le très fédéraliste Robert Bourassa qui, au sujet du rapatriement unilatéral de la constitution, a dit : «Politiquement, c'est un affront à la dignité? du peuple québécois de se faire imposer la loi fondamentale du pays » Maintenant, qu'est-ce qui explique le fédéralisme persistant des Libéraux provinciaux? Je ne sais pas, je ne peux pas l'expliquer, parce que je ne comprends foncièrement pas! Sinon que cette nation-là (les Québécois), au départ, c?était la nation canadienne. Je soutiens que cette particularité sémantique a encore de nos jours une influence dans notre «mémoire collective», expliquant sans doute l?attachement affectif au concept du «Canada». Ensuite, on l?a appelée la nation canadienne française (après la formation du Canada-Uni en 1840) et depuis les années soixante, la nation québécoise. Dans la mémoire collective, cette appellation reste et explique peut-être l?attachement que ressentent encore plus ou moins 50 % des Québécois. C'est purement émotif. Mais il ne faut jamais négliger l'importance de l'émotivité en politique!
  15. De la même manière que les gouvernements du Québec l'ont fait depuis les années soixante : en faisant la promotion de nos industries culturelles (musique, TV, cinéma, etc.), en imposant des quotas sur le contenu francophone (dans les radios) et/ou canadien (TV), avec des politiques linguistiques, avec des programmes scolaires, avec une immigration francophone, etc. Mais ce sont des compétences fédérales à l'origine que nous avons dû aller chercher laborieusement, une à une, patiemment, après d'âpres luttes qui ont parfois duré 30 ans (le dossier de la formation de la main-d'oeuvre, notamment, est à "l'agenda" politique depuis les années soixante et ce n'est que récemment que le gouvernement fédéral a accepté certaines concessions). Et cette lutte, je souhaite le rappeler, n'est désormais pas que l'apanage des souverainistes. Même les fédéralistes québécois revendiquent un fédéralisme décentralisé et acceptent mal l'ingérence du gouvernement fédéral dans des dossiers de compétences provinciales (les bourses du Millénaire ne sont qu'un exemple). Dans un pays de la taille et de la diversité du Canada, le fédéralisme (qui vise à unifier les programmes et les politiques) n'est pas pertinent. Chaque région a des besoins spécifiques qui ne sont pas traités adéquatement par le gouvernement central. Il ne s'agit pas que de culture et de langue, c'est beaucoup plus profond que ça encore. Comment offrir des soins de santé corrects si le gouvernement fédéral ne distribue pas les impôts correctement? Notre ethnicitié (!!!) distincte n'a rien à voir avec nos prétentions nationalistes. "Nous sommes libres", effectivement, pour citer M. Pettigrew hier à "La part des choses". C'est pas le problème. Mais comment avons-nous acquis cette liberté? À force de luttes et de revendications accueillies par des "grincements de dents" (c'est un "under-statement") par le RoC. C'est normal? Vous discutez sans doute comme on l'a beaucoup fait dans les médias cette semaine du documentaire "Point de rupture", et vous êtes sans doute choqués par la phrase malheureuse de Parizeau ("parlons de nous"). Mais personne n'a noté le commentaire de l'ex-ministre Brian Tobin (je crois) à l'effet qu'à l'issue du référendum, en cas du victoire du Oui, le cabinet auraient évincé les ministres québécois, le Premier ministre même, à cause d'une "inaptitude" à gouverner vu leur ethnicité?... Personne n'a relevé ça? Dingue.
  16. JayJay

    Gatineau quebec ottawa

    Et tu en conclus que c'est parce qu'ils sont "moins bilingues"? Ne serait-il pas plausible que cela soit attribuable à d'autres facteurs? Dans les Forces armées canadiennes, il est plus difficile de monter en grade (voir rapports de DND, du Conseil du Trésor et du Conseil des langues officielles) si on est francophone qu'anglophone. Et pourtant les francophones sont très majoritairement bilingues alors que les anglophones... non. C'est le sujet tabou majeur, les employés militaires des Forces ayant une obligation de réserve - mais pourtant si tu côtoie des militaires dans ta famille et qu'ils s'ouvrent le coeur un peu, sans doute qu'ils confirmeront ça. Ben oui, les enfants qui vont à l'école française à Ottawa sont plus bilingues, bien sûr. Ils sont plus bilingues parce que leurs petits copains sont anglophones, peut-être, ou même parce que leurs parents sont "mixtes" (anglo-franco) comme mes voisins. On compare ce qui n'est pas comparable. Encore heureux. "se débrouillent assez bien". Alors, des francophones, on va exiger un niveau élevé d'anglais en compréhension et en expression... mais des anglophones qui vivent dans une province francophone, "se débrouiller assez bien" en français est largement suffisant. Youppi-dou.
  17. JayJay

    INTEGRATION -IMMIGRATION

    Je bosse dans une boîte d'ingénieurs. Les CV des candidats aux noms exotiques sont mis à la poubelle. Pourquoi? Deux mauvaises expériences. Un ingénieur immigrant viré cause incompétence qui a fait une scène pas possible et est revenu, en pleurs, etc. L'autre mauvaise expérience? Un stagiaire en génie, étudiant à l'université. Un petit coup de fil placé par hasard à un autre sujet à son université a permis d'apprendre qu'il n'était plus étudiant depuis 2 ans et n'avait pas de visa de RP. Oooops. De l'avis général, un ingénieur civil immigrant aura du mal à saisir la terminologie différente (même certains mots diffèrent d'une RÉGION à l'autre; "plans de récolement", notamment). Un ingénieur qui fait de la surveillance doit impérativement comprendre le langage moins châtié des travailleurs sous sa supervision. J'essaie souvent d'en savoir plus auprès des décideurs de ma boîte, mais c'est un sujet qu'on n'aborde pas facilement. Ce qui n'empêche pas l'un des associés seniors de ma boîte d'être d'origine africaine, puisque ma boîte développe beaucoup le marché africain. À ce niveau c'est bien sûr une question de compétence, mais aussi une question de capacité d'adaptation, de "drive" individuelle, de personnalité qui doit se démarquer. L'attitude compte énormément dans cette cruelle compétition. Le Carrefour jeunesse emploi de ma région, qui en plus d'intégrer les jeunes, intègrent aussi les immigrants (même pas jeunes!) fait un super boulot pour aider les gens à se "vendre" et à revoir leur CV, et je vous conseille vraiment de vous enquérir des possibilités que de tels centres offrent dans votre région. Cela dit, j'ai connu des ingénieurs au chômage, et leur problème n'était pas d'origine "ethnique".
  18. JayJay

    Gatineau quebec ottawa

    L'argument choc. Ben fallait le dire, que t'avais raison. D'accord, d'abord. Je ne vais pas te sortir les statistiques officielles sur le bilinguisme, les rapports du Conseil sur les langues officielles, les rapports du Conseil du Trésor (fédéral!!!), ni le fait que même les groupes de pression POUR l'enseignement de l'anglais LS se sont prononcés CONTRE la décision du gouvernement Charest d'imposer l'enseignement de l'anglais dès la 1è année (à cause de l'inefficacité notoire du saupoudrage). Je ne vais pas donner de faits (faits - "facts" - do you know this word, anyone?) puisque de toute façon, tu as raison, il s'agissait juste de le dire, je ne me serais pas obstinée.
  19. JayJay

    Gatineau quebec ottawa

    J'ai des réactions vives quand je lis des imbécilités et des mensonges, oui. J'ai 80 collègues. Provenant de Québec, Montréal, les Cantons de l'Est, la Côte-Nord, le Lac St-Jean, la Slovénie, le Guatemala (pour ces 2 derniers, leurs études ont été faites au Qc). TOUS sont bilingues. TOUS, sauf p-ê une collègue qui vient d'Aylmer qui dit qu'elle ne l'est pas mais qui comprend tout en anglais. Mais à part ça, il faut se taire quand vous dites des stupidités aberrantes comme "personne n'est bilingue au Québec". Ben oui tiens.
  20. JayJay

    Gatineau quebec ottawa

    Also know when to recognize good bullshit when you see it. BULLSHIT BULLSHIT BULLSHIT.
  21. Je comprends, je compatis et je partage même (!) ton découragement mais je crois que tu fais fausse route sur quelques points. Cela dit ton amertume est normale dans un cas pareil. Ça fait un an et demi que mon mari cherche. Il a trouvé, brièvement, un job d?enseignant du français à temps partiel. Statut très précaire. Son contrat n?a pas été reconduit (prétexte : il n?a pas de diplôme universitaire de 3 ans). Il écrivait pourtant mieux le français que la plupart des enseignants (français aussi) qui font une faute tous les trois mots (contrairement à la croyance populaire qui veut que les Français soient vachement meilleurs en tout que nous, Québécois). Pas le droit au chômage, pas le droit au BS (et je ne voudrais jamais de toute façon), pas le droit à des formations qui seraient sous le régime de l?assurance-emploi, pas le droit aux emploi subventionnés non plus. Mais là où je m?inscris en faux, c?est sur les raisons de ce marasme. Arrêtez de râler en disant que c?est du racisme anti-musulman SVP! Mon mari est franco-français-franchouillard-et-en-plus-super-catho. Tous les intervenants rencontrés disent qu?il a des compétences certaines, et pourtant? rien, rien, rien. Il a de l?expérience, il est intelligent. Maintes fois il aurait pu être embauché si seulement les boîtes avaient consenti à donner quelques heures de formation. À noter que plusieurs boîtes dans son secteur d?activité cherchent activement depuis plusieurs mois. Mais le problème, c?est que les boîtes veulent des gens déjà formés et sont même prêtes à souffrir d?une pénurie de main-d??uvre plutôt que d?investir, elles-mêmes, dans une formation. Parfois un tout petit truc manque. Ah, just too bad. Moi : j?ai passé 5 ans à l?université et je suis toujours « s?crétaire ». Les portes ne se sont jamais ouvertes dans mon domaine et j?ai passé l?âge des programmes d?emploi fonction publique pour finissants, malheureusement. J?ai développé des compétences (un peu artiste, un peu « tekkie ») qui font que j?ai trouvé un boulot correct, mais qui est bien en deça de mes compétences (mes collègues me le répètent quotidiennement). J?ai monitoré les offres d?emploi dans trois régions différentes depuis un an et demi. Je suis passée parfois à 2 doigts d?avoir quelque chose offrant plus de perspectives, mais... rien. Pourtant je suis Canadienne, blanche, catho. Je commence à penser que le désespoir doit paraître dans ma face, et ça, c'est un turn-off majeur. Le contexte est dur mais les immigrants musulmans n?ont pas le monopole du désespoir, rassurez-vous. On a des enfants à faire vivre. Je ne joins plus les deux bouts. Le désespoir, je suis en plein dedans. Je ne vois plus du tout comment on va s?en sortir, où miser, où aller. Entre les dettes qui s?accumulent, les soi-disant amis-qui-vous-vouaient-une-admiration-sans-borne-il-y-a-deux-minutes et qui maintenant se barrent à toute vitesse, les anniversaires pas-de-cadeau-cette-année, c?est super. On a bien fait de venir. Et pourtant on n?est pas musulmans ni maghrébins. On a des CV plutôt étoffés et on est prêts à bien des sacrifices d?amour-propre (ce que j'avais déjà fait en m'exilant du Canada il y a 8 ans). Mais la triste réalité, c?est qu?à moins de faire partie des métiers très recherchés, c?est dur pour tout le monde de faire son chemin.
  22. JayJay

    Divorce au québéc

    Je suis repassée ici par hasard et je découvre avec amusement que les forums, eh ben c'est toujours aussi con. Et notamment cette remarque qui m'a choquée : Super belle mentalité. Pas de souci, hein?... Pas besoin d'aller gagner sa vie, hein, puisque de toute façon les parrains de toute façon sont obligés de fournir toit, nourriture, soins paramédicaux et vêtements aux pôôôôvres parrainés pendant 3 ou 10 ans. Yéééé c'est super, tralalilalère...
  23. T'as des noms, ô brillant esprit dont la lumière va sans doute nous édifier? Pas MOYEN d'avoir une discussion, d'expliquer cette société, notre histoire, nos valeurs, nos projets sans avoir une crisse de maudite attaque personnelle, c'est ça? Allez hop, je rejoins les rangs de Zogu.
  24. Dariane, c'est un texte "lambda" publié dans Le Devoir de jeudi 23 juin.
  25. On va s'amuser... L'école publique en français est obligatoire au Québec où la seule langue officielle est le français. Autrement il y a des écoles privées, à 6000-8000$/l'année, dont je ne ferai certainement pas la publicité.
×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2025 immigrer.com

Advertisement