Lettres: Tout sauf le Canada de Stephen Harper Josette Daneault Magog, juin 2006 Édition du lundi 12 juin 2006 Avec un premier ministre comme Stephen Harper, je n'ai pas besoin d'une majorité de 50 % +1 au Québec pour me séparer du Canada. C'est déjà fait: je m'autoproclame indépendante, moi, par rapport au Canada de Stephen Harper, avec une écrasante majorité de 100 %. Le comble, c'est que je n'ai jamais été séparatiste. Mais là, je me sépare unilatéralement d'un homme qui gouverne seul, qui déclare en mon nom que mon pays ne fera rien pour encourager les technologies propres et la diminution des gaz à effet de serre, qui n'autorise pas ses propres ministres à parler au peuple, qui envoie nos soldats en Afghanistan sans mandat clair, qui copie les plans du premier ministre australien et de Georges W. Bush pour courtiser les masses ouvrières et qui, manifestement, prépare ses pions pour abuser, un jour, de son pouvoir à la tête d'un gouvernement majoritaire. Dossier(s) Politique canadienne L'administration Bush a détruit le travail de Clinton, M. Harper semble faire la même chose ici. Nous allons en reculant, par exemple, avec un retour aux centrales nucléaires et en tablant davantage sur les combustibles fossiles. Mieux vaut agir avant de subir, avant de se séparer et de joindre les rangs de la résistance par des actions souples et conscientes qui lui sont, il me semble, inconnues. Tous les moyens pacifiques, harmonieux et équitables sont bons. Nous devons repenser à des actions justes et appropriées pour tous. Il faut absolument que nous, Québécois et autres Canadiens lucides, voyions ce qui se trame et passions résolument à l'action, sinon nous serons bientôt tous menés par les «red necks» conservateurs de droite du Texas et de l'Alberta ! Et ça, ce n'est pas ce que je veux, ni pour moi, ni pour les enfants, ni pour la Terre. Et vous, quand allez-vous vous séparer de Harper et joindre les rangs de la résistance souple ?