Que feraient les esclaves du tiers-mondes s'ils ne travaillaient pas dans les usines du Grand Capital ? Ils seraient aux champs, dans des conditions de travail encore pires, et leur pays ne s'enrichirait pas. Il n'y a pas si lontemps, à peine un siècle, nous avions nos propres esclaves dans nos usines bien de chez nous. Il n'y a qu'à penser aux filatures du Nord, où les filles commençaient à travailler à douze ans il y a encore cinquante ans. Je ne vois pas comment le tiers-monde pourrait brûler cette étape du développement, ni pourquoi nous devrions le leur interdire en leur imposant NOS normes sociales et écologiques, parce que NOUS en avons les moyens. De nombreux pays émergent du tiers-monde et de sa misère parce qu'ils sont devenus des puissances industrielles, et ce, grâce aux usines de l'Occident. Enfin, j'ai toujours cru et je crois toujours que la création de richesses est intimement liée au travail, et donc à la production, et non aux services, qui ne sont qu'une redistribution de richesses. Sur le (très) long terme, le tiers-monde ne peut que s'enrichir, avec toutes ces usines. Ce qui m'inquiète vraiment, c'est ce que deviendront les Occidentaux quand ils n'auront plus de main d'oeuvre ni d'argent. La richesse des nations, c'est la conséquence de la force de travail des populations.