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michahe

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    michahe a réagi à Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    On rentre dans la 3eme journée de traitement depuis la décision de justice (2 journées effectives), il devrait donc y avoir au moins une centaine de dossiers déjà traités (voir 168 dossiers puisque j'ai entendu parler de 84 dossiers / jour, mais je ne trouve pas la source de ce chiffre).
     
    Et bizarrement on a toujours aucun retour de quiconque sur internet... Si ça continue comme ça lors des prochains jours on pourra commencer à se poser des questions.
     
    Dans tous les cas il sera demandé un état des lieux toutes les deux semaines par l'AQAADI donc on sera fixé à ce moment là.
  2. J'aime
    michahe a reçu une réaction de ozk dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    https://www.journaldemontreal.com/2019/02/27/les-belles-paroles-de-legault
     
  3. J'aime
    michahe a reçu une réaction de Celibas dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    https://www.journaldemontreal.com/2019/02/27/les-belles-paroles-de-legault
     
  4. J'aime
    michahe a reçu une réaction de Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    https://www.journaldemontreal.com/2019/02/27/les-belles-paroles-de-legault
     
  5. Triste
    michahe a reçu une réaction de imad1949 dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Ont est à  leurs merci 
  6. J'aime
    michahe a réagi à Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Quand on crache en l'air, ça retombe toujours sur la gueule...
     
    En tout cas il est clair qu'en agissant de la sorte (priorité au PEQ au détriment du PRTQ) cela ne va pas améliorer la situation du Québec vis à vis de la concurrence avec les autres provinces.
     
    Attendons de voir le résultat de l'injonction, si elle passe certains d'entre nous auront une chance d'obtenir leur CSQ (mais ca sera mort pour les zones n'ayant pas reçu leur LP), si elle passe pas c'est définitivement mort pour tout le monde...
  7. J'aime
    michahe a réagi à Esprit1 dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Pour moi c'est juste de la politique.
    À mon avis les dossiers MPQ 2016 sont en majorité dans l'etape en décision depuis fin décembre 2018 et les CSQ sont disponibles (à part ceux de l'Asie et autres zones dont le traitement n'avait pas débuté).
    Nous savons tous que l'inventaire des dossiers papiers est presque epuiré.
    Le ministère en place a suspendu la délivrance massive de CSQ en fin 2018 et fait un scénario actuellement pour montrer les failles du système en rejetant la faute sur le ministère précédent.
    Ce ministère actuel fait de la récupération politique en jouant le médecin après la mort.
    À cet effet,tous les CSQ délivrés prochainement seront l'effort de la nouvelle organisation mise en place.
    À 3 ans de patience,nous attendons nos CSQ et qu'il s'arrête cette mise en scène politique.
     
     
     
  8. Merci
    michahe a réagi à Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    J'ai de plus en plus de mal avec ce type de message, bien hypocrite.
     
    L'immigration c'est donnant / donnant.
     
    Ok le Canada nous offre la possibilité d'immigrer mais en échange on offre aussi quelque chose au Canada.
     
    A la base c'est bien le Canada et le Québec qui sont demandeurs d'une immigration et pas le contraire.
     
    En plus je pense que si tu étais dans notre situation tu serais également irrité par la tournure que prennent les choses.
    Attendre plus de deux ans et ne toujours pas avoir son CSQ alors que le MIDI nous avait fait miroiter un traitement rapide c'est juste révoltant.
  9. Merci
    michahe a réagi à redbulldz dans Nouveau-Brunswick   
    Je me permets d'intervenir au sujet de la pétition et de la lettre car je suis la personne qui s'en est occupée.
    Il va falloir commencer à laisser vos vieux reflèxes dans un tiroir. La susceptibilité et les bâtons dans les roues n'ont pas leur place au Canada. Ici c'est un pays de droit et tout le monde a le droit d'exprimer son avis.
    Ceux qui prétendent qu'il y aura des "mesures correctives" contre ceux qui ont signé la pétition n'ont absolument rien compris de ce qu'est un "droit". La pire des choses qui pourraientt arriver ce serait une fin de non recevoir. Je suis par contre choqué de lire qu'un futur canadien pourrait laisser des dossiers dans un tiroir si quelqu'un critique son département. Personne n'est parfait, tout le monde est criticable et si ça ne plaît pas on change ou on part, tout simplement.
     
    Le monde ne s'est pas fait tout seul. Des personnes se sont battues pour que vous ayez aujourd'hui un congé, une rémunération, une retraite et bien d'autres choses. Si vous voulez rester à regarder sans rien faire grand bien vous fasse, pas besoin de critiquer ceux qui agissent. Personnellement je n'ai rien à gagner, je suis déjà au Canada, mais je les aiderai de toutes mes forces car c'est une cause JUSTE. Si vous vous satisfaisez des délais actuels dites vous que d'autres sont plus ambitieux et tout est à leur honneur
  10. J'aime
    michahe a réagi à Laurent dans Nouveau Premier Ministre au Québec   
    Facile à dire quand on est déjà reçu au Québec, plus difficile pour ceux qui sont encore des candidats
  11. J'aime
    michahe a réagi à Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Le MIDI a un délai de 32 mois max pour livrer les CSQ via MPQ, ce qui amène à début 2019.
     
    La fin de la période actuelle est fixée au 31 mars, donc ca ne colle pas à ce niveau.
     
    Et j'ai encore plus de mal à imaginer que le MIDI avec sa rapidité exemplaire ai déjà bouclé le quota de 2018 en seulement 5 mois  (même si 60% du quota pour laisser 40% à la DI)
  12. J'aime
    michahe a réagi à Nikos dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Je ne vois pas pourquoi ils auraient besoin d'une formation pour Arrima, c'est juste un portail déclaratif ou tout sera automatisé est grâce auquel ils pourront lancer des extractions automatique des dossiers ayant xx points ou plus...
     
    Tout le reste (le vrai dossier) continuera à être traité via MPQ.
     
    Non c'est juste que c'est le gros bordel au MIDI et qu'ils traitent les dossiers dans tous les sens, n'importe comment et sans aucune logique... Ils ne respectent même plus les règles qu'ils se sont fixées aux même.
  13. Haha
    michahe a réagi à Loane dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Bonsoir, 
     
    Je viens vous partager ma joie.
     
    Après 2 ans et 5 jours d'attente, nos CSQ sont là. Oui, ils sont bien là !!! ?
    Nous en avons enfin fini avec le MIDI.
     
    Que la force soit avec vous les amis. C'est pour bientôt.
  14. J'aime
    michahe a reçu une réaction de belzim dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    je profite de poser une question ,nous une couple marié.
    comme ma femme à plus de de chance  de passage (le seuil de passage ) que moi elle est  requérante   principale.
    ont reçu la lettre des des documents à transmettre dans laquelle le MIDI ne damande que une partie du cursus d’étude de ma femme ,et les attestation de travail sans demande par exemple (affiliation  de cnas ,.les releve du CEM...).
    quant à moi mon  juste diplome de  fin d'étude et ils m(ont pas demandé  par exemple l'affiliation à la cnas ainsi que les attestions de travail ..
     
    y a qlq un comme notre cas ,pensez que c'est normale qu'ils ont demandés juste ce qu'ils veulent ?
      
  15. J'aime
    michahe a réagi à kilybarby dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Bonjour Michabe,
     
    Ce qui n'est pas normal c'est le fait que tu veuilles que le MIDI t'envoie une liste autre que celle qu'il  t'a transmis . Rires.
    Pourquoi te prendre la tête.  Contente toi juste de les transmettre les documents demandés dans le format exigé.  Déjà que l'attente est longue et les choses pas simple, faut pas fait compliquer heinn.
  16. Haha
    michahe a réagi à mike_spencer dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Notre Père, le MIDI qui es odieux,
    que ton nom soit lavé,
    que ton règne soit plus juste,
    que ta volonté soit transparente pour nous et pour les autres.
    Donne-nous aujourd’hui notre CSQ.
    Pardonne-nous notre colère,
    comme nous pardonnons aussi ta médiocrité.
    Et ne nous soumets pas à la tentation du Canada anglais
    mais délivre-nous de l’attente.
    Amen
  17. J'aime
    michahe a réagi à Nikos dans Mon Projet Québec : Aucune demande étudiée depuis sa mise en place !   
    On est sur un forum, tout le monde se tutoie... Et je te conseille de changer de mentalité à ce sujet si tu veux pas passer pour une maudite Française une fois arrivée au Québec 
  18. J'aime
    michahe a réagi à Laurent dans Mon Projet Québec : Aucune demande étudiée depuis sa mise en place !   
    Aussi n'hésitez pas à contacter les personnes en charge du Ministère pour le faire part de votre frustration :
     
    Coordonnées des gestionnaires du Ministère
    Sous-ministre
    Bernard Matte
    360, rue McGill, 4e étage
    Montréal (Québec)  H2Y 2E9
    Téléphone : 514 873-9450
    Télécopieur : 514 864-2255
    1035, rue De La Chevrotière, 16e étage
    Québec (Québec)  G1R 5A5
    Téléphone : 418 643-7455
    Télécopieur : 418 528-0829
    Direction des affaires juridiques
    Anne-Marie Wilson
    360, rue McGill, 4.10
    Montréal (Québec)  H2Y 2E9
    Téléphone : 514 873-7484
    Télécopieur : 514 873-2354
    Direction des communications
    Thierry Audin
    360, rue McGill, 2e étage
    Montréal (Québec)  H2Y 2E9
    Téléphone : 514 873-8624
    Télécopieur : 514 873-7349
    Service du Web et de la production
    Karine Bourdeau
    360, rue McGill, 2e étage
    Montréal (Québec)  H2Y 2E9
    Téléphone : 514 873-8624
    Télécopieur : 514 873-7349
     
  19. J'aime
    michahe a réagi à Laurent dans Mon Projet Québec : Aucune demande étudiée depuis sa mise en place !   
    Nous avons contacté le MIDI pour avoir de plus amples informations, en particulier sur les correctifs envisagés, nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons des réponses.
  20. J'aime
    michahe a réagi à tarikou dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Bonjour mes MPQ désolé pour mon absence j'ai dû prendre 2 jours de congé pour me remettre de la constitution du dossier à envoyer (et oui 3 semaines jour et nuit pour le finir).
    * Voilà dossier envoyé le : 17/08/2017 à 12H10 heure français
    * envoyé par le biais de la poste en recommandé prioritaire avec accusé de réception
    * poids total 400 gr
    * Prévus d'arriver le mercredi au plus tard
    MAIS lors du remplissage de l'adresse du midi j'ai oublié de mettre le mention 4ém étage donc l'adresse était la suivante 
    Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion 
    285, rue Notre-Dame Ouest, (4e étage )
    Montréal (Québec)  H2Y 1T8 
    CANADA
    Pensez vous que ma lettre arriverait a bonne destination ?!!!!! 
    j'ai appelé le midi l'agent m'avait expliquait que les facteur connaissent l'adresse du midi et la lettre pourrait arriver au service concerné 
    Merci de vos retour 
    Bien à vous et bon dimanche  
  21. J'aime
    michahe a réagi à cartesienne1 dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Sans vouloir vous offenser, le "harcèlement" est très mal vu ici. Vous risquez de provoquer l'effet contraire. Le MIDI ne donne pas de réponse parce qu'il n'y a rien de nouveau. Les demandes sont en traitement et en plus, c'est l'été donc les vacances.
    C'est réellement un conseil que je vous donne. Le MIDI est un Ministère, il est risqué de trop insister, de toute façon vous allez obtenir les mêmes réponses et souvenez-vous, être accepté en tant qu'immigrant n'est pas un droit, mais un privilège! Chaque pays possède sa propre culture et quoique je comprenne l'exaspération des personnes qui attendent une réponse depuis des lustres, trop insister en appelant sans cesse le Ministère ne peut que nuire.
  22. J'aime
    michahe a réagi à Lucile86 dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    Le Québec va changer la liste de formation:
     
     
    Ecoutez d'abord la présentation d'une agente d'immigation pour avoir plus de détails, puis sautez vers la 43:00 minutes...
     
    Voici le lien: 
     
  23. J'aime
    michahe a réagi à Arob@se dans Mon projet Québec : Vos expériences   
    C'est flippant avec le Midi. Tout ce temps d'attente est considéré comme un léger retard de leur part. Et un grand retard serait de combien de temps ? Moi, je ne rêve plus avec le Midi. C'est du concret que nous attendons voir.

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  24. J'aime
    michahe a reçu une réaction de redbulldz dans Un an à Winnipeg, l'heure du bilan !   
    merci Merouane rare des gens  comme toi ! 
  25. J'aime
    michahe a réagi à redbulldz dans Un an à Winnipeg, l'heure du bilan !   
    Nous y voilà ! Une année après notre installation à Winnipeg, voici venue l’heure du traditionnel bilan.
     
    J’en ai parcouru des dizaines pendant que je me préparais à sauter le pas. Beaucoup de négatif en général et très peu (ou pas du tout) concernant le Manitoba. Étant méfiant de nature et pas vraiment du genre à prendre pour argent comptant ce que je lis à droite à gauche, je ne me suis pas trop attardé dans la lecture préférant me faire ma propre idée, tout en gardant à l’esprit les nombreux pièges et dangers de l’immigration. Il faut dire qu’il y en a des masses. Mais la bonne nouvelle est que la plupart sont facilement gérables avec une bonne préparation.
     
    Nous avons quitté Alger pour le Canada le 16 avril 2016 (3 ans jour pour jour après mon inscription à ce forum, un signe ?). Ce jour-là notre pays fêtait la “journée du savoir”, rien que ça ! À croire que le destin nous avait laissé quelques indices sympathiques pour nous rassurer dans notre entreprise. Je vous le dis dès maintenant : ce qui suit est positif à 100%. Loin de moi l’idée de brosser un portrait idyllique de la province, car les challenges il y en a, mais je veux surtout insister sur le fait que toute aventure bien préparée donne ses fruits.
     
    Nous avons atterri à Montréal pour 15 jours de vacances avant de rejoindre Winnipeg. Une façon pour nous de nous déconnecter de la trentaine d’années passées dans un pays que nous aimons tant et où nous avions dû laisser une bonne partie de nos cœurs chagrinés. L’immigration n’a jamais été un objectif dans notre vie, mais la venue de nos 2 magnifiques petites filles a fait naître une certaine envie de leur garantir un futur plus stable, et surtout, éviter qu’elles aient à vivre le scénario des années 90 où une partie de notre enfance a été volée. La guerre civile est passée par là avec son lot de malheurs. Les balles, les bombes, le sang... tout ça était devenu trop ordinaire, tout comme l’insécurité grandissante qui prenait des proportions ahurissantes depuis la fin des années 2000.
    Certes nous ne manquions de rien chez nous : une maison dans un quartier calme, des postes de travail avec des perspectives très motivantes, des voyages fréquents... rien qui, aux yeux de nos proches, ne justifiait une aventure aussi risquée. Étant une tête dure de nature, je pense que la frilosité et les doutes de ceux qui nous entourent m’ont surtout motivé à prouver que nous pouvions faire de grandes choses en sortant de notre zone de confort. C’est tout de même excitant de vivre 2 vies en moins de 40 ans !
     
    Notre aventure débute donc le 1er mai à bord d’un vol Westjet en direction de Winnipeg. Le repos de Montréal a été salvateur. Les idées se sont remises en place et le plan a été bien défini : installation, école et garderie, emploi, bonheur ! Nous l’avons respecté à la lettre. Je dois dire que notre aventure aurait été différente sans deux paramètres très importants : une visite exploratoire faite en 2014 pendant laquelle nous avons pu établir des contacts très prolifiques et des amis habitant sur place (que nous avions connus sur Internet pendant notre processus) qui nous ont énormément aidés à notre arrivée et qui sont devenus des membres de notre famille à part entière. C’est d’ailleurs pour cela que j’insiste auprès de tous ceux qui font une visite exploratoire afin qu’ils établissent le maximum de contacts possibles. Grâce à ça, notre intégration s’est faite en un temps record : un job trouvé après 3 jours dans l’entreprise où travaille mon amie, des places en garderie dès la 1ère semaine, une maison louée dans le mois, des voitures en très bon état achetées grâce aux conseils d’un ami... Vous pouvez toujours faire les choses seuls, mais c’est tellement plus facile quand vous êtes bien entourés !
     
    Certains vont penser que le hasard y est pour beaucoup et que le risque est très élevé. C’est loin d’être ma vision. Le risque se définit par votre niveau d’émotions et celui de votre contrôle des paramètres. Le risque n’est donc qu’une perception à laquelle le facteur chance doit être complètement étranger. Je connais beaucoup de personnes qui sont en train de préparer leur projet d’immigration avec un niveau de gestion et des risques complètement différents. Je sais dès maintenant qui aura la tâche facile et qui va galérer. L’approche face à un projet d’immigration doit être scientifique, minutieuse, excellemment bien préparée et exécutée. Je sais, je me mets à parler comme un coach personnel mais croyez-moi que ce paramètre est le plus important de tous.
    J’avais défini chaque détail de mon projet : du départ d’Alger jusqu’au 1er anniversaire de notre date d’arrivée. Et ça a marché ! En une année nous avons fait plus de choses que pendant les 10 dernières années de notre existence. Ce fut très intense, mais toujours plaisant. Et le hasard n’y est pour rien. Même si certaines choses ou visions ont changé depuis notre installation, nécessitant quelques ajustements, l’objectif et l’approche générale sont restés les mêmes. Gare donc aux approximations !
     
    Un autre point qui a fait la différence dans notre intégration : LA POSITIVITÉ. Nous sommes restés positifs dans toutes les situations, même lorsque j’ai eu la jambe fracturée pendant un match de foot en août. Embêtant mais en rien insurmontable. On a fait du porte à porte pour la garderie et le job de ma femme. Nous ne sommes jamais restés à la maison à attendre qu’on vienne nous chercher. Au Manitoba les gens sont très serviables, mais encore faut-il oser aller vers eux. Il faut aussi éviter les ralentisseurs. Ne comptez surtout pas sur l’Accueil Francophone pour vous installer. À part le logement (et encore, quand ils daignent répondre à vos emails !) il n’y a pas grand-chose à en tirer. Élargissez vos horizons et ne restez surtout pas cloitrés entre les 4 murs de la communauté francophone. Personnellement j’ai été un peu déçu, je m’attendais à plus de solidarité. J’ai trouvé plus de dynamisme chez les anglophones et je vous conseille d’ailleurs d’aller dans ce sens, surtout en ce qui concerne l’emploi. Les réseaux francophones sont assez opaques et pas du tout faciles à manœuvrer. Votre salut est dans un réseau dynamique et varié.
     
    Parlons maintenant d’argent. On a beau répéter qu’il faut des fonds mais c’est une fois sur place qu’on se rend compte de l’importance d’un bon matelas financier. Je ne vais pas rentrer dans le détail de mes avoirs, mais si nous n’avions pas assez d’argent on aurait paniqué. Et quels que soient vos calculs, vous dépasserez toujours vos prévisions. La facture monte rapidement entre la location, les courses, les factures et toutes les dépenses d’équipement que vous aurez à faire. Ne vous étonnez pas si vous tournez à un budget de 10.000$ par mois les 2 ou 3 premiers mois. On s’était bien sûr préparés à ça en nous disant que nous pourrions ne pas trouver de boulot rapidement. Et puis il était hors de question de considérer les aides au revenu. Certains me trouvent dur sur ce point mais je ne conçois pas le fait d’immigrer dans un pays pour demander l’aumône. Le Canada nous a ouvert ses portes pour apporter une plus-value, pas pour profiter du système.
     
    En termes de logement, nous avons vite trouvé une superbe maison à St Boniface. Le proprio était très sympa et ne nous a pas trop embêtés sur les références. Le fait d’avoir vu une famille calme, qui paraissait propre a sûrement dû le rassurer. Le prix de la location était un petit peu au-dessus de notre budget alors on a négocié et on a pu avoir un petit rabais qui rendait tout le monde heureux. Pour 200$ de plus que prévu on avait une superbe maison, très grande (assez pour recevoir nos proches) et super bien située (5 minutes du boulot de ma femme et de l’école des enfants). On a tellement aimé cette maison que nous avons fini par... l’acheter !
    Oui oui, au Canada on peut acheter une maison moins d’une année après son arrivée. Ça faisait d’ailleurs partie de la liste de choses que je voulais clôturer avant de fêter notre 1er anniversaire au Canada et ça a été fait. Le 15 avril 2017 (soit un jour avant l’anniversaire de notre arrivée) nous prenions possession de la maison. Là encore, aucune place au hasard. Cela faisait plus de 2 ans que je me documentais sur la chose : construire son score de crédit, négocier avec les banques, évaluer les maisons... Après un peu plus de 6 mois de travail continu et aucun défaut de paiement, vous pouvez facilement obtenir un crédit de la banque avec seulement 5% d’apport personnel. Après il ne faut pas en faire une fixation. Un crédit est un engagement, et en Amérique du Nord les taux changent rapidement. On avait l’habitude d’avoir des taux fixes sur 20 à 30 ans. Là vous décidez vous-même sur quelle période vous voulez figer votre taux ou si vous voulez le laisser variable sur 5 ans et risquer une soudaine montée des taux. On peut aussi changer de banque à la fin du terme (très bizarre hein !). On peut donc renégocier ses taux à chaque fois. Ça demande beaucoup de discipline et une très bonne maîtrise du marché. Ce n’est pas pour rien que le taux d’endettement est très élevé ici. L’accès au crédit est très facile mais celui à l’éducation sur ce sujet ne l’est pas forcément. On peut prendre un crédit dans son supermarché, entre les rayons couches bébé et légumes. Attention donc !
     
    Question boulot j’avoue que les débuts ont été très difficiles pour moi. Déjà il y avait cette fierté qu’il fallait mettre de côté. Je passais d’un poste de manager, futur directeur d’une grande multinationale, à celui de simple exécutant. On a beau se dire qu’on est prêt à faire ce sacrifice, la claque est quand-même difficile à recevoir. En plus de cela, les relations au boulot sont totalement différentes ici par rapport à ce que j’ai connu avant. Ne vous attendez pas à ce que vos collègues vous ramènent des croissants le matin pour le débrief du week-end ou qu’ils viennent vous poser des questions sur vos dernières vacances. Limite si on vous dit bonjour quand vous arrivez. Je le prenais très mal au début, je me sentais seul, totalement perdu, limite dépressif. Heureusement ça n’a duré qu’une petite semaine. On comprend vite qu’en fait les gens sont sympas mais détestent déranger les autres. Ce qui est inconcevable chez nous est une règle ici. Ne pas dire bonjour est perçu comme un manque de respect en Europe ou en Afrique, ici c’est une marque de respect au boulot car on ne veut pas vous déconcentrer. Pour ma femme c’était beaucoup plus simple. Elle a aimé ce côté aseptisé. On fait son boulot sans familiarités et on rentre chez soi pour finir sa journée avec plein d’activités. En fait la grande différence c’est qu’ici on travaille pour vivre, on ne vit pas pour travailler. Avec 2 salaires on peut très bien vivre et profiter de la vie. Mais en même temps il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de véritable système de retraites, que la loi vous garantit uniquement 2 semaines de congés et que vous pouvez être mis à la porte à n’importe quel moment avec une indemnité ridicule. Le jeu en vaut la chandelle, mais il faut toujours avoir un plan B, C, D... La vie est courte et il faut penser à fructifier sa présence et ne pas laisser ses enfants dans le besoin.
     
    En parlant de niveau de vie... un des plus gros budgets ici aussi a été la garderie. Compter au minimum 20$ par jour pour du full-time et 10$ pour les enfants qui y vont avant et après l’école. Le gouvernement vous offre en moyenne 500$ d’allocations par enfant mais ces dernières partent pratiquement exclusivement dans les frais de garderie. L’école ne commence pas tôt (8h45) et finit très tôt (15h45). Vous avez donc 2 choix : travailler tous les 2 et prendre la garderie ou avoir un seul salaire et faire des économies sur ce budget. Ce qui est certain par contre c’est qu’on est heureux de la qualité de la prise en charge. Pour ce qui est du système scolaire, nous n’avons pas encore assez de recul pour en juger. Notre fille de 6 ans savait déjà lire mais il est certain que les progrès étaient phénoménaux. Les enfants ont un objectif de lire 100 livres durant les 1ers mois de l’année. Tout ce que je sais c’est que c’est assez « cool ». Pas de devoirs et pas de pression. Certains s’en plaignent, mais il faut garder en tête que l’éducation des enfants passe surtout par un suivi des parents et le développement de leur culture générale. N’attendez pas que le gouvernement le fasse pour vous, et surtout n’attendez pas une seul minute pour leur ouvrir un compte REEE afin de commencer les contributions à leurs futures études.
     
    Venons-en maintenant à ce fameux hiver manitobain. Honnêtement je m’attendais à pire. Ce n’est pas tant le froid qui dérange car on est bien équipé et on fait tout en voiture, mais la longueur de la saison est assez pesante. Arrivés en février-mars, on a envie d’enlever ses bottes et ressortir ses t-shirts de l’armoire. Par contre, gros point positif : l’ensoleillement de la ville est extraordinaire. Certains me diront à quoi ça sert d’avoir du soleil quand il fait -30° ? Eh bien ça fait toute la différence, du moins pour le méditerranéen que je suis. Le soleil vous redonne le sourire, mais attention aux coups de froid. On peut se faire avoir facilement si on ne regarde pas la météo.
    On a eu plus de mal à nous habituer à la nourriture. Les légumes ne sont pas vraiment les mêmes et les prix de certains aliments sont exorbitants ! L’artichaut à 2$ pièce ou le chou-fleur à 5$ ça fait mal. Quand je pense que je les snobais avant ! Mais bon c’est le revers de la médaille. On a aussi fait le choix de nous orienter vers le bio depuis quelques mois. Vu que tous les produits, ou presque, viennent des USA, le mieux est d’éviter tout ce qui est production de masse et OGM. Ça nous coûte plus cher certes mais au moins on est sûr que nos enfants mangent sainement. Sinon oui les fromages et la pâtisserie fine nous manquent. Ce n’est pas qu’il n’y en a pas, ça existe. Mais très peu et très cher et pas forcément de bonne qualité. Compter au moins 8$ pour une petite boîte de fromage quelconque et encore quelques dollars pour un gâteau qui n’a pas très bon goût. Mais on s’y fait et le reste compense.
    On a tout de même une vie rêvée, on peut faire tout ce qu’on a envie de faire, les petites sont super épanouies et nos weekends sont de vraies vacances.
    En parlant de ça, ici le temps a une toute autre valeur. Contrairement à notre vie d’avant, ici les semaines passent très vite et les weekends très lentement. On a le temps de bien profiter de nos journées et pour la première fois de notre vie on se sent VIVRE ! C’est un sentiment très spécial et je reviens encore à ce que je disais plus haut : on travaille pour vivre et pas le contraire.
    Il y a des parcs partout, des piscines (quand elles ne sont pas gelées lol) et plein d’autres endroits où on peut juste aller se détendre. On a découvert ce qu’était une vie de famille, même si j’avoue qu’il est difficile –au départ- de se retrouver loin des siens. Vous découvrez d’autres valeurs, vous vous recentrez sur l’essentiel et comprenez bien vite que vous faisiez plein de choses sans en avoir envie. Maintenant on fait ce qui nous plaît, loin des pressions sociales. Si on ne veut pas faire à manger on ne le fait pas. Quand on invite des amis on se fait des potluck à la canadienne où chacun ramène à manger. Plus besoin de protocoles et de ces choses qui vous énervent mais que vous deviez faire juste parce que « c’est comme ça ». On fait les choses à notre façon et on aime ça !
     
    Winnipeg aura été pour nous un choix salutaire. On n’est pas obligé de se taper 2 heures d’embouteillages avant de rentrer chez soi. Ça change la vie ! Tout se fait en anglais certes, alors il faut y être préparé. Mais les avantages y sont tellement nombreux qu’on ne se voit pas bouger d’ici. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs grandes villes, mais je ne suis jamais aussi bien senti qu’ici. C’est un endroit idéal pour ceux qui veulent avoir une vie paisible, sans pression et avec plein d’avantages. Depuis notre installation je suis partie à Toronto et à Montréal à plusieurs reprises et à chaque fois j’avais cette sensation d’étouffement. Trop de monde, trop de pression, pas assez d’espaces. Winnipeg me donne l’pression de vivre en campagne avec le confort de la ville. Ça n’a pas de prix !
     
    Pour clore, nous ne regrettons absolument rien. Notre vie d’avant nous semble si loin, si différente que parfois on se demande comment on pouvait faire ceci ou cela. Le Manitoba nous a offert cette paix de l’esprit qui nous manquait et nous a permis de nous recentrer sur l’essentiel : notre famille. Nous ne nous voyons plus revenir au pays, sauf urgence familiale. Autant dire que les projets de vacances n’incluent pas l’Algérie comme destination. Les parents viennent nous voir une à deux fois par an ce qui est largement suffisant. Notre vie est désormais ici, auprès de nos amis, de nos voisins et de tout ce qui fait de nous des personnes heureuses.
    Si certains hésitent encore, dites-vous qu’une fois dans l’avion les larmes sèchent et une nouvelle vie bien plus excitante vous ouvre les bras. Gardez surtout cette belle citation de Paulo Coelho en tête : « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine... Elle est mortelle ».
     
    Bon courage à tous
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