bilan Plan de match pour un nouvel élan
Petite confidence : avant 35 ans je n'avais jamais envisagé de vivre au Canada.
Pourtant, en couple, avec 2 enfants, ma routine quotidienne c'était :
- quitter la maison trop tôt - avant le réveil des enfants - pour éviter les embouteillages vers Bruxelles;
- faire de longues journées de travail. Et presque devoir me justifier pour partir avant 18h;
- rentrer à la maison trop tard. Souvent après le souper des enfants. Parfois même après leur heure de coucher.
Je me disais que les choses allaient changer. Mais elles ne changeaient pas.
Alors au final, je garde l'impression d'avoir manqué l'essentiel avec mes enfants. Ce n’était pas le plan.
Voyage initiatique
En 2012, ma conjointe et moi avons décidé une pause professionnelle. Prendre une respiration de six mois pour faire le tour des Annapurnas ou vivre un "Rendez-vous en terre inconnue". Du team building familial. Quelque part loin de notre zone de confort. Tiens, au Canada par exemple.
Nous avons parcouru différentes provinces : le Nouveau Brunswick, l'Ontario, la Colombie Britannique et le Québec. Ça n'a pas toujours été simple. Mais nos enfants de 3 et 5 ans ont beaucoup aimé partager cette aventure familiale. Au fil des mois, nous nous sommes interrogés : "bon, qu'est-ce que ça prendrait pour vivre ici? Est-ce que c'est réaliste?" Tranquillement nous avons commencé à faire des todo list, étudier les opportunités d'emploi, réseauter, imaginer différents scénarios, identifier les risques, calculer des budgets, dresser des plans d'action...
Projet de vie 2.0
Avec une préparation adéquate et un bon plan de match, il suffit juste de dérouler les étapes pour atteindre ses objectifs.
Démonstration...
De retour en Belgique, il ne nous aura ainsi fallu que très peu de temps pour négocier un contrat d'embauche aux Journées Québec, assurer la reconversion professionnelle de ma compagne, mettre de l'ordre dans nos affaires puis remonter dans un avion.
Toujours suivant le plan, nous sommes arrivés à Sherbrooke avec deux emplois dans nos valises. Nos enfants se sont parfaitement intégrés dans leur école bilingue anglais/québécois. Six mois après notre arrivée, nous construisions notre maison. Notre cabane au Canada, blottie au fond des bois, avec des écureuils et tout le tralala de la chanson.
Que dire de plus? Le matin, c'est devenu un plaisir de prendre le petit-déjeuner. En famille. Et les enfants sont priés d'oublier le bus : c'est moi qui les dépose à l’école. J'ai découvert que j'aime ça. Dix minutes après, je suis déjà à mon bureau. Aucun embouteillage. Ça aussi, j'aime. Ma fille fait un spectacle à l’école? Mon boss trouve normal que je prenne une heure pour aller l'encourager. La famille avant tout. Je capote. Les fins de semaine, ce ne sont pas les lacs qui manquent dans la région pour aller nager ou pêcher. Fréquemment nous partons cueillir des fruits de saison, camper, skier, patiner, faire des partys avec nos voisins ou amis, etc. Nous voulions augmenter notre qualité de vie. Objectif atteint !
Évidemment, tout n'est pas rose. Immigrer n'est pas sans risques. Surtout en couple. Avec des enfants. Avec un statut temporaire. En région. Etc.
Plutôt que de devoir réfléchir aux problèmes une fois au pied du mur, c'est beaucoup plus rassurant d'anticiper des solutions suffisamment en amont.
En tout cas, pour ce soir, cela me donne l'occasion de profiter des couleurs automnales, confortablement installé sur mon patio, face au lac, un verre de vin en main et citant Hannibal - grand philosophe du XXe siècle :
"J'adore quand un plan se déroule sans accroc".
Bonne planification dans vos projets !
- philly2003, Haribou c'est beau la vie, Mistergna et 1 autre ont réagi à ceci
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