Invité Posté(e) 3 mars 2010 Posté(e) 3 mars 2010 Annick_Lenoir_feb15_f.pdf Je voulais partager avec vous cette étude que je trouve fort interessante...ouvrir la piece jointe pour la version complete Résumé Le décalage entre le projet migratoire des Maghrébins du Québec et le soutien qui leur est offert dans leur insertion en emploi participe à leur désillusion. Ainsi, désillusion et incompréhension viennent renforcer des problèmes structuraux bien sentis chez la communauté maghrébine du Québec en matière daccès au marché du travail. Introduction Ayant la pleine maîtrise de lidentification du profil recherché pour ses immigrants indépendants, le Québec a adopté en 1996 une nouvelle grille de sélection qui privilégie entre autres la jeunesse, la scolarisation, lexpérience en emploi, les formations recherchés par les employeurs québécois, lautonomie financière du candidat et, bien sûr, la connaissance fonctionnelle du français. Ladoption de ces critères eut quelques effets importants dont celui daccroître considérablement la proportion de nouveaux arrivants très scolarisés et celui daugmenter limmigration francophone (ou tout au moins dimmigrants connaissant le français) originaire de pays non européens et, plus particulièrement, de pays africains. Depuis 2001, le Maroc et lAlgérie figurent sur la liste des quatre principaux pays de naissance de limmigration avec la France et la Chine (MICC, 2006; MICC, 2009a)1. Il sagit dune population hautement scolarisée puisquen 2001 pratiquement le tiers (29,9%) des Marocains nés au Maroc et la moitié (42,5%) des Algériens nés en Algérie, âgés de 15 ans et plus, détenaient un diplôme de niveau universitaire (comparativement à 21,8% de la population immigrée dans son ensemble et 14% des Québécois en général). De plus, la quasi-totalité dentre eux (respectivement 97,6% et 98,5%) ont déclaré parler français au recensement de 2001. Pourtant, en dépit de ces caractéristiques a priori considérées comme prometteuses pour leur intégration future lors de la sélection, les Marocains nés au Maroc et les Algériens nés en Algérie et établis au Québec depuis cinq ans ou moins connaissaient en 2001 un taux de chômage particulièrement élevé : 33,6 % et 35,4 % comparativement à 8.2% pour lensemble des Québécois2Nous montrerons dans les prochains paragraphes que le projet migratoire de ces Marocains et de ces Algériens conditionne leur représentation de soi comme travailleurs migrants (en fonction dopportunités économiques), et que cette représentation entre en opposition avec Citer
Habitués Lebleu Posté(e) 3 mars 2010 Habitués Posté(e) 3 mars 2010 Annick_Lenoir_feb15_f.pdf Le décalage entre le projet migratoire des Maghrébins du Québec et le soutien qui leur est offert dans leur insertion en emploi participe à leur désillusion. J'ai aimé cette étude, surtout le mot "Désillusion". Finalement, ils ont raison !!! Citer
Invité Posté(e) 4 mars 2010 Posté(e) 4 mars 2010 J'ai aimé cette étude, surtout le mot "Désillusion". Finalement, ils ont raison !!! Qui a raison? Citer
Habitués tohonu Posté(e) 4 mars 2010 Habitués Posté(e) 4 mars 2010 moi c'est plutôt ceci que j'ai noté "... En effet, si pour les Maghrébins lintégration sociale passe par linsertion en emploi, pour les intervenants cest bien les lacunes en matière de socialisation des Maghrébins qui expliquent leurs difficultés à insérer le marché du travail ...". Cela recoupe plusieurs billets qui ont été écrits à propos du communautarisme, du fait que les immigrants (je ne veux pas restreindre aux seuls maghrébins) restent en cercle fermé, des envies de vouloir retrouver au Canada ce que l'on a quitté. Citer
Invité Posté(e) 13 mars 2010 Posté(e) 13 mars 2010 En effet, si pour les Maghrébins lintégration sociale passe par linsertion en emploi, pour les intervenants cest bien les lacunes en matière de socialisation des Maghrébins qui expliquent leurs difficultés à insérer le marché du travail Je pense que la socialisation passe beaucoups par le travail, sinon comment socialiser dans des societes ou les voisins ne se parlent pas!c difficile de socialiser pour un nouveau immigrant ca prends du temps et les intervenants en general rencontrent les immigrants a leurs arrivés donc pas eu le temps de socialiser... du fait que les immigrants (je ne veux pas restreindre aux seuls maghrébins) restent en cercle fermé, des envies de vouloir retrouver au Canada ce que l'on a quitté. je suis tt a fais d,accord avec toi , tu dois venir ici pour démarrer une nouvelle vie , dans une nouvelle société si tu viens ici pour reproduire le meme schema vecu dans ton pays d'origine autant ne pas le faire cassis a réagi à ceci 1 Citer
Habitués sarbacan Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 En effet, si pour les Maghrébins l'intégration sociale passe par l'insertion en emploi, pour les intervenants c'est bien les lacunes en matière de socialisation des Maghrébins qui expliquent leurs difficultés à insérer le marché du travail Je pense que la socialisation passe beaucoups par le travail, sinon comment socialiser dans des societes ou les voisins ne se parlent pas!c difficile de socialiser pour un nouveau immigrant ca prends du temps et les intervenants en general rencontrent les immigrants a leurs arrivés donc pas eu le temps de socialiser... du fait que les immigrants (je ne veux pas restreindre aux seuls maghrébins) restent en cercle fermé, des envies de vouloir retrouver au Canada ce que l'on a quitté. je suis tt a fais d,accord avec toi , tu dois venir ici pour démarrer une nouvelle vie , dans une nouvelle société si tu viens ici pour reproduire le meme schema vecu dans ton pays d'origine autant ne pas le faire Il y a une émission hier sur radio-canada , en rapport avec ce que tu dit http://www.radio-canada.ca/emissions/desautels/2009-2010/chronique.asp?idChronique=105829 Citer
Habitués grizzli Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 Annick_Lenoir_feb15_f.pdf Je voulais partager avec vous cette étude que je trouve fort interessante...ouvrir la piece jointe pour la version complete Résumé Le décalage entre le projet migratoire des Maghrébins du Québec et le soutien qui leur est offert dans leur insertion en emploi participe à leur désillusion. Ainsi, désillusion et incompréhension viennent renforcer des problèmes structuraux bien sentis chez la communauté maghrébine du Québec en matière d'accès au marché du travail. Introduction Ayant la pleine maîtrise de l'identification du profil recherché pour ses immigrants indépendants, le Québec a adopté en 1996 une nouvelle grille de sélection qui privilégie entre autres la jeunesse, la scolarisation, l'expérience en emploi, les formations recherchés par les employeurs québécois, l'autonomie financière du candidat et, bien sûr, la connaissance fonctionnelle du français. L'adoption de ces critères eut quelques effets importants dont celui d'accroître considérablement la proportion de nouveaux arrivants très scolarisés et celui d'augmenter l'immigration francophone (ou tout au moins d'immigrants connaissant le français) originaire de pays non européens et, plus particulièrement, de pays africains. Depuis 2001, le Maroc et l'Algérie figurent sur la liste des quatre principaux pays de naissance de l'immigration avec la France et la Chine (MICC, 2006; MICC, 2009a )1. Il s'agit d'une population hautement scolarisée puisqu'en 2001 pratiquement le tiers (29,9%) des Marocains nés au Maroc et la moitié (42,5%) des Algériens nés en Algérie, âgés de 15 ans et plus, détenaient un diplôme de niveau universitaire (comparativement à 21,8% de la population immigrée dans son ensemble et 14% des Québécois en général). De plus, la quasi-totalité d'entre eux (respectivement 97,6% et 98,5%) ont déclaré parler français au recensement de 2001. Pourtant, en dépit de ces caractéristiques a priori considérées comme prometteuses pour leur intégration future lors de la sélection, les Marocains nés au Maroc et les Algériens nés en Algérie et établis au Québec depuis cinq ans ou moins connaissaient en 2001 un taux de chômage particulièrement élevé : 33,6 % et 35,4 % comparativement à 8.2% pour l'ensemble des Québécois2Nous montrerons dans les prochains paragraphes que le projet migratoire de ces Marocains et de ces Algériens conditionne leur représentation de soi comme travailleurs migrants (en fonction d'opportunités économiques), et que cette représentation entre en opposition avec moi c'est plus ca: "le soutien qui leur est offert dans leur insertion...." et dans le même ordre d'idée, le soutien qu'ils attendent de X.... Citer
Habitués djidou Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 on va encore se déchainer encore contre les maghrébins, Citer
Habitués tohonu Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 En effet, si pour les Maghrébins lintégration sociale passe par linsertion en emploi, pour les intervenants cest bien les lacunes en matière de socialisation des Maghrébins qui expliquent leurs difficultés à insérer le marché du travail Je pense que la socialisation passe beaucoups par le travail, sinon comment socialiser dans des societes ou les voisins ne se parlent pas!c difficile de socialiser pour un nouveau immigrant ca prends du temps et les intervenants en general rencontrent les immigrants a leurs arrivés donc pas eu le temps de socialiser... Par le travail et les contacts dans la vie de tous les jours. Si tu es sociable, ouvert, à aller vers les gens ... tu n'auras pas de difficultés à rencontrer des personnes et créer un "cercle social". Ce n'est pas mon cas, loin de là En lisant les différents billets publiés sur ce site et d'autres, le cercle social et relationnel semble jouer pas mal pour trouver un travail, disons que cela aide pas mal. En tant que nouvel immigrant, on n'aura pas ce fameux cercle ou il sera peu développé. Et là je croise avec ce qu'a écrit Grizzli "le soutien qu'ils attendent de X....". En arrivant, pas de relationnel ou cercle restreint, pas de travail, donc on se raccroche (ou rapproche) des intervenants des différent centre d'aide. Et les attentes des deux parties sont différentes. L'un dit "je te montre la voie, le comment faire ...", l'autre "... donne-moi un boulot vite fait ...". On n'aura pas la même attitude en arrivant, tout dépend de notre (non)préparation. Je me suis inscrit dans deux agences d'interim en indiquant que je n'étais pas disponible avant le 15 avril. Le jour venu (et donc de mon arrivée) j'irais les voir AVANT d'aller dans un centre. Citer
Habitués tohonu Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 on va encore se déchainer encore contre les maghrébins, D- ... HS Citer
Habitués macipsa13 Posté(e) 13 mars 2010 Habitués Posté(e) 13 mars 2010 Tout immigrant doit prévoir toutes ces difficultés!! Si tu t'attends à ce qu'on t'assiste, c'est mal barré et ta déception sera grande!! Donc peu importe l'origine de l'immigrant: le Canada n'est pas l'Eldorado!!C'est un pays où peu réussir mais aussi échouer... cassis a réagi à ceci 1 Citer
Invité Posté(e) 16 mars 2010 Posté(e) 16 mars 2010 En lisant les différents billets publiés sur ce site et d'autres, le cercle social et relationnel semble jouer pas mal pour trouver un travail, disons que cela aide pas mal. En tant que nouvel immigrant, on n'aura pas ce fameux cercle ou il sera peu développé. on parle tjrs de resautage , ce qui est vraie mais pas quand tu débarques . Je ne sais pas comment ca se passe avec les autres communités mais les maghrebins ont bcps d'attentes. le reve americain et beaucoup d,entre eux désullusionnent et baisse les bras face aux obstacles et cela devient plus dur qd on est en famille avec des enfants..Moi je savais que ca allait etre dur donc j'etais pret ... @Tohu Faire les centres c bien , ca te permet de comprendre la mentalité quebecoise et nord americaine, qui est completement differente ,ca te prépare a faire ta recherche d,emploie... Bonne chance Citer
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