Habitués kabi Posté(e) 14 décembre 2009 Habitués Posté(e) 14 décembre 2009 Bonjour Je vous reviens comme promis pour un deuxième voyage à découvrir l'art '' d'écrire avec la lumière '' ou photographier, issus de mes recherches sur le net, documents, revues, discussions avec des connaisseurs etc. Dans cette partie je vous ferais découvrir les trois paramètres valables quelque soit l'appareil utilisé, argentique ou numérique, ancien ou récent: Le diaphragme, la vitesse et la sensibilité. Ces paramètres agissent sur la lumière qui va former la photo. Un faisceau lumineux rentre dans l'appareil photo, à travers un trou plus ou moins grand (qui en laisse donc passer plus ou moins), c'est le diaphragme. Cette lumière entre pendant un temps donné, la vitesse, qui permet donc d'en accumuler plus ou moins. La surface qui la reçoit est plus ou moins sensible à la lumière, ce qui est traduit par la sensibilité. L'exposition de l'image (la lumière qui est arrivé sur la pellicule ou le capteur) est donc déterminée par trois paramètres combinés : le diaphragme (aussi appelé ouverture), la vitesse et la sensibilité. On peut comparer le phénomène de l'exposition d'une image au remplissage d'un seau avec un tuyau d'arrosage. Le robinet ouvert délivre une quantité d'eau constante (c'est la lumière disponible). Si le diamètre du tuyau est petit (un petit diaphragme), le seau met beaucoup de temps à se remplir. Au contraire, si le diamètre est grand, beaucoup d'eau pourra passer dans ce tuyau. La durée de remplissage du seau (la vitesse d'obturation) dépend donc de la quantité d'eau qui peut passer dans le tuyau. Moins l'eau passe, plus il faudra de temps pour remplir le seau. La sensibilité de la surface sensible peut se comparer à la taille du seau, c'est à dire sa capacité à se remplir rapidement. Si le seau est petit (une sensibilité élevée), il faudra peu de temps pour le remplir, et vice-versa. Je vous reviendrais à la fin de mon message avec des exemples comparatif entre la pris d'une photo et le remplissage d'un seau d'eau, pour bien saisir ces notions. Le diaphragme : Le diaphragme est un élément interne à l'appareil photo, dont le rôle mécanique est de réguler la lumière. Il s'agit d'un disque composé de plusieurs lamelles (généralement 6, 8 ou 10), qui en tournant forment une ouverture plus ou moins grande. C'est la taille de cette ouverture qui détermine la quantité de lumière arrivant sur le capteur. à gauche le diaphragme n'apparaît pas, l'ouverture est maximale, au centre le diaphragme est partiellement fermé, ce qui laisse apparaître les 5 lamelles qui le constituent, à droite, l'ouverture est minimale, seul subsiste un petit trou pour le passage de la lumière. Pour désigner ces ouvertures de diaphragme, on utilise des valeurs particulières, puisqu'elles suivent la racine carrée de 2. Un diaphragme de f/4 permet de faire rentrer deux fois plus de lumière qu'un diaphragme de f/5.6. Selon les objectifs, on trouve généralement les valeurs suivantes : (f/1, f/1.4), f/2, f/2.8, f/4, f/5.6, f/ 8, f/11, f/16, f/22, (f/32, f/45)... Les valeurs entre parenthèse sont relativement peu fréquentes. Les plus petites valeurs d'ouverture correspondent à celles qui font entrer le plus de lumière. Au contraire, les grandes valeurs correspondent à des diaphragmes très peu ouverts Le diaphragme gère donc la quantité de lumière qui entre dans l'appareil pour impressionner la surface sensible. Ainsi, en intérieur, on utilisera souvent des petites valeurs (f/2.8 par exemple). Sous un soleil d'été, on utilise un diaphragme très fermé, donc de grandes valeurs (par exemple f/22). La taille du diaphragme induit des phénomènes optiques matérialisés par la profondeur de champ. Il s'agit de la zone qui sera nette sur la photo. La mise au point permet de régler le seul plan de l'image qui sera parfaitement net. En dessous de cette distance, et au dessus, la zone de netteté acceptable correspond à la profondeur de champ de l'image. A une grande ouverture (une petite valeur de diaphragme, f/2 par exemple), la zone de netteté pourra s'étendre sur 3 centimètres. En réglant le diaphragme sur f/22, la profondeur de champ sera plus importante, par exemple 30 centimètres. Le diaphragme permet donc de limiter la quantité de lumière arrivant sur le sujet, mais joue également sur la profondeur de champ de l'image, soit la zone nette de l'image. C'est ensuite la vitesse d'obturation qui va permettre de moduler la quantité de lumière arrivant sur le sujet. La vitesse d'obturation : Le deuxième paramètre agissant sur la quantité de lumière qui entre dans l'appareil est la vitesse d'obturation. C'est en réalité plutôt une durée qu'une vitesse, mais c'est un terme entré dans le langage courant. Elle permet de déterminer le temps pendant lequel la lumière va pouvoir traverser le diaphragme. Il est exprimé en secondes, ou en fractions de seconde. Généralement les appareils moderne proposent des vitesses allant de 30s à 1/2000s : 1/2000s, 1/1000s, 1/500s, 1/250s, 1/125s, 1/60s, 1/30s, 1/15s, 1/8s, 1/4s, 1/2s, 1s, 2s, 4s, 8s, 15s, 30s La quantité de lumière double à chaque valeur. De manière parfaitement logique, une exposition de 2s laisse entrer deux fois plus de lumière qu'une exposition d'une seconde. Tout comme le diaphragme, le choix de la vitesse peut également influer sur l'esthétique de la photographie. A des vitesses élevées, le sujet de la photo verra son mouvement figé. Au contraire, à des vitesses lentes, un sujet qui bouge sera flou sur la photo. Pour vous schématiser l'exemple imaginer que vous êtes dans le salon de votre maison et que vous avez des stores dans votre grande fenêtre et que je vous dis '' il y a deux voitures dans la rue, une immobile et l'autre qui roule'' puis je vous ouvre et ferme à vive allure les stores (en une fraction de seconde) , si je vous demande laquelle des deux bougent , vous allez avoir une petite difficulté à deviner. Car la vitesse de l'action (vitesse d'obturation) était très grande quelques microsecondes (1/500 s). Si par contre j'avais ouvert le store un peu plus longtemps 1/10 seconde et fermer après, vous auriez pu avoir un léger doute sur celle qui bougeait , un peu sure mais pas trop. Te si jamais l'ouverture était de 1 seconde là vous n'auriez plus de doutes et sauriez différencier celle qui bouge de la celle qui reste immobile La vitesse permet donc de varier également la quantité de lumière arrivant sur la surface sensible. C'est la combinaison de ces deux paramètres qui va déterminer la bonne quantité de lumière. En variant la vitesse en même temps que le diaphragme mais en sens inverse, on obtient toujours la même exposition. Si mon sujet est correctement exposé à une ouverture de f/5.6 et une vitesse de 1/ 8 s (valeurs fournies par la cellule de l'appareil photo ou un posemètre externe), je peux changer ces paramètres sans modifier l'exposition : Si l'exposition n'a pas changé, en revanche la modification de l'ouverture (de f/5.6 à f/ 8 ) a augmenté la profondeur de champ. De même, la réduction de la vitesse (1/8s à 1/4s) peut engendrer un flou de bougé sur l'image. En l'occurrence, on utilise un trépied pour éviter ce problème. Une fois ce couple ouverture/vitesse déterminé, c'est la sensibilité qui permet de capter plus ou moins de lumière. La sensibilité : Une fois que la quantité de lumière qui passe par le diaphragme est déterminée par l'ouverture et la vitesse, la surface sensible peut la capter. Que ce soit une pellicule ou un capteur numérique, le résultat est le même, il s'agit de capturer cette lumière pour former la photo. La surface sensible capte plus ou moins facilement les photons. Pour reprendre l'exemple de tout à l'heure, on peut dire qu'une sensibilité élevée est comparable à un petit seau, il se remplit rapidement. A l'inverse, un grand seau (une sensibilité faible) aura besoin d'un remplissage plus long. Pour les pellicules, on parle de sensibilité ISO. Un film de 50 ISO est peu sensible, et il lui faudra plus de lumière pour s'impressionner. A l'inverse, une pellicule de 1600 ISO est très sensible et conviendra pour des photos dans des conditions de faible lumière. Généralement, une pellicule de faible sensibilité possède de petits grains d'argent, le grain sera donc doux. En haute sensibilité, les grains sont plus importants, et apparaîtront de manière très visible sur la photo. En numérique, le phénomène est un peu différent, le capteur possède une sensibilité propre. Le signal obtenu est ensuite modifié pour changer de sensibilité. Des paliers sont fixés afin d'obtenir une sensibilité équivalente, pour fonctionner sur la même échelle que l'argentique. Les valeurs les plus fréquentes sont 50 ISO, 100, 200, 400, 800, 1600 et 3200 ISO. Entre chacune de ces valeurs, la lumière est doublée ou diminuée de moitié, tout comme avec le diaphragme et la vitesse. Il est donc possible de jouer sur l'exposition avec la sensibilité. Les hautes sensibilités en argentique amènent du grain. En numérique, la situation est un peu différente. Une amplification importante du signal entraine également une amplification des parasites, traduits par le bruit numérique. Il est principalement visible sur des zones sombres de l'image. Avant de conclure je vous reviens avec l'exemple de la Photographie et Robinet : BUT : Remplir correctement le seau / exposer correctement une photo Impératif : Laisser entrer suffisamment d'eau dans le seau, mais pas trop pour qu'il ne déborde pas En photographie: laisser entrer suffisamment de lumière (sur exposée). Ouverture du robinet/ouverture du diaphragme Durée pendant laquelle le seau est placé sous le robinet/ tempe de pose Débit de l'Eau en amont du robinet/ sensibilité ISO en amont des autres réglages Un remplissage identique se fait soit : Avec un robinet grand ouvert, et en plaçant le seau sous l'eau pendant une sourte durée. Avec un robinet qui coule goutte à goutte et en plaçant le seau sous l'eau pendant une longue durée. Une exposition identique se fait soit : Avec un diaphragme grand ouvert et en utilisant un temps de pose très court. Avec un diaphragme très fermé, et en utilisant un temps de pose très long Le sujet en mouvement : je suis obligé d'utiliser un temps de pose très court. Obtenir une vaste profondeur de champ : je suis obligé d'utiliser une faible ouverture du diaphragme. Dans ce cas, il suffit de régler le second paramètre en fonction du premier. Exemple : - Temps de pose très court compensé par un diaphragme très fermé. - Petite ouverture de diaphragme compensé par un temps de pose long. En situation réelle : Problème : Le robinet est bouché et coule goutte à goutte, je n'ai pas le choix de l'ouverture. Pour obtenir assez d'eau, je dois donc rester plus longtemps. Or c'est impossible : je n'ai pas le temps. Solution : augmenter la pression dans le tuyau en amont ! Problème : je dois utiliser une faible ouverture de diaphragme pour obtenir une profondeur de champ maximale. Pour obtenir assez de lumière je dois donc utiliser un tenps de pose long. Or mon sujet est en mouvement : longue pose impossible. Solution : Augmenter la sensibilité ISO ! Pour travailler en fonction d'une priorité : Priorité vitesse = Mode S (Speed) Priorité ouverture = Mode A (Apertrue) L'appareil calcul l'autre paramètre, en fonction de la qualité de lumière nécessaire. S'il ne parvient pas à obtenir assez de lumière : on augmente la sensibilité ISO. 1ère partie de ce sujet dans ce lien : http://www.forum.imm..._1&#entry975414 Citer
Habitués tohonu Posté(e) 14 décembre 2009 Habitués Posté(e) 14 décembre 2009 Je n'ai encore rien lu de ton billet mais merci tout de même, je sens que cela va m'intéresser... et je vais peut-être enfin comprendre le fonctionnement pour prendre de presque jolies photos :-) Citer
Habitués quebecanaise Posté(e) 14 décembre 2009 Habitués Posté(e) 14 décembre 2009 merci pour ce cour c'est vraiment bien, j'ai toujours pris des photos pour appréhender l'espace avant de projeter mon projet, les séquences visuelles sont l'un des facteurs déterminants pour une conception architecturale réussie. Citer
Habitués kabi Posté(e) 16 décembre 2009 Auteur Habitués Posté(e) 16 décembre 2009 Merci à vous aussi. N'hésitez pas à ajouter des choses si vous voulez. Au plaisir. Citer
Habitués Benoit6ft6 Posté(e) 16 décembre 2009 Habitués Posté(e) 16 décembre 2009 tu devrais parler du light painting quitte a parler d'ecrire avec la lumiere ... sinon je sais que c'est le lounge.. mais c'est quoi l'interet de poser un court magistral ici..? Citer
Habitués kabi Posté(e) 16 décembre 2009 Auteur Habitués Posté(e) 16 décembre 2009 Expliques un peu le light painting peut-être on verra si cela est intéressant ou pas. Euhh un cours magistral ??? ... es tu sure d'avoir bien vu ... en tous cas y en a pas icite Peut-être si tu avais lu le premier lien tu verras qu'il y a toute une armada de nostalgique à l'art de photographier de plus dans un autre poste on propose des photos du Québec .. bref on regroupe les loisirs de chaque forumistes (comme ici les amateurs de la photographie) et on papotte entre nous... je dis bien entre nous . Bien le bonjour chez vous Monsieur. Citer
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