Aller au contenu

Les francophones manquent à l'appel


Messages recommandés

  • Réponses 29
  • Created
  • Dernière réponse

Top Posters In This Topic

  • Habitués
Posté(e)
Pour la première fois, le nombre d'élèves allophones a surpassé celui des francophones dans les écoles publiques de l'île de Montréal.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebe...nt-a-lappel.php

Les enfants, j'ai une question pour mon article.

http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniq...langue-quoi.php

Les enfants sont en train de nous montrer comment effacer ces distinctions et passer à autre chose. Suivons-les.

  • Habitués
Posté(e)

Ca aussi c'est dans l'article.

Tant que les copains savent parler français, là, dans la cour d'école, avec eux, qu'ils savent jouer au ballon chasseur et sont prêts à embarquer dans une partie de Rock Band sur la Wii...

J-B

  • Habitués
Posté(e) (modifié)

Je suis d'accord avec Marie-Claude Lortie,

Le concept d'allophone est totalement dépassé. Car un allophone signifie simplement que sa langue maternelle n'est ni le francais, ni l'anglais et ne donne aucune information sur sa maitrise du francais .... et je connais des allophones qui pourraient donner des lecons de francais a pas certains soit-disant francophones d'origine.

De plus, dans la tête de beaucoup: francophone = pur-laine et allophone = immigrant (les belges, francais, etc. étant des anomalies difficiles à mettre dans les petites cases des petites têtes qui adorent réduire et simplifier).

Aussi, il y a beaucoup d'italiens , de grecs, de portugais qui sont à Montréal depuis 2 ou 3 générations et qui continuent à se déclarer de langue maternelle italienne, grecque ou portugaise même s'ils sont au Québec et n'ont (pour beaucoup) jamais mis les pieds dans le pays de leurs parents (ou grand-parents).

Ajouter à cela, les couples mixtes, les marocains et les algériens qui maitrisent normalement bien le francais (sauf quelques-uns de ce forum ;) ), beaucoup d'autres qui avaient déjà une bonne connaissance du francais et ceux qui la maitrisent rapidement comme les hispanophones et on n'a plus l'image d'une horde de petits incultes (en francais et en bonnes moeurs québécoises) envahissant les classes et les derniers petits Québécois de souche encore présent à Montréal.

De plus, contrairement à la France, par exemple, ou l'immigration économique de personnes peu éduquées est grande, au Québec, les immigrants sont plus éduqués que la moyenne provinciale (sauf évidemment les réfugiés) donc plus aptes à s'adapter et à être très actif dans l'éducation de leurs enfants.

Il va falloir que Jean-Bernard et ses amis se fassent à cette nouvelle réalité, c'est-à-dire la mise en minorité des Tremblay, Gagnon dans les écoles de Montréal (publiques) et aussi que les Canadiens francais ne soient plus les seuls à parler le francais (et à être considéré comme les seuls vrais francophones).

Et qu'importe s'ils jouent au ballon chasseur, à la balle au prisonnier ou à son équivalent nord-africain :P

On voit d'ailleurs que presque plus de jeunes ne jouent au baseball dans les parcs de Montréal, lesquels sont désormais envahis de petits ballons ronds. (je n'arrive toujours pas à comprendre qu'ici on continue de dire le soccer, comme les américains et non football comme tout le monde. Bizarre aussi que l'office de la langue francaise n'oblige pas à dire la balle au pied :) )

Encore un nouveau paradoxe du Québec: avant on regrettait que les immigrants ne parlent pas francais (mais au moins ils allaient dans les écoles anglaises donc pas dans notre cour), maintenant (loi 101) on regrette qu'ils sont trop nombreux dans les écoles publiques francophones :wacko:

Modifié par Dela
  • Habitués
Posté(e)
Encore un nouveau paradoxe du Québec: avant on regrettait que les immigrants ne parlent pas francais (mais au moins ils allaient dans les écoles anglaises donc pas dans notre cour), maintenant (loi 101) on regrette qu'ils sont trop nombreux dans les écoles publiques francophones :wacko:

C'est aussi un paradoxe de la francophonie au complet, de vouloir catégoriser les locuteurs en francophones de langue maternelle d'une part et autres francophones d'autres part. Une sorte de hiérarchie tacite, la même qui fait que les unilingues anglais sont plus favorisés par le marché du travail montréalais que les unilingues français.

Les Américains, les Canadiens anglais ou les Brits ne vont pas sauter au plafond si les centres de soutien technique des compagnies sont basés en Inde, l'essentiel est d'avoir une personne compétente au bout du fil et l'accent est un inconvénient mineur. Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Posté(e)
[Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Ben c'est déjà le cas et pas qu'un peu.

Orange et France télécom ont une bonne partie de leur assistance téléphonique à Dakar. Dell France a un centre d'appel au Maroc. Dans tous ces cas, il s'agit de desservir la France à moindre coût.

Le Sénégal dispose d'une vraie industrie du centre d'appel qui travaille majoritairement pour des sociétés française et qui couvre le marché français.

Quant au Gabon, l'assistance téléphonique pour la France de certaines imprimantes Fuji est à Libreville.

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

  • Habitués
Posté(e)
[Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

Pauvre Afrique enviée même par « les miettes » que sont les centres dappels.

Epingle du jeu, elle pillée depuis des siècles, par les colonisations et lesclavagisme.

Oui elle tire son épingle dune meule de foin de souffrance.

  • Habitués
Posté(e)

Le Sénégal dispose d'une vraie industrie du centre d'appel qui travaille majoritairement pour des sociétés française et qui couvre le marché français.

Quant au Gabon, l'assistance téléphonique pour la France de certaines imprimantes Fuji est à Libreville.

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

Ben oui, j'ai bossé plusieurs année dans les CC... au maroc, on arrive à 12000 personnes qui bossent dedans... le problème du CC c'est le Turn over " taux de fuite" des conseillers est flagrant dans ce domaine., en plus ça reste du " chômage déguisé", cela n'apporte rien à l'Etat au niveau du PIB, ( fiscalité allégée, etc ) ,juste, le CC absorbe le chômage mais tu risques de perdre ta carrière"

Au maroc, il y a dell France, SFR, Orange, Atento, etc....

Posté(e)
[Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

Pauvre Afrique enviée même par « les miettes » que sont les centres dappels.

Epingle du jeu, elle pillée depuis des siècles, par les colonisations et lesclavagisme.

Oui elle tire son épingle dune meule de foin de souffrance.

Eh, t'as un problème mon ami ?

Je fais un constat sans y mettre ou exprimer la moindre appréciation. Mais sur ce forum, il est vrai que dire qu'il fait beau lorsqu'il fait soleil est déjà un sujet polémique.

Absurde...

  • Habitués
Posté(e)

est il vrai qu'il manque de profs de français au quebec?

  • Habitués
Posté(e)
[Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

Pauvre Afrique enviée même par « les miettes » que sont les centres dappels.

Epingle du jeu, elle pillée depuis des siècles, par les colonisations et lesclavagisme.

Oui elle tire son épingle dune meule de foin de souffrance.

je ne vois pas le rapport avec le sujet mais en quoi un centre d'appel vient piller l'afrique..........il donne du travail sans prendre de ressources, c'est plutôt bon non?

retour au sujet

  • Habitués
Posté(e)
[Essayez d'imaginer un peu une compagnie française ou québécoise utilisant les services à la clientèle basés au Sénégal ou au Gabon ...

Ben c'est déjà le cas et pas qu'un peu.

Orange et France télécom ont une bonne partie de leur assistance téléphonique à Dakar. Dell France a un centre d'appel au Maroc. Dans tous ces cas, il s'agit de desservir la France à moindre coût.

Le Sénégal dispose d'une vraie industrie du centre d'appel qui travaille majoritairement pour des sociétés française et qui couvre le marché français.

Quant au Gabon, l'assistance téléphonique pour la France de certaines imprimantes Fuji est à Libreville.

Eh oui, l'Afrique tire très bien son épingle du jeu dans la délocalisation des centres d'appel

Désolée, je me suis mal exprimée. Je sais que les compagnies françaises font appel aux services à l'étranger mais je voulais surtout parler de la mentalité associée au recrutement et par extension à tout le reste. Autrement dit "la chasse à l'accent et à la moindre erreur d'orthographe". qui caractérise si bien les locuteurs francophones. J'ai travaillé pour une ONG française (censée être humanitaire en passant) et j'ai vu mes collègues perdre leur job parce qu'ils parlaient un peu trop "le petit nègre" au goût des boss.

Enfin, il est permis de s'interroger sur ce que veut le Québec en faisant le distinguo entre les francophones de langue maternelle et les autres, jugés moins francophones selon toute évidence. Surtout à l'âge scolaire. Et rendus adultes, les deuxièmes générations seront encore discriminés par les employeurs pour la même raison, n'est-ce pas? Une chance que le cégep en français n'est pas encore obligatoire.

  • Habitués
Posté(e) (modifié)
Martin Ouellet

La Presse Canadienne

Québec

Le temps est venu pour le Québec d'imposer le cégep en français, pense l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry.

La position de M. Landry risque d'indisposer la chef du Parti québécois, Pauline Marois, qui a choisi de ne pas rouvrir la boîte de pandore qu'est le dossier de la langue d'enseignement.

En entrevue jeudi avec La Presse Canadienne, l'ex-leader du PQ a plaidé en faveur d'un sérieux coup de barre aux lois linguistiques, sur le front de l'enseignement, afin d'intégrer les enfants d'immigrants à la majorité francophone.

«Pour que l'intégration se fasse, le temps est venu, après des années de discussions, de rendre le cégep francophone obligatoire aux enfants de l'immigration. C'est ça la réponse», a dit l'ancien premier ministre souverainiste.

Après s'être relevé du désastre de l'élection de 2007, le Parti québécois doit saisir la balle au bond et poser un geste concret pour la défense du français, a-t-il soutenu.

«Quand j'étais chef, on avait en tête des mesures incitatives, mais le temps s'est écoulé, il y a eu de nouvelles statistiques (...) et l'incitation ne serait plus suffisante. Il faut faire un peu ce qu'on a fait avec la Loi 101. Il y a un créneau et c'est le temps d'agir», a fait valoir M. Landry.

A son avis, une nouvelle étape doit être franchie, d'autant plus que le nombre d'élèves allophones ne cesse de croître sur l'île de Montréal et dépassait même, en 2008, celui des élèves francophones dans les écoles publiques de la métropole.

Les données du Portrait socioculturel des élèves publiées jeudi dans le quotidien La Presse indiquent que 39 pour cent des écoliers inscrits au primaire dans la métropole l'automne dernier avaient le français comme langue maternelle. La proportion d'élèves dont la langue maternelle n'était ni le français ni l'anglais était de 39,5 pour cent.

Environ 22 pour cent des élèves étaient anglophones.

Selon l'auteur du Portrait, Dominique Sévigny, le taux d'élèves francophones a chuté depuis la dernière décennie.

La diminution relative du nombre d'élèves francophones n'est pas inquiétante en soi, selon l'ex-chef du Parti québécois, pour autant que le Québec prenne les moyens adéquats pour intégrer les cohortes immigrantes allophones à la majorité de langue française.

«On est ouvert à l'immigration ou on ne l'est pas. On intègre les immigrants ou on ne les intègre pas. La façon de les intégrer, c'est qu'ils viennent dans nos écoles avec nos enfants. Il n'y a rien d'alarmant à condition que l'intégration se fasse. Ce qui serait dangereux, c'est que ces étudiants, une fois terminé le secondaire, choisissent le »college»», a-t-il analysé.

A cet égard, les mesures mises de l'avant ces dernières années pour encourager les élèves issus de l'immigration allophone à opter pour des études collégiales en français n'ont pas eu les effets escomptés, a poursuivi M. Landry.

«On a eu l'espoir généreux que ça se ferait tout seul, et ça ne s'est pas fait. Avec le temps et les statistiques, ma pensée a évolué», a-t-il expliqué.

Porte-parole du Parti québécois en matière de langue et d'éducation, le député Pierre Curzi marche manifestement sur des oeufs dans ce dossier.

L'intégration des immigrants au français ne peut être «réduite à une seule mesure» comme l'enseignement collégial, a-t-il noté.

Pendant que 40 pour cent des étudiants allophones prennent le chemin des cégeps anglophones aussitôt l'occasion venue, le PQ n'a pas encore fait son nid sur les solutions à apporter.

«Il ne suffit pas de dire que l'on va appliquer la Loi 101 dans les cégeps et que le français va s'épanouir. Le phénomène est plus large et touche non seulement la langue d'enseignement mais aussi la langue de travail et un ensemble de facteurs», a soulevé M. Curzi, député de Borduas.

Dans cette affaire, le PQ ne se laissera pas enfermer «dans une petite porte étroite» et adoptera une «proposition solide, cohérente, avec des effets réels», a-t-il ajouté.

Rendre le cégep francophone obligatoire aux enfants de l'immigration.

C'est exactement ça, monsieur Landry. Comme s'ils n'étaient pas assez discriminés comme ça sur le marché du travail, il faudrait encore qu'ils y atterrissent unilingues.

Très très bonne idée. La prochaine fois que tu vas chialer sur le vote ethnique, penses un peu aux conneries que tu ne cesses d'aligner les unes après les autres.

Modifié par Kweli
  • Habitués
Posté(e)
Martin Ouellet

La Presse Canadienne

Québec

Le temps est venu pour le Québec d'imposer le cégep en français, pense l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry.

La position de M. Landry risque d'indisposer la chef du Parti québécois, Pauline Marois, qui a choisi de ne pas rouvrir la boîte de pandore qu'est le dossier de la langue d'enseignement.

En entrevue jeudi avec La Presse Canadienne, l'ex-leader du PQ a plaidé en faveur d'un sérieux coup de barre aux lois linguistiques, sur le front de l'enseignement, afin d'intégrer les enfants d'immigrants à la majorité francophone.

«Pour que l'intégration se fasse, le temps est venu, après des années de discussions, de rendre le cégep francophone obligatoire aux enfants de l'immigration. C'est ça la réponse», a dit l'ancien premier ministre souverainiste.

Après s'être relevé du désastre de l'élection de 2007, le Parti québécois doit saisir la balle au bond et poser un geste concret pour la défense du français, a-t-il soutenu.

«Quand j'étais chef, on avait en tête des mesures incitatives, mais le temps s'est écoulé, il y a eu de nouvelles statistiques (...) et l'incitation ne serait plus suffisante. Il faut faire un peu ce qu'on a fait avec la Loi 101. Il y a un créneau et c'est le temps d'agir», a fait valoir M. Landry.

A son avis, une nouvelle étape doit être franchie, d'autant plus que le nombre d'élèves allophones ne cesse de croître sur l'île de Montréal et dépassait même, en 2008, celui des élèves francophones dans les écoles publiques de la métropole.

Les données du Portrait socioculturel des élèves publiées jeudi dans le quotidien La Presse indiquent que 39 pour cent des écoliers inscrits au primaire dans la métropole l'automne dernier avaient le français comme langue maternelle. La proportion d'élèves dont la langue maternelle n'était ni le français ni l'anglais était de 39,5 pour cent.

Environ 22 pour cent des élèves étaient anglophones.

Selon l'auteur du Portrait, Dominique Sévigny, le taux d'élèves francophones a chuté depuis la dernière décennie.

La diminution relative du nombre d'élèves francophones n'est pas inquiétante en soi, selon l'ex-chef du Parti québécois, pour autant que le Québec prenne les moyens adéquats pour intégrer les cohortes immigrantes allophones à la majorité de langue française.

«On est ouvert à l'immigration ou on ne l'est pas. On intègre les immigrants ou on ne les intègre pas. La façon de les intégrer, c'est qu'ils viennent dans nos écoles avec nos enfants. Il n'y a rien d'alarmant à condition que l'intégration se fasse. Ce qui serait dangereux, c'est que ces étudiants, une fois terminé le secondaire, choisissent le »college»», a-t-il analysé.

A cet égard, les mesures mises de l'avant ces dernières années pour encourager les élèves issus de l'immigration allophone à opter pour des études collégiales en français n'ont pas eu les effets escomptés, a poursuivi M. Landry.

«On a eu l'espoir généreux que ça se ferait tout seul, et ça ne s'est pas fait. Avec le temps et les statistiques, ma pensée a évolué», a-t-il expliqué.

Porte-parole du Parti québécois en matière de langue et d'éducation, le député Pierre Curzi marche manifestement sur des oeufs dans ce dossier.

L'intégration des immigrants au français ne peut être «réduite à une seule mesure» comme l'enseignement collégial, a-t-il noté.

Pendant que 40 pour cent des étudiants allophones prennent le chemin des cégeps anglophones aussitôt l'occasion venue, le PQ n'a pas encore fait son nid sur les solutions à apporter.

«Il ne suffit pas de dire que l'on va appliquer la Loi 101 dans les cégeps et que le français va s'épanouir. Le phénomène est plus large et touche non seulement la langue d'enseignement mais aussi la langue de travail et un ensemble de facteurs», a soulevé M. Curzi, député de Borduas.

Dans cette affaire, le PQ ne se laissera pas enfermer «dans une petite porte étroite» et adoptera une «proposition solide, cohérente, avec des effets réels», a-t-il ajouté.

Rendre le cégep francophone obligatoire aux enfants de l'immigration.

C'est exactement ça, monsieur Landry. Comme s'ils n'étaient pas assez discriminés comme ça sur le marché du travail, il faudrait encore qu'ils y atterrissent unilingues.

Très très bonne idée. La prochaine fois que tu vas chialer sur le vote ethnique, penses un peu aux conneries que tu ne cesses d'aligner les unes après les autres.

Rien à voir. D'abord les enfants de l'immigration ne sont pas discriminés. Ensuite, pour aller au cegep anglophone il faut déja parler anglais.

Posté(e)
Désolée, je me suis mal exprimée. Je sais que les compagnies françaises font appel aux services à l'étranger mais je voulais surtout parler de la mentalité associée au recrutement et par extension à tout le reste. Autrement dit "la chasse à l'accent et à la moindre erreur d'orthographe". qui caractérise si bien les locuteurs francophones. J'ai travaillé pour une ONG française (censée être humanitaire en passant) et j'ai vu mes collègues perdre leur job parce qu'ils parlaient un peu trop "le petit nègre" au goût des boss.

Enfin, il est permis de s'interroger sur ce que veut le Québec en faisant le distinguo entre les francophones de langue maternelle et les autres, jugés moins francophones selon toute évidence. Surtout à l'âge scolaire. Et rendus adultes, les deuxièmes générations seront encore discriminés par les employeurs pour la même raison, n'est-ce pas? Une chance que le cégep en français n'est pas encore obligatoire.

Pour ce qui se passe dans les ONG ou le personnel diplomatique, tu es mieux placé que moi pour le savoir. Perso, je me suis toujours un peu méfié de ce milieu. Trop de bonnes intentions pour être honnête...

Par contre au niveau des entreprises privés, ce qui compte c'est la réduction des coûts alors un centre d'appel au Sénégal, au Gabon ou ailleur, ce n'est pas un problème tant que le job est fait et que l'économie est au rendez-vous.

Quant aux clients français, il est un peu surpris au début mais lorsqu'il se rend compte que sa demande aboutit rapidement, il ne fait plus attention. De toute façon, tu peux opter pour Orange et si ton interlocutrice sénégalaise ne te plait pas, tu peux choisir SFR qui te proposera une élégante interlocutrice roumaine...donc côté accent va falloir que le client s'y fasse et de toute évidence, il s'y fait...

Pour finir sur un exemple québécois, il existe quelques centres d'appels dans le domaine informatique dont le marché est le marché français et qui opèrent au coeur de...Montréal avec un personnel maghrébin.

Pour en revenir au subtil distingo du départ, c'est de pur politiquement correct..

  • Habitués
Posté(e)
Pour en revenir au subtil distingo du départ, c'est de pur politiquement correct..

Reste que je me demande par quel bout ces braves gens de la SSJBM, toujours prêts à crier au loup , vont commencer pour s'attaquer au problème de la langue maternelle .

M. Beaulieu explique qu'à Montréal, 54,2% des citoyens parlent français à la maison. «Mais dans les écoles, on voit que seulement 45% des élèves utilisent le français à la maison, dit M. Beaulieu. On voit que cette donnée est en déclin dans les écoles par rapport à la population en général.»

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebe...n-du-quebec.php

  • Habitués
Posté(e)
Désolée, je me suis mal exprimée. Je sais que les compagnies françaises font appel aux services à l'étranger mais je voulais surtout parler de la mentalité associée au recrutement et par extension à tout le reste. Autrement dit "la chasse à l'accent et à la moindre erreur d'orthographe". qui caractérise si bien les locuteurs francophones. J'ai travaillé pour une ONG française (censée être humanitaire en passant) et j'ai vu mes collègues perdre leur job parce qu'ils parlaient un peu trop "le petit nègre" au goût des boss.

Enfin, il est permis de s'interroger sur ce que veut le Québec en faisant le distinguo entre les francophones de langue maternelle et les autres, jugés moins francophones selon toute évidence. Surtout à l'âge scolaire. Et rendus adultes, les deuxièmes générations seront encore discriminés par les employeurs pour la même raison, n'est-ce pas? Une chance que le cégep en français n'est pas encore obligatoire.

Pour ce qui se passe dans les ONG ou le personnel diplomatique, tu es mieux placé que moi pour le savoir. Perso, je me suis toujours un peu méfié de ce milieu. Trop de bonnes intentions pour être honnête...

Par contre au niveau des entreprises privés, ce qui compte c'est la réduction des coûts alors un centre d'appel au Sénégal, au Gabon ou ailleur, ce n'est pas un problème tant que le job est fait et que l'économie est au rendez-vous.

Quant aux clients français, il est un peu surpris au début mais lorsqu'il se rend compte que sa demande aboutit rapidement, il ne fait plus attention. De toute façon, tu peux opter pour Orange et si ton interlocutrice sénégalaise ne te plait pas, tu peux choisir SFR qui te proposera une élégante interlocutrice roumaine...donc côté accent va falloir que le client s'y fasse et de toute évidence, il s'y fait...

Pour finir sur un exemple québécois, il existe quelques centres d'appels dans le domaine informatique dont le marché est le marché français et qui opèrent au coeur de...Montréal avec un personnel maghrébin.

Pour en revenir au subtil distingo du départ, c'est de pur politiquement correct..

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Les centres d'appels qui sont à l'étranger ne recrutent que des personnes qui parlent un français de France IMPECCABLE. Il existe même un centre d'appels à Montréal qui dessert la France où on demande une français... de France. Donc une personne avec un accent québécois ne sera jamais recruté!

Pareil pour les centres d'appels en Afrique, le moindre accent est éliminatoire. Les anglophones sont moins regardants à ce niveau je trouve (les interlocuteurs basés en Inde ne sont pas toujours très compréhensibles et on est bien loin de l'accent britannique ;) ). Idem pour les centres d'appels au Canada avec service en français, les interlocuteurs sont parfois vraiment mauvais en français mais cela est lié au fait que la personne qui recrute parle souvent mal le français et qu'il y a une énorme pénurie de francophones dans les provinces anglophones du Canada, ce qui n'est absolument pas le cas au Maghreb ou dans le reste de l'Afrique (le nombre de personnes à parler un français parfait permet aux entreprises de faire les difficiles). :)

Posté(e)
Schizophrénie bilingue

Christian RIOUX

Le Devoir

vendredi 4 septembre 2009

La scène se passe au coin des rues Mont-Royal et Saint-Denis. Je klaxonne pour quun automobiliste déplace sa voiture garée devant une entrée de garage. Un bon samaritain qui passe par là demande aussitôt au propriétaire de déplacer son automobile. Les deux hommes sadressent à moi et se parlent en anglais. Lorsque vient le temps de les remercier, je leur fais mes salutations en français avant de découvrir quils parlent français comme vous et moi, avec, en plus, un fort accent de lest de Montréal. Pourquoi alors se sont-ils tous deux adressés à moi en anglais ? Mystère !

Ces anecdotes sont de plus en plus courantes à Montréal. Permettez-moi cette hypothèse. Un certain nombre de Montréalais francophones passent automatiquement à langlais dès quils ont le moindre doute que leur interlocuteur est anglophone ou quil vient de létranger. Ils le font machinalement sans vérifier la langue de celui à qui ils sadressent. Au fond, ils agissent comme si le français nétait pas une des grandes langues internationales de notre époque, mais une sorte de patois juste bon pour sadresser aux membres de sa tribu. En dautres mots, le français cest bon pour la rue Panet, pas pour Saint-Denis et Sainte-Catherine.

Je nétais pourtant pas au bout de mes surprises. Quelques jours plus tard, nous sommes dans la salle des arrivées de laéroport de Dorval. À mes côtés se trouvent deux jeunes immigrants dans la vingtaine. Il sagit visiblement de deux enfants de la loi 101, la première génération dimmigrants formée à lécole française. En tendant loreille, jai dabord cru quils parlaient portugais ou arabe à cause de leur accent. En réalité, ils pratiquaient un baragouin encore plus incompréhensible dans lequel alternaient les phrases en anglais et en français. De là où il était, Pierre Elliot Trudeau devait arborer son petit sourire narquois.

Comprenez-moi bien. Je ne dis pas que lun parlait anglais et que lautre lui répondait en français. Ni quils saupoudraient des mots danglais dans des phrases en français. Chaque phrase en français était immédiatement suivie dune phrase en anglais. Du genre : « How are you today ? Moi je suis allé au lac. The water was very cold. On na pas eu dété. » Et ainsi de suite. Cest bien la première fois que jentendais un tel charabia ailleurs que dans les caricatures de Justin Trudeau.

Jai suivi ce petit manège pendant un bon quart dheure. Jusquà ce que lun passe du français à langlais dans la même phrase. Cela ressemblait à : « Nous sommes allés au chalet but it was raining. Demain, Ill stay home. » Ce marivaudage linguistique nétait aucunement justifié par la méconnaissance dune langue ou de lautre de la part dun ou des deux interlocuteurs. Tout semblait parfaitement volontaire. Je vous laisse pourtant deviner la quantité danglicismes, surtout syntaxiques, qui émaillaient leurs phrases en français. Daucuns auraient pu dire quils parlaient anglais en français.

Cet exemple illustre la bilinguisation croissante qui afflige la métropole depuis quelques années. Jhésite toujours à parler de « recul du français », car ces mots ont tendance à trop simplifier les choses. La situation est en réalité plus complexe. Les francophones de Montréal ne sont pas confrontés à la vaste entreprise dassimilation dont avait rêvé, à son époque, un certain lord Durham. Ce projet na triomphé quà lextérieur du Québec. À Montréal, les choses sont en fait beaucoup plus subtiles.

Statistiquement, le français ne recule pas vraiment au Québec. Peut-être même est-il parlé par de plus en plus dimmigrants, denfants dimmigrants et même danglophones. Cependant, à cause de la mondialisation, des quotas élevés dimmigration, de lexode vers les banlieues, mais aussi du relâchement de notre vigilance, les habitants de la métropole vivent dans un environnement de plus en plus bilingue où lon passe indifféremment du français à langlais. Pas surprenant que les nouveaux arrivants en viennent à considérer le Québec comme une nation intrinsèquement bilingue. À Dorval, ceux que javais sous les yeux semblaient parler deux langues secondes, comme on disait autrefois de lancien premier ministre Jean Chrétien. Or, il serait irresponsable de ne pas en conclure que cet équilibre linguistique précaire rend le statut du français éminemment fragile dans un continent où langlais domine sans partage toutes les sphères de la vie. Un tel équilibre ne peut pas durer toujours et, à terme, il jouera inévitablement en faveur de langlais.

Depuis quelques années, chaque fois que je reviens à Montréal, jai limpression croissante de me retrouver dans la situation que décrivait le poète Gaston Miron lorsquil dénonçait le bilinguisme anormal qui existait au Québec. Cest ce même « bilinguisme schizophrène » qui oblige chacun à « vivre en stéréo », celui du « traduit-du », disait le poète, que nous imposons aujourdhui aux immigrants. Et cela, même si la moitié de ceux qui débarquent parlent déjà le français avant de poser le pied chez nous.

« Les Danois sont bilingues avec les autres. Nous sommes les seuls qui sommes bilingues avec nous-mêmes », disait Miron. Nul na mieux compris la complexité de notre situation linguistique. Ces mots nont pas pris une ride.

http://www.ledevoir.com/2009/09/04/265550.html

  • Habitués
Posté(e)
Rien à voir. D'abord les enfants de l'immigration ne sont pas discriminés. Ensuite, pour aller au cegep anglophone il faut déja parler anglais.

Résolument campé à côté de la track comme toujours hein!!

Pour la discrimination des immigrants de longue date (ce qui inclut ceux qui ont fait toute leurs scolarité ici):

http://www.statcan.gc.ca/pub/75-001-x/2008...66hl-fs-fra.htm

Pour aller au cégep anglophone, faut parler anglais? ça dépend de ce que tu appelles "parler anglais". Les cégeps anglophones s'y connaissent en recrutement, crois-moi.

Posté(e)
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Les centres d'appels qui sont à l'étranger ne recrutent que des personnes qui parlent un français de France IMPECCABLE. Il existe même un centre d'appels à Montréal qui dessert la France où on demande une français... de France. Donc une personne avec un accent québécois ne sera jamais recruté!

Pareil pour les centres d'appels en Afrique, le moindre accent est éliminatoire. Les anglophones sont moins regardants à ce niveau je trouve (les interlocuteurs basés en Inde ne sont pas toujours très compréhensibles et on est bien loin de l'accent britannique ;) ). Idem pour les centres d'appels au Canada avec service en français, les interlocuteurs sont parfois vraiment mauvais en français mais cela est lié au fait que la personne qui recrute parle souvent mal le français et qu'il y a une énorme pénurie de francophones dans les provinces anglophones du Canada, ce qui n'est absolument pas le cas au Maghreb ou dans le reste de l'Afrique (le nombre de personnes à parler un français parfait permet aux entreprises de faire les difficiles). :)

On ne va pas en faire toute une histoire. Néanmoins, appel le centre d'assistance des imprimantes Fuji et tu sauras ce qu'est l'accent gabonais...

A contrario, à Montréal pour bosser dans quelques centres d'appels, il faut avoir un anglais impeccable...car ils couvrent l'ouest et certains interlocuteurs anglophones détestent sentir qu'ils ont affaire à des francophones.

Donc ce n'est pas une question d'anglais et de français, cela dépend du produit, du segment de marché qui est considéré et de la pénurie ou du trop plein de main d'oeuvre du bassin d'emploi et bien sûr de l'économie générée par la localisation.

Quand tu est pogné au boulot avec un problème technique, tu te fous de l'accent du centre d'assistance. Idem si c'est pour te réclamer le paiement de ta ligne de crédit. L'accent n'empêche pas de te mettre le pression et la frousse des conséquence (aux US, c'est des centres d'appel en Indes qui s'en chargent).

Par contre, quand t'es pépère chez toi, le dimanche et qu'un petit gars t'appelle à 7h30 pour te proposer une assurance pour ton chien et ton vélo, il a intérêt à être compris vite fait si il veut pas se faire virer en 1/2 seconde.

ça c'est une règle internationale !!!!

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2025 immigrer.com

Advertisement