Habitués Nicolas Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 Moi je pense que le mal du pays existe, tout simplement parce que dans le nouveau pays on ne retrouve pas les choses et les gens qu'on aimait "ailleurs". Après si tu n'aimes personne (ou pas vraiment) dans le pays que tu quittes et que les biens d'ici remplacent ceux de là-bas il y a peu de chances d'avoir le mal de pays. Comme pour Benito qui doit être un sans-coeur comme moi Citer
Habitués Nanne Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 Comme pour Benito qui doit être un sans-coeur comme moi Pareil pour moi, vous êtes pas tout seul les gars Aucun mal du pays après 1an et demi Citer
Habitués Dariane Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 salut, bon ben moi quand j'ai immigré en 94 au debut tout etait super, bon je me suis vite retrouvee seule, car mon ex travailler et moi j'avais pas encore ma carte (8 mois d'attente j'etais parrainee) bref, je passais mes journee au centre ville de montreal j'avais 19 ans, je venais d'une petite ville, alors ben c'etait hollywood......puis l'hiver est arrivee, et je connaissais le centre ville par coeur, toute les boutiques de st catherine et ce qu'il y avait a chaque etage du centre eaton (a l'epoque encore ouvert), alors ben je restais chez moi, je m'empiffrais (+28 kilos), je passais mes journee sur palace a parler avec des français....je passais ma vie au tel avec mes cops de france (bonjour la facture d'inter urbains), et puis apres j'ai bossais, super c'etait cool........puis mon couple a commence a se dégrader, mon ex mari etait devenu violent verbalement et me menaçais, il n'arretait pas de me dire que de toute façon je n'etais qu'un immigree et que pendant 3 ans je ne pouvais demande de l'aide a personne ni même les autorites, alors ben j'avais pas le choix de subir....j'ai recommence a fumer (j'avais arreté), et là ben tout a commençais a me manquer même les plus petites conneries : les bonbons haribots, la lessive (j'avais l'impression que le tide ne lavait rien), le fromage, la mer, les biscuits etc.. et puis cette sensation ou on ne peut rien mesurer..je m'explque, j'en avais assez des choses démesur", des routes a 4 ou 5 voies, des immeubles de je ne sais combien d'etage, des coursses, ou il faut aller là pour tels trucs et là pour tels autres trucs..bref un ral le bol general.....et donc je suis revenue en france..je pense sincèrement que le mal du pays existe bien, mais d'une personne a une autre , selon son caractère, sa situation familiaale, le rapport qu'elle entretenait avec ses proches etc..font que ce mal apparait a un moment ou un autre, plus ou moins fort etc.....puis je suis rentree en france pour 15 jours de vacances.....bon c'etait paradisiaque, j'ai revu ma mere apres 10 ans, j'etais gatee,je me sentais en securite, je faisais ce que je voulais (fumer)sans me prendre une baffe, j'etais en provence, aller a la mer tous les jours etc.....bref je suis revenue a montreal un dimanche...et le lundi j'appellais ma mere pour lui dire que je voulais rentrer.......voilà..et aujourd"hui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ben je veux repartir, j'ai grandit, murie, je suis pleines d'espoirs, je veux m'epanouir car je sais que je le ferais plus la bas qu'en france, je veux offrir a mes filles toutes leurs chances, et en plus je serais avec mon mari (actuel) qui je sais ne me fera jamais aucun mal......(de toute façon maintenant je sais me defendre ) , mais je sais qu'a certaines periodes ben le mal reviendras, mais il suffira de le gerer et de se souvenir pourquoi on est venu.......voila pour ma partHé bien babougne c'est drôle mais j'ai vécu à peu de choses près la même chose que toi (euh le mari violent en moins) mais à l'inverse... Moi c'est Paris que j'avais eu le temps de découvrir en 9 mois d'inactivités... Au début c'est cool (je suis arrivée en avril donc j'ai bien profité de mon été) mais après on déprime grave! Et moi mon chum à l'époque refusait de m'épouser pcq'il "n'était pas prêt" alors qu'on s'était pourtant entendus que j'interrompais mes études et je vendais tout à Montréal pour le suivre et faire ma vie en France avec lui (le mariage était la seule possibilité rapide pour me donner un statut en France)...J'ai aussi connu ces gros coups de cafard où on en vient à détester le pays d'accueil, où tout nous manque et était tellement mieux "chez-nous" ... Oh boy! Ce n'est pas facile!Par contre mon chum avait fini par m'épouser et je suis restée 6 ans... mais il y avait déjà qq chose qui c'était brisé entre-temps (le refus de m'épouser, être restée 9 mois en stand by alors que lui avançait professionnellement parlant...) et nous n'avons jamais vraiment pu le réparer. Ce ne fut pas faute d'avoir essayé cependant...Maintenant je suis rentrée à Mtl mais ce n'est pas par amerturme envers la France... C'est simplement qu'après ma séparation il allait de soit que je voulais recommencer à neuf et en ce cas (re)changer de pays me paraissait une évidence...... et après mes études (ou voire même au Docotorat) j'aimerais bien y retourner pour y travailler! Elle me manque même parfois cette belle France! Citer
Habitués Jade Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 En te lisant, Dariane, je ne peux m'empêcher de penser à mon collègue de travail québécois et montrealais de surcroît.Il a connu sa femme française au Canada. Ce fut le coup de foudre. Ils s'installèrent à Montréal. Quelques mois après, "l'euphorie" passée, le quotidien installé, sa compagne devenait de plus en plus taciturne, nostalgique de son "doux midi", en manque de sa famille. Elle dépérissait jusqu'à être en overdose du Québec.Après de longues discussions, ils décidèrent de venir vivre en France, dans un petit village, entre garrigue et mer, non loin de la famille de sa compagne. Et, pour que Christian est un statut officiel, ils se marièrent. C'était il y a près de 2 ans. Aujourd'hui, c'est mon collègue qui se sent mal. Le couple bat de l'aile. Les reproches fusent d'une part et d'autre. Lui, trouvant sa femme trop famille jusqu'à en perdre une certaine autonomie, une indépendance et un certain dynamisme. Elle, le trouvant trop baroudeur, pas assez "tranquille", toujours avec pleins de projets en tête. Ils ne se reconnaissent plus. Les efforts laissent la place aux reproches. Les bonnes périodes s'estompent. Les jours de "grise mine" sont plus présents. Bref, ils s'éloignent de jour en jour, l'un de l'autre. Les tensions s'accentuent. Du coup, Christian préfère être en déplacement, travaille de plus en plus, s'épanouit à l'extérieur de chez lui. Et, à son tour, devient nostalgique de son pays. Il aime la France, qu'il découvre un peu plus, de jour en jour. Il apprécie notre manière d'être. Et, de part son travail, il parcours les régions et les pays limitrophes. Il est avide de découvertes et se passionne pour notre culture. Mais, le Québec et Montréal lui manque aussi.Pas facile ! Actuellement, il s'interroge de plus en plus. Les relations difficiles avec sa femme ne sont pas étrangères à cette situation. Ici, il est à la fois bien et mal. Repartir lui permettrait, selon lui, de prendre un nouveau départ avant de revenir en France, dans d'autres conditions.Finalement Babougne et Dariane, vos histoires sont assez similaires et elles pourraient arriver à chacun de nous. On peut aimer un pays mais à un moment donné, ne pas s'y sentir bien pour différentes raisons. Mais, c'est parfois, pour mieux y revenir. Prenez soin de vous Véro Citer
Habitués peanut Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 Comme pour Benito qui doit être un sans-coeur comme moi J'inclus ti-bibi dans votre club! Mais bon, faut dire que ce n'est pas le gars le plus proche de sa famille non plus...c'est un ours en fait! Il a eu un épisode où il s'ennuyait surtout de sa mère(ça faisait 3 ans qu'il ne l'avait pas vu), mais elle est venu ici à l'automne 2004, et depuis ce temps, il n'en parle plus(sans-coeur va! )peanut Citer
Habitués Dariane Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 En te lisant, Dariane, je ne peux m'empêcher de penser à mon collègue de travail québécois et montrealais de surcroît.Il a connu sa femme française au Canada. Ce fut le coup de foudre. Ils s'installèrent à Montréal. Quelques mois après, "l'euphorie" passée, le quotidien installé, sa compagne devenait de plus en plus taciturne, nostalgique de son "doux midi", en manque de sa famille. Elle dépérissait jusqu'à être en overdose du Québec.Après de longues discussions, ils décidèrent de venir vivre en France, dans un petit village, entre garrigue et mer, non loin de la famille de sa compagne. Et, pour que Christian est un statut officiel, ils se marièrent. C'était il y a près de 2 ans. Aujourd'hui, c'est mon collègue qui se sent mal. Le couple bat de l'aile. Les reproches fusent d'une part et d'autre. Lui, trouvant sa femme trop famille jusqu'à en perdre une certaine autonomie, une indépendance et un certain dynamisme. Elle, le trouvant trop baroudeur, pas assez "tranquille", toujours avec pleins de projets en tête. Ils ne se reconnaissent plus. Les efforts laissent la place aux reproches. Les bonnes périodes s'estompent. Les jours de "grise mine" sont plus présents. Bref, ils s'éloignent de jour en jour, l'un de l'autre. Les tensions s'accentuent. Du coup, Christian préfère être en déplacement, travaille de plus en plus, s'épanouit à l'extérieur de chez lui. Et, à son tour, devient nostalgique de son pays. Il aime la France, qu'il découvre un peu plus, de jour en jour. Il apprécie notre manière d'être. Et, de part son travail, il parcours les régions et les pays limitrophes. Il est avide de découvertes et se passionne pour notre culture. Mais, le Québec et Montréal lui manque aussi.Pas facile ! Actuellement, il s'interroge de plus en plus. Les relations difficiles avec sa femme ne sont pas étrangères à cette situation. Ici, il est à la fois bien et mal. Repartir lui permettrait, selon lui, de prendre un nouveau départ avant de revenir en France, dans d'autres conditions.Finalement Babougne et Dariane, vos histoires sont assez similaires et elles pourraient arriver à chacun de nous. On peut aimer un pays mais à un moment donné, ne pas s'y sentir bien pour différentes raisons. Mais, c'est parfois, pour mieux y revenir. Prenez soin de vous VéroWow! C'est un beau témoignagne que tu nous livre là Jade! (tu reverseras les droits d'auteur à Christian )Effectivement parfois on part... pour mieux revenir!Le tout est de relativiser et de prendre conscience qu'on est en train de regarder un pays à travers nos lunettes émotionnelles, culturelles etc. Citer
Invité Posté(e) 21 août 2006 Posté(e) 21 août 2006 Le tout est de relativiser et de prendre conscience qu'on est en train de regarder un pays à travers nos lunettes émotionnelles, culturelles etc. Citer
Habitués jrmd99 Posté(e) 21 août 2006 Habitués Posté(e) 21 août 2006 -On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s'y accroche une certaine nostalgie :hein: -La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir :blushing: -La nostalgie ? Ca vient quand le présent n'est pas à la hauteur des promesses du passé :hypnotize: Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.