Habitués babylou Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Je te remercie pour tes réponses fort intéressantes, honquito Loco !! (je pense aller surfer bientôt sur le site de la CAW).Mais je tiens à préciser que je n'ai rien projeté sur le Canada dans ce débat (relis bien depuis le début). Je m'en tiens à ce que je connais, mais je ne supporte pas les gens qui, sur ce site, tapent sans arrêt sur les français, les grèves à la française, etc (d'où ma première intervention et j'en ferai sans doute d'autres de ce type si cela se renouvelle).Je n'ai de plus pas lancé d'idées en pensant qu'elles étaient universelles, loin de moi cette prétention. J'ai simplement cité tout d'abord le cas de la grosse grève du métro new-yorkais (ce sont des faits), sujet sur lequel j'ai pu tranquillement discuter avec PP.Puis Rimouski29 est intervenue et a posé des questions sur les syndicats et j'ai essayé de lui expliquer 2 ou 3 petites choses.Puis vous êtes intervenus avec une agressivité que je n'ai pas comprise du tout !Si l'expression "lutte de classe" te dérange et te semble passée de mode, remplace-la par ce que tu voudras, je ne rentrerai pas dans ce débat-là, mais constate par toi-même que les grèves sont toujours le reflet d'intérêts contradictoires ou que tu te trouves dans le monde !!Merci encore pour tes renseignements et bonne journée à toi car la mienne se termine !! Citer
Habitués Eric.M Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Je voudrais juste préciser qu'en France, il y a moins de jours de grêve qu'aux états-unis, en italie et en espagne et qu'il y en a presqu'autant qu'au Royaume-Uni. Donc il y a bcp moins de grêves en France que vous ne le pensez. Elles sont uniquement plus visibles.Personne ne semble avoir relevé ce passage.../...Je pense que vous êtes tous aveuglés par votre "haine" de la France et votre amour démesuré pour le Canada. .../... mais je ne supporte pas les gens qui, sur ce site, tapent sans arrêt sur les français, les grèves à la française, etc ...est-ce une facon de se rassurer en re-validant à posteriori un choix dont on a peut etre du mal à se souvenir ou à entretenir les primo-motivations ?Mais là, on s'eloigne du sujet initial Citer
Habitués jowel Posté(e) 16 juin 2006 Habitués Posté(e) 16 juin 2006 Ce sont les lois de la lutte des classes qui ont joué et celle-ci est toujours présente partout dans le monde et aussi en Amérique du nord !! :cavapas: Allo, y'a quelqu'un? On est en 2006, t'as au moins 50 ans de retard! Je pense que tu devrais plutôt immigrer à Cuba ou en Corée du Nord qu'au Canada. Alors là +1... Citer
Habitués Zogu Posté(e) 17 juin 2006 Habitués Posté(e) 17 juin 2006 (modifié) Différence encore plus importante, la relation employé / employeur n'est pas perçue comme nécessairement conflictuelle. Je n'irai pas jusqu'à dire que les relations sont cordiales, loin de là, mais elles sont basées sur une entente, mise par écrit (Agreement ou Convention Collective) et signée par les 2 parties pour un durée déterminée. C'est dans ce cadre que tous les problèmes sont réglés.Oui absolument.D'ailleurs au Québec, le fonctionnement des relations syndicales fait partie du cours d'Économie en Secondaire 4 (cours obligatoire pour tous). Nous simulons la négociation d'une convention collective en classe, avec les représentants syndicaux d'un côté et la partie patronale de l'autre. Mon professeur à l'époque était un tordu; pour cet exercice, il avait stipulé que la note obtenue serait en fonction des gains obtenus par chaque partie (la position d'équilibre étant une situation d'échec mutuel, 50/100 et 50/100). La classe était séparée en plusieurs équipes de 3 étudiants, des Patrons et des Représentants, jumelées. Si les deux parties n'arrivaient pas à une entente, tout le monde avait un zéro pointé. Vous auriez dû voir ces négociations en classe... oulala... y'a eu des larmes dans certaines équipes. Notre équipe, qui était une partie patronale, a réussi à obtenir des concessions de la part du syndicat, sans que celui-ci sache qu'il en résulterait en des lourdes pénalités du côté des points. La convention (écrite par le prof) consistait en 100 clauses qui pouvaient être soit acceptée, soit réfutée. Bref c'est un jeu cruel, mais nous y sommes initiés très tôt en classe.Je suis surpris qu'en France l'entente entre patrons+cadres et syndicats+employés ne résulte pas en une convention collective. Alors comment ça fonctionne? J'ose espérer que ce n'est pas l'anarchie, mais j'ai de la difficulté à imaginer comment les choses se règlent et pour combien de temps. Modifié 17 juin 2006 par Zogu Citer
Habitués babylou Posté(e) 17 juin 2006 Habitués Posté(e) 17 juin 2006 Bien sûr que nous avons des conventions collectives en France aussi et bien spécifiques pour chaque corps de métier (je parle là du secteur privé car dans le public, nous avons des statuts).Donc, quand tu exerces un boulot, quel qu'il soit, ces conventions collectives s'appliquent automatiquement.Tu peux te les procurer et ainsi veiller à ce que tes droits soient respectés. Si cela n'est pas le cas, tu peux envoyer ton patron devant les prud'hommes (où siègent des représentants syndicaux et des représentants patronaux) pour régler le désaccord. Tu peux alors gagner ou perdre, en général, ce sont les salariés qui gagnent car ce sont souvent les patrons qui ne respectent pas les conventions collectives ( l'inverse est également vrai). Mais la différence est que là ne se réglent que des cas individuels.Le principe des conventions collectives date de 1936, lors des grandes grèves du Front Populaire ou nous avons également obtenu les congés payés et est encadré par le Code du Travail qui légifère au niveau national.Lorsque de gros acquis comme la Sécurité Sociale, les retraites, le Code du Travail (et les conventions collectives) sont menacés, les Confédérations syndicales (CGT et CGT-FO qui ont des syndiqués de tous bords) prennent le relais et appellent alors à la grève inter-professionnelle.Pour répondre à 2 ou 3 petites choses avancées par honquito loco :1) Non, non, les syndicats ne représentent pas que les fonctionnaires, loin de là !! (CGT et CGT-FO ont des syndiqués dans toutes les professions)2) Je ne me suis non plus jamais lancée dans une grève pour des motifs bidons, je n'en ai pas les moyens financiers !3) Nos syndicats ne sont pas plus politisés que les vôtres. L'indépendance syndicale vis-à-vis du pouvoir politique est inscrite dans la Charte D'Amiens et garantit la démocratie.Les rares fois où des syndicats sont intervenus pour des consignes de vote sont lors du référendum de De Gaulle en 1969 et dernièrement lors du vote de la Constitution européenne (2005).4) Un syndicat est là pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses mandants, qui n'ont souvent que très peu de points communs avec ceux du patronat, il faut bien le reconnaître.Il est intéressant de voir que, au québec, on vous "apprend" à gérer des situations conflictuelles comme des relations syndicat/patronat. Nous n'en sommes malheureusement pas encore là. Je trouve cela très bien car cela ne te laisse pas d'illusion pour la suite et cela peut éviter, comme le disait honquito loco, de penser que tous les syndiqués sont forcément de "gauche". Citer
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