L'avortement au Québec

[cherry]

Bien d'accord avec toi Malica; il faut faire attention avant de démoniser ces femmes.

Et Frbelcan, merci de relativiser les statistiques.

Modifié 29 mai 2005 par cherry

[Invité]

Ça ne m'étonne pas que le taux sois si élevé!

Je connais PLUSIEURS femmes qui ont subi un avortement. Ça m'a toujours surpris. Toutes des personnes bien éduquées, toutes des professionnelles. Les clichés ont la vie due.

Et toujours la conséquence d'un "accident", d'un "on prend une chance ce soir", d'une erreur de pilule ou d'un condom qui lâche.

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Vraiment toute sorte d'explications!!!Comme quoi quand on est médécin on ne peux pas se rendre compte de ce qui se passe en réalité au Québec. Savais tu combien de temps il faut attendre dans les couloirs d'une CLSC pour avoir la prescription pour avoir ta pillule au Québec? Au moins en France tu peux l'avoir en cas d'urgence tout de suite! Et combien difficile est au Québec d'avoir un médecin de famille? Quand on travaille on n'a pas à passer se vacances dans les salles d'attentes. Ou au moins d'habiter Rimouski. Ou mieux Nunavut!

Mon opinion c'est qu'au niveau Santé Québec est loin de ce qu'il prétend! Nouvelles arrivantes venez avec vos reserves de pillules.

[Invité]

L'avocat du Diable rapporte :

Faire un gosse pour qu'il se suicide... vaut mieux avorter sa coute moins cher et sa fait moins mal. Mais qui va payer ma retraite ? Ben vous, les immigrés !

[cherry]

Ça ne m'étonne pas que le taux sois si élevé!

Je connais PLUSIEURS femmes qui ont subi un avortement. Ça m'a toujours surpris. Toutes des personnes bien éduquées, toutes des professionnelles. Les clichés ont la vie due.

Et toujours la conséquence d'un "accident", d'un "on prend une chance ce soir", d'une erreur de pilule ou d'un condom qui lâche.

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Vraiment toute sorte d'explications!!!Comme quoi quand on est médécin on ne peux pas se rendre compte de ce qui se passe en réalité au Québec. Savais tu combien de temps il faut attendre dans les couloirs d'une CLSC pour avoir la prescription pour avoir ta pillule au Québec? Au moins en France tu peux l'avoir en cas d'urgence tout de suite! Et combien difficile est au Québec d'avoir un médecin de famille? Quand on travaille on n'a pas à passer se vacances dans les salles d'attentes. Ou au moins d'habiter Rimouski. Ou mieux Nunavut!

Mon opinion c'est qu'au niveau Santé Québec est loin de ce qu'il prétend! Nouvelles arrivantes venez avec vos reserves de pillules.

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Bien que je n'endosse pas les propos de Zogu, quelques précisions:

-la pilule du lendemain est maintenant disponible sans prescription, il suffit d'aller à la pharmacie.

-il est relativement facile d'avoir une prescription de pilules contraceptives rapidement, il suffit d'aller dans les cliniques de dépistage de MTS (car des tests sont de toute façon nécessaires) et le rendez-vous se fait dans les 10 jours qui suivent.

Mais de là a dire que les femmes sont irresponsables, il y a une marge! Les hommes aussi ont fait panpan pour que ça arrive, non?

[Zogu]

Bien que je n'endosse pas les propos de Zogu

Qu'est-ce qu'ils ont mes propos???

Je rapportais les situations qui mènent à des grossesses non désirées chez des femmes professionnelles de 20 à 35 ans. Des femmes que je connais, que j'ai côtoyées. Pourquoi "endosser mes propos"? Je parle de gens que je connais. Je ne te demande pas d'endosser quoi que ce soit. À mois que tu penses que je fabule, que je raconte des bobards?

Chez certaines de ces femmes, c'est la pilule qui n'a pas fonctionné à 100%. D'autres ont oublié de la prendre pendant 1 ou 2 jours, des fois c'est une erreur de manipulation du condom (probablement par le gars), une aventure d'un soir "un peu trop chaude", etc. Toutes des raisons explicables, courantes, possibles.

Qu'y a-t-il de choquant là-dedans? Je ne vous suis plus du tout dans vos débats.

Et puis, je soulignais le fait que ces femmes sont bien éduquées et en moyens. Parce que l'image qu'on voit toujours dans les histoires d'avortement, c'est des femmes pauvres et peu éduquées. C'est cela, le cliché, le stéréotype: avortement = pauvreté. Or dans la réalité les choses sont plus complexes que cette équation... souvent fausse.

[cherry]

Seules les sociétés les plus ouvertes et les plus "libérées" (pour ne pas dire libérales) abordent le suicide comme problème de société dont on peut parler publiquement. Ainsi, des pays comme le Canada, les pays Scandinaves ou les Pays-Bas se retrouvent paradoxalement avec:

1- les meilleurs oragnismes de soutien aux suicidaires et aux familles

2- des vrais débats de société sur le suicide, sur son incidence et sur sa prévention

3- les plus hauts taux de suicides déclarés

Je crois que ces trois points sont reliés; le suicide ici est un acte public, un échec de société, et non pas un machin qu'on enterre le plus rapidement possible.

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Euh, le suicide est "public" jusqu'à un certain point, c'est-à-dire dans les stats. Le suicide est LE sujet tabou par excellence, dans la vie privée comme dans les médias. Je travaille aux nouvelles et plusieurs fois, j'ai vu des journalistes qui couvraient un événement où il y avait eu mortalité... et qui devaient carrément "flusher" la nouvelle quand ils apprenaient que c'était un suicide. Où ils en parlaient mais ne divulgaient pas cette information-là, par respect pour la famille. J'en ai parlé à quelqu'un dont le frère s'est suicidé et il dit qu'au contraire, on ne devrait pas se censurer, cela nous ferait plus prendre conscience du problème que les stats, car le suicide aurait alors un visage humain.

Autre sujet tabou: le viol... D'autres histoires ont été mises aux ordures car on apprenait en cours de route que la femme n'avait pas juste été frappée, mais violée! Où parce que c'était le résultat d'un violeur en série et que la police ne voulait pas faire paniquer les gens, que ça "nuirait à l'enquête".

Anyway, on s'éloigne du sujet initial, quoique l'avortement est aussi pas mal tabou.

Et Zogu, c'est le fait que tu ne parles que des "femmes éduquées" qui m'énerve, comme si le contrôle des naissances n'était que la responsabilité des femmes et que le fait qu'elles soient "éduquées" était une circonstance aggravante. Qu'on soit pauvre ou riche, éduqué ou non, on fait tous l'amour de la même façon. Et c'est l'affaire de tous, pas que des femmes. Mais bon, on va pas se chicaner pour ça, je sais que tu n'es pas du genre "bouché".

[Zogu]

Et Zogu, c'est le fait que tu ne parles que des "femmes éduquées" qui m'énerve, comme si le contrôle des naissances n'était que la responsabilité des femmes et que le fait qu'elles soient "éduquées" était une circonstance aggravante. Qu'on soit pauvre ou riche, éduqué ou non, on fait tous l'amour de la même façon. Et c'est l'affaire de tous, pas que des femmes. Mais bon, on va pas se chicaner pour ça, je sais que tu n'es pas du genre "bouché".

Peut-être me suis-je mal exprimé.

En fait, je voulais souligner le fait que ces femmes provenaient de milieux socio-économiques favorisés. Et vlan dans les clichés habituels sur les supposés "méfaits" de la pauvreté et du "manque de diplomes, manque de responsabilité"! Car on se rassure souvent en se disant que ces problèmes de société (avortement, drogue, suicide, et quoi encore), c'est pour "LES AUTRES", les pauvres, les bums, les moches, les hippies, les pas-vite, les gens à jobine, les étudiants pauvres, les lâcheux et les décrocheurs... tous ces gens qu'on ne côtoie pas et qui nous semblent remplis de tares jusqu'à la lie. On SE rassure, ça NOUS rassure, on se dit qu'on est à l'abri, que notre "classe moyenne-élevée" est un bouclier qui nous protège contre tous les problèmes. Et pourtant...

Femme et homme, les couples que j'ai connus et qui ont vécu une grossesse non désirée étaient relativement riches et avaient au moins complété leur Cégep. Encore une fois: RICHE ou PAUVRE, ÉDUQUÉ ou NON, il semble y avoir des grossesses non désirées dans tous les racoins de la société.

Mais on se ferme les yeux. Tabou!

Je sais bien que le "safe sex" et la contraception sont des responsabilités partagées par les 2 protagonistes. Sauf qu'ici on parle d'avortement... et que la femme qui se présente à la clinique pour se faire avorter est souvent bien seule. Et que les statistiques ne mentionnent pas monsieur zizi-qui-a-fait-pan, juste madame gros-ventre-choix-difficile.

[FRBELCAN]

C'est souvent chez les gens "moins riches" qu'il y a le plus d'enfants !

Donc ça ne me surprend pas ce que tu dis Zogu, les femmes éduquées et aisées qui avortent...

Mais franchement le coup du préservatif ou oubli de pilule...pas la peine d'aller jusqu'à l'avortement non ? Il y a effectivement la pilule du lendemain (et pas besoin du médecin de famille non plus, cliniques sans RDV)

où est cette fameuse éducation ?

[Zogu]

Il y a effectivement la pilule du lendemain (et pas besoin du médecin de famille non plus, cliniques sans RDV)

Il y a les hésitations (je le garde, je le garde pas? est-ce que le conjoint est prêt à ça?)

Il y a bien des filles qui se rendent compte qu'elles sont enceintes après un mois. Par exemple, si la pilule ou le stérilet fait défaut, ça ne se sait pas le lendemain matin dès le lever.

Il me semble que la "fenêtre d'utilisation" pour la pilule du lendemain est de 72 heures (3 jours). Je me trompe?

[Invité]

Je ne comprend pas pourquoi tu t'échauffes Cherry, Zogu dit les choses telle qu'il les perçoit sans arrière pensée ou misogynie primaire et je pense qu'il les perçoit correctement.

Nous sommes tous conscient que "Mr Culbuto" endosse sa part de responsabilité.

Et dans bien des cas c'est avant qu'il fallait réfléchir pas après. Mais, tu sais pour "Mr Culbuto" c'est pas facile... car en général avant, son cerveau est en hypotension au profit d'une autre partie, et c'est pas évident de réfléchir pour lui dans ses conditions.

Plaisanterie mise à part, il est vrai que c'est Madame et non "Mr Culbuto" qui en fait les frais dans son corp, et qu'il y a là une certaine injustice. Mais que faire ? C'est pas la faute a "Mr Zogu" !

[cherry]

Je ne suis pas là à fesser sur Zogu quand même! Il s'était mal exprimé, il s'est repris et on n'en parle plus. C'est juste que je n'ai personnllement jamais associé l'avortement à la pauvreté ou au manque d'éducation, tant ça n'a rien à voir avec ça et que ça peut arriver à tout le monde, même aux personnes les plus responsables. Tant mieux s'il ne le fait pas non plus.