Laurent Posté(e) 5 décembre 2015 Posté(e) 5 décembre 2015 Qui sont ces étranges créatures des réseaux sociaux et comment les journalistes devraient-ils les affronter? C’est à ces questions que Thomas Le Jouan, chef du Développement numérique – Information de Radio-Canada, Valérie Gaudreau, journaliste au quotidien Le Soleil, et Marie-Ève Tremblay, journaliste web à Radio-Canada, ont tenté de répondre. Voici un bref compte-rendu d’une des meilleures présentations que j’ai vue au cours des deux jours de congrès. L’ère du troll Qu’est-ce qu’un troll? Si vous fréquentez les sections des commentaires des sites de médias ou les réseaux sociaux, vous avez sûrement déjà vu ces trouble-fête qui publient des messages volontairement provocants dans le seul but de soulever des polémiques. L’utilisation du web et des réseaux sociaux sous-entend des interactions accrues avec l’auditoire des médias. Selon Thomas Le Jouan, « plus on s’expose, plus on s’expose aux trolls ». Ces derniers couvrent un spectre très large, du simple commentaire désobligeant à la menace de mort. Pourquoi? Pour attirer l’attention, provoquer, pour éloigner une conversation de son point de départ. Qui sont les trolls? Certaines études se sont penchées dans le passé sur la question, dont celle menée par l’Université du Manitoba, dans laquelle on rapporte que la plupart des trolls présenteraient l’un des quatre traits de caractère suivants : machiavélique (par sa volonté de manipuler ou de tromper), narcissique (égoïste et obsédé par lui-même), psychopathe (absence de remords ou d’empathie) ou sadique (prendre plaisir à voir les autres souffrir). Ces traits se révèlent dans une variété de comportements en ligne. L’agressif Le troll agressif s’exprime avec un langage cru. Fin manipulateur, il cherche le point faible de sa victime pour la déstabiliser, voire lui faire peur. Le harcelant Celui-ci ne lâche pas le morceau et peut même en venir aux menaces. Un exemple? Jean-François Champagne, alias @Jeffsabres, qui a inondé d’insultes et de menaces les comptes Twitter de ses victimes, notamment Guy A. Lepage, Michelle Blanc, Les justiciers masqués et plusieurs autres. Le verbomoteur Le troll verbomoteur cherche surtout à déranger la conversation, à détourner l’attention d’un thème donné en inondant les réseaux sociaux de ses réflexions, commentaires ou invectives. L’intellectuel Ah! le troll intellectuel. Habilement déguisé sous le couvert de la connaissance, il argumente, souvent seul, envers et contre tous. Il n’écoute pas la conversation, il n’a pas l’intention de discuter. Il sait tout et cherche à vous imposer sa vision des choses. Le malade Le troll malade, Marie-Ève Tremblay le décrit comme un troll qui a réellement une maladie mentale. Souvent isolé, il passe son temps sur le web et sur les réseaux sociaux, et il a du mal à faire la différence entre l’intimité simulée du virtuel et la réalité. Les trolls visent des cibles variées. Il peut s’agir de personnes (journalistes, animateurs, édimestres, etc.), du média lui-même, ou encore de communautés entières (féministes, fédéralistes, etc.) par l’entremise du média (on les appelle les militrolls). Qu’est-ce qu’on fait? Alors que faire quand on se trouve dans une situation de harcèlement en ligne? On a souvent entendu l’expression « don’t feed the trolls » (« ne nourrissez pas les trolls »). Mais qu’est-ce que ça signifie? De quoi se nourrissent-ils? D’attention, de menaces et de conflit. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne doit rien faire. Si on ignore complètement l’activité d’un troll, cela ouvre la porte à d’autres trolls. Tout est dans le dosage, mais comme le rappelait Thomas Le Jouan, « il n’y a pas de recette magique ». Le troll qui menace C’est le cas le plus sérieux. Quand on parle de menaces de viol ou de mort, on ne répond pas. On prend des captures d’écran et on informe son supérieur puis les autorités. Ce genre de situation ne doit pas être pris à la légère. Le troll qui diffame La gestion d’un troll doit toujours commencer par la discussion, en l’informant du problème, en demandant le retrait du propos tout en indiquant les démarches légales qui pourraient être enclenchées. Ici aussi, l’équipe de l’atelier indique qu’une capture d’écran peut s’avérer utile pour la suite des choses. Le troll qui critique Pour réagir au troll qui critique, le meilleur conseil à suivre, c’est de ne pas tomber dans l’émotion. Le troll se perfectionne dans l’art de vous atteindre, alors autant vous forger une carapace. Restez sobre et signifiez au troll que vous l’avez lu. Mais évitez de le censurer. Bloquer un troll peut se retourner contre vous. Parlez-en à Marie-Ève Tremblay qui a appris à la dure que certains trolls ont plusieurs comptes. Auteure : Catherine Mathys Texte intégral et Source : Triplex, Radio-Canada Citer
Habitués Cherrybee Posté(e) 5 décembre 2015 Habitués Posté(e) 5 décembre 2015 Ah ah!!! Faut donner des noms pour chaque catégorie? C'est facile !!! Citer
Habitués Sarayoo Posté(e) 5 décembre 2015 Habitués Posté(e) 5 décembre 2015 (modifié) D'abord, est ce qu'ils existent des gens qui trollent pas? D'après l'article, tout le monde trolle, reste juste à les classer Moi je me classe dans la catégorie des trolls gentils qui veulent juste échanger quelques petites minutes et c'est tout Modifié 5 décembre 2015 par Sarayoo Citer
Habitués kjaerlighet Posté(e) 5 décembre 2015 Habitués Posté(e) 5 décembre 2015 Si on vient commenter ici est ce qu'on troll ?? Citer
Laurent Posté(e) 5 décembre 2015 Auteur Posté(e) 5 décembre 2015 il y a une heure, kjaerlighet a dit : Si on vient commenter ici est ce qu'on troll ?? Exactement, c'était un piège à troll Citer
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