Des étrangers bien accueillis à Québec

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Des étrangers bien accueillis

Publié le 08 avril 2015 07h36

Face à la pénurie de main-d'oeuvre spécialisée qui frappe la région depuis quelques années, de plus en plus d'entreprises se tournent vers les travailleurs étrangers pour combler leur besoin en ressources humaines. Afin d'évaluer l'ampleur du phénomène, Le Journal de Lévis a décidé de vous présenter cette semaine un dossier sur le sujet.

Par Érick Deschênes

Utilisée depuis quelques années par les producteurs maraîchers et la coopérative Exceldor à Saint-Anselme afin de combler leur pénurie de main-d'oeuvre, l'embauche de travailleurs étrangers a permis à plusieurs autres entreprises de Chaudière-Appalaches de faire face à ce défi de ressources humaines engendrées par le manque de travailleurs spécialisés dans la région.

«Nous sommes vraiment contents puisque notre principal problème, c'est le manque de disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée. Il n'y a pratiquement plus de jeunes qui sortent de nos écoles. (…) Dans notre cas, nous n'avons pas beaucoup d'autres alternatives sauf celle d'attirer davantage de jeunes vers les métiers traditionnels, une solution à moyen terme», explique d'emblée Robert Bouchard, le président-directeur général de Rotobec, une entreprise de Sainte-Justine dans Les Etchemins qui se spécialise dans la fabrication de grappins et de pelles mécaniques.

Pour faire face à la pénurie de ces travailleurs spécialisés qui sévit dans la région, le groupe a décidé d'engager des soudeurs costaricains en 2013. L'expérience a tellement bien fonctionné que Rotobec peut désormais compter sur 23 soudeurs ou machinistes provenant de ce petit pays d'Amérique centrale parmi son équipe de 300 employés.

Toutefois, malgré qu'elle soit est un pôle d'attraction démographique depuis quelques années, Lévis n'échappe pas au phénomène et des entreprises comme Creaform doivent se tourner vers l'étranger pour résoudre leur pénurie de travailleurs spécialisés.

«C'est loin d'être la majorité de nos embauches (ndlr : 35 employés sur 300), mais c'est vraiment important pour pallier une pénurie de main-d'œuvre actuellement. Depuis plusieurs années, on effectue du recrutement international pour combler nos besoins», partage Marie-Pier Villeneuve, conseillère en ressources humaines pour l'entreprise spécialisée en scanneur 3D.

Des embuches sur le chemin

Cependant, tous les intervenants rencontrés par le Journal s'accordent sur une chose, l'embauche de travailleurs étrangers ne se fait pas en criant ciseau. Autorisations gouvernementales à obtenir, coûts financiers et humains pour favoriser l'intégration ne sont que quelques obstacles qui complexifient l'embauche. Des épreuves qui font même reculer certaines entreprises de la région comme Supermétal de Saint-Romuald qui a expérimenté l'aventure dans des filiales du groupe à l'extérieur de la région.

«Embaucher des travailleurs étrangers, c'est trop compliqué et trop coûteux. Je préfère passer par la main-d'œuvre locale tellement c'est compliqué», affirme simplement Martin Lafrance, directeur des ressources humaines de l'entreprise spécialisée en charpentes métalliques.

suite et source : http://www.journaldelevis.com/1298/10867/Des_etrangers_bien_accueillis.journaldelevis