Aller au contenu

Conflit étudiant : une nouvelle façon de vendre Montréal aux touristes


Messages recommandés

Posté(e)

Conflit étudiant : une nouvelle façon de vendre Montréal aux touristes

Publié dans : Société

16 mai 2012

Ces temps-ci, je planifie mes sorties nocturnes au cœur de Montréal dans un style «guérilla urbaine».

De mon balcon, je regarde vers le centre-ville pour voir s’il n’y aurait pas une file de voitures de police allant dans la même direction, gyrophares allumés. Je scrute aussi le ciel à la recherche d’hélicoptères.

Je consulte ensuite le compte Twitter du SPMV pour en savoir plus sur les manifestations en cours. «La manif a tourné sur Ste-Catherine vers l’ouest, sens inverse de la circulation. Un sit-in commence au coin de Ste-Catherine et Metcalfe. »

Puis je planifie une sortie ailleurs.

On a besoin d’un grand sens de l’humour pour vivre près du centre-ville en ce moment. C’est devenu une zone de combat pleine de manifestants, d’embouteillages, de travailleurs épuisés, d’entreprises qui souffrent, d’étudiants en train de perdre un semestre… et, parfois, de bombes fumigènes dans le métro.

Lundi seulement, il y avait huit manifestations à l’horaire.

Qui faut-il blâmer? Faites votre choix:

Vous pouvez blâmer les étudiants qui, selon moi, ont gagné leur cause, il y a trois semaines, quand Jean Charest a reculé et a promis de revoir le programme de bourses pour les familles gagnant moins de 60 000$, les protégeant ainsi des augmentations des frais de scolarité.

Les élèves auraient pu déclarer victoire, rentrer en classe et célébrer au champagne, pour avoir permis au Québec de rester un modèle des droits de scolarité abordables en Amérique du Nord.

Mais au lieu de ça, certains ont préféré continuer la lutte des CLASSEs.

Vous pouvez également en vouloir au gouvernement libéral, incapable de se taire après avoir négocié un accord la semaine dernière. Il ressemblait à un mari qui termine une négociation de divorce provisoire en criant à qui veut bien l’entendre : «J’ai gardé la maison et la voiture, elle n’a eu que le chien ! ».

Vous pouvez aussi blâmer la direction du Parti québécois, qui continue d’arborer fièrement le carré rouge, même si ce symbole est désormais associé au vandalisme dans notre ville.

Ou les profs, qui ont fait front commun avec les étudiants, histoire de revivre leur jeunesse et le temps des manifs contre la guerre au Vietnam – poussant ainsi leurs étudiants à perdre un semestre, alors qu’eux, reçoivent un salaire complet.

Peut-être que maintenant que Line Beauchamp est partie (nous sommes tous à blâmer), quelque chose peut être récupéré des débris des trois derniers mois.

Quoi qu’il arrive, une des victimes de tout cela est notre ville, qui affiche un œil au beurre noir juste avant la saison touristique.

Un avocat de Toronto m’a appelé l’autre jour. Sa collègue — une ex-policière ! – voulait savoir si c’était dangereux de venir à Montréal en tant que touriste, compte tenu de la contestation étudiante constante.

J’ai reçu deux autres demandes de la sorte au cours des dernières semaines, une de Colombie-Britannique et une de Londres.

Nous, les Montréalais, savons que nous ne vivons pas en Syrie, mais peut-être ce n’est pas si évident vu de l’extérieur.

Notre « Printemps érable » a fait l’objet d’articles dans des quotidiens de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Espagne, d’Australie et de France. En plus de la couverture télé; on a pu voir des affrontements entre nos policiers et nos étudiants sur CNN, Al-Jazeera et, je ne serais pas surpris, la télévision syrienne.

Le consulat américain à Montréal a même émis une alerte pour inviter les citoyens américains à faire preuve de prudence à Montréal et à être vigilants concernant leur sécurité.

Même si les manifestations se terminent bientôt, les nouvelles internationales ne le mentionneront pas. Cela risque de nuire à la saison touristique.

Alors, comment pouvons-nous convaincre les touristes de venir ici, maintenant que notre image idyllique a changé ?

Voici ma modeste proposition : capitaliser sur notre image révolutionnaire.

Nos publicités touristiques présentent actuellement Montréal comme le Paris de l’Amérique du Nord. Nous devrions désormais nous vendre comme le Paris de mai 1968 avec des publicités évoquant à peu près ceci :

« Revivez le Paris de 1968, le fameux été de la révolution dont tant de Parisiens sont nostalgiques. Comme dans vos souvenirs, notre ville offre des manifs étudiantes passionnantes et des affrontements dans la rue entre policiers et étudiants gauchistes. Le tout dans un Quartier latin authentique !

Nous avons même des leaders étudiants charismatiques qui deviendront ministres un jour. Avec son carré rouge, Gabriel Nadeau-Dubois vous rappellera Dany «le rouge », le célèbre leader étudiant parisien, Daniel Cohen-Bendit.

Tout comme Paris en 1968, nos manifestants étudiants sont soutenus par les grands syndicats, qui espèrent ainsi renverser le gouvernement. Lors de votre séjour, vous aurez peut-être la chance de vivre une élection imprévue ou même une révolution !

Et n’oubliez pas votre téléphone intelligent pour découvrir notre calendrier des événements… sur le compte Twitter de la police de Montréal. »

source : http://www2.lactualite.com/freed/2012/05/16/conflit-etudiant-une-nouvelle-facon-de-vendre-montreal-aux-touristes/

  • Habitués
Posté(e)

quel gros con..... Franchement si cela était dramatique pour le tourisme cela ferait longtemps que Paris serait déserté.... quelle démagogie débile alors. Ces jours ci c'est le carnaval des idéologues en pataugas.

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.


×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement