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Posté(e)

Bonjour à tous,

Hier encore, j'étais à Paris vivant à deux pieds de la tour Eiffel. Et puis tout s'accélère, on décide de reprendre les études, on se fait refouler en France et l'idée d'étudier ailleurs, dans un autre pays, une autre culture, fait son chemin. Et voilà qu'en Janviers 2009 je décide de partir de tous laisser derrière moi, job, famille, et faire des demandes d'admission à McGIll et Concordia. Après un TOEFL passé à la hâte, voilà que je reçois mon admission pour Janvier 2010. A ce moment là il n'est plus question de faire machine arrière, je démissionne après 6 ans dans un job que me démoralise et me voilà le 31 décembre dans l'avion.

Quand nous arrivons le 31 au soir à Trudeau, un drôle de sentiment nous envahis, je devrais plutôt dire m'envahis, car ma compagne (sud africaine) à déjà vécu dans plusieurs coin du monde et la sensation n'est pas inconnu pour elle. Mais pour moi, il en est autrement, je n'avais jamais quitter Paris!!! Pour replacer les choses dans leur contexte, quand je suis partis, je ne voulais plus entendre parler de la France, le climat social délétère, me tapais sur le système. J'envisageais donc cette expérience comme un nouveau départ. Un commencement dans un pays ou l'on ne me dirait pas: "ah mais monsieur vous êtes trop vieux pour venir étudier dans notre établissement".

Ce sentiment donc, à l'aéroport, est un sentiment de vide, il n'y a littéralement personne à la l'immigration (ça c'est sympa de ne pas à avoir à faire la queue). On passe les formalités sans problème et nous voilà dans le taxi qui nous mène à l'appartement dans la plateau. Et à ce moment c'est vrai que lorsque l'on referme la porte derrière nous, la première chose que je me dis c'est: "olala, j'ai fais une grosse boulette, rentre tout de suite en France".

Et puis on refait surface deux minutes plus tard et l'aventure commence. On sort, on prends le métro direction place des arts, mcgill etc.

Je n'ai pas beaucoup de temps avant le début des cours pour me familiariser avec la ville, mais ça n'est pas très important, j'ai 4 ans devant moi.

Je suis étudiant à Concordia en Finances. Avec un niveau d'anglais très très scolaire, j'avoue qu'au début c'est du sport. Là encore la première semaine il n'y a pas eu une journée où je ne me dit pas "allez hop je rentre". Mais non, on ne le fait pas on continue d'avancer, comme un rouleau compresseur. Et puis un premier semestre se passe on se dit "j'ai survécu" et puis un deuxième et là on s'arrête et on dit "un an déjà!!!".

Pour ce qui est de la ville de Montréal, c'est une ville à taille humaine, petite dans l'ensemble, en tout cas on ne se sent pas écrasé. Sinon je trouve la ville pas belle du tout, je parle d'architecture. On sent cette culture de pionnier, pas d'attache, aujourd'hui ici demain ailleurs. On ne s'attache pas à la pierre (d'ailleurs la plus part des immeubles sont en bois). On détruit et reconstruit. C'est peut être ce qui participe de cette culture nord-américaine, les choses bougent et vite. Mais pour ce qui est de la ville de Montréal, j'aime bien, mais je ne suis pas amoureux. Je sens que ce n'est qu'une phase de transition et que je bougerais somewhere else...

Montréal est une ville qui se vit!!! C'est un bouillon de culture (pour rendre hommage à Bernard Pivot), les communautés se mélangent avec respect (du moins de ce que j'ai pu en voir). Quand on arrive on se sent au pays des bisounours tellement les gens sont accueillants. Les québécois, parlons en un peu. Des gens comme je l'ai dit très accueillants, les différences de langage sont adorables. Par contre, il m'arrive aujourd'hui encore de ne pas comprendre ce qu'on me dit. Malgré ce que j'ai pu lire ici et là, je n'ai pas ressentis d'animosité envers "ces maudits français", même si apparemment elle existe bien. A ce sujet c'est amusant, car je suis amené à me rendre assez souvent à Winnipeg et là-bas les gens parlent du Canada de ces attraits, de sa population, et puis ils ajoutent "ah mais il y a le Québec, eux c'est différent". Et quand on discute un peu plus profondément, on s'aperçoit que ce qu'ils reprochent au Québécois, est là même chose que ce que les québécois reprochent au français. J'ai trouvé ce clin d'il plutôt cocasse...

Pour résumer (pour ceux qui auront été jusqu'au bout) la France me manque par moment, mais je sais que mon aventure n'est pas finit et que Montréal n'est peut être qu'une étape dans cette poursuite perpétuelle du bonheur. Je la vie pleinement sans me soucier de ce qui va arriver, il me reste encore trois ans pour prendre une décision.

B

  • Habitués
Posté(e)

merci à toi pour ce témoignage ^^ Je trouve ça formidable d'aller de l'avant comme tu le fais! Avec les études, un nouveau pays....c'est sûr que c'est un nouveau départ! Je te souhaite donc bonne continuation pour la suite :)

Posté(e)

Merci pour ce récit très plaisant à lire, et bon courage pour ce qui suit.

Posté(e)

Merci pour votre témoignage. C'était très intéressant à lire. Même si je suis québécoise de souche, je rejoins un peu votre « ressenti » par rapport à l'architecture à Montréal.

Bonne continuation ! :)

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