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kzrystof

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    kzrystof a reçu une réaction de mila dans Pourquoi quitter la France ?   
    Je trouve qu'en posant cette question de cette manière, on peut donner l'impression que c'est la société française qui force notre départ... En tout cas, les réponses vont dans ce sens. Une question plus neutre et plus inclusive aurait été pourquoi avoir choisi d'immigrer au Canada (ou aux États). Voir le positif apporté par une autre société plutôt que le négatif de la société d'origine.

    Mais ce n'est pas avec ma manière qu'on va générer beaucoup du trafic
  2. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de Un Canadien errant dans Pourquoi quitter la France ?   
    Je trouve qu'en posant cette question de cette manière, on peut donner l'impression que c'est la société française qui force notre départ... En tout cas, les réponses vont dans ce sens. Une question plus neutre et plus inclusive aurait été pourquoi avoir choisi d'immigrer au Canada (ou aux États). Voir le positif apporté par une autre société plutôt que le négatif de la société d'origine.

    Mais ce n'est pas avec ma manière qu'on va générer beaucoup du trafic
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    kzrystof a reçu une réaction de dentan dans Pourquoi quitter la France ?   
    Pourquoi quitter la France ? J'aurais demandé pourquoi immigrer
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    kzrystof a reçu une réaction de Silicon dans Interdiction du port de signes religieux - Charte des valeurs québécoi   
    Après 65 pages, espérez-vous arriver à une entente ?
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    kzrystof a reçu une réaction de Un Canadien errant dans Interdiction du port de signes religieux - Charte des valeurs québécoi   
    Après 65 pages, espérez-vous arriver à une entente ?
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    kzrystof a reçu une réaction de dentan dans Interdiction du port de signes religieux - Charte des valeurs québécoi   
    Après 65 pages, espérez-vous arriver à une entente ?
  7. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de yanis2015 dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  8. J'aime
    kzrystof a réagi à stylo dans Ma vision de l'immigration   
    Je suis d'accord avec vous car la question et les raisons de l'immigration demeurent très subjectives. Chacun y va pour son compte pourvu que l'objectif visé soit atteint.
    Moi je suis encore plus d'avis avec Blueberry car au-délà du beaux et de l'aisance retrouvé , la question fondamentale devrait-être comment retrouver le plus rapidement possible une quiètude financière pour sa petite famille.Loin de moi l'idée de faire du canada un eldorado et un havre de richesse bien au contraire, la qualité de vie et la sécurité sociale qui en sont une fierté n'ont bien de sens que quand on peut en profiter aisement.....
  9. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de dentan dans Ma vision de l'immigration   
    J'avais parlé de "grands espaces" sans arrière-pensées. Je voulais juste mettre cette expression face aux sacrifices qui peuvent accompagner une immigration. Mais, stylo, ton message a attisé ma curiosité. Je viens de faire une recherche de cette expression parce que je voulais voir si ces termes étaient utilisés lorsque les personnes présentaient leur projet d'immigration. Voici les résultats des deux premières pages:

    "Depuis mon enfance je suis attirée par ce pays aux grands espaces (nous vivons loin de la ville actuellement)..."

    "Nous appréciions de plus en plus la qualité de vie, les grands espaces et le calme et encouragés par nos amis du village,..."

    "Nous avons l'amour des grands espaces et des animaux..."

    "Pourquoi le Canada? les grands espaces, une vie meilleure, et du temps, la tranquillité.... la quietude..."

    "Pour les uns, ça va être l'accès aux grands espaces, plus de verdure en ville, plus de convivialité dans les rapports..."

    "J'aimerais offrir à ma famille une autre qualité de vie, au milieu de grands espaces."

    "Amoureux des grands espaces et aventuriers dans l'âme, je rêve depuis longtemps d'aller faire mon nid ailleurs..."

    "Ah non Montréal ne nous a pas plu du tout, nous recherchons le calme, les grands espaces... Nous ne sommes pas fait pour vivre en ville !!..."

    "Amoureux de grands espaces naturels ainsi que de la faune et flore sauvages nous éspérons pouvoir découvrir tout ces merveilleux endroits..."

    "Le Québec nous a fait rêver pour ses grands espaces, son rapport à la nature, son vrai hiver..."

    "mais ça a l'air plutôt sympa, entre la ville et les grands espaces,..."


    Je reste surpris de la voir apparaitre aussi souvent Mais ne pensez pas que je crois qu'il s'agisse là d'une raison ridicule à avancer lorsqu'on immigre; l'immigration est une processus très personnelle et chacun a ses raisons qu'il estime valable.
  10. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de celine.gov dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  11. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de hamsad dans Ma vision de l'immigration   
    Merci Je n'ai malheureusement pas de réponses à ces questions, puisqu'il s'agit de goûts principalement et je ne voudrais pas surtout vous influencer dans quoi lire, quoi écouter, quoi regarder, etc. C'est crucial que ces démarches soient faites naturellement. Est-ce qu'on peut commencer à faire ces démarches depuis la France ? Oui, je le crois.

    Je vais quand même parler un tout petit peu de ma situation, pour vous donner une idée à quoi peut ressembler un point de départ. Lorsqu'on vivait en France, ma conjointe m'avait fait écouter la série La P'tite Vie (1) pour me familiariser avec les mots de la langue québécoise. C'est un excellent exercice pour l'oreille. Les premiers épisodes peuvent être très difficiles mais c'est normal. Faites attention au contexte et n'hésitez pas à faire des recherches. Cela pourrait vous éviter de faire répéter tout le monde à votre arrivée.

    Aussi, à l'époque, j'étais fan de la pianiste Sarah Slean, une jeune ontarienne que j'avais découvert grace à une reprise qu'elle avait fait de Radiohead sur son premier album Universe (2). Sur le forum de son site, une personne m'avait recommandé l'album 16mm (3) de Jorane.

    Ceci constitue mon point de départ culturel du Québec et de l'Ontario. Je le répète, il s'agit d'une question de goût, excepté pour le (1). Je considère sa valeur formatrice très importante. Parmi toutes les inconnues que va constituer votre immigration, une chose est certaine: la réussite de votre immigration ne pourra se faire sans une très bonne compréhension de vos potentiels futurs compatriotes. C'est le minimum... à moins que vous vouliez vivre au Québec entouré de français.

    Je vous souhaite bonne chance dans vos démarches

    (1) http://www.amazon.ca/Petite-Coffret-Collection-Version-fran%C3%A7aise/dp/B001IZNJ18/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1377173195&sr=8-1&keywords=la+petite+vie
    (2) http://www.amazon.ca/Universe-Sarah-Slean/dp/B00019QD2O/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1377173222&sr=8-1&keywords=universe+slean
    (3) http://www.amazon.ca/16mm-Jorane/dp/B000059WPZ/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1377173247&sr=8-1&keywords=16mm+jorane
  12. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de luna123 dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  13. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de cleo17 dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  14. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de kourtneykey dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  15. J'aime
    kzrystof a réagi à Flyingheart dans 10 ans au Québec - Bilan   
    Bonjour!

    Je suis nouvelle sur le site et après 10 ans passé au Québec je voulais vou s partager mon expérience.

    Tout d'abord, je vous dresse le tableau de ma situation avant de partir car selon moi c'est important. Emploi-jeune (vous vous souvenez, les super contrats qui étaient payé au SMIC et avec des responsabilité de cadre dont l'objectif était d'aider les jeunes...ironie..)pendant 5 ans dans le domaine du tourisme. Pas de voiture a moi, un studio qui coute les yeux de la tête...bref, la belle vie quoi!

    Depuis que j'ai 15 ans je sais que je passerais pas ma vie en FRance car je me sentais déjà en décalage avec la mentalité et j'aspirais a autre chose. Donc j'ai fait 3 voyages touristiques: un en ontario pendant 1 mois (beurk!), un autre a montréal (je me suis sentie comme a la maison) et un 3eme a Montréal encore pour prospection.
    Au retour du dernier voyage, j'ai commencé mes démarches sans avoir de travail au Québec d'assurer.
    J'ai débarqué en 2003 avec une valise et mon chat (toujours en vie et a mes cotés aujourd'hui!! lol)
    Mes parents avaient des amis sur place et j'ai eu de la chance que lorsque je suis arrivée ils soient en vacances. Ils m'ont donc confié la garde de leur logement èa Salaberry-de-Valleyfield!!! et oui, on peut aussi arriver direct en dehors de Montréal!! hihihihi
    J'ai commencé a chercher un job alimentaire dans le but de pas bouffer mes économies (la je pense que tout le monde sait de quoi je parle..). En 3 jours j'ai eu deux entrevues, une pour faire la plonge dans une maison de retraite. en sortant de la (j'avais la job) je suis allé magasiner et ai été embauché par un magasin de lingerie! (donc finalement on oublie la maison de retraite).
    Ah oui, faut que je vous dise j'ai un DUT en commerce et un diplome universitaire en tourisme..
    En parralèle de ma jobine , j'ai limite harcelé une agence de voyage que j'avais repéré avant mon départ de la France. Au début on m'a refoulé, finalement j,ai fini par rencontrer le patron qui n'avait pas de poste soit disant..mais il a gardé mon cv. Pis un jeudi il m'a appellé pour me dire que je commencais a travailler le lundi comme agent de réservation. Donc je commence au bas de l'échelle (en France j'étais en charge d'un service de commercialisation) mais pas grave puisque de toutes manières je n'ai jamais travaillé dans une agence de voyage et encore moins vendu de destinations caraibes!! lol
    Ce travail a été ma meilleure école et je serais toujours reconnaissante a cette personne qui m'A donné ma chance. J'ai gravi les échellons dans l'entreprise très vite. En 3 ans j'étais rendu directrice de grossiste en voyage. Mais c'est certain que je me suis jamais posé la question de savoir si j'allais retrouver un statut social comme en France ou autre..j'ai juste saisi des opportunités!!
    Parralèlement, j'ai rencontré le père de mon enfant (un québécois). Là aussi grosse adaptation a faire... Parce qu'ils pensent tous qu'ils parlent français et que les françcais ont a pas de mal a se faire comprendre et a comprendre les québécois.... bref, toute une belle expérience interculturelle et avec mon meilleur agent d'intégration en fait!!

    J'ai également travaillé à Montréal, un an. je faisais le voyagement tous les jours. J'ai aimé l'expérience car j'étais dans une entreprise multiculturelle (liban, egypte, grece, roumanie..). De suite on sent la différence car moins de difficulté a se faire conprendre. La vision aussi est pas la même. Je suis tombé enceinte cette année là. Donc fini Montréal et retour à Valleyfield..Après mon congé maternité, j'ai rappellé mon premier employeur (celui qui m'a donné ma premièere chance vous savez?) il m'a réembauché de suite (et oui, çca aussi cela se fait très bien..en autant qu'on ait quitté en bon terme biensur).

    Après je me suis séparée, donc pour stabiliser ma situation il a fallu changer d'emploi car monoparentale avec un job payé a l'heure et des heures de travail de soir et fin de semaine c'est pas top. Par mon réseau, une amie m'Apprend qu'elle va quitter son poste de conseillere en emploi spécialisé pour les immigrants et que cela pourrait m'interresser... Allez hop! on envoi le CV. et Jackpot, j'ai commencé le 2 janvier 2010! Cela fait maintenant 4 ans que je suis là et je ne regrette pas mon choix. Mon patron m'a payé une formation pour me mettre dans le bain.
    Alors aujourd'hui je donne au suivant et aide les nouveaux arrivants a s'établir dans ma région.

    Je vois d'ici certaines personnes qui s'imaginent que ça a été facile quand on lit ce petit résumé de mes dix années, mais détrompez vous. j'ai aussi eu mes coup de cafard, le manque de ma famille , des anniversaires, des noels.... encore plus aigu apres ma séparation, quand ton noel se résume a le passer toute seule sans ton fils (parce que c pas ton tour)...
    Cependant je pense que de s'accrocher et d'être patient, de s'entourer de personnes humaines et positives permet de passer au travers.

    J'espère que cela aidera quelques-uns ou quelques-unes..

    A bientot,




  16. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de dentan dans Abandon de la nationalité française   
    Mon parcours a fait en sorte qu'acquérir la nationalité canadienne a été extrêmement facile pour moi.

    J'ai une vision de la citoyenneté bien différente de la plupart d'entre vous; cette vision n'est ni meilleure ni pire. Juste différente. Je crois que cela explique le jugement souvent négatif de mon questionnement original et de mes intentions. Cela dit, je suis très heureux d'avoir lu des commentaires des quelques personnes qui ont compris mon raisonnement et je les en remercie.

    Je suis heureux aussi pour tous les autres qui arrivent à vivre et à avoir un sentiment d'appartenance à deux sociétés différentes, simultanément. Je n'ai plus ce sentiment depuis longtemps pour l'une d'entre-elle et si j'étais complètement honnête et cohérent avec moi-même et avec ma démarche d'immigration, je devrais renoncer à une citoyenneté, malgré les "avantages" qu'elle est supposée m'apporter.

    Je suis d'accord avec Cherrybee, malgré ses commentaires parfois durs. Cela fait + de 20 pages que les gens posent des questions sur le bien-fondé de ma question en sachant pertinemment que ce n'était pas un point que je souhaitais aborder. J'ai finalement cédé, j'ai expliqué ma démarche et, malgré tout, on continue à ressasser encore et encore les mêmes arguments sur pourquoi on devrait garder sa nationalité. Je crois aussi qu'on a fait le tour, pas de ce qui m'intéressait, mais cela ne mène nul part. Si je le pouvais, j'aurais fermé ce sujet. Administrateur ?
  17. J'aime
    kzrystof a réagi à Working girl dans Abandon de la nationalité française   
    Ahaha j'aime ton cynisme! Faire des enfants, voilà donc la solution à tous nos pb! J'ai lu qu'il y avait des personnes qui 'louaient' des handicapés maintenant pour ne pas faire la queue à Eurodisney. Mais on s'écarte du sujet...

    Sans connaître les détails Krystof, je comprends ta démarche!
  18. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de Frenchie_in_the_US dans Abandon de la nationalité française   
    J'avais mal compris ton argument, désolé. Effectivement, il y a des lignes différentes dans les aéroports.

    Toutefois, je réalise qu'il ne s'agit pas de 'Tas de bénéfices', mais d'un seul: la mobilité en Europe. En 10 ans, je ne suis allé en Europe que 3 fois. Et la dernière fois où je suis venu avec le passeport canadien, l'attente n'a vraiment pas été longue. 30 min gros max.

    Si l'avantage d'avoir deux passeports, c'est d'avoir l'embarras du choix de savoir où tu veux vivre, je ne suis pas intéressé. J'ai fait mon choix et je ne souhaite pas en changer sachant que la longueur du processus d'intégration d'une nouvelle société.

    Ne te fais pas d'illusion. Plus le temps passe, plus un hypothétique retour en Europe risque d'être difficile et pourrait fortement devenir une nouvelle immigration en lui-même, avec toutes les difficultés qu'une immigration apportent. Parce que la France n'est plus le pays que j'ai quitté il y a 10 ans. Ce décalage continue de s'agrandir, année après année.
  19. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de Edwige11 dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

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    kzrystof a réagi à dentan dans Abandon de la nationalité française   
    Wow ton témoignage est beau, tu n'accuses personne, tu ne blâmes personne. Je ne peux pas te conseiller pour la renonciation mais je penserais (si je peux me permettre)aux implications futures pour tes enfants et pourquoi leur fermer une porte? Je te lève mon chapeau, je t'envie d'être aussi vrai!
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    kzrystof a réagi à Invité dans les immigrants menacent notre culture et notre mode de vie   
    C'est plein de sous-entendu... Sauf erreur, c'est quand même bien les français et les anglais au départ qui..... Si ce n'avait été eux, c'eut été d'autres.... C'était la "grande époque" des conquêtes, des découvertes, des colonies, des conquistadors et ce, sur tous les continents.

    A la différence qu'à cette époque, on n'immigrait pas. On colonisait ! Avec tout ce que cela implique....
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    kzrystof a reçu une réaction de Flyingheart dans Ma vision de l'immigration   
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    kzrystof a reçu une réaction de piwi dans Ma vision de l'immigration   
    Ce message est le résultat de ma réflexion sur la question qui avait été posé dans ce forum, à savoir quels sont les plus grosses erreurs à faire en immigrant. La réponse, s'il en existe une, ne m'est pas venue tout de suite. Voici cependant ce que j'ai trouvé. S'il vous plait, ne lisez pas ce texte sur un ton moralisateur. C'est plus une explication des choix que j'ai fait (parfois inconsciemment) tout au long de mon parcours. Je suis conscient que certains ont suivi des chemins différents et sont parvenus à des situations similaires à la mienne. Donc soyez chill

    Je crois que la première grosse erreur à faire en débutant ce projet est de croire qu'immigrer une chose facile. Si pour certains elle l'est (et être riche aide), pour beaucoup, elle ne le sera pas. Je m'explique.

    1 - Famille et amis
    Tout d'abord, ce n'est pas facile de quitter un pays, surtout quand on a une job et un toit, et surtout quand ce pays ne va pas si mal que ça. J'entends par là: pas de dictature, pas de guerre, pas de famine, pas de faillite économique, relative sécurité publique, une famille, une carrière et des amis.
    Quitter un pays signifie abandonner sa famille et ses amis. Ne vous leurrez pas: Skype ne remplace pas votre présence physique. Si pour vous, Skype vous donne l'impression d'être encore là avec eux, pour eux, vous êtes parti. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette qualité (ou défaut) d'accepter et de pouvoir bien vivre cette coupure. Et je ne dis pas ça de vous seulement; j'inclus les membres de votre famille et vos amis qui restent de l'autre côté de l'océan. Eux non plus n'ont peut-être pas cette qualité (ou défaut).
    Bien qu'elle puisse paraitre sans grandes conséquences au premier abord, tôt ou tard cette coupure pourrait vous ramener en pleine face les conséquences de votre choix. Imaginez un appel au beau milieu de la nuit de votre frère, ou sœur, vous annonçant la mort d'un de vos parents que vous n'aurez pas serré dans vos bras depuis 1 an, 2 ans ou plus. Pensez-y: en immigrant, vous pourrez pratiquement compter le nombre de fois que vous pourrez voir vos parents en chair et en os avant leur décès, surtout s'ils ont déjà l'âge de 50, 60 ans ou plus. C'est glauque, mais il faut être conscient d'une chose: immigrer aussi loin signifie (pour la plupart d'entre nous), qu'entre deux voyages, vous allez voir des personnes de votre famille proche décéder, des personnes tomber gravement malade, ou vivre d'autres épreuves tout aussi pénibles. Et vous ne serez pas là lorsqu'ils vont avoir besoin de votre aide car vous allez devoir balancer les coûts d’un tel voyage et la nécessité de ce voyage. Vos décisions seront questionnées.
    Pour ceux d'entre vous qui ont des enfants (ou qui vont en avoir), vous allez priver vos parents de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras quand ils le veulent. Vos enfants vont probablement avoir vu votre famille plus souvent sur un écran d'ordinateur qu'en vrai...
    Je n’avais qu’une vingtaine d’années lorsque j’ai immigré et en 10 ans, dans ma famille proche et amis, j’ai déjà vu 3 décès (y compris un ami d’enfant de mon âge), une tentative de suicide, deux cancers (en fait trois si je compte une rechute) et une tumeur maligne au cerveau. Sans parler des accidents. Je pense que cela vaut la peine d'y penser. Ça se voit des personnes qui repartent en France parce qu'elles vivent mal l'éloignement familial. Ce que j'ai mentionné en fait partie.

    2 - Nouvelle société
    Immigrer signifie recommencer votre vie sociale à zéro. Vous devrez probablement reconstruire votre réseau de connaissances professionnelles. Dépendamment de vos diplômes, potentiellement recommencer certains cours à l'école. Je crois que les personnes expérimentées de ce forum le mentionne souvent: prenez vos précautions et double-triple-checker vous. Ne prenez pas un oui pour acquis.
    Si vous êtes une personne sociable, vous allez probablement devoir aussi vous refaire de nouveaux amis. Cela signifie repasser par l'étape de connaitre des personnes, gagner leur confiance, piquer leur intérêt pour qu'ils apprennent à vous connaitre aussi, espérer qu'ils vous apprécient, pour pouvoir établir une amitié à long terme. Cela prend du temps. Beaucoup de temps. Votre personnalité va donc jouer énormément dans la balance. Certains d’entre nous sont plus doués que d'autres. Oubliez votre côté exotique d'immigrant: la plupart du temps, vous ne serez qu'un immigrant parmi tant d'autres.

    3 - Intégration
    Immigrer signifie, idéalement, intégrer la société d'accueil. Comparez l'intégration à un saut dans un train en marche: c'est à vous que revient la responsabilité de vous préparer à sauter dans ce train. Les gens n'arrêteront pas ce train pour vous: les gens ont leurs propres préoccupations et leurs propres soucis quotidiens: arriver au travail à l'heure, chercher les enfants à la garderie avec 4:30, attrapez le bus / train etc. Ils ont leurs routines. Vous pourrez crier à l'individualisme. Si vous voulez perdre du temps, oui, vous pourrez. Eux, ils pensent à leur famille, à leurs contraintes professionnelles, et parfois même scolaires. Cette situation me fait penser à une citation que j'ai entendue de la bouche de Fabrice Luchini (je ne me souviens pas de l'auteur original): "un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi".
    Pour faciliter son intégration dans une société, il faut comprendre ce qui la fait vivre: le seul point de salut que j'ai vu à date est d'acquérir et de partager le plus de références possible avec cette société. Regardez son cinéma, ses séries télévisées, lisez ses livres, écoutez sa musique, assistez à ses spectacles d'humour et ses pièces de théâtre, apprenez sa langue, sa politique et son histoire. Intéressez-vous à elle si vous voulez avoir des sujets de discussions (et des points communs) avec les individus qui la composent et pouvoir échanger avec eux plus aisément. Autrement, vous allez devoir répondre éternellement à cette question: "Pis, tu trouves ça comment le Québec?".
    Encore une fois, gardez à l'esprit que vous n'êtes qu'un immigrant parmi tant d'autres. Jusqu'à un certain point, si vous en êtes capable, débarrassez-vous de vos références françaises. Non, il n'y a pas de boulangerie à tous les coins de rue. Non, vous ne retrouverez pas toutes les marques de votre pays d'origine. Get over it. Cela ne fera pas de vous quelqu'un qui se prend pour un autre si vous adoptez de nouvelles références: votre personnalité restera la même.
    Sachez que vous pouvez devenir québécois et / ou canadien si vous le voulez. Pas juste sur papier. Parce qu'en réalité, ce n'est pas le sang qui fait de vous un québécois ou un français. Ni votre lieu de naissance. Ni vos ancêtres (je trouve le concept de québécois de souche / français de souche aussi révoltant que peut l’être l'idéologie du racisme). Ce sont vos références actuelles. Et ça, vous pouvez l'apprendre. Si vous le voulez.
    Et si vous me posez la question à savoir ce que cela apporte d'être intégré ? Je vous poserais la question suivante: savez-vous ce que c'est de se sentir chez soi dans la ville qu'on aime sans que les gens fassent une distinction entre eux et vous ? Ne vous trompez pas: aucun être humain n'est parfait. La société, en conséquence, n'y échappe pas: elle n'est pas parfaite. Par exemple : oui, la discrimination existe dans la société québécoise (comme ailleurs), qu'elle soit volontaire ou pas. Vous, en tant qu’immigrant, vous avez beaucoup à perdre face à cette discrimination. L'avantage que vous pouvez avoir en essayant de vous intégrer, c'est que vous allez pouvoir découvrir ces défauts et être capable de les contourner.
    Enfin, s'intégrer ne signifie pas que vous haïssez la France. Même si jamais vous vous rendez au point de renoncer votre citoyenneté française.

    Derniers mots
    La seconde plus grosse erreur est de prendre chaque expérience du forum au pied de la lettre. Et je n’exclus pas mon blah-blah précédent. Même si nous avons tous des points en commun, nos personnalités sont uniques, tout comme notre vision du monde ainsi que nos compétences relationnelles et professionnelles. Ce qui a fonctionné pour l'un ne fonctionnera peut-être pas pour l'autre.

    L'immigration vous fera mettre en jeu une grande partie de votre vie et celle de votre entourage avec des conséquences potentiellement désastreuses. Alors, posez-vous cette question: pourquoi voudriez-vous traverser toutes ces épreuves (qui semblent avoir plus de résultats négatifs que positifs) pour vivre au Québec ? Le besoin de grands espaces ?

  24. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de JeremydeCassis dans La vérité sur le Quebec gouverné par le Parti Québécois Vs L'immig   
    Faux. Il y a des immigrants qui se sentent chez eux au Québec. J'en fais parti, au point d'envisager de renoncer à la nationalité française.
  25. J'aime
    kzrystof a reçu une réaction de JeremydeCassis dans La vérité sur le Quebec gouverné par le Parti Québécois Vs L'immig   
    J'ai de la difficulté à comprendre comment on peut mettre sur le même pied d'égalité des villes et villages. Par exemple, le taux de chômage. Je comprends que Estevan (Saskatchewan) soit le village avec le plus faible taux de chômage, mais avec 11,000 habitants, je ne comprends pas pourquoi elle serait meilleure que Montréal ou Toronto. Idem pour la qualité de l'air. Cela me parait évident qu'un village perdu dans le Manitoba va avoir de meilleurs résultats que les grandes villes canadienne... Sérieusement, j'ai vu une catégorie qui s'appelle "New Cars".

    Maintenant, comment on fait pour mélanger ces mesures ensemble ? Quelle est la logique derrière l'attribution des points à chaque catégorie ? Qu'est-ce qui fait qu'on considère que la qualité de l'air vaut 2 points, que la météo vaut 18 points et que le taux de chômage 10 ?

    Et mathématiquement parlant: comment peut-on obtenir un résultat sensé en additionnant par exemple un taux de chômage à une fréquence de précipitations ? Tu es ingénieur et cela ne te choque pas ? Je pensais que les ingénieurs avaient plus de rigueur morale que ça.
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