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Tout ce qui a été posté par JayJay
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Excellent, Zogu.
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Prix de consolation, ché pas. Mais je constate de plus en plus souvent que le Québec est le seuil d'entrée dans un monde anglo-saxon pour ceux qui n'ont pas les couilles d'y aller directement.
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Peu importe, je trouve ça lamentable de mettre autant de pression sur des petits. Heille, j'imagine la panique à bord si je me mettais soudainement à parler anglais aux miens... Ce que ça leur enverrait comme message... Je comprends que des gens qui n'ont jamais eu des enfants ne pensent pas à ça, mais quand tu en as, que tu vois leurs petites préoccupations d'enfants, leurs petites tristesses, il me semble que tu fais PAS des niaiseries de même.
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Non, O'Hana, ça m'étonnerait. Je pense qu'il n'est pas assez "bright", même pour eux autres.
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Voilà, c'est ça, "aller plus loin professionnellement", l'obsession néolibérale typique des années 80. Sauf qu'on est en 2005. Et puis mon ami n'est de passage pour quelques années aux US, puisqu'il a le projet d'immigrer... au Québec, dès qu'il trouve un job. Il est aussi possible qu'ils retournent en France éventuellement, ils ne savent pas trop... En tout cas, quand on en est rendus à imposer une pression inouïe à une petite fille de 6 ans, moi je dis qu'on a de sérieux problèmes dans sa tête. Quand sa mère me disait que la petite pleurait avant d'aller à l'école, la dernière chose que j'avais envie de lui dire, c'est "Meuh non t'en fais pas, comme ça c'est sûr qu'elle va pouvoir se trouver une job dans 20 ans".
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Je sais que c?est la mode de croire qu?on était dans une espèce de nébulosité intellectuelle incommensurable avant l?arrivée de Jean Lesage dans l?arène politique. Durocher, Linteau, Robert et Ricard disent dans «Le Québec depuis 1930» : Le Québec actuel n?est pas né soudainement avec la Révolution tranquille ; les changements qui l?ont modelé plongent leurs racines loin dans le passé. Lisez le bouquin pour avoir les détails. En fait on pouvait le prévoir depuis 1760, depuis que la Conquête avait fait des Québécois un peuple constamment menacé d?assimilation. La première manifestation de ça, ont la voit dans les élites qui ont adopté une stratégie qui visait à purifier le français québécois ; ils ont fait du français une langue mal adaptée au mode de vie québécois et incompréhensible pour le Québécois moyen. La médiatisation du joual, dans les années soixante, est une manifestation de cette libération du français du Québec. L?industrialisation et l?urbanisation qui se sont développées parallèlement au début de la Deuxième Guerre mondiale ont, certes, provoqué des changements (Marcel Rioux appelle ça l?idéologie de rattrapage, ou de contestation) et dès 1948, il paraissait clair que le mouvement contestataire qui faisait éclosion laissait présager quelque chose de grandiose (l?exemple concret le plus évident est le manifeste du « Refus Global »). Ces mouvements d?affirmation nationale allaient de pair avec la recherche d?une démocratie libérale intégrée au reste du monde. Ce qui me déçoit ici, c?est la constatation inévitable que nous devons faire : la honte «canadienne-française», dont nous croyions nous être affranchi dans les années soixante, est encore bien présente. Non seulement chez nous, mais ce qui est le plus étonnant, c?est qu?elle existe désormais en France également. Ça me rappelle ce que disait Hubert Aquin au sujet de la passivité? «noble et désespérée de l?homme qui ne s?étonnera jamais de perdre, mais sera désemparé de gagner». Il y a eu un problème de stratégie chez les francophones hors Québec. D?abord leur dispersion géographique est un obstacle majeur. Ensuite les différences majeures entre eux (contrairement au Québec où il y a une unicité culturelle, politique). Le francophone du N-B n?a absolument rien à voir avec le Fransaskois. Leur identité, leurs préoccupations ne sont pas les mêmes ; la communication entre eux est presque inexistante. D?aucuns reprochent aux leaders québécois de les avoir abandonnés. Il ne faut pas oublier que pour bien des francophones hors Québec, il n?était pas question de s?affilier au Québec, qu?ils désavouent. Même si d?autres pensent qu?il aurait été stratégiquement judicieux de s?en rapprocher. Je crois que l?État québécois aurait dû permettre aux francophones hors Québec d?accéder aux universités québécoises au «tarif préférentiel» (les étudiants du RoC doivent payer plus cher s?ils souhaitent aller à l?université au Québec puisque les frais de scolarité universitaires au Québec sont «gelés» et donc plus bas qu?ailleurs au pays). Cela dit, il y aurait sans doute eu des contestations juridiques. Quant à l?apprentissage d?une langue seconde, j?ai déjà écrit longuement là-dessus ailleurs. Je suis persuadée que l?apprentissage d?une langue seconde est facilitée dès lors qu?on maîtrise sa première langue SI l?apprentissage de cette langue seconde est fait dans des bonnes conditions. Je suis également persuadée, et les résultats douteux des écoles d?immersion à Ottawa m?ont convaincue de cela, que si on oblige les enfants à baigner dans les deux langues dès la première année, ce sera 1) un traumatisme pour eux, 2 ) un échec car c?est évident que les enfants auront du mal à apprendre et maîtriser la deuxième langue, malgré que le mythe veuille que les écoles d?immersion soient des « success story » (c?est beaucoup moins évident que cela en réalité, et de nombreux parents vous le confirmeront) et 3) pourquoi, mais pourquoi bon sang noyer leur identité maternelle ??? C?est ÇA que je ne comprends pas. Moi, je voulais des petits Français, c?était mon trip. Je vois tous les jours, malgré toutes les similitudes de nos deux peuples, quelles difficultés cela laisse présager au niveau de l?attachement et de l?identité. Mon petit de 4 ans et demi n?arrive pas à dire qu?il est Canadien, ni Québécois. Pour lui, un Canadien parle anglais, point barre. Il ne saisit pas ce qu?est le Québec, même si on traverse la «frontière» pratiquement tous les week-ends. Il est Français, son pays, c?est la France. Il sait que sa mère est Canadienne et il peut gérer ça, mais il est indéniablement plus à l?aise avec les petits copains qui sont français comme lui (à la garderie notamment, c?est clair). Parfois je me demande : je leur ai rendu service ? Je ne regrette pas, mais je m'aperçois que je devrais à la fois leur rappeler leurs origines, tout en m'assurant qu'ils s'adaptent à leur pays d'adoption. C'est pas si évident que ça en a l'air.
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Au moins, ça en fait une! Pis ben, tu comptes pour deux, hein Nat!
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Je sais pas si je dois rire ou pleurer. Et tu veux immigrer au Québec????? Nooon, STP, dis-moi que c'est pas vrai...
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Cherry, je crois que j'aurais adoré ton boulot... Travailles-tu dans le fameux sous-sol?... Je suis passée par là très brièvement, j'ADORE l'atmosphère!!!
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Avons-nous prétendu que notre français était sans faute? Avons-nous prétendu un seul instant que l'état du français au Québec est parfaitement sécurisé??? Il me semble que non. Juste une petite remarque. Il y a ces jours-ci une pub pour le nouveau biscuit Oréo doré. Ça fait plusieurs fois que je l'entends, j'ai toute la misère de comprendre les deux petits acteurs qui parlent avec un accent bâtard. On dirait presque l'accent de l'Outaouais. J'ai remarqué quelque chose d'absolument effarant depuis mon retour : cette manie que les gens ont de parler avec un espèce d'accent encore plus anglophone que les anglophones. C'est quoi ce délire, on ne parlait pas comme ça chez moi, je n'ai jamais fait semblant d'avoir un accent anglophone! Mais ça m'a tout l'air d'être la mode maintenant. C'est souvent le cas en Outaouais (mes nièces appellent leurs parents "mom" et "dad" à tour de bras alors que mom et dad en question sont des francophiles extrêmes) et elles ponctuent leurs phrases de mots anglais, à tel point que ma belle-fille ne réussissait pas à comprendre le quart de ce qu'elles disaient l'été dernier. Mais ça, c'est l'Outaouais, et l'Outaouais est spéciale. On dirait maintenant que cette mode s'est étendue à la région montréalaise, et qui sait, peut-être aussi aux autres grands centres urbains. Non décidément, vous auriez intérêt à regarder ce reportage de Télé-Québec. Tiens aujourd'hui on était au Musée des Sciences et technologies à Ottawa. On assistait à une démonstration supposément bilingue sur l'azote. La vaste majorité de l'audience était francophone puisque les Ontariens bossent aujourd'hui, contrairement aux Québécois en congé. Le présentateur a demandé combien il y avait d'anglophones pour savoir s'il devait présenter en français et en anglais. Environ 5 personnes sur 40 ont levé la main. Devinez dans quelle langue il a parlé majoritairement???... Anglais, c'est logique n'est-ce pas. Nous n'étions que 35 sur 40 à être francophones. Mais à part ça, nous ne sommes pas du tout bilingues au Québec, noooon.
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Aaaaaaaah heureusement qu'on peut compter sur les étudiants en droit pour défendre les moins bien nantis de ce monde. Euh, j'ai dit une connerie, là? Des fois je suis super contente d'avoir différé ad vitam eternam mon entrée à la fac de droit...
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Je n'en reviens pas, de ces temps-ci, de tous ses parents qui, on dirait, seraient plus heureux d'avoir un petit robot super-performant qu'un enfant. Mon fils vient de me battre 11 à 1 au jeu de mémoire et j'en suis fière, je mentirais si je disais que je n'ai pas les plus grandes aspirations intellectuelles pour lui. Mais le truc c'est que mes deux fils sont noyés dans un océan d'amour. Quand je les détache de la voiture, je leur fais systématiquement un gros bisou. Chez nous, on se dit "je t'aime" 10-20 fois par jour, ça en frise le délire. Je prends du temps pour faire des casse-tête avec les enfants, des dessins, des petites conneries qui les rendent heureux. Je suis convaincue que c'est la priorité, donner de l'amour et du temps. L'école de médecine viendra après. C'est la différence entre l'éducation (autant émotionnelle qu'intellectuelle) et l'instruction (le bourrage de crâne).
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Pis si vous en doutez, vous n'aviez qu'à regarder le documentaires sur les francophonies d'Amérique passé à Télé-Québec tout àl'heure... http://www.telequebec.qc.ca/documentaires/...=3&m=3&w=3&j=28
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Ça n'a rien à voir... Franchement de là à conclure "si ça plaît aux gens d'être unilingues", quelle mauvaise foi. Je voudrais juste savoir pourquoi c'est SI important de penser dans les deux langues? Pourquoi????? C'est pas plus important d'avoir une identité propre? Non mais c'est vrai... si ça vous bugge tant que ça, trouvez-vous des conjoints anglophones et arrêtez de faire suer le monde... Chu pas exceptionnellement douée, je suis bilingue et je pense dans les deux langues, ben oui. So f****ing WHAT???? Qu'est-ce que ça m'apporte de plus??? Chu-tu plus intelligente, plus riche, plus heureuse, bordel??? Heureusement j'ai eu des gens qui m'ont secouée et qui m'ont fait comprendre quelle était mon identité... C'est quoi cette espère d'obsession que nos enfants pensent dans 2 ou 3 langues de façon égale??? D'où ça vient, merde, je voudrais juste savoir d'où ça vient!!!!!! J'ai l'impression que tous, vous voulez être quelqu'un que vous n'êtes pas. Vous êtes profondément mal à l'aise, honteux, complexés et voilà. C'est là le problème.
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Je comprends l'avis de Joey même si son premier message m'a fait sacrer au départ. Peut-être qu'on pourrait ouvrir une discussion : "Quelle serait la profession qui corresponderait le plus à votre personnalité intérieure?" et "À qui aimeriez-vous ressembler?"
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Lis, Dariane, lis, c'est tout, c'est simple. Quelle est la raison principale de la difficulté de compréhension de la grammaire et de l'orthographe française? Trop peu de lecture. C'est la même chose en anglais. J'ai pas appris l'anglais à l'école, bordel, chu allée dans les mêmes écoles que toi, dans une région où on ne parle pas trop anglais. J'ai lu (lu, lu et encore lu), écouté la TV, écouté U2 et traduit toutes leurs chansons, pis ensuite plus tard j'ai fréquenté quelques anglophones. That's it. Si vous rêvez vraiment d'enfants parfaitement bilingues qui correspondront à votre image de rêve (je ne me lancerai pas dans un éditorial sur ce que je pense des futurs parents qui ont de tels désirs...), mariez-vous avec un conjoint de la communauté linguistique recherchée, c'est tout, pis arrêtez d'exiger de l'État qu'il fasse de vos enfants de véritables petits anglophones. Avec la méthode "Un parent, une langue", rassurez-vous, vos enfants seront alors de vrais parfaits bilingues.
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Lapin, ce que tu viens de dire là... je l'oublie très, très, très souvent et je crois que je vais le copier coller dans mon Palm Pilot, parce que c'est quelque chose dont j'aurais besoin de me souvenir dans ma vie de tous les jours!!!!!!!!
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Ah non, ça c'est vrai, sont pas hypocrites. Quand un Taliban décide d'exploser le cerveau d'une femme en plein stade, devant ses enfants, ça c'est sûr, c'est pas hypocrite pantoute.
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Purée si vous êtes pas contents, essayez donc de rester chez vous. Il y a sûrement des écoles anglophones là où vous êtes, non, et comme ça vos enfants pourront vivre votre fantasme d'American Life all the way...
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Politologue de formation, pratiquement jamais bossé dans ce domaine, alors je prends ce qui passe : là, je prépare les offres de service en génie civil et je fais de l?infographie et de la traduction dans une grande entreprise québécoise. Je rêve d?être analyste média au gouvernement (peu importe lequel). Sur le moyen terme, soit je serai sélectionnée aux Affaires extérieures, soit je ferai un certificat en traduction.
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Bien sûr que les agents connaissent les m?urs du pays dans lequel ils sont rattachés. Mais un agent, lorsqu?il pose une question, veut connaître votre réaction à cette question. Si vous semblez embarrassé, si vous n?êtes pas capable d?expliquer et de donner des raisons à votre situation, si vous tremblez, si vous refusez de répondre, si vous êtes agressif? Là ils vont se poser des questions. Les questions d?une entrevue sécuritaire sont autrement plus embarrassantes. Ce n?est pas autant la réponse en soi, que l?attitude et la façon de répondre qui compte.
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MERCI! Faut que je pense de l'écouter... à 11 heures! Qu'est-ce que c'est bien, France Inter...
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Et elle vient de Gatineau et la standardiste de mon boulot connaît ses parents!
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En 1987, les 10 provinces sont arrivées à un consensus sur l'Accord du Lac Meech, qui accordait au Québec ses fameuses 5 revendications (voir note 1). Les accords ont été ratifiés en 1987 par le Québec. Les autres provinces avaient trois ans pour les ratifier à leur tour. Puis juste avant la date limite, un député néo-démocrate du Manitoba, Elijah Harper, a refusé de donner son vote (il fallait le consentement unanime des députés pour qu'une province ratifie les accords). Le PM du Manitoba, Filmon, demandait certains amendements. Frank McKenna du Nouveau-Brunswick aussi. Puis finalement, le flamboyant Clyde Wells de Terre-Neuve a décidé à la dernière minute de retirer son appui. 1990. C't'un super beau souvenir en fait. J'étais avec mon nouveau chum de l'époque, dans son appart de la rue Beaubien, c'était la St-Jean, on mangeait du couscous et on se trouvait super multiculturels... on avait la fièvre nationaliste, on avait l'impression de vivre enfin notre fantasme de révolutionnaires des années 67, c'est tout vous dire! (M.L., si tu me lis, cheers to old times! ) note 1 : les 5 conditions... ayoye... je m'en rappelle jamais... Bon la plus célèbre, c'est le statut de société distincte, qui selon certaines constitutionnalistes, ne voulait rien dire, et selon d'autres, voulait tout dire. Les autres conditions, les autres provinces y ont eu droit également (alors qu'on arrête SVP de dire qu e le Québec est un cry-baby, pq TOUTES les provinces voulaient ces pouvoirs). 2) Le droit de veto sur tout changement constitutionnel (voir la célèbre imitation de RBO sur Guy Lafleur... le célèbre joueur de hockey (fédéraliste) s'était opposé à ce fameux droit de veto... or un journaliste avait eu la bonne idée de lui demander ce qu'était un droit de veto... et là il y avait eu un loooooooooong silence; RBO en a fait une parodie extrêmement drôle). 3) Ensuite il y avait le champ de compétence de l'immigration, que les provinces voulaient récupérer entièrement. 4) Ensuite, les nominations des juges et des sénateurs (que les provinces devaient approuver). 5) Finalement, la liberté de sortir ("opt-out") de tout programme fédéral et de récupérer les fonds associés à ces programmes. Comme vous voyez... c'ÉTAIT le Pérou, même si à l'époque on ne s'en rendait pas encore compte!!!!!! Pour le nationalisme canadien, c'est le sujet d'une prochaine chronique, Prune. Mais ne le dites pas à O'Hana!!!!





