Les enfants nés ici de parents immigrés allophones adoptent trois fois plus souvent l'anglais que le français comme langue d'usage à la maison, selon une nouvelle étude de Statistique Canada. L'étude de Statistique Canada porte sur les enfants des immigrés, nées au Canada et au Québec. Ces descendants d'immigrés allophones étaient âgés de 15 ans ou plus en 2002 et totalisaient 1,3 million de citoyens au pays, dont près de 175 000 au Québec. Parmi ceux nés au Québec, plus de la moitié (52 pour cent) utilisent encore régulièrement la langue d'origine de leurs parents à la maison, 37 pour cent parlent uniquement l'anglais et seulement 11 pour cent le français. Dans l'ensemble du Canada, 32 pour cent de ces enfants d'immigrés continuent de parler leur langue d'origine, tandis que les deux tiers parlent anglais. Leurs parents, des allophones nés à l'étranger qui composent maintenant plus de 80 pour cent de l'immigration annuelle au Québec, se sont pourtant eux-mêmes assimilés davantage à la langue française, selon le dernier recensement, réalisé en 2001. Ces immigrés au Québec ont adopté le français plutôt que l'anglais dans une proportion de 56 pour cent. Ce sont leurs enfants - nés ici - qui boudent cette langue, car seulement un sur quatre l'adopte. Une enquête du ministère québécois de l'Education a démontré que près de la moitié des élèves allophones qui sont passés par l'école secondaire française, en vertu de la loi 101, choisissent de fréquenter le cégep en anglais. Les personnes d'origine arabe, asiatique et est-européenne ont une plus forte tendance à conserver la langue de leurs parents.