Habitués kabi Posté(e) 13 août 2009 Habitués Posté(e) 13 août 2009 Le but de ma contribution, est de présenter mes modestes recherches sur la photographie, sans prétention aucune. Je ne suis qu'un simple amateur dans ses débuts de l'art de photographier.Qu'est ce que la photographie? Le mot « photographie » est composé de deux éléments tirés de la langue grecque : le premier, photo : φωτoς (phôs) qui signifie lumière ou clarté et le second, graphie : γραφειν (graphein), c'est-à-dire peindre, écrire, dessiner. Photographier c'est étymologiquement un dessin fait avec de la lumière, ou plus précisément écrire avec la lumière.Comme l'écrivain qui utilise l'encre sur une feuille blanche, le photographe, lui, utilise l'action de la lumière sur une surface sensible (capteur numérique) pour enregistrer le moment. Néanmoins si l'écrivain compose lui-même des mots, des lettres et des signes le photographe reproduit (mécaniquement) une action vivante réelle issue de la vie, c'est ce qui fait toute la beauté de l'art de photographier. Comme disait Henri Cartier-Bresson "Photographier, c'est mettre dans la même ligne de mire la tête, l'il et le cur. "Avec le temps j'ai pu trouver une définition si majestueuse de la photographie:" Photographier c'est immortaliser le moment " (signé : kabi dans ces moments de méditation )Alors comment doit-on faire pour apprendre à photographier ? C'est simple, vous avez le choix entre l'enseignement (demander à quelqu'un qui connaît le sujet, s'inscrire à des cours de photographie, etc), la documentation (consulter les livres, les magazines, les sites web spécialisés) ou l'expérimentation personnelle (essayer soi-même). Personnellement j'ai préféré faire les trois.Nous n'avons rien à perdre de prendre des photos, beaucoup de photos, et quoi de mieux que d'aller sur le terrain et provoquer le moment pour en ressortir avec des clichés merveilleux. Rappelez vous de ceci : pour immortaliser le moment on ne compte ni sur les personnes ni sur les matériaux mais uniquement que sur soi-même, car dans chacun de nous dort un certains ''photographe'' et c'est à nous de le faire réveiller.Maintenant qu'est ce qui nous pousse à catégoriser une photo comme une belle ou bonne photo? C'est que, voyez-vous, au-delà du simple clique sur l'appareil, une photo doit traduire une information, une émotion, un fait, un lieu et si possible que ceux-ci puissent être conservés et transmis à d'autres personnes que l'auteur. Si la photo ne transmet rien, ne raconte rien, n'informe pas, n'émeut pas, ne donne envie de rien, alors elle ne vaut pas grand-chose et la détruire vaut mieux que la conserver.Je vais me permettre de vous apporter quelques trucs et astuces qui donnent ''vie'' à la photo. Il y a un certains nombre de techniques dites de ''composition''.Si vous êtes toujours en train de lire ce poste, c'est sure que vous avez cette envie de vouloir faire de la photographie, non pas simplement des photographies. La nuance est de taille !Techniques de composition:Lors de la prise d'une photo, on devrait faire tout son possible pour situer le sujet en bonne place dans le cadre afin qu'il soit bien mis en valeur, on va donc parler de cadrage, mais avant tout parlons de la lecture d'image, car après tout c'est l'il qui lit l'image :Il parait que l'il de l'être humain lit de manière inconsciente mais majoritairement de la même façon: commençant par l'angle supérieur gauche de l'image et descend en zigzag pour aboutir finalement à l'angle inférieur droit, un peu comme la lettre Z.L'il humaine accorde une grande importance dans la lecture d'une photographie à ces éléments suivants et par ordre d'importance : Les êtres vivants, les éléments qui se déplacent, (voitures, oiseaux en vol,..), les éléments mobiles, (maison, arbres), etc; de ce fait elle décode les différents messages transmis par la photo qui seront interprétés différemment d'une personne à une autre et c'est ce qui fait que certaines aimeront une photo alors que d'autre pas. Alors ayant saisie le sens de lecture de l'image par l'il humaine nous seront amené, lors de la prise de vue, d'éliminer du cadrage les éléments qui détourne l'il de la personne qui visualise la photo, mais ceci, seul ne suffit pas il faut suivre des règles (elles sont nombreuses mais il faut retenir les principales) bien établies, admises par le plus grand nombre de photographes et les respecter pour bien maitriser les techniques de compositions.Tout d'abord la fameuse règle d'or: '' le rapport entre la plus petite et la plus grande partie, équivaut au rapport entre la plus grande partie et le tout'' définie à l'origine par l'architecte romain Marcus Vitruvius Pollio (63Av JC- 14 Ap JC). Elle permet à la photo prise de paraitre esthétique et agréable à l'il humaine, car elle engendre un dynamisme et du mouvement, au lieu d'un calme et statisme lors d'une photo avec proportions égales entre les différents éléments qui la compose. Mathématiquement parlant, 1,618 représente cette proportion idéale. (Remarquons que les formats standards des dimensions des papiers des photos, correspondent à peu près à ce chiffre de règle d'or : 10,5 x 17cm..13 x 21cm18 x 30cm.24 x 39cm etc.)Les photographes se sont servit de cette règle, pour établir des lignes imaginaires horizontales et verticales, qui découpent l'image en 3 partie horizontales et verticales ce qui détermine ce qu'on appelle les ''lignes de force'' (l'intersection de ces lignes donne les 4 point forts). La proportion idéale en photographie est donc de 1 tiers pour deux tiers. Elle s'applique particulièrement à la photographie de paysage. Ces points forts, aussi appelés « points chauds », sont les points privilégiés pour la composition ; il est recommandé d'y placer son sujet pour bénéficier d'un meilleur impact.Nous plaçons le sujet sur l'un des tiers, voire sur l'un des points forts, pour libérer l'espace pour l'arrière plan afin de l'utiliser pour accentuer la mise en valeur du sujet. Si on place le sujet au centre de l'image, l'il ira directement le trouver et ressortira aussi rapidement de la photo qu'il y est entré. Or, une bonne image fonctionne de façon toute différente : elle accompagne l'il vers le sujet et lui donne envie de s'attarder dans la composition. Autant que possible, elle doit même s'arranger pour le rendre « captif ». Le sujet doit respirer !Si le sujet est humain ou un animal, on pensera à choisir un point de vue à sa hauteur et à obtenir son regard vers l'objectif ou vers l'intérieur de l'image. De même, si le sujet est en mouvement, on choisira un mouvement entrant dans l'image, car un mouvement sortant de l'image insisterait sur le départ et un regard tourné vers l'extérieur de l'image évoquerait une absence.Voici des exemples:Photo prise en plein été indien (octobre 2008) du Belvédère Champlain, le plus réputé et le plus achalandé du parc de la Gatineau. Il se situe au sommet de l'escarpement Eardley à 335 mètres d'altitude.Remarquez le ciel a été placé sur le tiers supérieur de la photo pour mettre le point sur la plaine dont le cur de celle-ci (qui se trouve au milieu de la photo) se trouve un petit village. L'horizon a été placé sur une des lignes de force.Photo prise le 20 juillet 2008 d'une colombe aux alentours de la colline du parlement (Ottawa) lors d'une journée ensoleillée.Elle a été positionné sur la ligne verticale droite ce qui lui donne une attitude de présence en force que si elle était au centre de l'image, surtout que son regard ne se dirigeait pas droit vers la caméra.Remarquez l'espace laissé dans le champ de sa vision, suggérant ainsi une continuité dans le regard.Photo prise le 5 aout 2009, sur les abords de la rivière de l'Outaouais au parc Cartier, ou des oiseaux se regroupaient proche des bateaux de la petite marina du Parc.L'oiseau se dirigeait en plein vol de gauche à droite, on laisse de l'espace du coté droit de la photo, ainsi on choisi mouvement entrant dans l'image, si on mettait l'oiseau au coté droit de l'image laissant derrière lui de l'espace on aura l'impression d'étouffer l'image.Photo de la luge au parc de l'avenue Clyde (Ottawa), Janvier 2008.La Vitesse et la descente de pente nous oblige à prendre le sujet au début de son action et libérer donc de l'espace devant lui.Donc pour récapituler:Trouvez un sujet qui a de l'intérêt (pas besoin de chercher quelque chose de beau ou de rare).Appliquez la Règle des tiers (projeter une grille sur la scène, et à placer les différents éléments importants sur les « lignes de force » et à leurs intersections). Appuyez vous sur les points forts (ce sont des passages obligés pour l'oeil qui examine l'image; au besoin déplacez vous un peu ou en prenez du recul de placer le sujet sur un de ces points).Décentrez le sujet et placez de l'espace devant votre sujet (placez de l'espace devant les yeux d'une personne, afin que l'on puisse imaginer la continuité du regard. pour les sujets mobiles (une voiture sur la route, un cheval au galop, un oiseau en plein vol) placez les du côté opposé à celui de leur déplacement pour suggérer leur mouvement.Je vous parlerez dans mon prochain poste d'autres techniques telles les juxtapositions, les similitudes, les jeux de reflets, le surcadrage etc Citer
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.