L'immunité ethnique par O'Hana

[Laurent]

Notre chroniqueur de Sherbrooke nous parle de la relation entre les communautés culturelles et des Québécois de souche.

À lire en page d'accueil.

Bonne lecture !

[Sarkos]

Bravo, Très bon texte. On entend ça beaucoup, surtout chez l'autre qui tient un Bistro... J'ai placé le texte dans mes archives

«Ainsi, le québécois de souche rappelant quil est important daider les néo-québécois à séprendre du français pour protéger la culture québécoise se ferait certainement servir quil est « temps de passer à autre chose », quil devrait « arrêter de se regarder le nombril » ou encore quil doit « cesser son discours nationaliste discriminant ». Bien entendu, ce québécois de souche aura eu, en plus, le malencontreux défaut dêtre « blanc », de porter un nom « bien québécois ». Et on continuera en disant que cest certain quil est « péquiste » ou « adéquiste », opérant ainsi de stupides transpositions à la réalité québécoise des courants européens dextrême-droite. Et pour que le jeu marche parfaitement, il faut que ces mécanismes détiquetages sociaux fonctionnent aussi de « lautre côté » : on va sattendre à ce que limmigrant à la belle « peau mate ou basané » et à laccent « exotique » bien entendu quil sélève contre ce discours nationaliste discriminant et quil fasse lapologie de la diversité culturelle. Mieux que cela : quil se pose en modèle dintégration sociale et quil montre à la société québécoise comment et que faire en termes de relations interculturelles. Cela ne veut pas dire que le québécois de souche doit se taire pour « prouver » son ouverture à la diversité culturelle : on lui demande « seulement » daccueillir et de supporter aveuglément ce discours ce qui nest guère mieux.»

[tohonu]

O'hana,

Lorsque je te lis, je parle des deux textes que tu viens d'écrire sur l'immunité ethnique, la seule image qui me vienne à l'esprit est: handicap. Non pas le tiens . Je fais le parallèle avec l'immunité que l'on accorde aux handicapés. Immunité n'est pas forcément le bon choix de terme, il faudrait plutôt parler de compassion sauf pour le cas que j'ai en tête.

Un jeune qui a sorti récemment à une amie qu'il se sentait enfin intégré à son collège car il venait de se faire remonter les bretelles par la direction à cause de son attitude et de son non-travail (il est aveugle, et il est au collège dans le cadre de l'immersion/intégration des handicaps). C'est un peu comme s'il testait les limites de son "immunité" naturelle liée à son handicap, limites qu'il franchissait allègrement et de plus en plus fréquemment. Jusqu'à ce jour.

Pendant combien de temps encore permettra-t-on ce que tu appelles l'immunité ethnique, cette immunité qui permettait d'écrire et dire haut et fort ce que éventuellement d'autres penseraient tout bas ? Cette immunité qui permettrait de fortement critiquer, voire d'imposer une vision pour le Québec que cette dernière [Province] ne peux pour le moment opposer.

Modifié 7 juin 2009 par tohonu

[tohonu]

... Lorsque je tiens un discours daffirmation nationale de la culture québécoise, cela me fait toujours doucement rire quand je me fais répondre que je suis complètement assimilé, cest-à-dire aliéné au mouvement souverainiste, devenant ainsi plus royaliste que le roi ... et pour te titiller un peu, je dirais que tu défends un projet et que tu te rattaches à cette affirmation nationale car tu es marqué par le Statut boiteux de la Nouvelle Calédonie !!

J'écris cela juste pour le plaisir de voir si tu réponds