Immigrants algériens

[rayan]

La fondation ClubAvenir qui regroupe des chefs dentreprises et des chercheurs dorigine algérienne a organisé, hier, sa cinquième cérémonie annuelle de remise des prix aux membres de la communauté établie au Canada, et notamment au Québec, qui se sont distingués par des « réalisations exceptionnelles ».

Plus dune centaine de membres de la communauté dimmigrants dorigine algérienne, les représentants diplomatiques algériens au Canada et au Québec, Mme Yolande James MICC ainsi que les députées Louise Harel du PQ et Maria Mourani du Bloc québécois ont pris part à cette manifestation organisée à Montréal.

La cérémonie a été entamée par la diffusion dune capsule vidéo montrant des immigrants algériens parler de la signification, pour eux, de lintégration dans la société québécoise et des moyens pour y parvenir. Je ne sais pas si les intervenants ont été triés sur le volet mais jai été agréablement surpris par la prise de conscience unanime sur les légitimes questionnements de la société québécoise et sur la nécessité de respecter les valeurs communes au Québec. Elle a été suivie de prises de paroles soulignant lapport de la communauté algérienne au développement du Canada et du Québec mais aussi à proposer des pistes de solutions aux problèmes du chômage que subissent de nombreux immigrants maghrébins et notamment ceux arrivés ces dernières années. Pour contrer les difficultés daccès à un premier emploi, Mme Y. James a reconnu lexistence de préjugés envers les Maghrébins et a annoncé que son gouvernement allait leur garantir une première expérience sur le marché du travail. De son coté, Mme Maria Mourani, députée fédérale dorigine libanaise a déclaré que bien que les Maghrébins et en particulier les Algériens parlent très bien le Français, ils ont plus de difficultés à obtenir un emploi. Elle a ajouté quil fallait lutter contre le profilage racial en mettant en avant la proposition de son parti dinstaurer le CV anonyme. Elle a aussi regretté que lunivers anglophone (pourtant minoritaire au Québec) offre plus dopportunités demplois aux immigrants que lunivers francophone.

Lédition de cette année a honoré de nombreuses personnes : des jeunes talents qui se sont distingués dans les domaines sportif, scientifique et artistique, des chefs dentreprises ou encore des intervenants sur la scène politique et culturelle de la société québécoise. Tous avaient visiblement en commun le sentiment dappartenance à la communauté algérienne et la volonté de contribuer à construire le Québec en partageant des valeurs universelles avec le reste de la population. La palme dor a été décernée à Mehdi Benboubakeur éditeur de la revue montréalaise RéussirIci. Le gagnant et les deux autres finalistes du même concours, M Bachir Maazou, Rédacteur en chef de la revue Management International, et Ahmed Ben Saada Docteur en physique et chercheur, se sont vus offrir des billets davion aller/retour en Algérie et des séjours de 10 jours dans le sud algérien. Rien de mieux pour emmagasiner de la chaleur du désert de leur pays dorigine avant dentamer un long hiver glacial mais actif dans leur pays dadoption.

Il faut enfin souligner que cette cérémonie sest déroulée dans une très bonne ambiance. Des prestations musicales et des bouchées salées et sucrées ont été proposées à lassistance. Le tout mêlant goûts et saveurs dici et du Bled.

Modifié 2 novembre 2008 par rayan

[scorpionRED]

Je me souviens Écrit par Hassan SERRAJI 22-04-2008 Ça bouillonne et ça bouge dans tous les sens au Québec ces temps-ci. De la publication de l'analyse de Statistique Canada sur les taux de chômage alarmants de la population issue de l'immigration au récent Pacte de l'emploi de plus d'un milliard de dollars lancé par le gouvernement provincial pour encourager les prestataires du BS à retourner sur le marché du travail en passant par la francisation des immigrants qui laisserait à désirer.

En effet, selon les chiffres du gouvernement du Québec, en matière de main-d'oeuvre, la Belle Province devra relever d'importants défis au cours des prochaines années alors que 700 000 postes seront à combler entre 2007 et 2011 et que des entreprises éprouvent des difficultés de recrutement.

C'est à y perdre le nord ! Pour un homme normalement constitué, pénurie de la main-d'uvre ne devrait jamais rimer avec taux de chômage élevés !

En effet, il faut mettre un peu d'eau dans son vin ou son thé, c'est selon, pour ne pas grimper au rideau et crier au scandale. Le Québec n'est pas aussi monolithique que le prétendent certains. Si on prend l'exemple de l'état alarmant du taux de chômage (qui se situe autour de 24%) des immigrants très récents (arrivés au Canada il y a moins de cinq ans) issus de l'Afrique du Nord, il ne faut pas aller vite en besogne et crier au scandale.

Comme je l'ai mentionné dans ma chronique sur notre site web À propos du taux de chômage alarmant des immigrants, il ne faut pas oublier que les Maghrébins représentent une immigration récente. Il faut aussi souligner que cinq années après leur arrivée, le taux de chômage des immigrants issus de l'Afrique du Nord tombe à 14,5% et après 10 ans il se situe à 6,8% soit moins que la moyenne canadienne.

Cela confirme l'étude de Jean Renaud, sociologue de l'Université de Montréal, selon qui le problème du chômage a plus à voir avec la difficulté d'intégration des Maghrébins au réseau de contact de la majorité francophone qu'avec leur maîtrise du français ou autre problème.

Oui, et je le répète, il y a des problèmes liés à l'hermétisme, selon plusieurs spécialistes, des Ordres professionnels. Le gouvernement provincial du Québec essaye, tant bien que mal, de remédier à cette tare (voir le guide pour intégrer l'ordre des ingénieurs, page 24).

D'autre part, il ne faut pas se le cacher, la fonction publique doit faire un effort plus important. Il y a dix ans, on s'est fixé comme objectif à Québec de faire passer de 2,5 à 25% le taux de représentation des minorités visibles au sein de la fonction publique, en 2007. Or, on n'a guère fait mieux que 3,7%, ce qui est ridicule!

Mais, au-delà de tous les chiffres, des études et des avis partagés, le fait d'en débattre en toute liberté me fascine au plus haut point. Regardez le documentaire Les ennemis du cinéma, de Karl Parent et vous allez tous vous rendre compte que grâce à la grogne et aux débats qui n'en finissent pas, le Québec est devenu ce qu'il est aujourd'hui : une des rares places au monde où cohabitent des gens issus des quatre coins de la planète en toute liberté. Ceux qui étaient là avant nous ont payé le prix pour. Il ne faut jamais l'oublier Moi aussi, je me souviens.

[dya]

Je me souviens Écrit par Hassan SERRAJI 22-04-2008 Ça bouillonne et ça bouge dans tous les sens au Québec ces temps-ci. De la publication de l'analyse de Statistique Canada sur les taux de chômage alarmants de la population issue de l'immigration au récent Pacte de l'emploi de plus d'un milliard de dollars lancé par le gouvernement provincial pour encourager les prestataires du BS à retourner sur le marché du travail en passant par la francisation des immigrants qui laisserait à désirer.

En effet, selon les chiffres du gouvernement du Québec, en matière de main-d'oeuvre, la Belle Province devra relever d'importants défis au cours des prochaines années alors que 700 000 postes seront à combler entre 2007 et 2011 et que des entreprises éprouvent des difficultés de recrutement.

C'est à y perdre le nord ! Pour un homme normalement constitué, pénurie de la main-d'œuvre ne devrait jamais rimer avec taux de chômage élevés !

En effet, il faut mettre un peu d'eau dans son vin… ou son thé, c'est selon, pour ne pas grimper au rideau et crier au scandale. Le Québec n'est pas aussi monolithique que le prétendent certains. Si on prend l'exemple de l'état alarmant du taux de chômage (qui se situe autour de 24%) des immigrants très récents (arrivés au Canada il y a moins de cinq ans) issus de l'Afrique du Nord, il ne faut pas aller vite en besogne et crier au scandale.

Comme je l'ai mentionné dans ma chronique sur notre site web À propos du taux de chômage alarmant des immigrants, il ne faut pas oublier que les Maghrébins représentent une immigration récente. Il faut aussi souligner que cinq années après leur arrivée, le taux de chômage des immigrants issus de l'Afrique du Nord tombe à 14,5% et après 10 ans il se situe à 6,8% soit moins que la moyenne canadienne.

Cela confirme l'étude de Jean Renaud, sociologue de l'Université de Montréal, selon qui le problème du chômage a plus à voir avec la difficulté d'intégration des Maghrébins au réseau de contact de la majorité francophone qu'avec leur maîtrise du français ou autre problème.

Oui, et je le répète, il y a des problèmes liés à l'hermétisme, selon plusieurs spécialistes, des Ordres professionnels. Le gouvernement provincial du Québec essaye, tant bien que mal, de remédier à cette tare (voir le guide pour intégrer l'ordre des ingénieurs, page 24).

D'autre part, il ne faut pas se le cacher, la fonction publique doit faire un effort plus important. Il y a dix ans, on s'est fixé comme objectif à Québec de faire passer de 2,5 à 25% le taux de représentation des minorités visibles au sein de la fonction publique, en 2007. Or, on n'a guère fait mieux que 3,7%, ce qui est ridicule!

Mais, au-delà de tous les chiffres, des études et des avis partagés, le fait d'en débattre en toute liberté me fascine au plus haut point. Regardez le documentaire Les ennemis du cinéma, de Karl Parent et vous allez tous vous rendre compte que grâce à la grogne et aux débats qui n'en finissent pas, le Québec est devenu ce qu'il est aujourd'hui : une des rares places au monde où cohabitent des gens issus des quatre coins de la planète en toute liberté. Ceux qui étaient là avant nous ont payé le prix pour. Il ne faut jamais l'oublier… Moi aussi, je me souviens.

bonsoir rayan!

hé bien !que ca change de lire un bon article plein d'optimisme et de chaleur, j'ai vraiment eu plaisir a le lire ( les autres articles aussi!!!!) mais j'aime bien les articles qui donne de l'energie et de l'optimisme!!!!! merci rayane

[apach]

La fondation ClubAvenir qui regroupe des chefs d'entreprises et des chercheurs d'origine algérienne a organisé, hier, sa cinquième cérémonie annuelle de remise des prix aux membres de la communauté établie au Canada, et notamment au Québec, qui se sont distingués par des « réalisations exceptionnelles ».

Plus d'une centaine de membres de la communauté d'immigrants d'origine algérienne, les représentants diplomatiques algériens au Canada et au Québec, Mme Yolande James MICC ainsi que les députées Louise Harel du PQ et Maria Mourani du Bloc québécois ont pris part à cette manifestation organisée à Montréal.

La cérémonie a été entamée par la diffusion d'une capsule vidéo montrant des immigrants algériens parler de la signification, pour eux, de l'intégration dans la société québécoise et des moyens pour y parvenir. Je ne sais pas si les intervenants ont été triés sur le volet mais j'ai été agréablement surpris par la prise de conscience unanime sur les légitimes questionnements de la société québécoise et sur la nécessité de respecter les valeurs communes au Québec. Elle a été suivie de prises de paroles soulignant l'apport de la communauté algérienne au développement du Canada et du Québec mais aussi à proposer des pistes de solutions aux problèmes du chômage que subissent de nombreux immigrants maghrébins et notamment ceux arrivés ces dernières années. Pour contrer les difficultés d'accès à un premier emploi, Mme Y. James a reconnu l'existence de préjugés envers les Maghrébins et a annoncé que son gouvernement allait leur garantir une première expérience sur le marché du travail. De son coté, Mme Maria Mourani, députée fédérale d'origine libanaise a déclaré que bien que les Maghrébins et en particulier les Algériens parlent très bien le Français, ils ont plus de difficultés à obtenir un emploi. Elle a ajouté qu'il fallait lutter contre le profilage racial en mettant en avant la proposition de son parti d'instaurer le CV anonyme. Elle a aussi regretté que l'univers anglophone (pourtant minoritaire au Québec) offre plus d'opportunités d'emplois aux immigrants que l'univers francophone.

L'édition de cette année a honoré de nombreuses personnes : des jeunes talents qui se sont distingués dans les domaines sportif, scientifique et artistique, des chefs d'entreprises ou encore des intervenants sur la scène politique et culturelle de la société québécoise. Tous avaient visiblement en commun le sentiment d'appartenance à la communauté algérienne et la volonté de contribuer à construire le Québec en partageant des valeurs universelles avec le reste de la population. La palme d'or a été décernée à Mehdi Benboubakeur éditeur de la revue montréalaise RéussirIci. Le gagnant et les deux autres finalistes du même concours, M Bachir Maazou, Rédacteur en chef de la revue Management International, et Ahmed Ben Saada Docteur en physique et chercheur, se sont vus offrir des billets d'avion aller/retour en Algérie et des séjours de 10 jours dans le sud algérien. Rien de mieux pour emmagasiner de la chaleur du désert de leur pays d'origine avant d'entamer un long hiver glacial mais actif dans leur pays d'adoption.

Il faut enfin souligner que cette cérémonie s'est déroulée dans une très bonne ambiance. Des prestations musicales et des bouchées salées et sucrées ont été proposées à l'assistance. Le tout mêlant goûts et saveurs d'ici et du Bled.

merci de publier ce genre d'article rayan et en l'honneur des algeriens en particulier et les magrebins en general.

[glycine]

Merci de rendre visible les actions bénéfiques des immigrants Algériens. Ca donne de l'espoir en ces temps de morosité sociale et de stand by économique.